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Résumé
C'est une heureuse idée qu'a eue Werner Krieg de réunir en un volume des articles dispersés de Carl Wendel (1874-1951), qui passa une grande partie de sa vie à la tête des bibliothèques universitaires de Königsberg (1925-1927), puis de Halle (1927-1938). C. Wendel consacra l'essentiel de son activité scientifique aux grammairiens et lexicographes antiques et byzantins, à analyser divers manuscrits grecs conservés en Allemagne (ainsi le Laurentianus, XXXII, 9), et à donner d'importantes éditions des scolies de Théocrite (1914) et d'Apollonios de Rhodes (1935). W. Krieg a regroupé un ensemble de travaux fort dispersés où C. Wendel avait étudié les bibliothèques de l'antiquité. Tant de livres ont disparu, dont quelques-uns méritaient de survivre ! Fallait-il que rien ne restât des bibliothèques, ou si peu, à commencer par les armoires, nous dirions : les rayonnages?
Heureusement que C. Wendel était là, non pour les retrouver, mais pour nous donner l'impression qu'il en subsiste quelque chose. De là ces travaux minutieux, qui serrent d'aussi près que possible une réalité glissante et savonneuse.
Les articles sont présentés ici selon l'ordre chronologique, à part les deux derniers qui visent surtout à compléter la silhouette du savant : l'un porte sur les problèmes du livre grec en fonction des influences byzantines (1949 j article un peu bref, mais lucide et qui met bien en relief le rôle de relai que la Grèce a tenu entre l'Orient et la culture européenne), l'autre traite de Planude bibliophile (1941), un Planude qui apparaît précurseur des humanistes : il aimait les beaux livres, les belles reliures, et C. Wendel s'efforce de suivre la survie d'une bibliothèque si chérie.
Dans tous les articles réunis, C. Wendel montre une érudition multiple : épigraphiste éminent (cf. p. 7-10, à propos d'inscriptions rhodiennes), il est aussi un archéologue : il retrouve la forme, la décoration des antiques bibliothèques (p. 18 et suivantes : Neues aus alten Bibliotheken), un peu comme on fit pour le temple de Vesta à Rome : on en a rebâti une portion, avec quelques fragments qui sont authentiques, mais qui ne remontent pas à Numa Pompilius..., mais à Julia Domna — ce qui n'est pas si mal. Une bonne étude aussi sur la signification d'une statue de l'évêque schismatique Hippolitos, trouvée en 1551 à proximité de son cimetière : les pages 30-32 sont consacrées à une très belle discussion sur l'attitude d'Alexandre Sévère, puis de Maximin le Thrace, et les incidences de la vie religieuse sur l'activité intellectuelle. D'autres contributions concernent la commande de Bibles que fit Constantin, ou la première bibliothèque impériale de Constantinople, ou les rapports de Varmarium legum avec le culte impérial du haut empire byzantin. Beaucoup de détails sont regroupés dans un travail plus synthétique sur l'évolution architecturale des antiques bibliothèques (paru d'abord dans le Zentralblatt für Bibliothekswesen, 1949), et dans l'article Bibliothek, publié dans le Reallexikon für Antike und Christentum, 1951-1954.
Le livre constitué par la piété de W. Krieg mérite l'accueil le plus chaleureux. Un regret, qui est aussi une tristesse : on aurait souhaité que C. Wendel eût trouvé le temps de rédiger sur les bibliothèques antiques le travail d'ensemble que peu de savants sont en mesure d'écrire et dont le manque est dommageable. Il avait tout pour le mener à bien : le talent, la science, l'ardeur, l'imagination même ; mais conçoit -on, dans nos pays dits de culture, un État magnanime qui laisserait à un bibliothécaire le temps de travailler? ne sutor supra crepidam.
H. BARDON.
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