NieR:Automata - YoRHa Boys

Quelle déception !

Vu que c'est un livre accompagnant un jeu-vidéo, je ne m'attendais pas à grand-chose ; je me doutais que le "style" allait être léger et que l'histoire ne serait peut-être pas très développée... Mais quand même...

Tout d'abord, il n'y a quasi aucune description des lieux mais aussi des personnages. Heureusement pour ceux-ci qu'il y a quelques illustrations mais vu l'absence complète de descriptions, ça n'aide pas beaucoup. Je peux dire que sur une image il y a No 3 et No 4 mais lequel est lequel ? Impossible de le dire. No 9 ? C'est parce que j'ai joué au jeu-vidéo que j'ai pu déduire lequel c'était sur l'image.

Les décors ? On nous dit qu'on est dans une base, dans une cave... et c'est tout. Il faut se créer les décors soi-même sans la moindre indication supplémentaire.

Les personnages sont très archétypaux : l'attentionné et doux soigneur, la grande gueule compétiteur, le hautain, le compétent silencieux et en retrait... Et malgré les changements de point de vues, je n'ai pas vraiment eu l'impression de pouvoir les voir se développer et évoluer.

L'histoire en elle-même est peu développée et les thèmes qu'on veut mettre en avant sont survolés. On nous surprend à parler de choses qui sont censées être sérieuses, impactantes voire traumatisantes pour les personnages en plein milieu du livre sans le moindre foreshadowing : ça sort de nulle part sans qu'il y ait eu d'indices comme quoi c'était préoccupant pour les personnages avant ce moment.

Ensuite, l'histoire du livre reprend les mêmes ressorts scénaristiques et les mêmes révélations que le jeu-vidéo mais expédiés d'une manière bâclée et avec beaucoup moins d'approfondissement. Évidemment, c'est décevant et le livre souffre grandement de la comparaison avec le jeu-vidéo qui lui avait parfaitement su gérer sa narration et les retournements de situation.

Pour finir, un point qui m'a énormément dérangée, c'est le traitement du concept d'androïdes. Absolument tous les personnages sont des androïdes mais dans leur traitement, on a l'impression d'être devant des êtres humains. Dans le jeu de base, il y a cette frontière floue entre la machine et l'humain mais les androïdes restaient des machines de corps avec des bras et des jambes qui pouvaient être arrachés laissant voir les fils. Là, je sortais constamment de l'histoire parce que les blessures étaient trop "humaines" comme perdre connaissance suite à un éboulement.

Vraiment déçue de ce livre.