Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 951
Membres
1 014 394

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Rondeur des jours



Description ajoutée par Didie6 2014-10-28T14:50:27+01:00

Résumé

Bien des gens croient que le jour commence à l'aube et finit quand ils ferment les paupières. C'est qu'ils imaginent les jours longs comme une flèche, une route, quelque chose qui va vers un but. Ils se trompent, dit Jean Giono. Les jours ont la forme ronde, cette forme des choses éternelles. Ils sont comme des fruits et notre rôle est de les manger.

'Goûter les jours, savourer la douceur d'une aube ou d'un crépuscule sur la haute Provence, assister à la marche lente d'un berger qui conduit ses moutons, contempler le coucher du soleil après l'avoir vu darder ses rayons sur les collines, voilà quelques-uns des plaisirs auxquels Jean Giono nous convie. Avec lui, nous verrons mourir le blé sous la faux de ses compagnons, les paysans qui possèdent encore le pouvoir de faire naître des fontaines. Nous apprendrons tout sur Mlle Amandine et nous connaîtrons le grand déchirement des hommes arrachés à leur sol.

Pitié, tendresse, poésie, autant d'ingrédients dont Giono le magicien sait doser le mélange avec sa verve drue pour écrire ces vingt-deux récits.

Afficher en entier

Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Didie6 2014-10-28T14:49:57+01:00

Voilà l'épicerie-mercerie de Mlle Alloison. Ah ! Mlle Alloison ! Un long piquet avec une charnière au milieu. Ça se ployait en deux, ça se frottait les mains, ça disait: «Ah ! Janot, on est venu chez la tante, alors ?» Ça avait la taille serrée dans la boucle d'une cordelière de moine, et un large ciseau de couturière lui battait le mollet. Elle était tout en soupirs et en exclamations. Un soir on avait dit, sans se méfier de moi, qu'elle avait été jolie en son jeune âge. Elle était l'entrepositaire du «Bulletin paroissial». Elle savait par coeur ce que je venais chercher; elle rentrait dans sa cuisine et elle me laissait seul dans l'épicerie.

Il n'y avait qu'une lampe à pétrole pendue dans un cadran de cuivre. On semblait être dans la poitrine d'un oiseau: le plafond montait en voûte aiguë dans l'ombre. La poitrine d'un oiseau ? Non, la cale d'un navire. Des sacs de riz, des paquets de sucre, le pot de la moutarde, des marmites à trois pieds, la jarre aux olives, les fromages blancs sur des éclisses, le tonneau aux harengs. Des morues sèches pendues à une solive jetaient de grandes ombres sur les vitrines à cartonnages où dormait la paisible mercerie, et, en me haussant sur la pointe des pieds, je regardais la belle étiquette du «fil au Chinois». Alors, je m'avançais doucement doucement ; le plancher en latte souple ondulait sous mon pied. La mer, déjà, portait le navire. Je relevais le couvercle de la boîte au poivre. L'odeur. Ah ! cette plage aux palmiers avec le Chinois et ses moustaches. J'éternuais. «Ne t'enrhume pas, Janot. - Non, mademoiselle.» Je tirais le tiroir au café. L'odeur. Sous le plancher l'eau molle ondulait: on la sentait profonde, émue de vents magnifiques. On n'entend plus les cris du port.

Dehors, le vent tirait sur les pavés un long câble de feuilles sèches. J'allais à la cachette de la cassonade. Je choisissais une petite bille de sucre roux. Pendant que ça fondait sur ma langue, je m'accroupissais dans la logette entre le sac des pois chiches et la corbeille des oignons; l'ombre m'engloutissait : j'étais parti.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Activité récente

Les chiffres

lecteurs 2
Commentaires 0
extraits 1
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode