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Soudain, il se jette sur moi, me prend le visage à pleines mains et m’embrasse ardemment.
Je reste de marbre. Il s’écarte et tente de déchiffrer mon expression.
— Que se passe-t-il, America ?
— J’ai le cœur brisé ! Réduit en miettes ! Voilà ce qui se passe ! Tu es la seule chose que j’ai encore, et tu ne m’aimes pas assez pour me laisser respirer.
Afficher en entierCouchée sur mon lit d’hôpital, je découvre que Maxon Schreave vient de me briser le cœur.
Afficher en entierL’amour, c’est une peur qui vous donne des ailes.
Afficher en entier— J’ai découvert il y a peu quelque chose d’étrange…
— Dites-moi.
— Il s’avère que je suis totalement incapable de me passer de vous, America. C’est un problème très sérieux et de tout premier ordre.
— Un problème que vous vous efforcez de régler, j’espère ?
Il fait mine de réfléchir à la question.
— Non. Et je vous avertis, je n’en ai pas la moindre intention.
Afficher en entierJe sais depuis le épart que je n'ai pas la trempe d'une princesse mais j'ai essayé - de toutes mes forces - de me fondre dans le moule. ça n'a pas marché. Je ne peux pas rester ici.
Afficher en entier- America, vous savez que je vous ai donné mon cœur dès le premier jour. Ne l'oubliez pas.
- Je ne l'oublie pas.
- Mais vous n'avez pas ma confiance.
- Votre confiance ?
- Je vous ai révélé plusieurs de mes secrets, je vous ai défendue au mépris de ma propre personne. Il suffit que mon attitude vous déplaise pour que vous m'imposiez vos caprices. J'ai le droit à des bouderies, des accusations ou, pire encore, des rébellions en direct devant les caméras et le royaume tout entier. Je dois savoir si je peux vraiment compter sur vous. Si vous saurez garder mes secrets, vous fier à mon jugement, me montrer une totale honnêteté. Arrêtez de contester mes décisions. Faites-moi confiance, America.
Afficher en entier" Je me dis parfois qu'on ressemble à un noeud, trop serré pour être délié."
Afficher en entier— Ah, mademoiselle America, vous estimez qu’augmenter les effectifs est une mauvaise idée ? reprend Gavril.
— Comme les Deux peuvent se permettre d’échapper à la conscription en payant une grosse amende, il y a fort à parier que Mlle Celeste n’a jamais vu une famille déchirée par le départ à la guerre de son fils unique. En particulier chez les castes les plus modestes, qui ont tendance à avoir une famille nombreuse et ont besoin de tous les bras disponibles pour travailler.
Assise à côté de moi, Marlee me donne un coup de coude amical.
— Et qu’est-ce que tu suggères ? rétorque Celeste. Tu veux rester bras croisés et attendre que ces conflits se règlent tout seuls ?
— Non, bien sûr que non. Moi aussi je veux qu’Illeá vive en paix avec ses voisins.
Je marque une pause et, du regard, je cherche le soutien de Maxon. Le roi ne dissimule pas sa fureur.
Je tente alors de noyer le poisson en disant la première chose qui me vient à l’esprit :
— Et si les soldats étaient embauchés sur la base du volontariat ?
— Du volontariat ? répète Gavril.
Celeste et Natalie se mettent à pouffer et mon embarras augmente. Mon idée est-elle mauvaise ?
— Oui. Il y aurait des détails à ajuster, mais peut-être qu’une armée constituée de professionnels motivés serait plus efficace qu’une troupe de garçons qui n’ont qu’un objectif – ne pas se faire tuer et retrouver la vie qu’ils ont laissée derrière eux.
Le silence s’est abattu sur le plateau. Manifestement, j’ai marqué quelques points.
— C’est une bonne idée, enchaîne Elise. Et en envoyant au front de nouvelles recrues tous les deux ou trois mois, à mesure que les volontaires se présentent, ça remonterait le moral des troupes déjà sur place.
— Je suis tout à fait d’accord, répond Marlee.
— Je me rends compte que ça peut paraître un peu révolutionnaire, mais pourquoi ne pas ouvrir le volontariat aux femmes ? demande Kriss.
Celeste ricane.
— Et tu crois qu’il y aurait beaucoup de femmes qui se porteraient volontaires ? Tu irais te battre, toi ?
Kriss ne se laisse pas démonter.
— Non. Je n’ai pas l’étoffe d’un soldat. Mais, s’il y a une chose que j’ai apprise durant la Sélection, c’est que certaines filles seraient capables de tuer pour obtenir ce qu’elles veulent. Ne vous laissez pas aveugler par les robes de soirée et les paillettes.
Afficher en entier"- Tu es si intelligente, America. Pas étonnant que Maxon soit tombé amoureux de toi à une époque.
Et Kriss retourne à son assiette, mine de rien.
"A une époque", c'est ce qu'elle a dit, sur un ton parfaitement désinvolte. Et je comprends que Maxon s'est peu à peu détaché de moi, sans que je m'en rende compte."
Afficher en entier-Au revoir, America.
Il porte ma main à ses lèvres et remarque, dans le même geste, le petit bracelet fabriqué par mes soins avec le bouton d'Aspen. Il l'étudie un instant, décontenancé, avant de m'offrir un tendre baiser.
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