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[Dédicace en début du livre]
Grandpa Potts dans Chitty chitty bang bang
Jamais.
- Ils nous espionnent. Ils espèrent que nos conversations les renseigneront.
Bien que ces deux phrases soient assez simples, Ben n'en comprit même pas la moitié tant il était troublé. Sentir la joue de Karen effleurer la sienne, le contact de sa peau tandis que son souffle lui réchauffait le cou l'empêchait de réfléchir. Jamais leurs visages n'avaient été aussi proches. Ils se tenaient si près que leurs cheveux se mêlaient.
Ben s'écarta légèrement pour mieux revenir à lui. Karen crut qu'à son tour, il allait lui faire une confidence, mais il se contenta de lui déposer un baiser à la commissure des lèvres en soufflant:
- Il arrive que mon corps fasse ce qu'il veut même si mon cerveau est captivé.
Elle le regarde, interloquée.
- Ce serait sans doute très agréable, mais je n'ai pas d'enfants.
- Il y a peut-être une solution pour y remédier...
- Un seul ?
- Quel est donc le point commun entre une statue d'Aphrodite et un chien qui font du stop ?
-Êtes-vous sérieuse ? Je suis prêt à me damner pour vous sortir de là, et c'est tout ce que vous trouvez à me demander ?
- Vous préférez que je vous demande si vous m'aimez ?
- Le chien et Aphrodite vivent tous les deux les fesses à l'air. Cela étant dit, je peux sans problème avouer que je suis raide dingue de vous.
Ils échangèrent un regard. Doucement, elle posa sa main sur sa nuque, l'attira à elle et l'embrassa. Il n'osa pas l'étreindre. Elle était bien plus qu'une femme qu'il aimait. Elle était une reine.
- Détrompez-vous. Dans votre domaine de compétence, vous m'impressionnez, et je comprends pourquoi le professeur Wheelan vous citait régulièrement quand il évoquait ceux capables de lui succéder. Par contre, sur un plan plus personnel, c'est à vous de me dire qui vous voulez être.
- Pourquoi dites-vous un truc pareil ?
- Il vous a appelé "Benjamin", or selon vos propres dires, il n'y a qu'elle pour le faire.
- Affligeant. S'il vous plait, effacez ce sourire outrageant de votre joli visage.
[...]
- Ce ne sont pas les surprises en elles-mêmes, rectifié-je en prenant une flûte de champagne. Mais plutôt les bruits forts. Tu devrais me voir essayer d'éclater des ballons de baudruche. Il faut que je ferme les yeux et que je me couvre les oreilles, donc je ne vois rien à ce que je fais. Une sacrée pagaille.
- Donc non aux bruits forts, mais oui aux surprises...
- Bizarre comme question, mais je suppose...
Et là, il m'embrasse.
Son baiser est délicat et tendre; ses lèvres se révèlent douces et chaudes. Je sens mes joues rougir lorsqu'il effleure ma lèvre inférieure de la sienne et qu'un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale.
Puis il m'embrasse de plus belle, et cette fois, il se montre beaucoup plus audacieux. Beaucoup plus ferme. Le genre de baiser qui résonne dans mon corps entier, et je le ressens de tout mon être. Je commence à avoir les jambes en coton, tout comme les doigts, et la coupe de champagne me glisse des mains et se brise en mille morceaux sur le sol.
Je recule d'un pas mais j'ai toujours le goût de sa bouche sur la mienne.
- Je crois que c'est le moment de leur distribuer. La situation est amusante, vous ne trouvez pas ? On se croirait dans un film pendant la guerre froide avec des espions qui partent en mission. On a même un colonel. Et des agents du "mon dentier" !
- Quand tu te seras rendu compte de ton erreur, fais-moi signe. Toutes ces années sur le terrain pour finir dans ce trou paumé... Qu'est-ce que tu vas foutre là-bas ?
- Voir si le destin veut encore de moi.
- Julia...
Tous les beaux discours qu'il avait préparés lui restaient au fond de la gorge. Il voulait lui expliquer qu'il n'était pas ce qu'elle pensait... Comment son existence si bien organisée avait-elle pu tomber brusquement dans le chaos ? Il prit une longue mèche de cheveux blonds qu'il fit jouer entre ses doigts, et elle demeurait immobile, muette, saisie par la gravité de l'instant. Il l'avait rejetée, rayée de sa vie... et elle se révélait être ce qu'il désirait le plus au monde possible. Il glissa la main sous sa chevelure, sentit sa nuque se raidir. Elle émit un petit gémissement de protestation quand il l'attira de nouveau à lui, doucement, progressivement.
- Il ne faut pas... souffla-t-elle.
- Je m'en moque.
- Je vous ai dit aussi que je le regrettais, précisa-t-elle en s'essuyant les lèvres.
- Si vous deviez choisir de nouveau...
- Non, coupa fermement la vieille dame. Une fois la décision prise, il est malsain de regarder en arrière. Continuez dans la direction que vous avez choisie et persuadez-vous que c'était la meilleure.
- Vous êtes une tigresse, madame !
- Je bénis le jour où j'ai pu enfin brutaliser les gens et me faire pardonner grâce à mon âge...