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Commentaires de livres faits par Sherlocked_666

Extraits de livres par Sherlocked_666

Commentaires de livres appréciés par Sherlocked_666

Extraits de livres appréciés par Sherlocked_666

date : 07-01-2023
"Tout le monde a le même droit au bonheur. Tout le monde doit jouir de ce droit. Il ne s'acquiert pas en attaquant, en piégeant ou, à plus forte raison, en tuant son prochain. Rechercher le bonheur sans nuire à celui d'autrui et en respectant les droits des autres, voilà le devoir des hommes sur cette Terre."
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date : 07-01-2023
"Personne ne sait ce qui est juste ou injuste et personne ne sait où est le bien et le mal. Si Dieu existait et s'il nous faisait entendre sa parole, moi, je réfléchirais un peu et je déciderais moi-même si cette parole est juste ou non."
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date : 06-01-2023
À quatre, à six, à dix ans, je pleurais de peur. J'avais appris à pleurer en silence. À la maison, avec un père comme le mien, il était interdit de pleurer. On pouvait demeurer silencieux, soulager sa rage quand on coupait du bois, se battre avec d'autres garçons du quartier, donner des coups de poing contre les murs, mais jamais pleurer. Moins encore, pleurer de peur. De sorte que j'ai appris à pleurer en silence, dans les toilettes, dans ma chambre, ou sur le chemin de l'école. Il s'agissait de la pratique privée de quelque chose qui n'était permis que pour les femmes. Pleurer. Je prenais plaisir à ces pleurs, ça me permettait d'être l'héroïne de mon mélodrame de pédale.
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date : 06-01-2023
Nous sommes ça, aussi, en tant que pays : la maltraitance perpétuelle infligée au corps des trans. La trace laissée sur certains corps, de manière injuste, fortuite et évitable, la trace de la haine.
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date : 06-01-2023
La police va faire retentir ses sirènes, elle va sortir ses armes contre les trans, les journaux télévisés vont s'emballer, les rédactions s'enflammer, la société entière va se mettre à hurler, toujours disposée au lynchage. L'enfance et les trans sont incompatibles. Pour ces gens-là, l'image d'une trans avec un enfant dans les bras est un péché. Les idiots diront qu'il vaut mieux les tenir éloignées de leurs enfants, pour qu'ils ne voient pas qu'un être humain peut tomber aussi bas.
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date : 06-01-2023
Ma mère assume sa condition, dans la vie de son mari, elle est un appendice. Elle est devenue l'autre, celle qui reçoit son amant de temps en temps. Moi, je la regarde se maquiller et j'apprends. Quand je reste seule, je reprends son rituel devant le miroir, j'essaye ses vêtements, je suis un peu ma mère, aussi. Je me maquille et, dans le visage de l'enfant, je vois celui de la putain que je serai plus tard. Je me regarde dans le miroir et comme ça, je me désire, maquillée avec le maquillage de ma mère je me désire comme personne ne m'a désirée, jamais.
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date : 06-01-2023
Cette nuit-là, ça a été ma première fois, avec deux policiers et un homme en civil qui était sans doute policier, aussi. J'ai eu des relations sexuelles avec eux par peur du châtiment de mon père. J'ai préféré perdre ma virginité, si tant est qu'il s'agisse d'une perte, plutôt que d'affronter la colère paternelle s'il avait appris que son fils sortait pour jouer à la tantouze, habillé en fille. À la vue de ses amis et de ses clients, à la vue des voisins et des enfants des voisins. Sans en avoir rien à foutre de la réputation de son père.
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date : 06-01-2023
Une paire de collants chipés à ma grand-mère, la robe que j'avais cousue avec un vieux rideau qui sentait le produit anti-mouches, le maquillage dont mes camarades ne voulaient plus, ou mes cousines, ou ma mère. Le parfum que j'avais caché dans ma poche lorsque la dame de la pharmacie avait regardé ailleurs. Les chaussures que j'avais réussi à acheter à l'insu de tous, après deux ans passés à économiser chaque pièce de monnaie que m'avait donnée mon père pour la récréation. J'étais une voleuse, oui. Quel autre choix j'avais ? De quelle autre manière aurais-je pu rendre possible ce rituel, si ce n'était grâce à des vols, des ruses, des mensonges ? Je n'aurais pas pu survivre sans ces petits crimes contre la propriété privée des personnes qui m'entouraient. Tous, sans le savoir, ont contribué à l'éclosion de cette jeune fille qui sortait la nuit pour promener son jeune cul sur ces mêmes trottoirs que, le jour, elle arpentait habillée en garçon, marchant comme un garçon, se sentant à l'abri à l'intérieur de ce garçon qui voulait être invisible.
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date : 06-01-2023
Au moment où la tête du premier bébé était sur le point de se montrer et que les mains de Nadina s'apprêtaient à accueillir la vie, soudain, j'ai pensé qu'il ne fallait pas que ces bébés naissent. Je voulais dire exactement le contraire de ce que disaient mes amies : moi, je ne voulais pas qu'ils naissent. Ce que je désirais vraiment, c'était que leur mère les garde en elle pour toujours, pour qu'à leur tour ils n'aient pas à porter leur mère durant toute leur vie. Je voulais leur dire qu'ici rien n'est sûr, que les enfants des prostituées ne sont pas à l'abri.
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date : 06-01-2023
Mes enfants, de ce jour vous n’avez plus de père ; tout est fini pour moi ; désormais vous n’aurez plus à me donner des soins, qui, je le sais, ont été pénibles ; mais un seul mot vous récompense de vos peines, personne ne vous aimait plus tendrement que moi, et quand vous ne m’aurez plus, le reste de votre vie sera tranquille.
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date : 03-01-2023
Non, Ben ne dit rien, parce qu'il n'a jamais rien dit, parce que les serveurs de café, ça ne dit rien, ça écoute, ça acquiesce, ça opine et ça continue de balayer parce que c'est payé pour ça. Un serveur, ça a cet air concentré en même temps que distrait, ça donne l'impression de s'intéresser à votre conversation mais c'est déjà en train de vous faire comprendre, juste avec les yeux qui partent dans une autre direction, qui signifient un empressement, que ça doit s'occuper des autres clients, ça voudrait bien rester là, à parler avec vous mais ça a des obligations, un service. Et quand ça parle, c'est uniquement pour énoncer des banalités, des choses à propos du temps, du gouvernement, des impôts, rien d'important, quoi, rien qui retienne l'attention, c'est là comme un bruit de fond, un ronronnement familier, ça vous renvoie la balle pour que vous poursuiviez votre histoire. Ben, il pense qu'il est un serveur de café comme les autres, qu'il n'échappe pas à ce déterminisme, il s'accommode d'ailleurs très bien de sa condition, il n'en changerait pas, il ne voit pas pourquoi il en changerait.
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date : 03-01-2023
On ne livre pas bataille sans s'y engager à découvert et risquer d'être touché, atteint.
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date : 03-01-2023
Non, elle ne veut pas que Stephen pense que ça va être facile pour lui, qu'il lui suffit de débarquer, « bonjour, c'est moi », pour qu'à nouveau tout soit comme avant, pour que tout reprenne sa place comme s'il n'était rien arrivé, comme s'il n'y avait pas eu les révélations inaudibles, les explications douloureuses, les larmes, les cris, les récriminations, comme s'il n'y avait pas eu la souffrance, le manque, le supplice, la rage, comme s'il n'y avait pas eu les errances, les errements, les soirs de détresse et les matins presque infranchissables. Il ne peut pas escompter effacer tout cela, dont il est l'unique cause, espérer l'absolution, le pardon, l'oubli. Ce serait injuste. Pour tout dire, ce serait, dans l'esprit de Louise, accorder une prime à la malfaisance, récompenser la trahison. Elle est incapable d'une telle clémence, qu'elle prendrait pour de la complaisance. Dans son esprit, il n'est pas attitude plus haïssable que la complaisance.
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date : 03-01-2023
Stephen a régulièrement pensé à Louise.
Même marié à Rachel, même père de deux ravissants garçonnets, même occupé par un métier harassant, il n'a jamais cessé de se souvenir d'elle. Dans les mois qui ont suivi leur séparation, il continuait d'essayer de deviner ce qu'elle devenait, qui elle fréquentait, où elle se trouvait. Le hasard, aussi, lui envoyait des signes : la télé diffusait un film qu'ils avaient vu ensemble, le théâtre de Boston devant lequel il passe tous les matins pour se rendre à son bureau proposait une pièce de Louise, il croisait sur un trottoir d'anciens amis qui auraient pu lui fournir de ses nouvelles s'il n'avait pas renoncé à en demander. Avec le temps, ça s'est estompé, bien sûr, les signaux se sont espacés mais ça n'est jamais parti tout à fait. On ne partage pas sa vie avec quelqu'un pendant cinq ans sans qu'il en reste des traces.
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date : 24-12-2022
Parfois, j'ai le sentiment que l'on m'a volé du temps. Ce temps passé à tenter de me fondre dans le monde hétéro sans comprendre le mien.
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date : 24-12-2022
Je ne sais pas si on oublie un jour ces grimaces et ces mots, ceux prononcés par des proches avant qu'ils connaissent nos désirs, avant qu'ils sachent vraiment qui nous sommes.
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date : 24-12-2022
Le « coming in » a-t-il une fin ? Le « coming out », c'est un ou plusieurs moments précis ; mais le coming in, le fait de se dire à soi-même que l'on est homosexuel(le) ?
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date : 24-12-2022
Il n'y a pas un jour où l'on se réveille homosexuel(le).
Il n'y a pas un jour où l'on ressuscite et, ça y est, toute notre souffrance s'est volatilisée pour toujours.
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date : 24-12-2022
L'enfance est une fée. Elle touche une citrouille de sa baguette magique et la citrouille se change en carrosse.
La sagesse oblige, hélas, les grandes personnes à changer les carrosses en citrouilles. Surtout à notre époque où il faut nourrir sa petite famille avant de se promener en bel équipage.
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date : 24-12-2022
Vous deviendrez des grandes personnes. Voilà qui est drôle. Mais prenez bien garde à rester des enfants. Car vous aurez un jour des enfants vous-mêmes et si vous ne le restez pas, vous ne pourrez plus les comprendre et ils ne vous comprendront plus.
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Raymond se soulève pour observer le sculpteur, à moins qu'il ne s'observe dans le miroir de l'autre. Il prend conscience qu'il est un séducteur-né. Il a séduit ses parents qui lui ont donné en retour la liberté d'être un homme à quatorze ans. Il a séduit Alice qui lui a offert sa loyauté et l'a payée deux fois en tombant enceinte, peut-être de lui. Il a séduit Salomon, Jacob et Cocteau qui l'ont introduit dans un monde inaccessible. Il séduit les femmes pour les allonger, les hommes pour les dominer. Raymond se sent tout à coup gonflé de puissance. Il va bouffer le monde. Être reconnu.
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Il a conscience d'être ambigu et il rappelle régulièrement, l'air de rien, qu'il prise la gent féminine. Mais Cocteau ferme les yeux au sujet de Thora ou d'Irène, et il se montre d'une tendresse respectueuse et constante. Il en aimerait davantage mais ne demande rien. Raymond, confusément, lui en veut tout comme il lui en sait gré. Car d'une certaine manière, un élan d'orgueil juvénile en lui aimerait rendre Cocteau plus fou qu'il ne l'est ; et il lui est reconnaissant de ce climat de confiance que Cocteau a instauré, au-delà du flirt et d'une séduction qui leur serait fatale à tous les deux.
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Jean Cocteau virevolte. C'est un acrobate de la conversation. Un franc-tireur. Il parle pour deux, épate la galerie à coups de saillies, rend songeur le chaland avec des aphorismes d'une profondeur inattendue. Raymond l'admire. Comment réussit-il à être si léger sans être frivole, spirituel mais dépourvu de gravité, charmant et féroce ? C'est plus qu'une aisance, c'est un art de vivre.
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Alors il m'a expliqué que les médecins de la clinique pensaient qu'Albert resterait toute sa vie un enfant, qu'il ne dépasserait pas l'âge mental d'un gosse de cinq ans. Cleo m'a dit que ce serait une dure épreuve d'élever Albert, qu'il faudrait le surveiller sans cesse, et que ce serait une telle charge qu'on ferait peut-être mieux de le placer dans un établissement spécialisé... Je l'ai arrêté net. "Une charge? Comment mon bébé adoré pourrait être une charge?"
Albert, à la minute où il était né, avait été la joie de ma vie. Il n'y a jamais eu sur terre d'âme plus pure et plus douce que la sienne. Et des années plus tard, chaque fois que je n'avais pas le moral, je regardais Albert et aussitôt je reprenais confiance. Jamais il n'a eu une seule mauvaise pensée. Il n'a jamais même su ce que le mot "mal" pouvait signifier.
Des tas de gens auraient été désolés d'avoir un enfant comme lui, mais je me suis dit que le Seigneur l'avait fait ainsi pour qu'il ne souffre pas. Albert n'a jamais su qu'il y avait tant de salopards sur terre. Il aimait tout le monde et tout le monde l'aimait.
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Elle avait découvert comment et par qui le monde était mené : par les hommes, par les possesseurs de couilles, et c'était peut-être même pour cette raison que le monde se barrait en... couilles.
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"Il n'y a pas de pires menaces qui puissent peser sur une société que l'ignorance et l'inculture."
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