Commentaires sur ses livres

Ce n'est que le deuxième livre que je lis de Clémentine Beauvais et franchement je suis plus que convaincue des qualités de narratrice de cette autrice. Elle parvient avec brio à dépeindre un univers britannique qui vient juste d'apprendre le Brexit, qui cherche à y mettre un sens et un avenir. Les personnages principaux, un professeur de musique et son élève soprano, français, se retrouvent embarqués dès le tunnel sous la Manche dans une intrigue complexe impliquant des français et des britanniques, avec des mariages à la clé. C'est digne des plus grands feuilletons télévisés (vous savez: le genre "Lola aime Pedro, mais lui aime Silvia qui elle sort avec Roberto. Et le temps que Pedro se rende compte que Lola est l'élue de son cœur, elle sort avec Jéro"? A ceux qui ont la référence... Bref).
On a ici une comédie de mœurs, à la fois compliquée par la multitude de personnages impliqués et facile parce que ça se lit sans problème. On ne se perd pas du tout dans l'histoire.
L'autrice fait preuve, en filigrane du récit, d'une analyse fine et très drôle des erreurs de traduction entre les deux pays, des petites manies de chacun, mais aussi de la condition socio-économique. Elle amène sans y toucher à réfléchir à des notions de politique, et je lui tire mon chapeau parce que ce n'est pas du tout aisé à amener dans un livre qui peut être lu par des adolescents et jeunes adultes. C'est pédagogique et on se prend au jeu: parfait à tout point !
Une autre réflexion est l'utilisation des réseaux sociaux dans le livre, que je pensais un peu compliquée à accepter pour moi mais qui se marie très bien (oh le jeu de mots) avec les propos du roman.
Et je ne parle même pas des allusions à "Alice aux pays des merveilles" dont je me suis détectée.

En résumé, ce livre est un coup de coeur. Son titre, qui laissait présager un livre léger et sans consistance (ce qui est faux), est pourtant parfaitement juste une fois le roman fini. C'est léger et drôle, c'est piquant, mordant, incisif. Ça fait réfléchir, rêver et c'est addictif. Brillante découverte !

Je suis un peu embêté avec ce roman et je ne sais pas trop comment vous en parler. D’un côté, j’ai envie de vous dire que c’est un excellent roman écrit avec le brio habituel de Clémentine Beauvais. Et d’un autre côté, il m’a mise mal à l’aise tout du long… Les personnes âgées, les maisons de retraite, la maladie d’Alzheimer, ce sont de très gros trigger pour moi. Donc, évidemment, ce n’était pas le roman idéal et je savais qu’il risquait de me mettre mal à l’aise. Mais je ne m’attendais pas en plus à être autant gêné par le personnage principal. J’ai trouvé qu’on passait trop de temps sur les histoires personnelles de Valentin et pas assez au sein du centre. Les interactions avec les personnes âgées sont finalement peu présentes et on a davantage la relation entre le jeune homme et sa responsable de service civique (dont j’ai oublié le nom parce que ma lecture remonte, désolé). Et cette relation, je l’ai trouvé un peu malsaine. C’est une adulte avec un ado qui développe presque une fascination pour elle et je ne sais pas, ça m’a mise mal à l’aise. Elle lui parle de choses très privées, ne maintient pas du tout la distance adulte – ado et franchement, Valentin réagit comme un petit con égoïste et je ne pouvais plus me le voir très vite, mais c’est un adolescent, c’est normal de ne pas pouvoir gérer certaines choses. Et je n’ai pas été très fan de la fin non plus…

Je pense en fait que c’est un très bon roman pour les jeunes, très bien écrit et tourné, original et qui peut faire réfléchir, simplement j’étais très en dehors de ma zone de confort et je n’ai pas été capable de le juger et de l’apprécier à sa juste valeur, dommage.

Peut être n’était-il pas le bon moment pour moi pour lire ce livre ? En tout cas je n’ai pas plus que ça accroché.

J’ai bien aimé le style d’écriture, des chapitres plutôt courts et des phrases percutantes je trouve que cela se marie plutôt bien à l’histoire en elle même. Malheureusement, l’histoire ne m’a pas forcément transcendée. En fait, j’étais assez dubitative dès le début sur la façon de traiter le sujet mais dès que Gabriel rentre en jeu, j’ai complètement lâché, c’est littéralement trop cliché pour moi.

Je ne m’étalerais pas sur les personnages mais, j’ai eu réellement beaucoup de mal à supporter Jenna. Bien que je sache qu’elle a eu des événements traumatisant je l’ai trouvé insupportable.

