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Estelle Tharreau

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Biographie

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Note moyenne : 8.01/10
Nombre d'évaluations : 147

0 Citations 182 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Estelle Tharreau

Sortie France/Français : 2023-11-02

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par lila11 2024-01-18T08:47:03+01:00
Mon ombre assassine

Ce livre est un véritable voyage en enfer ! C'est perturbant, intelligent et terriblement addictif.

Je vous recommande vivement cette lecture mais attention, vous n'en sortirez pas indemne !

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Le dernier festin des vaincus

« Personne ne voulait former ou embaucher un Indien sauf pour des sous-emplois. La mauvaise image. Le dégoût que nous éprouvions de nous-mêmes. Le monde extérieur nous les renvoyait constamment. Alors au fil du temps, à force de vous répéter que vous êtes un sauvage, à force de vous traiter comme un sauvage... À force de vous voir vous-même comme un sauvage, vous finissez par vous comporter comme un sauvage. »

Je ressors de cette lecture en étant pleinement satisfaite puisque je découvre un thriller assez original, dont l’intrigue se déroule dans une réserve indienne au cœur du Canada.

Naomi, une jeune adolescente indienne est portée disparue depuis la nuit du réveillon. Personne ne l’a vu, son petit ami ne l’a pas raccompagné chez elle le soir, pire, sa mère s’interdit de la porter disparue, persuadée qu’elle a encore fait une fugue.

À travers cette lecture, on va y découvrir la pauvreté, la misère et l’enfer que vivent depuis plusieurs années les autochtones. Les autorités faisant fi de leurs opinions, essayant au mieux de canaliser les habitants des villes voisines, mais aussi, limiter la déchéance qui sévit au cœur de la réserve.

L’autrice arrive avec brio, à mettre en exergue les difficultés qu’éprouve cette population et lève le voile sur des non-dits. C’est tout simplement prenant et poignant pour nous lecteur.

Et viens se rajouter ce drame qui est sur toutes les lèvres. Nous allons donc suivre l’enquête à travers les yeux de plusieurs personnages, tous en quête de vérité, pour ne pas que Naomi finisse comme toutes ces femmes qui disparaissent et que l’on oublie trop vite.

L’immersion a été un peu compliquée pour moi durant les cinquante premières pages, mais après, impossible à lâcher tellement l’intrigue était addictive ! Tout est finement pensé, et décortiqué pour que le mystère reste entier (voir peut être un peu trop parfois, des sous-entendus un peu trop nombreux qui ne sont pas dévoilés de suite).

Envie d’un dépaysement complet, au cœur d’une région glaciale, avec des personnages énigmatiques ? N’hésitez plus, et foncez découvrir le mystère de la disparition de Naomie, vous n’en ressortirez pas indemne …

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Digital Way of Life (Intégrale)

Intensité pour ces nouvelles dystopiques angoissantes !

Dans un futur sombre et satirique, Estelle Tharreau explore avec brio les dérives de l'omniprésence numérique à travers dix nouvelles captivantes. Chaque récit nous plonge dans un univers dystopique où la technologie règne en maître, imposant sa volonté sur les êtres humains.

L'auteure nous confronte à des questions essentielles sur notre relation à la technologie et à l'information. Que se passe-t-il lorsque nos vies sont gouvernées par des assistants virtuels, prêts à tout pour satisfaire nos moindres désirs ? Comment réagirions-nous si nos actions sur Internet étaient utilisées contre nous, transformant nos données personnelles en preuves à charge ?

Ces récits d'anticipation, bien différents des thrillers habituels de l'auteure, sont angoissants à souhait, inspirés de faits d'actualité qui leur confèrent un réalisme effrayant. Estelle Tharreau déploie sa plume unique pour créer des ambiances anxiogènes et captivantes, laissant le lecteur sans voix à la fin de chaque histoire.

Chaque nouvelle nous plonge dans un univers où la froideur de l'informatique, dépourvue de tout sentiment humain, nous glace le sang. Un livre original et saisissant, qui ne laissera personne indifférent.

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Digital Way of Life, Tome 1 : Pathologique

J'ai lu, et je commente, le tome 1 Pathologique et le tome 2 Virtualité réelle.

Deux nouvelles utopiques très courtes mais tellement visionnaires.

La première m'a fait froid dans le dos quand on imagine qu'on pourrait un jour y arriver.

Son final m'a fait un peu peur, même un peu plus qu'un peu d'ailleurs.

