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Une douzaine de beignes pour le sergent



Description ajoutée par Akisame 2012-08-30T14:30:42+02:00

Résumé

Laval-des-Rapides. Une petite banlieue sans histoire et sans grand avenir. Trente mille et quelques âmes, pas d'industrie locale, aucun attrait touristique. Des bungalows à perte de vue, des pelouses tondues au micron près, des kilomètres de clôtures fraîchement repeintes : le paradis du terrien moyen.

Mais bientôt un petit pusher est retrouvé assassiné à deux pas de l'école secondaire qu'il fréquentait. Les sergents-détectives Danseret et Dumulon, orgueils du Service de police de Laval, ont l'intention bien arrêtée de classer l'affaire en trois coups de cuillère à pot.

Comme en territoire conquis, le tandem débarque à l'école secondaire du Mont-de-La-Salle, multiplie interrogatoires et vérifications : en pure perte. Les meurtres se suivent, inexplicables, tandis que l'assassin demeure insaisissable. L'opinion publique s'émeut; les médias s'amusent; Danseret-Dumulon s'enlisent.

Et la serveuse du Bon-Beigne-Café voit décliner sans cesse plus bas le moral de ces deux meilleurs clients. Cependant la relève veille au grain. Stimulé par l'inertie de la police, un adolescent décide de mener sa propre enquête. À partir de l'indice le plus éculé qui soit, un mégot de cigarette, ce Sherlock en herbre en vient à livrer une chaude concurrence à ses aînés. Mais c'est compter sans les jeux de coulisses, du côté desquelles s'activent maîtres chanteurs, mafieux et policiers véreux.

Quand Danseret commence enfin à y voir clair, le présumé coupable de la série noire lavalloise s'est dissous dans l'atmosphère ambiante. Faut-il établir un rapport entre cette fuite et l'apparition d'un fantôme sous les combles du Mont-de-La-Salle?

Spectre, drogue et rock'n roll : la cour d'école est pleine, n'en jetez plus!

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Laval-des-Rapides. Une petite banlieue sans histoire et sans grand avenir, échouée sur la rive nord de la rivière des Prairies. Trente mille et quelques âmes, pas d'industrie locale, aucun attrait touristique. Des bungalows à perte de vue, des pelouses tondues au micron près, des kilomètres de clôtures fraîchement repeintes: le paradis du terrien moyen.

Une artère commerciale, une seule et pas bien large: le boulevard Cartier, bordé de banques, de stations-service et de beigneries, symbolisant à merveille la sainte trilogie des préoccupations majeures de l'homo banlieusis: fric, bagnoles et calories vides.

Un quartier insupportablement paisible, à la limite de la désolation, aux confins de la neurasthénie. Chaque matin, tout ça se vide et part engorger les autoroutes, direction boulotville. Le soir, tout ça revient, terminus téléville, s'abrutir de talk-show, de soap-opera et de sitcoms: l'American dream doublé en québécois. Car si on pense en anglais, dans la Belle Province, n'oublions pas qu'on y vit encore en français, tudieu!

La dernière fois qu'il s'est passé quelque chose de notable dans le secteur, c'est quand Léo la Terreur, le livreur de pizza du restaurant Ciel Bleu, est sorti – en reculant – du stationnement sans regarder dans son rétro. Bilan: six autos téléscopées, trois râteliers émiettés, un Léo tout abîmé. Les résidents ont commenté l'incident pendant au moins une semaine avant de se rabattre sur les affaires courantes: la piètre tenue des Canadiens (l'équipe, pas le peuple), la récession, la politique municipale et les grandes affaires criminelles du moment.

Ils ne le disent pas ouvertement, bien sûr, mais ils pensent que ce serait plutôt bien s'ils avaient eux aussi leur célébrité locale – un meurtrier en série, un vampire, un anthropophage. Un tordu authentique. Mais à la mairie, personne ne semble vouloir bouger de ce côté-là. Et puis le Service de police est déjà débordé et la ville n'a même pas de morgue pour loger ses macchabées. Une vraie pitié. Alors ces braves citoyens vont chez le dépanneur faire valider leurs billets en vue du prochain tirage du 6/49, pour au moins tuer le temps.

Si vous leur disiez qu'il va bientôt pleuvoir des cadavres dans le coin comme vache qui pisse, ils s'offriraient aimablement pour vous passer une camisole avec des manches qui s'attachent dans le dos.

Il ne s'est jamais rien passé à Laval-des-Rapides.

Il ne s'y passe jamais rien.

Pourquoi est-ce que ça changerait du jour au lendemain, hein, pourquoi?

On ne vous le demande même pas.

On en était à la dernière semaine d'octobre: de la fenêtre de sa cellule, il avait eu largement le temps de voir l'automne enflammer les feuillages des arbres bordant la rivière des Prairies. Cette année, l'été indien avait fait flèche de tout bois: le soleil avait luit, insolent, pendant toute la dernière quinzaine; les gens avaient pique-niqué, ri, festoyé et chanté sans pudeur sur la pelouse du parc; les familles avaient déferlé sur la piste cyclable, appréciant chaque instant du sursis que leur accordait cet automne si hospitalier.

Aujourd'hui, ce vendredi 27 octobre, la fête était bel et bien terminée. Toutes les feuilles avaient été expédiées au tapis, étalées pour le compte par de violents crochets du vent. Une pluie froide et rageuse tombait en cataractes depuis trois jours, chutant aussi bien sur terre que sur les nerfs des passants désormais résignés au pire: l'hiver.

Manu marchait rapidement, les mains enfoncées au fond des poches de son blouson, animé d'un seul désir: mettre au plus tôt la plus grande distance possible entre lui et la prison de Bordeaux. Il avait rêvé pendant des mois de ce moment magique, le phantasmant de jour, le rêvant de nuit, pour se découvrir amèrement déçu par la réalité: une vulgaire séquence de série B, un misérable cliché de roman de gare. Une sortie de prison assez digne, en somme, de la connerie qui l'y avait mené, l'une concurrençant l'autre en médiocrité.

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