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De retour dans ma chambre, j'appuie sur la sonnette. Mes femmes de chambre répondent à mon appel en un temps record.
- Mademoiselle? s'inquiète Anne, hors d'haleine. Il y a un problème?
- Ca dépend. Si je vous annonce que je reste au palais, vous considérez cela comme un problème ou non?
- Vous restez vraiment? pieille Lucy.
- J'en ai bien l'impression, oui.
- Mais vous nous aviez expliqué...
-Oui, je sais. C'est un peu compliqué. Tout ce que je peux vous dire, c'est que l'on m'a donné une seconde chance. Et j'ai bien l'intention de m'en saisir. Pour Maxon.
Afficher en entierLa cinquième? Il y a erreur. Tout en descendant l'escalier, je fais le compte. Et pourtant si, nous sommes cinq. Marlee manque à l'appel. Maxon a-t-il écarté mon amie de la compétition? Elle serait venue me dire au revoir, quand même. Et cela, n'explique pas les robes noires et l'ambiance funèbre.
Afficher en entierQuelle n'est pas ma surprise de découvrir les autres filles réunies dans le vestibules, toutes vêtues d'une robe identique à la mienne. Et manifestant la même angoisse. Je ne traverserai donc pas cette épreuve seule.
- Voici la cinquième, lance un garde en me voyant. Suivez-nous, mesdemoiselles.
Afficher en entierAnne épingle à ma robe la broche qui affiche mon prénom : le bijou argenté contraste joliment avec l'étoffe sombre. Je suis fin prête. Il ne me reste plus qu'à affronter ce que le sort me réserve.
J'ouvre ma porte et la terreur me pétrifie sur le seuil.
- J'ai peur, dis-je à la cantonnade.
Anne s'approche de moi, pose ses mains sur mes épaules, m'encourage.
- Vous n'êtes plus n'importe qui a présent. Vous devez êtres courageuse.
Pas très rassurée, je m'engage dans le couloir. J'aimerais dire que je garde la tête haute mais, en toute honnêteté, l'angoisse me glace le sang.
Afficher en entierSans la moindre explication supplémentaire, elle m'envoie prendre mon bain. Lucy tente de garder son sang-froid, mais elle finit par fondre en larmes à son tour. Anne la charge d'aller me chercher mon petit déjeuner et Lucy quitte la chambre sans demander son reste. Elle revient chargée de croissants et de pommes coupées en quartiers. Il me suffit d'une seule bouchée pour comprendre que mon estomac refus de coopérer.
Afficher en entierJe me demande qui va quitter la Sélection aujourd'hui. Je mise sur Nathalie, même si ce n'est pas très élégant de ma part. Marlee et Kriss sont très populaires - plus que moi -, Céleste et Elise sont issues de familles influentes, ce qui laisse la pauvre Nathalie loin derrière. Cela me met mal à l'aide, car je n'ai rien contre elle. Je préférerais mille fois que Maxon nous débarrasse de Céleste. Il sait combien je la déteste.
Afficher en entierJe ne ferme quasiment pas l’œil de la nuit. Entre mon retour tardif et les événements de la journée, c'est tout bonnement impossible. Je me pelotonne contre May, réconfortée par la chaleur qui se dégage d'elle. Elle va me manquer après son départ mais ce qui me console, c'est qu'elle ne va pas tarder à venir s'installer au palais pour de bon.
Afficher en entier" Je vous ai révélé plusieurs de mes secrets , je vous ai défendue au mépris de ma propre personne. Il suffit que mon attitude vous déplaise pour que vous m'imposiez vos caprices. J'ai droit à des bouderies, des accusations ou, pire encore, des rébellions en direct devant les caméras et le royaume tout entier. Je dois savoir si je peux vraiment compter sur vous. Si vous saurez garder mes secrets, vous fier à mon jugement, me montrer une totale honnêteté. Arrêtez de contester mes décisions. Faites-moi confiance, América. "
Afficher en entier"Mais sa rage s'éteint aussitôt et cède la place à cette sensation de chaleur, cette fébrilité, que je n'éprouve plus depuis un long moment en sa présence. Son regard explore le mien, interrogateur. Même si c'est mal, je suis submergée par le désir. Mes lèvres s'entrouvrent avant que la raison ne prenne le relais. En proie à la panique, je me détache de Maxon. Il n'essaie pas de me retenir.
- Vous allez me renvoyer chez moi, alors ?
Maxon fait non de la tête. J'arrache le bracelet qu'il m'a offert et je le lance à travers la pièce.
- Allez-vous-en.
[...] Je ne suis pas seulement en colère contre Maxon, mais aussi contre moi-même. J'aurai dû me battre. Pas accepter la défaite aussi facilement."
Afficher en entier- Qu'est-ce qu'il insinuait lorsqu'il a parlé de notre fougue ? s'inquiète maman. C'est parce que tu lui as hurlé dessus lors de votre première rencontre ? Tu t'es calmée depuis, j'espère ?
- En réalité, nous nous disputons assez souvent.
- Quoi ?
- Oh, et je lui ai donné un coup de genou dans les parties sensibles un jour.
Un ange passe, puis May s'étrangle de rire. Elle plaque une main sur sa bouche et papa pince les lèvres, contenant à grand-peine son hilarité. Maman change de couleur.
- America, c'est une plaisanterie ? Dis-moi que tu n'as agressé le prince.
Je ne sais pas pourquoi, mais à la seconde où elle prononce le mot "agressé", je perds tous mes moyens, et je ne suis pas la seule. Difficile de rester sérieux sous le regard réprobateur de maman.
- America, tu es incorrigible !
- Ainsi donc, il aime les filles qui ont du caractère, dit papa. Je l'apprécie de plus en plus, ce jeune homme.
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