Extraits

"Le bel oiseau n'est plus au nid, le chat l'a emporté et de plus il va t'arracher les yeux.

Raiponce est perdue pour toi, tu ne la reverras plus jamais."

- Je suis fidèle à ma princesse. Et à personne d'autre.

Si elle étai encore vivante, elle représentait l'héritière légitime de la couronne lunaire. Elle pouvait mettre un terme au règne de Levana.

Elle pouvait tous les sauver.

Elle en était à onze pompes quand elle entendit Thorne se lever de sa caisse.

- Vous savez, quand j’étais petit, je croyais que les princesses portaient des diadèmes et donnaient de grandes réceptions. Maintenant que j’en connais une vraie, je dois reconnaître que je suis un peu déçu.

Elle n’était pas certaine qu’il s’agisse d’une insulte, mais, ces derniers jours, le seul mot de « princesse » suffisait à lui mettre les nerfs à vif.

Soufflant fort, elle fit exactement ce que Loup lui avait demandé. Elle se concentra - captant facilement l’énergie de Thorne alors qu’il passait devant elle pour regagner le cockpit.

Alors qu’elle finissait sa quatorzième pompe, elle obligea les pieds du capitaine à s’immobiliser.

- Que... ?

En se relevant, elle fendit l’air de sa jambe. Sa cheville faucha Thorne au niveau des mollets. Il poussa un cri, bascula en arrière et atterrit brutalement sur les fesses.

Radieuse, Cinder quêta du regard l’approbation de Loup, mais Scarlet et lui étaient trop occupés à rire. [...]

Cinder se leva et tendit la main à Thorne. Celui-ci l’accepta de bonne grâce, malgré sa grimace de douleur en se frottant la hanche.

- Tu pourras m’aider à choisir un diadème une fois qu’on aura sauvé le monde.

-Je meurs, murmura-t-elle. Je suis en train de mourir. Et dire que personne ne m'a jamais embrassée...

-Cress. Cress! Arrête, tu ne vas pas mourir.

-On allait vivre une si belle histoire, comme dans les séries sur le réseau. Mais non, je vais mourir seule, sans avoir été embrassée, ne serait-ce qu'une seule fois.

Il poussa un gémissement d'exaspération.

-Ecoute Cress, ça m'ennuie de te le dire, mais je me sens sale, hirsute, et je ne me suis pas brossé les dents depuis deux jours. Le moment est vraiment mal choisi.

Lâchant un petit cri, elle enfouit la tête entre ses genoux pour empêcher le monde de tournoyer aussi vite. La fatalité de leur situation l'écrasait. Le désert n'en finissait pas. Jamais ils ne réussiraient à en sortir. Thorne ne lui rendrait jamais son amour.

-Cress, regarde-moi. Tu me regardes là?

-M-hmm, marmonna-t-elle.

Il hésita.

-Je te ne crois pas.

Avec un soupir, elle releva la tête pour le fixer à travers le rideau de ses cheveux tailladés.

-Je vous regarde.

Il s'accroupit devant elle et chercha son visage à tâtons.

-Je te garantis que tu ne mourras pas sans avoir été embrassée.

-Je suis en train de mourir, là.

-Mais non.

-Si...

-C'est moi qui déciderai si tu es sur le point de mourir ou non, et quand ça se produira, je te promet un baiser inoubliable. Mais en attendant, lèves-toi.

Chapitre 1

Le satellite effectuait une rotation complète autour de la Terre toutes les seize heures. Cette prison offrait en permanence un panorama à couper le souffle Spoiler(cliquez pour révéler)océans bleus immenses, tourbillons de nuages et lever de soleil qui embrasaient le monde..

Au début de son incarcération, elle adorait empiler les coussins sur son bureau encastré, tendre ses draps sur les écrans et se constituer ainsi une alcôve douillette. Elle se persuadait qu'elle n'était pas enfermée dans un satellite, mais à bord d'une navette en route pour la planète bleue. Elle se poserait bientôt et foulerait le sol, sentirait le soleil sur sa peau et se remplirait les poumons d'air frais.

Elle contemplait les continents pendant des heures et des heures, tâchant d'imaginer à quoi ils ressemblaient d'en bas.

- Bien sûr. C'est toujours la faute de la fille d'un mètre cinquante qu'on retrouve ficelée et bâillonnée dans la salle de bain.

Elle passa la journée à se demander si elle allait devenir une esclave, une servante, le plat de résistance d'un festin cannibale, la victime d'un sacrifice humain, ou si on allait la renvoyer à la reine Levana qui lui ferait expier sa trahison sous la torture.

Cress: Je sais. Je suis désolée. Mais je me dis que vous avez peut-être raison. Peut-être que le destin n'existe pas. Peut-être qu'il y a simplement des opportunités et ce qu'on choisit d'en faire. Je commence à croire que les grandes histoires romantiques n'arrivent pas par hasard. Que c'est à nous de les écrire.

- Vous savez, quand jetait petit, je croyais que les princesses portaient des diadèmes et donnaient de grande réception. Maintenant que j'en vois une vraie, je dois reconnaitre que je suis un peux déçu.