Pour conclure, un livre trop cliché et un personnage principal relativement insupportable. Je trouve que dans le même style on a PS: tu me manques qui est meilleur.

Un bel album, adorable et facétieux, qui donne envie d'aller se balader dans des parcs, de flâner devant les statues et de profiter de l'été !

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, qui m'a quand même un peu, beaucoup sorti de ma zone de confort.

Un livre qui m'a fait hurler de rire. Franchement, je l'ai écouté et je crois que ça ajoutait même un plus au récit, tant la narratrice était douée. Une histoire super mignonne, très positive et tellement drôle OMG

Un peu d'optimisme dans ce monde, de générosité et de solidarité. C'est une BD qui rend bien hommage au roman de Clémentine Beauvais. Le dessin est "vivant", coloré, expressif. Et la philosophie du message n'est que positif.

Tout au long de ma lecture, j'avais la sensation d'être face à une histoire essayant d'échapper à sa condition d'histoire (oui, j'ai bien conscience que ce que je raconte n'est pas très clair...). C'est comme si l'intrigue avait presque réussie à échapper à son format de livre jeunesse pour s'ancrer véritablement dans le monde réel. J'ai trouvé ça fascinant. La seule autre lecture m'ayant déjà procurée un ressenti identique est celle de la saga de bandes dessinées "Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves" de Marc-Antoine Mathieu (que je conseille donc fortement à celles et ceux ayant apprécié Les Facétieuses). C'était une lecture passionnante-déroutante, mais je comprend pourquoi certains et certaines n'ont pas du tout accroché. De toute façon, aucun livre ne peut vraiment faire consensus (et quand ça arrive, c'est plutôt mauvais signe).

Clémentine Beauvais... une plume qui se reconnaît entre mille. Tellement poétique et percutante. Impossible de ne pas se laisser emporter par la magie de ses mots.

Mais pourquoi ai-je tant attendu pour le lire?
Je suis tombée sur une publicité sur une pièce de théâtre tirée de ce roman. Ça m'as attiré donc je l'ai acheté. Mais il est resté sans ma PAL une éternité. Je ne regrette pas tant de ne pas l'avoir lu avant parce que maintenant, était vraiment le bon moment pour. La plume est très créative, un mélange de poésie, de théâtre, de notes, de fiction. Un parfait mélange. Je l'ai trouvé très juste, parfait. Je n'ai pas été déçue du tout. Le livre est addicitif et vraiment pas long, jai vraiment pu m'identifier aux personnages. Ce n'est définitivement pas le dernier livre de Clémentine Beauvais que je lirais!

On rencontre Lily, victime de grossophobie et de harcèlement à l’école. On suit son parcours, sa détermination et ses armes pour se défendre.

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J’ai été très en colère en lisant. Ça me tue de constater que l’école se fout royalement de ce que peuvent subir les enfants. Malheureusement, je n’ai pas réussi à ressentir autre chose que de la colère. Lily ne m’a pas beaucoup touché, ni la dépression de sa mère et je n’ai pas réussi à cerner son père.


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L’histoire n’apporte à mon sens rien de plus sur le suje. Bien que je sois de tout cœur avec les personnes victimes de grossophobie. Je ne comprendrai jamais qu’on puisse agir avec autant de violence pour un simple physique.

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Le scénario était sympa, mais la majeure partie de l’histoire était rapide. Les personnages auraient pu être mieux développés.

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Le style d’écriture m’a un peu dérouté. J’ai persisté en pensant que ça irait mieux, mais cela a rendu ma lecture compliquée. Je m’attendais à quelque chose de plus poétique et philosophique.


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Bref, je pense être passée à côté et que ce livre n’était tout simplement pas fait pour moi.

Les petites reines 🚲🎆

Trois adolescentes, élues “boudins” de l’année dans leur collège, décident de prendre leur revanche et de rejoindre Paris à vélo en vendant... du boudin.

Adaptée d’un roman de Clémentine Beauvais, cette bande dessinée de Magali Le Huche est à la fois complètement déjantée et résolument féministe. Elle aborde des sujets importants comme la puberté, la grossophobie, les familles recomposées...

L’héroïne, Mireille, a un caractère bien trempé absolument incroyable ; elle dédramatise toutes les situations, mais au fond, elle est fragile aussi. J’ai juste été gênée par son “crush” sur un personnage qui a 11 ans de plus qu’elle, même s'il se comporte bien avec elle. Les deux autres filles, Astrid et Hakima, auraient aussi pu être plus développées car elles se retrouvent un peu éclipsées par Mireille.

