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Piste la gaine à Moscou



Description ajoutée par mjamois 2018-05-05T11:06:33+02:00

Résumé

Il fallait que cela arrive un jour… Du sentiment, du vrai, de l’amour !

Mais voilà qui va propulser nos héros vers la Patrie des travailleurs.

L’ombre menaçante de Raoul Cambouis, le tueur de garagistes de l’Est parisien, plane. Les évènements se précipitent, les lumières du cirque de Moscou, propulsent le professeur Tutu, entomologiste distingué, dans un improbable numéro de dressage qui mettra le grand Staline lui-même en émoi.

Et tout ça, tout ça, pour finir par une destination littéralement sidérante.

Attention ! #loufoque #burlesque #humour mais aussi #aventures et #suspens !

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extrait

Extrait ajouté par mjamois 2018-05-05T11:06:20+02:00

Chapitre 9 - Professor Bigornix !

C’est par un éclairage de néon poussif que le grand festival des artistes de music-hall du monde entier est annoncé sur la façade du cirque d’hiver de Moscou, Tsvetnoy Boulevard.

Le professeur Tutu est arrivé très tôt dans une voiture officielle, accompagné de son épouse qui le suit d’un air pincé. Couic transporte l’aquarium spécial contenant les animaux marins ainsi que la valise des accessoires. Fricandeau ferme la marche en remuant la queue, d’ailleurs qu’est-ce qu’un chien bien élevé pourrait-il faire d’autre ?

Le couloir qui conduit aux loges des artistes est peint d’une magnifique couleur bleue pisseuse, écaillée par endroit, tandis que des tuyaux de plomberie suintant une eau malsaine courent le long des plinthes décollées.

Le corridor est illuminé par des ampoules de douze watts constellées de chiures de mouche qui permettent à peine de distinguer sur les murs les affiches jaunies, à moitié déchirées, qui rendent un hommage aux valeureuses vedettes disparues, tombées au champ du cirque.

Igor le rémouleur, avaleur de sabre, tragiquement transpercé à la suite d’un hoquet malencontreux consécutif aux fayots ingurgités à la hâte à la cantine. Il tentait d’engloutir un sabre de cavalerie prélevé sur le cadavre d’un adjudant-major de la Grande Armée lors du funeste passage de la Berezina.

Filipof de Roubtsov, le trapéziste victime de l’hygiène. Le malheureux s’étant lancé trop tôt dans son numéro de trapèze volant, alors qu’il venait de se savonner les mains, en omettant de les rincer et de les sécher.

Grichka de Novossibirsk, victime de son éléphant distrait, le pachyderme fainéant s’étant assis sur lui après à peine un demi-tour de piste tandis que l’infortuné kornak relaçait ses souliers.

Et Valentina de Kazan, réellement sciée en deux par son partenaire dans une caisse de magie défectueuse, assemblée à l’envers par des moujiks analphabètes, incapables de lire la notice de montage.

Couic contemple avec inquiétude toutes ces images et ne peut s’empêcher de trembler en songeant à l’incident navrant qui pourrait subvenir dans le numéro du professeur. Une erreur dans le dosage de la nourriture des mollusques et c’est l’éjection de gaz intempestive qui propulse la bête dans l’œil du savant, un cerceau enflammé qui culbute et c’est l’incendie désastreux du collant en matière synthétique…

Côté public, la salle est en revanche magnifiquement éclairée, privant deux pâtés de maisons du quartier d’électricité pour la soirée.

La piste recouverte de sciure est entourée de gradins et d’une tribune pour les officiels.

Madame Tutu a pris place au deuxième rang, derrière elle, deux rangées plus loin, se tient l’agent double qui se cure le nez en attendant le début de la représentation.

La foule des grands soirs a envahi le cirque, les Moscovites, friands de ce type de spectacle, ont trafiqué ferme au marché noir pour obtenir des billets.

La tribune officielle est rapidement occupée à son tour par les apparatchiks du régime. Sur les poitrines des généraux de l’armée rouge, des pavés de médailles scintillent de mille feux.

Mais voici que l’ensemble des personnalités déjà présentes se lève ainsi que le public dans les gradins. Un homme moustachu s’avance, sanglé dans un uniforme austère, encadré par des gardes armés jusqu’aux dents. Un murmure communiste parcourt la foule.

C’est Joseph Staline.

Madame Tutu se tourne vers l’agent double :

– Ah, c’est déjà fini ?

Ce dernier grimace,

– Mais non, mais non…

Au-dessus de l’entrée des artistes sur un balcon drapé de velours rouge, un puissant orchestre de cuivres entonne un air martial et entraînant, ponctué par de vigoureux coups de cymbales.

Et voici que le camarade Monsieur Loyal pénètre à son tour sur la piste. Il s’incline respectueusement en direction de la tribune

Sonnerie de trompette, cymbale et il annonce le premier numéro : Juanita contorsionniste du cirque de Patagonie et son autruche cycliste !

– Ah mince ! s’exclame Couic qui s’est glissé dans un recoin juste sous les musiciens, mais je la reconnais ! Ça alors !

L’artiste déclenche les vivats de la foule quand elle se tortille dans tous les sens au milieu de l’arène, tandis que son autruche juchée sur une bicyclette rouge, demi-course à double plateau, tourne autour d’elle en faisant des roues arrière. Roulement de tambour et Juanita, d’un bon, saute sur le dos de l’imposant oiseau qui sort à reculons sur son vélocipède et regagne les coulisses en battant des ailes.

