Extraits

" - La chose la plus merveilleuse et la plus terrible qui puisse nous arriver, soupire Lucy en réponse. Un bonheur qui menace à tout instant de vous filer entre les doigts, en quelque sorte.

Lucy a parfaitement résumé la situation. L'amour, c'est la peur qui vous donne des ailes."

Il pose la main sur le bocal en verre, bocal qui contenait à l'époque des centaines de pièces sans grande valeur. Aspen tenait à me verser un cachet symbolique quand je chantais pour lui dans notre cabane.

Nos regards se croisent un instant et j'ai l'impression d'être projetée dans le passé, de retrouver cette intimité qu'Aspen et moi avons bâtie deux années durant dans la clandestinité.

''Please don't cry, darling. I'd share you tears for the reste of your lire if I could.

My breathing was uneven as I spoke. ''I'll never see you again. It's all my fault.''

He held me closer. ''No, I should have been more open.''

''I should have been more patient.''

''I should have proposed that night in your room.''

''I should have let you.''

''Il feel so stupid'', I whispered, wainting to cry.

''You're not stupid.''

''I am, too.''

''Mer, do you think I'm smart?''

''Of course.''

''That's because I am. And I'm way too smart to be in love with a stupid girl. So you can drop that right now.''

I gave a tiny laugh and let Aspen hold on to me.

– Ça t'aide à démêler toutes les questions que tu te poses ?

– Oui.

– Tu veux m'en parler ?

–Pas encore.

– On s'est mis dans de beau draps, hein ?

– Et comment.

– Je me dit parfois qu'on ressemble à un noeud, trop serré pour être délié.

– C'est vrai. Je suis liée à toi pour toujours. Je me sens perdue sans toi.

– Ils va falloir qu'on reste noués, alors.

- Chut, chut ! les reprend Anne. Si Mademoiselle veut gagner le cœur du prince, il va falloir échafauder un plan.

Et elle affiche un sourire machiavélique. Avec des alliées pareilles, je ne vois pas comment la victoire pourrait m'échapper...

Je pense à Maxon, qui a aidé Marlee à reconstruire sa vie. Je suis certaine qu'il ferai un meilleur roi que son prèr. Parce qu'il sait ce que c'est, compatir au malheur des autres.

Au bas de l'escalier, une cohorte de soldats encadrent les familles des Sélectionnées. May a retrouvé papa et maman : l'inquiétude se lit sur tous les visages. Ils n'ont pas l'air plus éclairés que moi. Je cherche Aspen parmi les uniformes, mais il est introuvable.

Les parents de Marlee rallient notre petit groupe escortés par deux gardes. Sa mère rentre la tête dans les épaules, comme écrasée par le chagrin ; son père semble avoir vieilli de dix ans en une seule nuit. Le mystère s'épaissit.

Elle sort une robe de la housse. Une robe tout simple et ... noir corbeau. Une robe de deuil. J'éclate en sanglots, un peu par réflexe.

- Mademoiselle? s'inquiète Mary.

- Quelqu'un est mort? Qui?

Anne, toujours solide comme un roc, essuie mes larmes.

- Personnes n'est mort, lâche-t-elle d'une voix qui n'admet aucune réplique. Souvenez-vous quand tout sera fini. Personne n'est mort aujourd'hui.

Postée sur le seuil de la salle d'eau, je les regardes s'affairer. Lucy prépare mon bain les mains tremblantes, Mary vérifie les produits de maquillage et les épingles à cheveux le front barré par le souci, mais Lucy trembre souvent sans raison valable et Mary affiche un air préoccupé chaque fois qu'elle se concentre. C'est la mine d'Anne qui m'inquiète le plus. D'ordinaire elle est très calme et gère sereinement les situations les plus chaotiques mais, ce matin, elle s'interrompt souvent et, les épaules voûtées, se masse les tempes comme pour chasser l'angoisse qui s'est imprimée sur ses traits.