J’ai encore plus apprécié l’histoire parce que le trajet en vélo part de Bourg-en-Bresse, et j’étais ravie de voir illustrés certains lieux que je connais bien (l’esplanade Lamartine à Mâcon, la roche de Solutré, l’abbaye de Cluny... et bien sûr des monuments parisiens).

Bref, cette BD est une belle découverte !

Hello 📚

Je vous parle aujourd’hui de la BD les petites reines de Magali le Huche publié chez Sarbacane.

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️/5

Avis :
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Cette BD est une adaptation du roman du même nom écrit par Clémentine Beauvais. On suit dans cette BD l’histoire de 3 jeunes filles qui ont été élues « boudins » à cause d’un concours bidon dans leur collège. Mireille est élu boudin de bronze après avoir été élu boudin d’or deux années de suite. Elle en a mare et décide de retrouver les 2 autres filles. Ensemble, elles vont entamer un voyage à vélo jusqu’à Paris pour se rendre à la garden party du 14 juillet à l’Élysée.
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Je ne m’attendais à rien en débutant cette BD et finalement j’ai adoré. La couverture et les dessins à l’intérieur sont justes sublimes et nous donne envie de plonger dans l’univers de Mireille et ses 2 amies. On découvre une histoire touchante mais aussi poignante qui aborde des thèmes plus qu’importants ! Les sujets sont traités avec justesse et avec humour ce qui est parfait. Le thème du body positive mais aussi du harcèlement sont super bien traités et ça fait du bien de voir des ouvrages avec ses thèmes la abordés à l’intérieur. Une BD qui a su me toucher notamment avec ses sujets délicats toujours abordés avec les bons mots.
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Le récit est super fluide, ça se lit tout seul et les images nous aident à nous plonger à 2000% dans cette BD. Une très belle adaptation qui donne envie de découvrir le roman original ! Merci beaucoup sarbacane pour cette bd tout simplement sublime qui mériterait plus de visibilité encore :)

C’est en préparant mon article sur les sorties livresques de janvier que j’ai appris que Clémentine Beauvais allait bientôt nous partager un nouveau texte, qui allait en plus sortir dans la collection ALT de La Martinière Jeunesse.

Alors il va sans dire que je me suis jetée sur ce petit manifeste au titre équivoque, un poil provoquant, mais ô combien réjouissant ! J'ai d'abord eu peur que ce soit un bis repetita de *Comme un roman* de Daniel Pennac... Mais pas du tout, évidemment. C'était bien mieux que ça.

Dans *Comment jouir de la lecture ?*, Clémentine Beauvais interroge notre rapport à la lecture - comment on l’aborde, comment on en parle, comment on nous apprend (ou non) à exprimer nos ressentis de lecture, ses dimensions élitistes et politiques mais aussi culturelles et consommables.

Alors, ça fait réfléchir, bien sûr. Et je dirais même plus : ça nous pousse à interroger nos goûts, à repenser notre façon de pratiquer la lecture, mais surtout la façon dont on en parle. Parce que quand on y réfléchit, on se rend vite compte que toutes les chroniques se ressemblent finalement beaucoup (celle-ci ne fait d’ailleurs pas exception).

Bref, c’est un petit essai percutant, soutenu par la plume aiguisée et non-dénuée d’humour propre à Clémentine Beauvais, que tous ceux qui aimeraient mieux jouir de la lecture devraient s’offrir sans délai ! Vraiment, ça serait dommage de passer à côté.

https://desrevesdanslamarge.com/comment-jouir-de-la-lecture-clementine-beauvais/

La grande force de Clémentine Beauvais est d’oser. Oser casser les codes de l’écriture, oser mélanger les styles, oser jouer de la typographie pour exprimer les sentiments comme l’usage des émotionnes en est devenu le marqueur dans l’écriture numérique qui nous a envahis.
De façon quasiment ininterrompue, le texte est composé en vers. Des vers libres qui claquent comme le slam de Lensky mais qui abritent aussi, pour ceux qui savent les y dénicher, des alexandrins voire des rimes internes aux accents plus classiques. Tous les moyens contemporains de communication sont présents : textos, messagerie instantanée, emails… tous sont traités avec une poésie, un humour sous-jacent, un regard compatissant envers ces personnages qui se débattent dans des états d’âme et des pulsions adolescentes bien que censés être devenus de véritables adultes qui attirent une sympathie immédiate pour une histoire qui évoquera forcément pour chaque amoureux/se que nous avons été, à un moment de nos vies, des souvenirs vivaces. Intéressant !