“Parker, I promise whatever you have in here, I’ve seen worse. Even the weird stuff I think you guys are into.”

That pulled me up short. “Weird stuff? We aren’t into weird stuff.”

“Really?” Sugar turned to look at me, one hip cocked and her hand resting just below her waist. “That whole thing where you’ll leave a pile of laundry until Nick does it, then you’ll try to put it away, only you’ll do it badly on purpose, so then he comes in and pretends to get mad about it and folds the laundry for you, and then you guys have sex. You think that whole role play is one hundred percent standard?”

River took his hand. "I'm just trying to keep you out of trouble, baby. You wouldn't last five minutes trying to make ramen in a Doritos bag. There's no cilantro in prison food, you know."
"Okay," said Ben, making a concerted effort to calm down. "But what
are we going to do, Brain?"
"Same thing we do every night, Pinky. Take over the world."

"Stop it," said Ben, realizing he was already over trying to blame her for
this. "It's not your fault. Plenty of people get fired without committing
revenge crimes. He made that choice, not you."
She shook her head, and her eyes threatened to spill over. "I want to kill
him. I could kill him."
"Don't kill him," said Dad. "Please don't get all murderous and start
Googling untraceable poisons again. I have enough to handle right now."
River looked delighted. "Oh, hey. That's where you get that from," he
said, and found himself staring at a pair of totally baffled parents. "Sorry.
It's just that Ben does that, too - Googles untraceable poisons when he's
had a rough day at work." He gently elbowed Ben in the ribs. "It's so cute
that you get that from your mom."

Nous avions passé une heure à dessiner précisément l'objet qui m'enserrait le poignet, et apparement, c'était une rareté qui ne parlait à personne. Fâcheux, mais pas si grave. Il y avait beaucoup de monde en ville, et je savais qu'il y aurait suffisamment de candidats pour essayer de briser cette nouvelle technique de détention. Les bons côtés de Nowy-Kraków.

Au pire, si personne n'arrivait à me l'enlever, cela voudrait juste dire que je serais obligé de réussir le boulot. Et puisque je n'avais jamais eu l'intention d'échouer, ça ne devrait pas poser trop de problèmes.

— Les enfants, connaissez-vous la légende du capitaine Nightingale ? On raconte qu’il est l’être le plus abject que la terre ait jamais porté. Il aurait été envoyé en enfer par le prince de Castille, un dévot qui aurait vu le Malin sommeillant en lui. Le capitaine y aurait alors volé sa frégate des mains d’un équipage de démons. Et après avoir trompé le diable lui-même, il sortit de l’enfer et rebaptisa son navire le Northern Revenge. Il jura sur sa vie que les hommes venant du Nord prendraient leur revanche sur ces Espagnols.
— M’sieur, qu’est-ce qu’il a dit au diable pour sortir de l’enfer ?
— Ce qu’il a dit… En fait… En fait, le plus important c’est ce qu’il a fait ! Arrivé dans l’antre du roi des démons, il a dégainé sa fine lame et il…
Le gaillard fut brusquement interrompu par un poignard planté dans la table au milieu de la petite assemblée. Une silhouette se dessina dans la pénombre de la taverne et continua l’histoire d’une voix sinistre :
— Et je l’ai éviscéré, dépecé et ai exigé que tous ses rejetons me soient amenés pour être dévorés vivants.
La dizaine d’enfants qui s’étaient agglutinés autour du conteur poussa un cri horrifié et se dispersa rapidement.

