Jean Racine
Auteur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les bibliothèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 6.92/10Nombre d'évaluations : 2 676
19 Citations 1 217 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres

Beau et prenant, A lire absolument !!
Afficher en entier
Ah les hommes …
Quand la haine dure, elle semble avoir toujours été présente …
Et pourtant, elle ne semble être ici que le fruit de deux égos qui se battent pour un trône. Un troisième personnage vient même réclamer sa part du gâteau, usant de stratégies au péril de ses fils.
De l’autre côté, les femmes sont dans le dialogue, la persuasion, dieu sait que les hommes auraient dû les écouter. Finalement, nous en ressortons un constat bien sordide: qu’importe le côté d’où tu te tiens, c’est la mort qui t’attend au bout du chemin.
Après tout ça, il faut juste dire qu’il est facile d’haïr les personnages, de se dire qu’il était mille fois plus simple d’accepter les paroles de l’autre mais que ces comportements sont encore parfois d’actualité. La tragédie porte en elle cette force de modernité : l’amour d’un côté, de l’autre l’estime de soi, les humains n’ont alors rien appris, ou les enjeux sont ils encore les mêmes ?
Afficher en entier
Banger, je ne veux rien savoir !
J'aime beaucoup Racine et sa prose
J'aime beaucoup moins Agamemnon et le passage drastique du "Non je veux épargner ma fille" à "non en fait ça va, go mourir". Je force le trait mais concrètement la plupart des personnages sont horribles. L'intrigue était tout de même prenante et touchante.
J'ai été emportée par les monologues incroyables!
C'est un classique à lire sans modération !
Afficher en entier
Une pièce tragique qui n’est finalement pas si tragique que cela. Le fait que Racine soit parvenu à écrire une pièce sur rien ou tout du moins sur une histoire qui est d’ors et déjà finie à la première scène est remarquable. Le génie de Racine s’exprime réellement dans cet ouvrage dans lequel on reste passionné jusqu’à la fin et où la torture interne des personnages est si bien décrite
Afficher en entier
Je ne peux que commencer par ces propos : Phèdre est l’une de mes meilleures découvertes littéraires !
Cela ne figure pas encore parmi mes coups de cœur, mais il aurait vraiment pu y entrer ! Il manquait peut-être ce petit quelque chose, difficile à définir, qui aurait pu me faire dire que c’était un réel coup de cœur.
Néanmoins, j’en viens presque à m’étonner de ne pas avoir lu Phèdre plus tôt !
J’en ai d’abord découvert une scène avec l’atelier théâtre et une élève, fan des vers raciniens, avec qui j’ai travaillé pour la mettre en scène. Immédiatement, je suis tombée amoureuse à mon tour des vers raciniens ! L’agencement des mots, les rimes, cet excès enfermé dans une figure si contraignante qu’est l’alexandrin… je dois dire que j’ai été vraiment agréablement étonnée et ravie.
Nous l’avons ensuite étudié en cours et bien que j’ai pu découvrir que Racine était vraiment ingrat (notamment envers Molière), je me suis émerveillée face à tout ce que Racine a entrepris pour écrire cette pièce : la façon dont il a modifié les personnages pour les rendre moins parfaits, comment il a fait d’une pièce mythologique une pièce psychologique…
Il n’y a pourtant pas un attachement particulier aux personnages eux-mêmes ou même à l’histoire en tant que telle, mais plutôt à leur construction.
Cette pièce m’a vraiment émerveillée et je ne peux que vous la conseiller !
Afficher en entier
Amatrice de théâtre, mais beaucoup moins de mythologie (un certain rapport au Sacré et à l'inéluctable dans lequel je ne me retrouve pas), je suis quand même allée par curiosité voir récemment la pièce de théâtre "Phèdre" par la Compagnie Minuit 44, qui mélangeait ce texte de Racine à la pièce Hippolyte d'Euripide (et c'était très bien, si jamais ça passe par chez vous !).
Par la suite, j'ai voulu lire la pièce de Racine, sans modification. Déjà, parce que je ne l'avais jamais lue. Ensuite, afin de retrouver mes petits, qu'est-ce qui correspondait à quel texte dans ce que j'ai vu. Le principal ajout est un personnage de Venus présent sur scène, comme chez Euripide, mais non-présente chez Racine, et renforçant par conséquent le côté Divinité se jouant de nous (enfin, c'est comme ça que je l'ai compris pour ma part). Un ajout que j'ai trouvé assez intéressant, bien que le texte de Racine s'apprécie et se comprend également très bien sans, et faisant d'ailleurs déjà référence à Venus à plusieurs reprises.
Du reste, je ne sais pas si je vais pouvoir dire grand-chose d'original ou de pertinent sur un texte si classique et étudié !