Tonnerre d’applaudissements et voici que le numéro suivant entre en piste : les Crobatof du cirque de Crimée. Depuis le deuxième rang, Madame Tutu sent l’odeur aigrelette de la sueur qui monte des justaucorps des athlètes.

Couic n’en revient pas… Le monde est petit revoilà les Crobatof, les mêmes qui avaient failli faire du Vatican la seizième république soviétique . Les artistes semblent avoir pris un coup de vieux. Le chef du groupe se vautre lamentablement en tentant d’exécuter le poirier au milieu de la piste tandis que ses compagnons sautent misérablement sur une patte autour de lui en agitant les mains. Le public ne s’y trompe pas et la bronca monte dans les gradins. Finalement, les Crobatof quittent la scène sous les sifflets pour laisser la place, comme l’annonce camarade Monsieur Loyal, à un l’étonnant Hercule de Samothrace, un géant grec qui jongle avec des pianos à queue. L’effet est saisissant, d’autant que l’athlète se double d’un musicien hors pair puisqu’il parvient à interpréter l’hymne crétois avec ses instruments en quasi-lévitation.

Joseph Staline semble subjugué !

Enfin voici le professeur Tutu. Le cœur de Couic bat à tout rompre et son épouse ne peut s’empêcher d’écraser une larme.

Le camarade Loyal annonce : Professor Bigornix et ses gastéropodes savants.

Dans la lumière, Florimond Tutu, entomologiste distingué, entre en piste vêtu de son collant moulant scintillant. L’orchestre joue La Paimpolaise et l’artiste concentré sur son affaire, salue la foule. Puis il se tourne vers la table où sont installés de petits plots de couleurs. Sur chacun il dépose avec douceur un bigorneau. À l’aide d’une délicate baguette il tapote légèrement la coquille des bestioles en leur murmurant des paroles apaisantes à l’écoutille. Et miracle les flatulences attendues se déclenchent, faisant sauter les bêtes de plot en plot. La prestation est étonnante même si, seul le public des trois premières rangées parvient à distinguer quelque chose. Le professeur accélère le rythme et les mollusques fusent dans tous les sens dans un ballet aérien des plus gracieux. Bien évidemment, les spectateurs des premiers rangs sont un peu incommodés par l’odeur de marée qui se dégage de cette singulière ménagerie mais après celle, puissante, de transpiration et de pied des Crobatof, tout ceci demeure supportable.

Couic est soulagé, les conseils de Lemerlec ont été profitables et le numéro se déroule sans anicroche.

Mais voici qu’arrive le clou du spectacle. La lumière a été baissée ; dans le quartier, les ménagères constatent avec satisfaction que leurs loupiotes émettent quelques rayons blafards qui va leur permettre d’éplucher leurs choux pour la tambouille du soir.

Dans le cirque, le professeur a allumé de petits cerceaux enflammés et s’apprête à faire bondir ses bestioles au travers. Le public retient son souffle même si les derniers rangs ne distinguent absolument rien, si ce n’est quelques vagues lueurs émanant des torches.

Un premier bigorneau saute en douceur à travers un cercle de feu et déclenche une ovation formidable. Couic bat des mains, Madame Tutu soupire en levant les yeux au ciel.

C’est alors que se produit l’impensable : le bigorneau suivant semble souffrir de retard à l’allumage, il pousse, pousse, mais ne pète pas. Le professeur l’encourage en tapotant sa coquille, la foule commence à murmurer. Les officiels se penchent pour mieux distinguer ce qui se déroule. Couic se ronge les poings, ah ! Zut ! tout allait si bien jusqu’alors.

Le dompteur d’un soir s’énerve, il émet de petites contractions du gosier pour mimer une poussée. La bête produit des efforts désespérés et soudain un craquement crapoteux retentit suivi d’un sifflement strident. Le bigorneau fuse à travers le cercle de feu mais continue sa course folle, tandis qu’au passage du cerceau, les gaz d’échappement s’enflamment. Le bolide, parcourant une trajectoire hyperbolique, file droit vers la tribune des officiels et va directement se ficher dans l’œil gauche du maréchal Staline qui se met à hurler comme un goret.

Les lumières se rallument, le professeur semble sidéré. Couic, suivi de Fricandeau, a enjambé les sièges pour le rejoindre ainsi que Madame Tutu qui s’empresse de l’imiter.

Un militaire, tire un coup de pistolet en l’air, se dresse et beugle en désignant la piste :

– Cravatof ! Cravatof ! Terroristes !!!

– Aussitôt, une escouade de soldats de l’Armée Rouge se rue sur les malheureux et s’empare d’eux sans ménagement. Madame Tutu tente vainement de se défendre en flanquant de vigoureux coups de sac à main mais rien n’y fait.

Le trio et Fricandeau est poussé hors du cirque et jeté avec force dans un panier à salade qui s’éloigne à grande vitesse escorté par une compagnie de cosaques motocycliste du Don.

La confusion est totale. Fort heureusement Staline qui se tient le visage en couinant ne semble pas gravement touché. Il s’en tirera avec un simple œil au beurre noir.

Dans le fourgon qui emporte nos héros, Madame Tutu ne peut retenir sa rage et sa colère fuse.

– Et voilà gros malin ! tu vois où nous conduit ton cabotinage, ah ! j’aurais bien dû les bouffer ces saletés, même sans mayonnaise !

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