La seconde m'a laissée autant perturbée parce que j'ai l'impression que cela pourrait être déjà demain.

Deux nouvelles qui analysent finement notre société et son évolution, et qui, ma foi, ne sont pas très rassurantes !

Une très bonne écriture qui nous emmène au cœur de chaque sujet pour nous immerger avec les personnages.

J'ai bien aimé dans "Pathologique" la manière d'amener doucement cette évolution et j'aurais douté jusqu'au bout.

A noter qu'elles sont regroupées, avec 8 autres, dans "Digital way of life - L'intégrale" avec pour thème général l'homme et le numérique.

Sinon elles sont toutes les 2 téléchargeables gratuitement en format Epub, Kindle ou PDF depuis le site Taurnada.

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Digital Way of Life, Tome 2 : Virtualité réelle

Nouvelle utopique trè courte mais tellement visionnaires.

Elle très perturbée parce que j'ai l'impression que cela pourrait être déjà demain.

Une fine analyse de notre société et son évolution, et qui, ma foi, n'est pas très rassurante !

Une très bonne écriture qui nous emmène au cœur du sujet pour nous immerger avec les personnages.

A noter qu'elle est regroupée, avec 9 autres, dans "Digital way of life - L'intégrale" avec pour thème général l'homme et le numérique.

Sinon elle est téléchargeable gratuitement en format Epub, Kindle ou PDF depuis le site Taurnada.

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Le dernier festin des vaincus

Dans son dernier opus intitulé "Le Dernier Festin des Vaincus", Estelle Tharreau nous transporte dans un monde où les ombres de la corruption, du racisme et de la violence obscurcissent les horizons enneigés de la réserve indienne de Meshkanau. C'est là que Naomi Shehaan, une figure centrale, disparaît mystérieusement lors d'une nuit de réveillon, lançant ainsi une quête désespérée pour la vérité.

Au cœur de cette tourmente, nous rencontrons Logan Robertson, un jeune policier déterminé à briser le silence oppressant qui entoure cette affaire. Rejoint par Nathan et Alice, dont les propres histoires se mêlent à celle de Naomi, ils se lancent dans une investigation qui les conduira au seuil même de l'abîme, là où les secrets les plus sombres attendent d'être dévoilés.

Estelle Tharreau tisse habilement les fils de l'intrigue, dépeignant avec une maîtrise remarquable les paysages glacés et les âmes tourmentées de ses personnages. À travers leurs yeux, nous contemplons les ravages des violences intracommunautaires et les cicatrices laissées par les pensionnats indiens, ces institutions marquées par la souffrance et le traumatisme.

Ce roman nous plonge au cœur des réserves autochtones, révélant la réalité brutale de ceux qui y sont confinés, relégués à l'ombre d'une société qui les ignore ou les opprime. L'auteure peint un tableau saisissant de désespoir et de résilience, où la lutte pour la survie se mêle à la quête de justice et de rédemption.

Mais au-delà de l'obscurité, il y a aussi la lumière de l'espoir qui perce à travers les pages de ce récit captivant. À travers une écriture à la fois sobre et puissante, l'auteur nous guide pas à pas vers la révélation finale, dévoilant les secrets enfouis et les tragédies familiales qui ont façonné le destin de ses personnages.

"Le Dernier Festin des Vaincus" est bien plus qu'un simple thriller : c'est une exploration profonde de l'âme humaine, de ses douleurs et de ses luttes, mais aussi de sa capacité à trouver la rédemption dans les ténèbres les plus profondes. Une lecture à la fois bouleversante et envoûtante.

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Le dernier festin des vaincus

Un roman qui m’a remué car ce thriller est fondé sur un état de fait réel : le mépris et l’indifférence de l’homme blanc envers les peuples autochtones du Canada ! Les femmes sont encore plus mal loties : « Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. »

Il n’est pas assez loin le temps où les enfants étaient mis de force dans des pensionnats religieux afin de les briser, leur faire oublier leur racine et leurs coutumes, leur identité ! Privations, violences, exploitations sexuelles n’ont pu que mener à une vie misérable et alcoolisée, pour la plupart, parqués dans des réserves, voyant petit à petit leurs terres ancestrales détruites et profanées !

Le soir du Réveillon du 31 décembre une jeune fille de la réserve disparaît sans que sa mère, minée par l’alcool, s’en émeuve ! Seuls vont s’en préoccuper un jeune flic, Robertson, nouvellement nommé dans la ville voisine et une autochtone qui tente d’aider les plus jeunes à retrouver de la dignité ! Une enquête qui n’aura d’enquête que le nom mais qui aboutira à des réponses douloureuses qui ne régleront rien !