La langue est évidemment belle, avec une maîtrise de l'Alexandrin indéniable et inspirante. Cela dit, c'est d'un niveau de langue plus très commun de nos jours, donc un certain temps d'adaptation m'a été nécessaire, à l'écrit comme sur scène, pour réellement entrer dedans.
Mais c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Le texte n'a pas atteint la postérité pour rien. On se laisse vite prendre par la mécanique implacable de cette double tragédie, sur fond de relation quasi-incestueuse.
Le personnage de Phèdre est assez hors normes. C'est une victime de ce désir qui la submerge et de sa jalousie lui faisant perdre pied. Mais c'est aussi un bourreau difficile à défendre, cruelle, honteuse et lâche, refusant de sauver un Hippolyte qu'elle dit pourtant aimer, d'un simple aveu, quand il en était encore temps. Œnone apporte aussi beaucoup à la pièce, quand elle devient motrice de cette tragédie, en élaborant un scénario de victimisation assez génial ; d'autant plus pour l'époque, où les notions de psychologies étaient assez inexistantes. De même pour Hippolyte, bien entendu, qui par honneur, semble accepter son destin, se refuse à accuser une Phèdre l'ayant pourtant jeté en pâture, et grand mal lui en a pris...
Une lecture peut-être plus actuelle de la pièce interrogera les rôles très domestiques des personnages féminins, finalement dans des prisons dorées - j'ai eu le sentiment que la version de la pièce que j'évoque plus tôt cherchait vraiment à insister sur ce point. Comment Phèdre aurait-elle pu tomber amoureuse de quelqu'un d'autre, de même pour Aricie, quand leur champ des possibles est si restreint ? Comment Phèdre aurait pu échapper à son destin, quand elle est contrainte de vivre avec celui qui la fait souffrir ? Pouvons-nous en dire autant d'un Thésée ayant l'opportunité de voyager, fut-il dans un contexte de guerre, et de faire des enfants à d'autres femmes que son épouse ?
Afficher en entier
Phèdre trainait depuis longtemps dans ma bibliothèque et je n'avais jamais pris le temps de m'y pencher. Je l'ai pris un peu au hasard ce matin, et j'ai vraiment accroché. La pièce se lit vite (je l'ai terminé dans la journée), elle est vraiment accessible. Bien sûr c'est une tragédie classique alors il n'y a pas beaucoup de suspense sur l'issue des événements, mais la rédaction en vers est vraiment belle et très agréable, donc j'ai vraiment apprécié la beauté de l'œuvre. J'avais une édition "spéciale lycée", et j'ai donc pu en apprendre plus sur les différentes interprétations du mythe, c'était vraiment intéressant.
Bref, un classique qui se lit vraiment bien entre deux lectures plus importantes.
Afficher en entier
Je n’ai pas trop apprécié cette tragédie de Racine que j’ai dû lire dans le cadre de mes études. J’aime beaucoup le mythe, mais je ne suis pas fan de toutes ces rimes qui le rend difficile à lire.
Note : 2/5
Afficher en entier
Pièce de théâtre plutôt courte (une soixantaine de pages environ) et pleines de rebondissements en fonction des actes, une écriture divine et digne de Racine, un plaisir a lire
Afficher en entier
Cette pièce est géniale. L'écriture d'un lyrisme métaphysique inégalée !
Afficher en entierOn parle de Jean Racine ici :
2018-01-01T12:42:09+01:00
2016-04-22T17:14:26+02:00
Les gens aiment aussi
Dédicaces de Jean Racine
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Gallimard : 32 livres
Larousse : 26 livres
Hachette : 17 livres
Flammarion : 14 livres
LGF - Le Livre de Poche : 14 livres
Hatier : 7 livres
Pocket : 6 livres
Bordas : 3 livres
Biographie
Jean Racine, né à La Ferté-Milon le 22 décembre 1639 et mort à Paris le 21 avril 1699, est un poète tragique français considéré, à l'égal de son aîné Pierre Corneille, comme l’un des deux plus grands dramaturges classiques français
Né dans une famille de petits notables et d'écrivains : son père était procureur, son grand-père et son bisaïeul avaient été contrôleurs du grenier à sel de La Ferté-Milon et de Crépy-en-Valois ; l'on vit longtemps, sur la façade de la maison des Racine, rue de la Pêcherie, leurs armes parlantes : d'azur, au rat et au cygne d'argent. Orphelin dès quatre ans (sa mère décède en 1641 et son père en 1643), il est recueilli par ses grands-parents et reste chez eux jusqu'à la mort de son grand-père en 1649. Sa grand-mère entre alors au couvent de Port-Royal où Racine rejoint sa marraine qui y est religieuse. Ce malheur lui permet en fait de recevoir une solide éducation janséniste (courant moral du XVIIe siècle qui a connu son apogée à la fin du siècle et qui consiste à diviser les nantis de la grâce et ceux qui ne l'ont pas, on dit de Phèdre que c'est une « chrétienne à qui la grâce aurait manqué »...) aux Petites écoles de Port-Royal qui l'accueillent gratuitement. Il reçoit une large culture, comprenant la littérature et surtout l'apprentissage du grec et du latin. Il a pour maîtres les célèbres Pierre Nicole, Claude Lancelot et Antoine Le Maistre, ainsi que Jean Hamon. Cependant le théâtre y est très peu présent, car les Jansénistes le méprisaient.
À 18 ans, Racine est donc orphelin et pauvre, mais cependant il possède une très forte culture et il peut s'appuyer sur le réseau de relations des jansénistes. Il étudie alors la philosophie au collège d'Harcourt. L'enseignement qu'il reçoit est fondé sur l'étude de la Bible, de la rhétorique et des auteurs grecs et latins. Il découvre la vie mondaine grâce à un cousin qui habite l'hôtel de Luynes. Il écrit ses premiers poèmes. Dans un premier temps, il tente de concilier ses aspirations littéraires avec la carrière ecclésiastique, mais finalement, après un échec de cette dernière, il choisit de se consacrer entièrement à la littérature.
En 1660, il reçoit une pension du roi grâce à des odes : la Convalescence du Roi et la Renommée aux Muses et la Nymphe de la Seine.
En 1664, il est introduit à la cour, grâce à un poème à l'éloge de Louis XIV. Il fait enfin jouer l'une de ses pièces par Molière, la Thébaïde, la même année. Celle-ci n'a pas un grand succès.
En 1665, il fait jouer Alexandre le Grand qui est son premier succès. La pièce plaît notamment au roi, car elle est à son honneur. Elle est retirée à Molière pour être jouée par une troupe de comédiens plus prestigieux, à l'Hôtel de Bourgogne. C'est cette affaire qui entraîne une brouille définitive entre Molière et Racine.
Racine publie alors deux pamphlets contre Port Royal et ses anciens maîtres qui désapprouvent fortement sa carrière théâtrale, il se brouille avec Port Royal.
L'important succès de la tragédie Andromaque, placée sous la protection de Madame Henriette d'Angleterre, (1667) assure sa réputation. Après une unique comédie, les Plaideurs, en 1668, il revient définitivement à la tragédie et donne successivement Britannicus (1669), Bérénice (1670) (qui est l'occasion d'une joute théâtrale avec Corneille dont la pièce est : Tite et Bérénice. C'est Racine qui l'emporte indéniablement), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674) et Phèdre (1677). Ébranlé par les critiques et les cabales, Racine renonce au théâtre malgré le succès populaire de son chef-d'œuvre Phèdre. Membre de l'Académie française depuis 1673, Racine reçoit en décembre 1690 une charge de « gentilhomme ordinaire de Sa Majesté ». Il est également trésorier de France ce qui lui assure un revenu. Enfin il est nommé historiographe du roi en 1677, c'est-à-dire en même temps que Boileau. Racine décide de se ranger (il a eu de nombreuses maîtresses notamment parmi ses actrices : La du Parc, La Champmeslé) et épouse en 1677 Catherine de Romanet, qui lui donnera sept enfants. Il s'agissait d'un mariage d'intérêt.
À la demande de Madame de Maintenon, il écrivit encore pour les élèves de Saint-Cyr les tragédies bibliques Esther (1689) et Athalie (1691). Racine à l'époque est toujours hostile au théâtre vivant, mais il considère ces pièces comme des œuvres pédagogiques et poétiques.
Depuis 1666, Racine, attaqué sur ses mœurs et son théâtre par Pierre Nicole, s'était brouillé avec les jansénistes. Malgré les persécutions dont ils sont victimes, Racine se réconcilie avec eux. Il les soutient notamment dans leurs démêlés avec le pouvoir (Louis XIV leur étant hostile). Sa présence aux funérailles d'Arnauld en 1694 prouve la réconciliation de Racine avec ses anciens maîtres. Il écrit un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal qui parut après sa mort. En 1696, il est nommé conseiller-secrétaire du roi, auquel il fait très souvent la lecture.
Racine meurt à Paris le 21 avril 1699, à l'âge de cinquante-neuf ans, des suites d'un abcès ou d'une tumeur au foie. Louis XIV accéda à la demande qu'il avait formulé d'être inhumé à Port-Royal, auprès de la tombe de son ancien maître Jean Hamon (après la destruction de Port Royal ses cendres ont été déplacées à l'église Saint-Étienne-du-Mont de Paris).
Afficher en entier