Alfred Döblin
Auteur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les bibliothèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 8.18/10Nombre d'évaluations : 11
0 Citations 5 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
C'est un livre très particulier ... Ecoeurant et violent dans toute sa première partie, avec un peu plus d'intrigue dans sa deuxième. L'écriture extrêmement factuelle et carrée de ce roman donne une atmosphère très réaliste, et la société dépeinte par Döblin en paraît d'autant plus rigide.
Au coeur de ce roman, bien plus que l'homosexualité féminine ou le meurtre passionnel, se trouve le thème de l'ignorance pour tout ce qui a trait à l'autre sexe, et l'impossibilité d'expliquer la nature humaine.
Très intéressant, et troublant.
Afficher en entierA travers ce livre, Alfred Döblin narre son voyage en Pologne, en 1924. Le livre est découpé en plusieurs chapitre correspondant aux nombreuses villes qu'il a traversé.
Je l'ai lu après être rentrée d'un voyage scolaire en Pologne, où j'avais visité quelques villes et villages qu'il y décrit. Il est très intéressant, dans la mesure où Döblin a vu une Pologne aujourd'hui disparue à tout jamais, brisée par la Seconde Guerre Mondiale.
Afficher en entierUn classique de la littérature allemande, plutôt violent dans les faits et les paroles – parfois inquiétant. La lente descente aux enfers d’un ancien taulard – Franz Biberkopf – qui après avoir tué sa femme tente de se racheter une conduite et de rester honnête malgré les évènements qui se dérouleront par la suite. Ici, nous assistons à un Berlin après-guerre et juste avant l’avènement du nazisme, une époque intéressante et un livre pas avare en détails croustillants sur la façon dont vivaient les gens en ces années difficiles.
Afficher en entierL’empoisonnement d’Alfred DOBLIN
(Babel - Ed 2005)
4e de couverture : Avilie par un mari qui la brutalise, la jeune Elli se révolte, trouve refuge auprès d’une amie, se confie, s’abandonne et, dans ses bras, découvre l’autre versant de la sexualité. C’est alors qu’à ces deux femmes vient l’idée de faire payer à l’époux ses outrages…
Mon avis : Roman inspiré d’une histoire vraie qui défraya la chronique dans les années 1920, l’Empoisonnement a été écrit en 1923, et c’est de là que vient la surprise. Parce que cette petite pépite n’a pas pris une ride ; je suis surprise que le sujet soit traité avec autant de modernité et de bienveillance sur l’homosexualité et sur les femmes.
Elli est amoureuse, mais à peine mariée, elle déchante très vite lorsqu’elle s’aperçoit que le jeune homme charmant qu’elle a épousé est devenu violent. Déçue, triste, malheureuse dans cette relation toxique, elle n’est pas soutenue par ses parents. Quand son amie semble la comprendre, la soutenir, un autre monde s’ouvre à elle. Mais, tout n’est pas encore aussi simple ; il faut lire ce magnifique petit livre.
Un beau style, simple, qui va à l’essentiel. L’auteur a su cerner les différentes émotions des personnages et nous livre presque une étude psychologique. Beaucoup de sensibilité ; du grand art.
À lire en grignotant des Dampfnudel (mi-brioche, mi-beignet et un demi de Pils, sur un fond sonore de Strauss (Johann senior ou junior, ou bien Josef – au choix)
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Alfred Döblin
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Agone : 7 livres
Gallimard : 3 livres
Rivages : 2 livres
Editions du Rocher : 1 livre
Flammarion : 1 livre
LGF - Le Livre de Poche : 1 livre
Jacqueline Chambon : 1 livre
Folio : 1 livre
Biographie
Alfred Döblin (10 août 1878, Stettin, alors en Allemagne - 26 juin 1957, Emmendingen, Allemagne) était un médecin et écrivain allemand. Il a acquis la nationalité française en 1936. D'origine juive, il s'est converti au catholicisme en 1941. Il est l'auteur du roman Berlin Alexanderplatz
Issu d'une famille bourgeoise juive qui avait déménagé à Berlin en 1888 après que son père eut émigré en Amérique avec une femme plus jeune, le jeune Alfred Döblin est très tôt passionné par le progrès technique, qu'il côtoie quotidiennement. Médecin neurologue de 1905 à 1930 à Regensburg, Freiburg et Berlin, Alfred Döblin commence sa collaboration avec Herwarth Walden en 1910, et participe au journal expressionniste alors nouvellement fondé Der Sturm (La tempête).
Ayant pour modèles littéraires et philosophiques Heinrich von Kleist, Friedrich Hölderlin et Friedrich Nietzsche, Alfred Döblin appartenait à ces écrivains précurseurs qui utilisaient la radio comme média de diffusion.