Nate pensait que plus rien ne pouvait le surprendre, désormais. Après tout ce qu’il avait entendu. Après tout ce qu’il avait vu. Il pensait ne plus pouvoir être choqué.
Il avait tort.
— Je ne… parvint-il à dire. C’est…
— Je sais, répondit-elle, et il la crut. Vous, les humains, êtes tous capables de tellement de choses, aussi bien géniales que terribles. En si peu de temps, vous vous êtes entourés de millions de personnes comme vous, et pourtant, vous vous sentez quand même tout seuls. Vous êtes tellement puissants, tellement merveilleux et… si fragiles, pourtant. Vous pouvez vous briser en mille morceaux et vous sentir complètement perdus. Je ne le comprenais pas. Pas… avant. Je pense qu’aucun de ceux de mon espèce n’arrivait à comprendre. Vous êtes compliqués et, en même temps, si simples. C’est une dichotomie qui ne devrait pas être possible. Quand vous souriez, c’est comme si le soleil brillait. Lorsque vous pleurez, c’est comme si vous étiez plongés dans l’obscurité, incapables de retrouver la lumière. Vous pouvez placer une arme contre la tête de votre ennemi et presser la détente au nom de ce que vous appelez Dieu. Vous lâchez des bombes et brûlez la terre sous vos pieds. Vous hurlez des mots qui tombent dans l’oreille d’un sourd. Vous vous faites souffrir. Vous détestez ceux qui ne sont pas comme vous. Ils vous font peur, même s’ils ne désirent rien de plus que d’être à votre image. Cependant, vous vous aimez. Vous construisez un
foyer à partir de rien. Vous vous soutenez les uns les autres jusqu’à ce que vos genoux faiblissent et vous fassent trébucher. C’est pratiquement impossible à comprendre, aucun des miens n’y était parvenu. Car, pour comprendre, il faut sentir un coeur battre dans sa poitrine, des muscles rouler sous sa peau, comme j’en fais l’expérience. Nous ne sommes pas pareils. Le temps et l’espace nous séparent. Et pourtant, curieusement, nous
sommes tous faits de poussière d’étoiles. Je pense que nous l’avions oublié. Et je ne sais même pas si vous l’avez jamais su. Comment pouvez-vous vous sentir seuls quand nous sommes tous identiques ?
Nate cligna des yeux pour chasser ses larmes.

— Je suis content pour toi, Nëdélé.
La culpabilité et la tristesse qui éclatèrent alors dans l'âme de Connor le réveillèrent brutalement. C'était comme un coup de poignard émotionnel qui le laissa désarçonné quelques minutes.
Il mit un temps infini à se rappeler qui il était, et à faire la différence entre les souvenirs de Nëdélé et les siens.
Lorsque ce fut fait, il se mit à observer le plafond de la chambre avec confusion.
Quelque chose clochait.
Sa tête lui faisait souffrir l'enfer, comme un lendemain de cuite. Et l'air autour de lui était différent de d'habitude.
Et puis... les souvenirs de la veille lui revinrent brusquement en mémoire.
Il se redressa dans un sursaut, l’esprit soudainement en alerte et il
s’immobilisa. Risënn se tenait là, debout au pied de son lit, les bras croisés
sur la poitrine et l’air plus en colère que jamais.
— Où est Cässiloràn… ? demanda Connor en sentant l’angoisse remuer
dans son ventre.
Il fallait qu’il sache. Qu’il sache si l’Ange était mort. Si c’était sa faute,
si…
— Sais-tu à quel point ce que tu as fait était stupide ? siffla Risënn avec
colère.
Connor fut pris de court. Il cilla comme un idiot.
— Je ne…
— Tu as failli mourir.
Sa voix claqua dans l’air comme un coup de tonnerre. Il n’était pas
seulement mécontent. Il était au-delà.

"Elle s'engagea dans l'allée. Puis elle parut de souvenir de quelque chose, revint sur ses pas et posa sur lui un regard plein d'étonnement et de curiosité.
- Est-ce que vous êtes heureux ? fit-elle.
- Est-ce que je suis quoi ? s'écria-t-il.
Mais elle était déjà répartie, courant dans le clair de lune. Sa porte d'entrée se referma doucement.

" Akira était entièrement envahi par ses souvenirs qui, rapaces de nostalgie et de lassitude, s’agrippaient à lui de toute leur force. Shota se pinçait inconsciemment les lèvres, pris dans les réminiscences du fantôme comme s'il s'agissait de sa propre mémoire.
- Tu dois croire qu'on se souvient toujours du visage de sa mère, mais ses traits sont flous dans ma mémoire. J'ai tellement voulu l'oublier durant toutes ces années que je me rend compte que j'ai réussi, et que je le regrette. "