Euripide

Une tragédie comme on en lit peu. Médée aime Jason avec qui elle a deux fils, elle est heureuse. Mais Jason rompt leur mariage pour épouser la fille du roi Créon. Médée, outrée, est prête à tout pour se venger...même à réaliser le pire des crimes. On imagine mal une mère faire ce qu'elle a fait, c'est horrible.

Euripide le dit à travers le coryphée : c'est lorsqu'il n'y a plus d'espoir (ce sale espoir) que le tragique surgit. Les dieux sont omniprésents tout au long de la pièce : dans les rites, les oracles, le char de Médée. Les discours de celle-ci sont parcourus par de nombreuses allusions à la condition féminine et à la sexualité.

Une pièce de théâtre classique, et une des premières sources concernant le mythe passionnant de Médée.

Médée était la femme de Jason, qu'elle a d'ailleurs aidé à obtenir la toison d'or. Ensemble, ils auront deux enfants, mais arrivé à Corinth, Jason répudiera Médée pour se marier avec la princesse.

Ceci rendra Médée folle de rage, et par vengeance, elle décidera de tuer la princesse et ses enfants.

Ici, ce qui m'a quand même gênée, c' était que Médée n'a été présentée que comme sorcière assoiffée de sang, alors que même si le meurtre n'est clairement pas la solution, aucune accusation n'est proférée contre Jason...

(Lue en allemand)

Bonne lecture.

Il est intéressant de lire la version d'Euripide plus féministe du mythe ainsi que l'ajout de l'infanticide de Médée.

Euripide met en scène pour cette pièce la séparation entre Médée et "son" Jason (Les Argonautes, la Toison d'Or...).

La disciple de Hécate se lamente, se déchire de savoir que son amant prend une épouse. Peu à peu lui vient l'idée de se venger. Tout est planifié, sa revanche sera terrible... elle il perdra au moins autant que Jason.

Une tragédie bien écrite et qui parle aussi de féminisme (à l'époque d'Euripide !) lorsque Médée, ironique et menteuse, fait semblant de se soumettre au futur marié.

À lire.

Les nombreuses lamentations des quelques survivantes de la Guerre de Troie.D'abord (et surtout) Hécube, la femme du Roi Priam et mère d'enfant mort (Pâris, Hector et bientôt Cassandre) qui aimerait refuser sa fin de vie comme esclave d'Ulysse...Ensuite Cassandre, qui, elle, est promise un chef de guerre grec.

C'est une pièce qui montre l'acharnement de ces femmes soumises à un malheureux destin ainsi que les conséquences d'une guerre de dix ans sur l'envie de vivre encore.

Plutôt intéressant.

Lire ce livre au mois de mars, mois de la lutte contre les inégalités homme-femme, est très instructif !

L'histoire de Médée n'est plus à découvrir mais plutôt à redécouvrir au travers de cette pièce d'Eurypide. En dehors de la beauté de la langue qui est incontestable à condition de prendre une bonne traduction, j'ai adoré cette opposition entre le sexisme apparent de l'auteur (remettons les choses dans leurs contextes historiques: la Grèce antique aussi grandiose qu'elle ait été n'a jamais été reconnue pour son égalité des genres) et la force de caractère qui se dégage de l'héroïne. Si on se détache un peu du discours préconçu de l'auteur et de Jason, personne ne pourra nier que Médée est une femme forte, puissante, savante. Prête à tout pour se venger, elle défie les codes de la maternité certes, mais elle transcende surtout le portrait doux et naïf que l'on prête aux femmes.

Je recommande grandement

Lecture de cours oblige, je me suis intéressée au théâtre d'Euripide. Les Troyennes est assez surprenant, puisque la pièce s'intéresse aux Troyens qui ont longtemps été oubliés, et plus particulièrement aux Troyennes. Une lecture rapide et enrichissante. Une pépite pour les fans de mythologie !

Euripide le dit à travers le coryphée : c'est lorsqu'il n'y a plus d'espoir (ce sale espoir) que le tragique surgit. Les dieux sont omniprésents tout au long de la pièce : dans les rites, les oracles, le char de Médée. Les discours de celle-ci sont parcourus par de nombreuses allusions à la condition féminine et à la sexualité.

Dionysos est-il un vrai dieu ? Il est bien le fils de Zeus, mais il est sous-estimé par les humains. Afin de se faire reconnaître pour ce qu'il est, il se rend à Thèbes pour y instaurer son culte. Basé sur des orgies et sur la consommation d'alcool, il incite les femmes - les bacchantes ou ménades - à se soumettre à lui. Le roi Penthée veut mettre un terme à cela et enferme une dizaine de bacchantes ainsi qu'un mystérieux voyageur qui n'est autre que Dionysos lui-même.

J'ai adoré ce livre et j'en ai commencé la lecture suite à une interrogation : pourquoi Dionysos n'apparaît pas dans l'Iliade ? Qui est ce dieu très connu mais étrangement absent du récit d'Homère ? En lisant les Bacchantes, on se retrouve plongé dans un univers très particulier où la violence est omniprésente, qu'elle vienne de Dionysos ou des bacchantes. Je pensais naïvement que Dionysos était un dieu sympathique du vin et de la fête, mais ce n'est pas exactement l'image que l'on en a en refermant ce livre.