Dans leur ensemble les personnages sont “brut de décoffrage”, le trait parfois forcé pour bien montrer la frontière entre blancs et indiens, et la difficulté pour ceux qui le désireraient de s’intégrer à l’une ou l’autre des communautés.

Impossible de ne pas être révolté pendant la lecture, d’autant plus avec le souvenir des charniers d’enfants autochtones découverts près des anciens pensionnats !

Dans les textes la colonisation n’existe plus mais dans les faits, elle est plus forte que jamais, les innues sont maintenant les instruments de leur propre destruction et le chemin semble bien long avant qu’ils puissent retrouver ne serait-ce qu’un peu de dignité !

#LeDernierfestindesvaincus #NetGalleyFrance

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Le dernier festin des vaincus

Pourquoi une tuerie ? Oui, je me rends compte que ma manière d'indiquer ne me convient plus, ne me ressemble plus, alors je vais faire à ma façon. Donc oui une tuerie dans tous les sens du terme, parce que c'est ce que j'ai ressenti en fermant le livre et j'ai même mis du temps avant de venir poser mes mots sur ces maux. Douleur, tristesse, perte, mort, enfances volées, soumission, déchets, racisme, corruption, misère, alcool, profiteurs... Je pourrais continuer ainsi longtemps avant de mettre à terme à tout ce qui se passe dans ma tête et ce n'était pas beau après le point final. Le récit est douloureux, à ne pas mettre entre toutes les mains c'est certain. L'histoire est poignante, déchirante, ne pouvant pas laisser indemne une part de nous-même qui sommes libres. Libres de respirer, de sortir sans craindre un mauvais geste, libre de ne pas se prendre un mot de trop, libre d'être qui nous sommes. Ce n'est pas le cas de certains peuples qui sont encore de nos jours soumis à des pratiques que je qualifierais de barbare. Les Innus de Meshkanau existent, enfin les Innus d'Essipit. Pointe-Cartier au Canada n'existe pas, Port-Cartier, si, mais qu'importe les lieux fictifs et cela est très bien, nous comprenons que l'auteur s'est inspiré, non pas de faits réels, même si la manière d'aborder les sujets donnent l'impression contraire, mais de vécus déjà existants de part le monde. Le fait d'intégrer dans un pays autre que la France est intéressant. Les phénomènes de société différent, les mentalités également, mais au final, nous sommes tous des êtres humains, pas vrai ?

Le réveillon est là, les gens sont plus alcoolisés qu'un jour normal. Naomi a peur, elle fuit et disparait dans la nuit. Sauf que nous, nous savons qu'elle est morte, que son corps est là, quelque part dans un lac, car nous voyons son regard s'éteindre dès le début. Quand est-il des habitants de cette réserve ? Une disparition comme une autre, une fille perdue probablement. Qui se soucierait d'une indienne qui de toute façon finira alcoolique comme sa mère, ou bien prostituée ? Ce n'est qu'une squaw, rien à faire d'une fugue, car la police décide qu'il ne s'agit que de cela, elle reviendra, ou disparaitra à jamais. Qu'importe, qui va s'en soucier si en plus sa mère ne la recherche pas ? Vous êtes encore là ? Bien, parce que ce n'est que le haut de l'iceberg, une histoire tragique à vomir sur la police qui n'en a rien à faire des gens qui ne sont pas blancs. Attention, les métis n'ont qu'à bien se tenir également, ils ne devraient pas être en vie, l'état leur refile de quoi subvenir à leurs besoins d'alcool. Le reste ? Qu'à cela ne tienne, ils finiront tous et ainsi il se pourrait que cette fichue réserve disparaisse définitivement ! Excusez-moi du peu, je pense que je vais aller vomir, mais l'auteure appuie sur ce qui fait mal, sur ce qui existe déjà de part le monde, à savoir : "tu es différent ? Tu ne sert à rien ! Tu ne devrais pas exister ! Ta culture est celle d'un sauvage ! Et à quoi bon t'éduquer parce que de toute façon tu seras toujours un esclave ?" Ses mots sont tranchants, ôtant les œillères, grattant une surface qui est tout sauf lisse pour montrer que le système est pourri jusqu'à la moelle ! Et vous savez quoi ? Tout le monde s'en fou, ou presque. Ce n'est pas que la disparition de Naomi Shehaan qui est placée entre ses lignes, il s'agit de tout un peuple opprimé depuis des années, des décennies même et que si personne ne bouge, leur culture disparaitra totalement. Lorsqu'un enfant du village d'à côté décide de les aider à sa façon, il est mal vu, se retrouvant au cœur de plusieurs conflits qui ne datent pas d'hier. De lourds secrets, beaucoup de violence appelant la violence, l'enquête semble bien se retrouver dans un foutu panier de crabes.