En 1912, Döblin épouse Erna Reiss - de leur union naissent quatre enfants : Pierre, Wolfgang (dit Vincent), Claude et Stephan. Il passe la majeure partie de la Première Guerre mondiale dans un lazaret en Alsace, où il exerce les fonctions de médecin militaire. C'est pendant la guerre qu'il commence à écrire son roman Wallenstein, publié en 1920.
Établi dans le secteur de Berlin-Lichtenberg, il est le témoin oculaire des combats de mars 1919 à Berlin, dont il fera plus tard le sujet de son roman Novembre 1918. Au cours de sa période berlinoise, Döblin rédige de nombreux articles (par exemple à propos de pièces de théâtre ou de films, mais aussi sur la vie dans les rues de la capitale), entre autres pour le quotidien en langue allemande Prager Tagblatt. Ces articles offrent une image saisissante de la vie quotidienne dans le Berlin de la République de Weimar, et certaines de ces esquisses ont été intégrées par Döblin dans son roman Berlin Alexanderplatz.
Dans ses textes politiques de cette époque, Döblin critique le parti socialiste allemand (le SPD) pour sa collaboration avec le président Paul von Hindenburg, se positionnant ainsi plus à gauche.
Le 28 février 1933, après l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir et au lendemain de l'incendie du Reichstag, Alfred Döblin accompagné de sa femme et de son plus jeune fils, Stephan, (rejoint ultérieurement courant 1933 par les 3 autres enfants) fuit en Suisse, puis en France. Alfred Döblin, son épouse ainsi que Wolfgang, Claude et Stephan obtiennent la nationalité française en octobre 1936. Pierre, l'ainé n'ayant pas obtenu de permis de travail en France, a dû aller aux USA, et obtiendra la nationalité américaine.En 1939, quand la guerre éclate, Döblin entre dans le ministère de la propagande français, où il rédige des tracts avec d'autres émigrants allemands. C'est avec les collaborateurs du ministère que Döblin fuit le 10 juin 1940 vers le sud de la France. Sa femme et le plus jeune fils quittent Paris le 23 mai 1940 en direction du Puy.Ils se retrouveront, après une recherche angoissante, à Toulouse le 10 juillet 1940. Après avoir obtenu l'autorisation de sortie du territoire ainsi qu'un visa provisoire du consulat américain à Marseille, ils quitteront Marseille le 30 juillet 1940 pour l'Espagne et le Portugal. Ils embarquent le 30 juillet 1940 vers les Etats-Unis. Le 9 octobre 1940 Döblin commence à Los Angeles une activité de scénariste qui prendra fin en octobre 1941.
Son fils, Wolfgang Döblin (engagé dans l'armée française), se suicide le 21 juin 1940 à Housseras, pour ne pas tomber entre les mains des nazis, après avoir envoyé sous pli cacheté à l'Académie des Sciences à Paris ses recherches sur l'équation de Kolmogorov. Le 30 novembre 1941, Döblin et sa femme se convertissent au catholicisme, ce qui sera vécu comme une trahison par la communauté juive en exil. La décision de cette conversion se fait après un vis-à-vis avec une statue du Christ crucifié en la basilique-cathédrale de Mende
Le 15 octobre 1945, c'est un des premiers auteurs en exil à revenir en Europe. Il atteint Paris, où il devient inspecteur littéraire de l'administration militaire française, d'abord à Baden-Baden, puis à Mayence. Son travail consistait à censurer les manuscrits et les préparations d'un journal mensuel, qui finit par paraître sous le nom de Das goldene Tor (La Porte d'or).
Par ailleurs, Alfred Döblin travaille pour le Neue Zeitung (Nouveau Journal) et pour la radio Südwestfunk. Il s'entoure également d'un groupe de jeunes écrivains, parmi lesquels Günter Grass.
Tombe familialeRapidement déçu par la restauration politique de l'après-guerre, surtout après l'échec de son roman révolutionnaire 1918, Döblin se tourne un temps vers la RDA, où il se rapproche de Johannes R. Becher, et entre à l'académie de l'art, qu'il quitte rapidement à cause du dogmatisme socialiste. Il rédige néanmoins des articles pour des journaux de la RDA, et son roman Hamlet ou La Longue Nuit prend fin ne paraît qu'en Allemagne de l'Est.
Revenu en France le 29 avril 1953, Döblin atteint de la maladie de Parkinson est contraint à partir de 1954 pour des raisons économiques de retourner pour des séjours fréquents et de plus en long, en hospitalisation dans diverses cliniques de la Forêt-Noire en Allemagne. Il décède à Emmendingen, près de Fribourg-en-Brisgau le 26 juin 1957. Sa femme se suicide à Paris le 15 septembre 1957, trois mois après sa mort. Suivant leur demande, Döblin et sa femme sont enterrés à Housseras, petite commune des Vosges, respectivement à la droite et à la gauche de leur fils.
Afficher en entier