Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
715 195
Membres
1 015 691

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Opération Bella ciao



Description ajoutée par mjamois 2018-05-05T10:20:56+02:00

Résumé

Avril 1932, Couic le charcutier, homme de confiance du professeur Tutu entomologiste distingué, embarque à Saint Nazaire sur le courrier de Callao.

Qui est ce mystérieux passager clandestin que rencontre en secret Lady Rochester ?

Pourquoi l’orchestre de la République soviétique du Turkménistan embarque-t-il à l’escale de Pointe à Pitre ?

Les évènements se précipitent en remontant le fleuve l’Amazone et c’est l’histoire du monde qui s’en trouvera bouleversée.

Et s’il fallait ajouter des mots clefs : #loufoque #burlesque #humour et tout de même #aventures #suspens

Afficher en entier

Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par mjamois 2018-05-05T10:16:25+02:00

Chapitre 5 - Capitaine, y’a l’cochon qui s’est tiré !

Le Judas des Épinettes poursuit sa route. Sa cheminée crache une fumée noire, la météo est clémente rien et ne semble vouloir entraver la progression du navire.

Goni parait s’être lassé de flanquer des coups de sirène à tire-larigot. La moitié du bord ne sursaute plus à ses mugissements de trompe intempestifs.

Le commandant est satisfait, le tableau de marche est respecté, son bateau se trouve désormais au milieu de l’océan Atlantique et file à toute vapeur vers Pointe-à-Pitre, sa première escale.

De son côté, le cuistot, face à la menace de pénurie charcutière et suivant les instructions reçues, a métamorphosé sa cambuse en véritable camp retranché. Il bénéficie pour cela de l’aide du colonel de Bersagliere qui a pris la mesure de la situation et les choses en main.

Sabre au clair, ce dernier hurle des ordres en patois calabrais aux quatre marmitons qu’il a transformés en supplétifs en les armant jusqu’aux dents de couteaux de cuisine, louches, écumoires et autres piques à broche.

Les quatre lascars sautent, virevoltent se jettent à plat ventre et poussent à leur tour des vociférations gutturales du plus bel effet. Le colonel est satisfait, le voleur de boudin et de saucisses peut se pointer et tenter un mauvais coup, il sera bien reçu !

Pour sa part, le commissaire Le Mafflu trouve quelque peu excessif le port de passoires sur la tête. Le militaire ne veut pas en démordre : un bon gnon sur la cafetière et c’est un soldat hors de combat. Alors pas de tergiversation, et tant pis pour l’eau des nouilles, au grand dam du cuisinier… à la guerre comme à la guerre.

Pour se faire bien voir, Couic a offert ses services aux autorités du navire… La passion de la charcutaille chevillée au corps, il se propose de débiter la bête en delicatessen de première.

Le Judas des Épinettes est un cargo mixte, construit en 1920 aux chantiers de Penhoët (Seine inférieure). Il est conçu comme son nom l’indique, pour l’acheminement de passagers et de fret. La partie « paquebot », dévolue aux voyageurs, se trouve plutôt sur l’arrière, tandis que les cales, surmontées par deux imposants mâts de charge, sont implantées sur l’avant du navire.

Après avoir assuré pendant plus dix ans le transport de chaussettes de laine et de prisonniers anglais à destination des bagnes d’Australie, il est affecté depuis peu par la compagnie des Chargeurs Amalgamés à la ligne de l’Amérique du Sud.

La soue de l’infortuné cochon du bord se situe à la proue du bateau, derrière le cabestan, un endroit isolé, le plus éloigné possible des passagers afin de leur épargner les grognements et l’odeur de l’animal.

Les bêtes ont un sixième sens, c’est bien connu.

A-t-il senti son ultime heure arrivée ? Toujours est-il, qu’alors qu’Yvon le mousse, pas bien fin mais gentil, préposé à son engraissement, vient comme chaque soir lui garnir son auge, le goret poussant un crouic désespéré, prend un élan formidable et renverse le jeune matelot. Ce dernier s’écroule cul par-dessus tête dans la gamelle de l’animal qui fonce tête baissée sur le pont en direction de la partie noble du navire.

Le mousse, recouvrant ses esprits, se redresse tant que bien que mal. Les cheveux collés par la soupe qui lui dégouline dans les yeux il se met à hurler éperdu :

– Capitaine, capitaine y’a l’cochon qui s’est tiré !

Lemerlec, se penchant sur sa passerelle, n’a que le temps d’apercevoir un cylindre rose monté sur patte qui file vers le grand salon des passagers à la vitesse d’un autorail dont les freins ont fondu dans la descente.

POMMM POMMM…

– Ah ! merde Goni, c’était pas la peine !

La porte du confortable boudoir vole en éclat et le porc fait irruption dans la pièce. Malheureusement ses sabots merdeux dérapent sur le parquet ciré et la misérable bête glisse lamentablement, le groin en avant, en direction de la table de bridge où Lady Rochester, Florimond Tutu, Grigor Ballamou et Pamela Mac Gregor tapent le carton en sirotant du Xérès et de la camomille.

