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De la maternelle à l’université et retour à la maternelle. Vous avez là le parcours intellectuel des cinq derniers siècles ou à peu près.
Afficher en entierNuit d'encre. Il n'était pas heureux. Il n'était pas heureux. Il se répètait cette phrase. Elle exprimait un état de fait. Il portait son bonheur comme un masque et cette fille était sauvée à travers la pelouse avec le masque. Il n'existait aucun moyen d'aller frapper à sa porte pour le lui réclamer.
Afficher en entierPourquoi les gens tiennent-ils absolument à faire du mal aux autres ? N'y a-t-il pas assez de malheur dans le monde pour qu'il vous faille tourmenter les gens avec des choses pareilles ?
Afficher en entierOn a tout ce qu'il faut pour être heureux, mais on ne l'est pas. Il manque quelque chose.
Afficher en entierSi vous cachez votre ignorance, vous ne recevrez pas de coup et vous n'apprendrez rien.
Afficher en entierDebout à côté de Montag, Granger regardait dans la même direction. " Chacun doit laisser quelque chose derrière soi à sa mort, disait mon grand-père. Un enfant, un livre, un tableau, une maison, un mur que l'on a construit ou une paire de chaussures que l'on s'est fabriquée. Ou un jardin que l'on a aménagé. Quelque chose que la main a touché d'une façon ou d'une autre pour que l'âme ait un endroit où aller après la mort ; comme ça, quand les gens regardent l'arbre ou la fleur que vous avez planté, vous êtes là. Peu importe ce que tu fais, disait-il, tant que tu changes une chose en une autre, différente de ce qu'elle était avant que tu las touches, une chose qui te ressemble une fois que tu en as fini avec elle. La différence entre l'homme qui ne fait que tondre le gazon et un vrai jardinier réside dans le toucher, disait-il. L'homme qui tond pourrait tout aussi bien n'avoir jamais existé ; le jardinier, lui, existera toute sa vie dans son oeuvre."
Afficher en entierDes milliards de feuilles devaient joncher le sol ; il se mit à patauger dans cette rivière sèche qui sentait le clou de girofle et la poussière chaude. Et les autres odeurs ! De partout s’élevait un arôme de pomme de terre coupée, cru, froid, tout blanc d’avoir passé la plus grande partie de la nuit sous la lune. Il y avait une odeur de cornichons sortis de leur bocal, de persil en bouquet sur la table. Un parfum jaune pâle de moutarde en pot. Une odeur d’œillets venue du jardin à côté. Il abaissa la main et sentit l’herbe l’effleurer d’une caresse d’enfant. Ses doigts sentaient la réglisse.
Il s’arrêta pour respirer, et plus il respirait la terre, plus il en intériorisait les moindres détails. Il n’était plus vide. Il y avait ici largement de quoi le remplir. Il y en aurait toujours plus que largement.
Afficher en entierCombien connaissait-on de personnes capables de vous renvoyer votre propre lumière ? La plupart des gens étaient [...] des torches, des torches qui flambaient et finissaient par s'éteindre
Afficher en entierAprès tout , on vit à l'époque du Kleenex. On fait avec les gens comme avec les mouchoirs , on froisse après usage , on jette , on en prend un autre , on se mouche , on froisse , on jette .
Afficher en entierElle ne voulait pas savoir le comment des choses, mais le pourquoi. Ce qui peut être gênant.
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