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Je devais dormir profondément pour ne pas entendre tous vos cris, fit-il. — Quels cris ? demanda Derek. — Tu veux dire que Chloé vient de t’avouer qu’elle avait suivi un fantôme jusque sur le toit, et que tu ne lui as pas hurlé dessus pendant des heures ? — Il n’est pas très en forme ce matin, commentai-je. — Plus que ça, je dirais. Tu ne vas pas lui demander la suite de l’histoire ? Pour qu’elle explique pourquoi elle a suivi ce fantôme ? Parce que je suis sûr qu’il y avait une raison. Je lui souris
Afficher en entierElle nous livrerait en échange de la promesse de retrouver sa vie d’avant ? C’est possible, et nous devrions faire attention, mais je crois à son histoire. Sauf si sa mère a dit au groupe Edison qu’elle apprenait à jeter des sorts, ce dont je doute, à leurs yeux elle a seulement des accès de puissance incontrôlés. Son sort d’immobilité a pu marcher sur un seul garde. Je l’ai vue en action, elle n’a même pas besoin de réciter une incantation. Un peu comme s’il suffisait qu’elle l’imagine pour en être capable. — Pas d’incantation ? pas d’entraînement ? fit Derek en secouant la tête. Ne dis pas ça à Simon
Afficher en entierC’est Tori. Je n’aime pas trop son histoire d’évasion. Le groupe Edison nous avait presque capturés la nuit précédente. Ils avaient attrapé Tori mais avaient recentré leurs efforts sur la menace la plus urgente, Derek, et ils avaient laissé la jeune sorcière sous la surveillance d’un seul garde. Elle lui avait jeté un sort d’immobilité et s’était échappée. — Tu crois qu’ils l’ont laissée partir ? — Ce n’est pas ce que… C’est juste… Je n’ai aucune preuve. C’était pour cette raison qu’il était mal à l’aise : ses doutes ne reposaient sur rien d’autre que son intuition. L’as des maths et des sciences préférait de loin se fier aux faits
Afficher en entierJe remarquais à présent sa peau rougie et ses yeux brillants. — Est-ce que tu… ? commençai-je. — Je ne vais pas me transformer. Pas d’ici un moment. Je sais ce que ça fait, maintenant, et j’ai encore le temps. Au moins un jour. Plus longtemps, j’espère. — Je parie que tu vas te transformer complètement, la prochaine fois, affirmai-je. — Oui, peut-être. Je sentis à sa voix qu’il en doutait. Nous restâmes assis et je l’observai du coin de l’œil. À seize ans, Derek faisait au moins trente centimètres de plus que moi. Il avait également une carrure solide, avec de larges épaules et des muscles qu’il gardait habituellement cachés sous des vêtements larges pour ne pas paraître trop intimidant
Afficher en entierDerek traversa la partie plate du toit. Il portait un jean et un tee-shirt, mais il était pieds nus. — Fais attention ! lui lançai-je. Il y a du verre cassé. — J’ai vu. Reste où tu es. — Ça va aller. Je vais simplement reculer, et… (Le bois grinça sous mon poids.) Peut-être pas, finalement. — Reste là. Le bois est pourri. Il ne cédera pas tant que tu ne bouges pas. — Mais je suis venue jusqu’ici, alors il doit bien… — On ne va pas tester ta théorie, d’accord ? Je n’entendis aucune trace de son impatience habituelle dans sa voix, ce qui signifiait qu’il était vraiment inquiet. Et si Derek était inquiet, il valait mieux que je reste là où j’étais. Je serrai un peu plus la rampe. — Non ! fit-il. Je veux dire, oui, tiens-toi, mais n’appuie pas dessus. La base est fragilisée. Génial
Afficher en entierJe fermai les yeux et lui donnai mentalement un grand coup. Silence. J’attendis et écoutai, persuadée que lorsque j’ouvrirais les paupières, il se tiendrait devant moi. Au bout d’un moment, je jetai un coup d’œil et ne vis que le ciel gris. Mais je m’agrippai tout de même à la rampe de toutes mes forces, prête à voir une bouteille cassée voler sur moi. — Chloé ! à ce cri, mes genoux se mirent à trembler. Des bruits de pas firent vibrer le toit. Les fantômes ne produisaient pas ce genre de son. — Ne bouge pas. Je regardai par-dessus mon épaule et aperçus Derek
Afficher en entierEn me voyant frissonner, il étendit sa patte avant jusqu’au pull, en toucha le bord et montra les dents quand il se rendit compte qu’il ne pouvait pas l’attraper.
— Il va falloir s’habituer à l’absence de pouce opposable, on dirait.
Afficher en entierC’était ce que je désirais. Ce garçon. Cette vie. Cette Chloé-là. Je ne retrouverais plus jamais ma vie d’avant, et peu m’importait. J’étais heureuse, en sécurité. J’étais exactement là où je voulais être.
Afficher en entier- Alors, fit Simon, on dirait que Derek et toi vous êtes rabibochés. Qu’est-ce qui s’est passé ? Il t’a fait son regard ?
— Quel regard ?
— Tu sais, celui qui lui donne un air de chien battu, et qui t’oblige à te sentir coupable de l’avoir maltraité.
— Ah ! celui-là. Il marche aussi sur toi ?
Il ricana.
— Ça marche même sur mon père. On cède, on lui dit que ce n’est pas grave, et sans qu’on s’en rende compte, le revoilà en train de mâchouiller nos chaussons.
Afficher en entier" - [...] Il existe trois moyens de différencier les fantômes des vivants. Tout d'abord, les vêtements. Par exemple, si un homme porte un chapeau et des bretelles, c'est un fantôme, probablement des années 1950.
- J'ai déjà vu des mecs porter des chapeaux et des bretelles, intervint Tori. Même des jeunes. C'est vintage.
- Un uniforme de la guerre de Sécession alors. S'il en porte un, c'est un fantôme.
Sans déconner.
- Ensuite, comme tu l'as peut-être remarqué, les fantômes peuvent passer à travers les matériaux solides. Donc si tu vois quelqu'un passer au travers d'une porte ou d'une chaise, tu peux être sûre qu'il s'agit d'un fantôme.
Même quelqu'un qui n'est pas nécromancien aurait pu le déduire.
Margaret engagea le véhicule sur une route qui sortait de la ville.
- Et le troisième moyen... commença-t-elle. Tu as une idée, Chloé ?
- S'ils ne font pas de bruits de pas quand ils marchent ?
- Oui, excellente réponse ! Voilà les trois moyens de différencier les fantômes des vivants.
Génial. Donc si je voyais un type debout, immobile, qui ne portait pas de vieil uniforme, je devais simplement lui demander de traverser un meuble. S'il me regardait comme si j'étais folle, alors je saurais qu'il n'était pas un fantôme... "
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