Je n’ai alors rien su comprendre ! J’aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m’embaumait et m’éclairait. Je n’aurais jamais dû m’enfuir ! J’aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires ! Mais j’étais trop jeune pour savoir l’aimer.

Quelle surprise ! Petite anecdote, j'ai acheté ce livre parce que je le trouvais sublime, et c'est sans avoir lu le résumé qu'il s'est retrouvé dans ma bibliothèque. J'ai commencé à lire l'histoire et je n'ai pas aimé l'univers bien trop cruel et sombre dans lequel le personnage principal évolue au début du livre. Je n'avais pas accroché au personnage de Roxie, je ne supportais pas sa mesquinerie, sa colère, son impolitesse et sa méchanceté. Je n'appréciais pas son comportement, ni ses mots, ni sa revendication de "clébarde". J'ai stoppé ma lecture pendant quelques mois. Ne m'avouant pas vaincue, je l'ai reprise parce que je n'aime pas abandonner une histoire, qu'elle me plaise ou non. Je me suis méfiée d'abord de Lorenzo et de Faune, aussi de Damien. Puis j'ai appris à les apprécier. La timidité et le passé de Faune m'ont plu, Lorenzo m'a peiné. Finalement, je crois que le personnage qui m'a le plus intriguée et touchée, c'est bien Damien. Je regrette de ne pas l'avoir plus rencontré. Son histoire doit être intéressante... Au fil de ma lecture, je n'ai pas trouvé matière à aimer davantage Rox, mais j'aime les questions que soulèvent Victor Dixen, et c'est dans cette perspective qu'en deux jours, j'ai lu plus de pages qu'en 5 mois. L'histoire a un côté effrayant parce que nous prenons le chemin de l'intelligence artificielle et de la technologie, et qui sait si cette histoire ne décrit pas notre futur ? Toute la pensée philosophique derrière le roman m'a poussé à me questionner moi-même sur les sujets d'actualité liées au travail, à la société, au social, à l'égoïsme et au futur. Je vous le conseille pour tous ces aspects, pour ma part, je vais encore méditer sur le sujet.

J'ai fini ce livre il y a quelques jours, et j'avoue ne pas m'en être remise complètement. Certains d'entrevous trouveront ça complètement absurde, mais pour ma part, quand je lis un bouquin, j'y mets toute mon âme. Cette trilogie m'a bouleversé. Je ne pensais honnêtement pas que je me serai autant attachée aux personnages. Je me suis énormément identifiée à Tris et j'ai aimé Tobias comme s'il était mon homme. J'oublie parfois qu'ils n'ont que 16 et 18 ans, parce qu'ils endurent des épreuves que peu de monde pourrait surmonter, parce qu'ils ont des réflexions intellectuelles que seuls des adultes d'âge mûr pourraient entreprendre avec le recul de leur expérience. J'ai lu les 3 livres en 3 jours. Je n'ai rien lâché, et je regrette un peu de ne pas les avoir savourer. Je n'avais vu que le premier film alors les deux derniers tomes ont été une totale découverte pour moi. J'aime l'univers de Divergente, j'aime son passé et j'aurai apprécié découvrir la vie au siège des Audacieux à travers les yeux de Tris en tant que membre à part entière avant toute cette catastrophe... A mon sens, Tobias et Tris n'ont pas eu assez de temps, n'ont pas partagé assez de moment, mais mon avis est complètement subjectif parce que je suis tombée amoureuse d'eux. Ils vont me manquer mais je saurais les retrouver dans mes futures relectures. Je ne me remettrai probablement pas de "l'accident" dans le tome 3. J'ai rarement pleuré comme j'ai pleuré à ce moment là, pour un bouquin. Et de l'accident jusqu'à la fin, je devais régulièrement essuyer mes larmes pour ne pas salir mes pages. J'ai été en colère aussi et suis toujours dans l'incompréhension de son choix.

Spoiler(cliquez pour révéler)

Elle n'aurait jamais du être un martyr. Caleb n'aurait jamais du connaitre le nouveau Chicago. Tobias n'aurait jamais du connaitre autant de peine et de solitude. Il n'aurait jamais du perdre l'amour de sa vie. Jamais. Tout au long de cette trilogie, on a assisté à la mort de beaucoup de personnages, parfois souhaitée pour que justice soit faite, parfois peinée parce que le sentiment de perdre nous-même un ami, parfois pleurée parce que le sentiment de perdre nous-même une partie de nous. J'aurai adoré lire une histoire qui se finit bien, et en même temps, l'auteure nous montre bien que les histoires se finissent rarement bien.

J'ai lu ce livre parce que Amy Harmon a une plume qui me touche. Au début de ma lecture, je me suis demandée ce qu'il se passait, je ne reconnaissais pas le style qui me plaisait. Et bien que mon incompréhension a perduré à certains passages, je l'ai lu d'une traite. Il est poignant. Il retourne le cerveau. Il est magnifique. Moïse m'a fait passer par toutes les émotions ; la compassion, la compréhension et l'incompréhension, la pitié, l'agacement, la frustration, la colère, la tristesse, la rancune, la peur, la joie, et finalement j'ai commencé à l'aimer moi aussi. La puissance de ses sentiments, de sa peur et de ce qu'il vit au quotidien est écrite de telle façon qu'on arrive à se mettre à sa place et à le vivre nous aussi. L'intrigue et le couple agissent comme un balance. L'un ne prend pas la place de l'autre, les deux nous tiennent en haleine. Eli m'a fait monté les larmes aux yeux, et quand il est apparu dans le récit, j'en ai voulu à Amy pour les souffrances qu'elle a fait enduré à mon couple préféré. Au début de l'histoire, Georgie m'a agacée par son acharnement, son manque de filtre et sa passion. Finalement, à la fin de cette lecture, je me rends compte que ses caractères de jeune fille en ont fait une jeune femme incroyable, qui certes souffre de sa perte tragique, mais qui ont permis sa survie. Finalement, je crois que je suis même un peu jalouse de Georgie...
Bravo Amy, et merci.