Extraits

- Je meurs, murmura-t-elle. Je suis en train de mourir. Et dire que personne ne m'a jamais embrassée...

-Cress. Cress! Arrête, tu vas pas mourir.

-On allait vivre une si belle histoire, comme dans les séries sur le résau. Mais non, je vais mourir seule, sans avoir été embrassée, ne serait-ce qu'une fois.

Il poussa un gémissement d'exaspération.

-Ecoute, Cress, ça m'ennuie de te le dire mais je me sens sale, hirsute, et je ne me suis pas brossé les dents depuis deux jours. Le moment est vraiment mal choisi.

Lâchant un petit cri, elle enfouit la tête entre les genoux pour empêcher le monde de tournoyer aussi vite. La fatalité de leur situation l'écrasait. Le désert n'en finissait pas. Jamais ils ne réussiraient à en sortir. Thorne ne lui rendrait jamais son amour.

-Cress, regarde-moi. Tu me regardes, là?

-M-hmm, marmonna-t-elle.

Il hésita.

- Je ne te crois pas.

Avec un soupir, elle releva la tête pour le fixer à travers le rideau de ses cheveux tailladés.

- Je vous regarde.

Il s'accroupit devant elle et chercha son visage à tâtons.

-Je te garantis que tu ne mourras pas sans avoir été embrassée.

-Je suis en train de mourir, là.

-Mais non...

-Si...

-C'est moi qui déciderai si tu es sur le point de mourir ou non, et quand ça se produira, je te promets un baiser inoubliable. Mais en attendant, lève-toi.

"- Jacin ? Vous pensez pouvoir en contrôler quelques-uns ?

- Et quoi encore ? (Elle put presque l'entendre lever les yeux au ciel.) La seule manière de nous en sortir, c'est de nous battre.

Thorne grogna.

- Dans ce cas, est-ce que quelqu'un aurait vu mon flingue ?

- C'est moi qui l'ai, répondit Jacin.

- Je peux le récupérer ?

- Non.

- Arrêtez de parler ! rugit l'officier. Le prochain que je vois remuer les lèvres prend une balle dans la tête, c'est compris ? A genoux !"

Extrait Chapitre 41.

Spoiler(cliquez pour révéler)-C'est moi, Kai. Je suis la princesse Sélène.

- Il s'agit d'une représentation en temps réel de la Terre et de l'espace environnant, expliqua Kai. Ces marqueurs correspondent tous à des vaisseaux lunaires.

- Une bien belle image. Merci de l'avoir partagée avec moi.

- Je vous en prie, dit Kai d'une voix impassible. Maintenant, peut-être pourriez-vous m'expliquer ce qui les amènes là haut.

- Les loisirs. Nous avons beaucoup de familles aisées sur la Lune qui apprécient les croisières à travers la galaxie. Il paraît que c'est très relaxant.

Kai plissa les yeux.

- Et ces croisières les conduisent souvent à moins de dix mille kilomètres de la Terre? Où ils restent en orbite pendant des jours?

- Je suis sûr que la vue doit être absolument superbe. On m'a raconté que les levers de soleil étaient à couper le souffle.

- Intéressant. Parce que ces trois cent vingt sept vaisseaux portent tous les armes de la Couronne lunaire. J'ai plutôt l'impression qu'ils sont envoyé par la couronne pour exercer une surveillance de l'Union terrienne, ou préparer une offensive.

L'expression d'Aimery demeura neutre.

- C'est ma faute. J'aurais peut-être dû préciser que nous avons beaucoup de familles aisées envoyées par la couronne qui apprécient les croisières.

Cinder ne put s'empêcher de rire malgré sa lassitude. Il l'a prit de nouveau dans ses bras. Elle sentit sa migraine s'estomper, remplacée par les battements de son coeur et la sensation qu'elle éprouvait à se blottir contre lui comme ça.

La sensation d'être presque fragile.

Presque en sécurité.

Presque comme une princesse.

- Croissant de Lune n'a aucune raison de m'en vouloir. C'est sa trahison qui est la cause de tout.

- Bien sûr. C'est toujours la faute de la fille d'un mètre cinquante qu'on retrouve ficelée et bâillonnée dans la salle de bain.

-Hum. Eh bien... il y a un lit.

Thorne en resta bouche bée.

-Quoi ? Ils ont des lits dans leurs chambres d'hôtel ?

Elle lui jeta un regard noir.

-Je veux dire qu'il n'y en a qu'un.

Spoiler(cliquez pour révéler)-On est mariés, ma chérie.

"- J'ai appris que Linh Cinder avait la capacité de contrôler un agent de nos forces spéciales, récita-t-il avec autant d'émotion qu'un androïde humain. Toutefois, elle n'a aucune formation et manque de concentration. Elle n'a pas suffisamment de talent pour s'engager dans un double combat physique et mental.

- Spéculations intéressantes, admit Levana. Selon votre estimation, a-t-elle une maîtrise mentale suffisante pour torturer un adversaire et l'amener au bord de la folie ?

- Absolument pas, Votre Majesté.

- Absolument pas. Eh bien, soit vous êtes plus bête que je ne le soupçonnais, soit vous mentez, car c'est précisément ce que Linh Cinder a fait aujourd'hui, et contre ma thaumaturge en chef, s'il vous plaît.

Un autre frisson d'émotion laissa espérer une réaction moins contrôlée, mais tout fut gâché par des chocs sourds en provenance de la chambre de quarantaine.

- Bien sûr qu'il ment ! s'écria le docteur, dont la voix se brisa. ( Il était parvenu à se lever de la table d'opération et martelait la baie vitrée avec ses paumes, crachant des postillons sanglants devant lui.) Elle est parfaitement de taille à éliminer votre thaumaturge en chef, l'ensemble de votre garde et votre cour toute entière ! C'est la princesse Sélène, l'héritière légitime du royaume. Elle a le pouvoir de vous tuer tous, et c'est ce qu'elle fera. Elle va revenir pour vous, ma reine, et elle vous détruira !

Levana gronda.

- Silence ! Silence, vieillard ! Vas-tu te décider à mourir enfin ?

Il était trop occupé à chercher son souffle pour l'entendre. Il s'écroula sur le sol, se tenant le torse, la respiration ponctuée par une toux déchirante.

Extrait Chapitre 56.

Alors qu'elle n'était encore qu'une enfant , la sorcière l'enferma au sommet d'une tour qui ne possédait ni escalier ni porte.

Cress ouvrit les yeux. Thorne était appuyé contre le montant de la porte.

Elle plongea dans la baignoire et croise les bras sur sa poitrine. L'eau déborda.

-Capitaine!

Le sourire de Thorne s'élargit.

-Où as-tu appris à chanter comme ça?

Elle s'empourpra.

-J-je... je suis toute nue!

-Oui, je m'en doute bien, dit-il en haussant les sourcils. (Il indiqua ses yeux). Pas la peine de retourner le couteau dans la plaie.