Logan Robertson est flic dans cette bourgade. Son chef lui refile le bébé de trouver qui a bien pu tuer Naomi, mais s'en en faire de trop. Il ne faudrait tout de même pas que l'argent des contribuables soit trop utilisé... Sauf que Logan a beau faire le naïf, il est intelligent. Il sait quand se taire et surtout il déteste la façon dont le système mis en place est intégré. Il tente de faire la lumière en sous-main, pas moyen de faire autrement lorsque tous décident que de toute manière l'affaire sera vite étouffée. Mais comment faire quand la corruption est totale et que vous vous retrouvez seul dans ce bain de boue ? Naomi, 16 ans est comme ces autres adolescentes de la réserve, rêveuse jusqu'à ce que quelque chose se produise. Les secrets sont lourds, affligeants, dérangeants. Il ne s'agit plus d'une personne, mais d'un groupe d'individus qui ne sait pas comment s'en sortir avec ce qui les entoure. Rien ne sera simple dans ce récit, il ne faut pas s'attendre à un happy end pour tout le monde. Les personnages sont brisés pour la plupart, difficilement gérables, un peu caricaturés peut-être, je ne saurais le dire vraiment. Peter, l'oncle de Naomi m'a paru le plus brisé émotionnellement, physiquement. La violence qu'il contient depuis si longtemps, depuis ces instants volés l'a rendu amer, solitaire et tente d'être meilleur, peut-être, malgré tout ce qu'il a subit, malgré tout ce qu'il a pu faire également. C'est un personnage complexe qui ne peut pas être détesté et ne peux pas être adoré. Il est sur la tangente, son côté sombre est si fort que même le peu de lumière semble s'éteindre en s'approchant. Nathan, le futur avocat dont le père veut absolument faire construire une scierie en plein cœur de la réserve (allez, main-d’œuvre gratuite pour ainsi dire....) Nathan est contre. Il essaie de faire bouger les choses, de manière virulentes certes, mais au moins il a le mérite de ne rien lâcher. Même après des coups durs qu'il va vivre, même après avoir compris beaucoup d'éléments dans la vie d'Alice, cette jeune femme métis qui ne veut absolument pas revenir là-bas. Mettre les pieds dans le plat, il sait y faire et continue malgré tout, même si sa vie est en danger. Une véritable tête brûlée qui ne comprend pas toujours. Les mois passent, pour autant il n'a pas oublié, mais il ne sait plus comment faire. Faire un reset, une mise à zéro, oublier le tout. Mais est-ce seulement possible de tout oublier ? Comment faire quand cette jeune femme porte un nom de famille qui risque de chambouler les vieux esprits de la réserve et par-dessus tout la montrer du doigt alors que les erreurs ne sont pas de son fait ?

La violence est présente du début à la fin. La boucle est bouclée, nous savons au point final ce qui s'est réellement produit... L'affaire a servi à faire parler. L'auteure nous emmène dans le passé de ses hommes et femmes, lorsqu'ils ont été arrachés à leurs parents pour être envoyés en pensionnats religieux pour certains, dans des familles à d'autres. Lequel des deux était le mieux ? Je ferme les yeux et évite de répondre. Il faut lire pour comprendre que les douleurs différent, mais qu'elles ont creusé leur propre tombe. Les traces sont devenus indélébiles, pour autant les traces psychologiques sont bien là. Les viols physiques sont quotidiens, les viols psychiques sont insoutenables. Et les soi-disant bien pensants qui ne font que s'en mettre plein les poches pour rester polie devraient être pendus haut et court ! Oui, je suis radicale et au vu de ce qui se produit dans ce récit, il ne faut pas s'embêter à comprendre : le racisme est tellement ancré en eux que pour faire la part des choses... Non, c'est impossible. Les traumatismes sont toujours présents même après autant d'années, comment oublier ? Un enfant est une éponge, il absorbe ce qu'on lui donne et si cela se fait sous le biais d'horreurs, de litanie, de violence, comment imaginer qu'un enfant devienne un adulte sain d'esprit ? C'est inadmissible d'imaginer que cela arrive encore et pas uniquement dans ces lieux. Une partie est consacrée aux femmes dans le livre. Cette partie nous montre tous les aspects qu'elles ont pu subir en outrage, ce qu'elles ressentent encore et ce qu'elle pense de leur avenir. Il est sombre, incertain et parfois la mort est préférable à la vie qui aurait dû leur donner l'éclat. Ces femmes qui font des choix également pour aider les autres, pour se punir elles-mêmes de ce qu'elles ont déjà fait. Certaines s'en sortent, d'autres non. Avancer n'est pas donné à tout le monde, avancer avec la perte d'un enfant par abandon, par disparition, par fugue est devenu si général que chaque situation est extrême.

L'oubli. Oublier, ne plus penser, faire comme si, mettre de côté, ne pas voir, baisser le regard... Tant que l'opinion publique s'en fiche, tant que la scierie peut être construite, tant que la population se tait et que l'argent arrive toujours, tant qu'il y aura des Hommes qui se cachent derrière leur masque de générosité alors que ce sont des monstres... La disparition puis le cadavre de Naomi fait tache, il faut vite clôturer le tout. Tout le monde ou presque est mouillé, l'argent, les amitiés fausses, les mots, le service trois pièces qui ne tient pas en place, les pervers, les pensées plus que dérangeantes de ceux qui décident de vie ou de mort, de se servir entre les cuisses de jeunes femmes pour satisfaire un besoin qui est tout sauf naturel... Je passe les détails comme l'auteure a su bien le faire, en ne donnant que quelques éléments qui nous laissent facilement dans l'imaginaire d'une violence physique qui ne sait pas s'arrêter. Viols, vols, jeunesses perdues, mots insultants, mots déroutants, insalubrités... Comment continuer à vouloir vivre quand on a une pareille épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Nous entrons dans un monde peu connu, mais le racisme n'a pas changé d'un iota et tout ce qui va avec. La différence fait peur, pourtant l'intelligence est crée de cette différence, par les échanges, par l'apprentissage, par l'entraide. Je suis trop idéaliste probablement et si cette histoire pouvait réveiller des consciences... Marie fait partie de ces personnes qui se flagellent tout en aidant les autres. Le passé ne dit pas être oublié, il doit être travaillé afin de faire avancer les esprits dans le bon sens. Marie a fait des erreurs, donnée sa confiance trop vite, vécue ou plutôt survécu comme elle a pu et à offert à ses enfants ce qu'elle a pu : disparaitre de leur vie. Est-ce que c'était à faire ? Nulle ne réécrira l'histoire, le pardon est toujours difficile et s'il trouve le chemin, il sera forcément pavé d'embûches.

En conclusion, un récit difficile dans une communauté qui ne cherchait qu'un peu d'aide et non une "extermination". C'est ainsi que durant les guerres mondiales des peuples entiers ont été réduit... Ici c'est la vie de tous les jours pour des hommes, des femmes, des enfants qui ont eu la "malchance" de ne pas être nés du "bon côté" de la barrière. Un sujet délicat, des mots durs qui s'enrobe pas une vérité de papier glacé. Estelle tire à balle réelle dans le tas, usant de moyens pour choquer et faire évoluer. Le quotidien de jeunes femmes, d'hommes de tout horizon qui doivent survivre dans un monde inadapté. Une jeune fille qui disparait sans que cela ne choque. Un flic qui n'est pas corrompu qui doit se cacher pour tenter d'assembler toutes les pièces d'un puzzle géant ressemblant bien trop à un crabe. Un étudiant en droit qui est contre le système va se retrouver dans une posture désagréable avec une jeune femme qui n'a aucune envie de retrouver ce qui reste de sa famille. (Et quelle famille au final...) Cette réserve qui n'est sur aucune carte est épouvantable. La recherche pour cette histoire n'a pas dû être simple au vu des éléments (pensionnats, confrontation, vécus...) Des faits qui ont du prendre vie autrement et qui font mal, très mal. Ce n'est plus un affolement du cœur, mais un arrêt complet à la lecture de certains passages. J'ai été remué par les événements qui sortent de l'ombre les uns après les autres. C'est noir, glauque, sordide et si proche d'une réalité qui fait peur. Merci à Joël pour cette lecture !

J'allais oublier, l'histoire de ce caribou apporte un plus à l'histoire et en cherchant un peu, nous pouvons trouver son symbole en plus de ce que l'auteure nous offre entre ces lignes.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-dernier-festin-des-vaincus-estelle-tharreau-a215817387

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Commentaire ajouté par lecture_isst 2024-05-31T17:34:06+02:00
Contre l'espèce

Je viens de terminer **"Contre l'espèce"** d'Estelle Tharreau, et je dois avouer que ce livre m'a profondément marqué. C'est une œuvre qui nous plonge dans une dystopie aussi noire que captivante, un futur où le miracle écologique a eu lieu, mais à quel prix ?

Partout sur la planète, des recycleurs démontent l'ancien monde, permettant à la nature de reprendre ses droits. Les seuls bastions de l'ancien monde sont les hypercentres, des cités ultra-connectées où chaque aspect de la vie est orchestré par huit plateformes numériques. C'est dans ce décor futuriste que l'auteure nous présente une galerie de personnages tous plus fascinants les uns que les autres : John, le recycleur désabusé ; Futhi, la jeune aveugle presciente ; Olsen, le policier subversif ; Ousmane, l'homme qui en sait trop ; et Rosa, la ravisseuse du petit Willy.

Le récit prend une tournure inquiétante lorsque les dirigeants de ces plateformes commencent à fomenter des projets génocidaires. Que se passe-t-il lorsqu'il ne reste plus rien à démonter ? Quel est le destin de l'humanité lorsque ceux au pouvoir décident de jouer à Dieu ?

À travers cette histoire, Estelle Tharreau a non seulement changé de genre littéraire avec brio, mais elle nous offre également une réflexion poignante sur l'avenir de notre monde. En grattant sous la surface de cette histoire terrifiante, je ne pouvais m'empêcher de penser à l'état actuel de notre planète. Le surnombre, l'épuisement des ressources naturelles, tout cela résonne étrangement avec notre réalité présente.

L'auteure nous alerte sur un futur possible, un futur où l'humanité pourrait bien se perdre dans un tourbillon de technologie et de désespoir. Cependant, Estelle Tharreau laisse entrevoir une lueur d'espoir. Peut-être que nous ne finirons pas comme cela, peut-être que nous avons encore le temps de changer de cap. En tout cas, je l'espère sincèrement. Je ne serai probablement plus là pour voir ce futur, mais je plains les générations à venir qui auront un immense défi à relever pour se sauver et sauver notre planète.

En conclusion, **"Contre l'espèce"** est un livre très intéressant qui pousse vraiment à la réflexion. Estelle Tharreau a réussi à créer une dystopie crédible et effrayante, tout en nous invitant à prendre conscience des enjeux actuels. C'est une lecture que je recommande vivement à tous ceux qui s'interrogent sur l'avenir de notre monde et sur les conséquences de nos actions présentes.

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Commentaire ajouté par annick69 2024-06-06T11:00:19+02:00
Contre l'espèce

Un roman d'anticipation que l'on trouve en numérique, et pour cause, le monde de demain ne passera que par les octets! J'ai pu suivre Estelle dans ses nouvelles d'anticipation "Digital way of life" (nouvelles gratuites sur le site des éditions Taurnada) où elle excelle dans ce genre comme dans ces thrillers.

Tout ce que l'on connait à ce jour va disparaître, les recycleurs font un gigantesque ménage urbain et rural, la nature doit reprendre sa place. Quelques hypercentres restent et sont gérés par huit plateformes numériques. Mais, qui est derrière ce phénoménal désastre et pourquoi?! Vous le découvrirez, je l'espère, en lisant ce récit poignant.

Nous parcourrons ce périple de survie avec quatre personnages, John recycleur, Futhi jeune fille aveugle récupérée par Ousmane, homme volontaire et sensible, et Olsen, policier marqué d'un S… Ils devront chacun dans leur domaine faire face à leurs détracteurs. Ils découvriront les menaces qui pèsent sur l'humanité telle qu'on la connait et essaieront de suivre un chemin pour survivre au massacre qui se dissémine.

Dans quelle partie de cette ère sommes-nous aujourd'hui? La question que l'on se pose au fil de cette lecture qui fait froid. L'argent, le pouvoir, le tout numérique, à quelle sauce seront nous mangés demain?

Pour ceux qui se rappellent et ont subi la tempête de 1999, nous sommes restés quelques semaines sans électricité et sans eau (en Périgord) et pour certains sans plus de logements, envolés… On se retrouve à nu devant un néant, complètement désorienté, mais nous étions vivant!

Qu'en serait-il si une menace plus destructrice arrivait par la volonté de quelques hommes bien-pensant?

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Taurnada Éditions : 17 livres