La table est renversée, les cartes virevoltent et Lady Rochester s’écroule dans les bras du professeur qui n’en demandait pas tant. C’est le moment où le capitaine, un filet de crevettes à la main, suivi de trois matelots armés de gaffes, déboule à son tour dans le salon à la poursuite du goret fugueur.

Celui-ci s’étant redressé sur ses pattes, pousse des « huiiitt, huiiitt, huiiiit » désespérés en balançant des ruades dans tous les sens. Dans la bataille, Grigor Ballamou se prend un vilain coup de sabot dans les parties génitales et se met à couiner de douleur.

– Oh ! merde, en plein dans les couilles ! s’apitoie Angus Mac Gregor.

Et vlan ! il se ramasse illico un phénoménal coup de parapluie dans le cul de la part de qui vous savez.

Les marins ont acculé la bête dans un coin. Pour la calmer, ils lui flanquent de vigoureuses torgnoles sur la hure avec leurs gaffes. Le capitaine réussit à entortiller le filet à crevettes sur la tête du cochon qui tente désespérément de se délivrer en la secouant dans tous les sens. Mais le commandant qui a dernière lui plus de dix campagnes de pêche à la baleine, tient bon. Le cuistot arrivé en renfort saute sur le dos du malheureux porc et parvient à le terrasser en l’empoignant par les oreilles, malgré les cabrioles de l’animal.

Le professeur Tutu, profite de l’échauffourée pour peloter subrepticement les nichons de Lady Rochester qui, hébétée, s’abandonne sans protester.

Le pauvre Ballamou plié en deux, verse silencieusement des larmes, tandis qu’Angus se masse le fondement en serrant les dents. Pamela, bras croisés, lance des regards courroucés en direction de son pasteur de mari.

La bête, enfin entravée, est reconduite manu militari dans sa porcherie par l’équipage. Le jeune Yvon, les cheveux encore poisseux du brouet, pleurniche en suivant le cortège. Le garçon s’est lié d’affection avec le cochon et se désespère à l’idée que l’on puisse faire des misères à son ami porcin.

Le commandant se confond en excuses auprès de ses passagers et le charpentier du bord rafistole tant bien que mal la porte du salon.

L’infortuné capitaine tord sa casquette dans ses mains. Encore un coup ou deux comme ça et je suis bon pour la pêche sur un rafiot qui pue le poisson se lamente-t-il… moi qui ai horreur de la poiscaille !

Profitant de cet incident qui a mis en émoi tous les voyageurs et une grande partie de l’équipage, une mystérieuse silhouette, rasant les cloisons, s’est glissée dans la coursive qui conduit aux cabines. Elle s’introduit en douce dans celle de Lady Rochester.

Cette dernière, ayant repris ses esprits et se dégageant de l’étreinte scabreuse du professeur Tutu qui joue les innocents, décide de rejoindre ses appartements.

Elle ne tarde pas à découvrir l’individu qui l’attend et ne semble pas plus ému que cela.

– Ao, you are ici dans mon cabine ? You allez nous make repered,

– Ouais ! mais votre grandeur, moi je crève la dalle ! il était prévu de remplir la caisse de bretelles avec de la bouffetance…

– So what ?

– Seau ouate, seau ouate… mon cul ! rien à becqueter pour mézigue ! J’ai dû piquer du boudin à l’autre arsouille de la cuistance et moi, qu’est-ce que vous voulez, le boudin, je le digère pas bien.

– Ao, yes my poor fellow, I will trouve for you some food,

– Oui, mais de la bonne food, sinon je ne réponds plus de rien !

–Yes, yes, il will put a gros packet of food in the canot of sauvetage on the upper deck. And now you return to planked you in the cale of the vessel. You remember what you have to do when we will arrive at Belèm ?

– Ben ouais ! je sais ce que j’ai à faire, je suis un grand professionnel, ne l’oublions pas !

– Yes indeed ! but go, go !

L’individu, entrouvre la porte de la cabine, jette un coup d’œil discret à droite et à gauche et se glisse furtivement dans la coursive pour se fondre dans les profondeurs du navire.

Pendant ce temps, le colonel qui vient d’arriver dans le salon après la bataille, ce qui est très fâcheux pour un militaire de son rang, se fait résumer l’affaire par le professeur Tutu.

Il faudra toute la persuasion de ce dernier pour amadouer le bouillant officier qui veut immédiatement passer le cochon par les armes. Non, non, colonel plaide Couic, vous allez me plomber la viande et me gâcher la marchandise ! Allons, du calme par pitié ou je ne réponds pas de la qualité du jambon !

Le commissaire le Mafflu a regagné sa cabine. Cette traversée commence à lui courir sur le haricot. Les vols de charcuterie, celui de la royale culotte de Lady Rochester et maintenant ce salopard de cochon qui se fait la malle et ravage le salon, voilà qui finit par faire beaucoup. Qu’est-ce qui va bien pouvoir encore arriver ?

Pauvre homme, s’il savait… que le pire était à venir.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Activité récente

mjamois l'ajoute dans sa biblio or
2018-05-05T10:11:35+02:00

Les chiffres

lecteurs 1
Commentaires 0
extraits 1
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode