Elisia Blade

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J'ai découvert Elisia Blade sur Wattpad. J'ai gardé un très bon souvenir de Seduce & Conquer, mais surtout d'Hollywood en Irlande. J'ai donc eu envie de redécouvrir cette romance complètement perchée.

Autant dire que je ne suis pas déçue ! J'avais peur que mes souvenirs aient enjolivé la chose, mais non : Adelia est un sacré numéro et nous régale du début à la fin avec ses gaffes surnuméraires. Mine de rien, l'autrice fait preuve de beaucoup d'imagination pour trouver de telles idées, et l'incipit vaut son pesant de cacahuètes. Mais Adelia n'est pas qu'une boîte de concentré de rire : elle est aussi fragile, et sa crise en état d'ébriété en est un bon exemple, notamment suite à sa mésaventure avec un homme ignorant tout de la notion de consentement... Cela nous la montre sous un jour plus humain et très touchant. Ses complexes renforcent d'ailleurs cette impression.

Nate, quant à lui, est très séduisant, et même s'il semble souffler le chaud et le froid, on devine surtout que c'est cette tornade d'Adelia qui le met dans tous ses états. Je crois me rappeler que la suite était électrique... et je ne pense pas me tromper.

Toutefois, il faut bien reconnaître que ce livre comporte des défauts : quelques erreurs traînent, ainsi que des répétitions ou des formules maladroites. Cela mériterait une bonne relecture. Le passage où Adelia fantasme chez Nate, en particulier, m'a paru éminemment obscure. En outre, je ne comprends pas vraiment pourquoi ce roman a été séparé en cinq tomes, puisque chacun d'entre eux est très court. Mais ce n'est qu'un détail.

Je pense que je vais me régaler avec la suite !

Un deuxième tome sur la même lignée que le premier. Adelia est toujours aussi drôle, et on comprend tout à fait les réactions qu'elle cause chez Nate. Leur relation évolue et c'est électrique, même si la réserve d'Adelia permet de garder du piquant.

Il y a encore quelques erreurs qui traînent, malheureusement, ou des maladresses. Adelia va rejoindre Nate en escarpins, si je me rappelle bien, alors que la veille elle avait préféré choisir des tennis pour épargner sa cheville gonflée. Je doute que celle-ci ait guéri en une journée, et je pense que cela aurait mérité un petit commentaire explicatif. Mais à part ces détails, je me régale toujours autant !

Sans surprise, ce tome est tout aussi léger et agréable que les précédents. On rit encore, bien sûr, mais on voit surtout nos deux tourtereaux se rapprocher petit à petit. Nate a l'art de rendre les rendez-vous à la fois simples et terriblement romantiques. Il a tout du parfait gentleman et parvient à lire aisément en Adelia, ce qui lui permet de la rassurer. L'épisode du journal en est un bon exemple. Cela aurait pu devenir énervant, mais Nate a su rapidement enrayer la crise. Bien sûr, je comprends quand même Adelia, qui se lance dans une relation pour la première fois, qui plus est avec une star : ne pas avoir peur serait étonnant.

J'ai encore noté quelques petites erreurs ou maladresses, et j'ai été particulièrement décontenancée par l'incipit. Si on fait le choix de séparer les tomes malgré leur brièveté, alors il faut l'assumer : on ne peut pas continuer tout de go, comme ça, sans donner un minimum d'informations sur ce qui s'est passé dans le tome précédent. Si je n'avais pas enchaîné directement, je n'aurais absolument pas réussi à m'y retrouver. Mais bon, c'est encore un point de détail, et j'ai hâte de lire la suite.

Elisia Blade est vraiment très douée pour faire doucement monter la tension... Elle nous a frustrés plus d'une fois, et maintenant que les choses commencent à se concrétiser, on peut dire qu'elle allume le feu !

Un nouvel élément de l'intrigue se met également en place dans ce tome, qui pourrait mettre à mal la relation de nos deux tourtereaux. L'idée est simple mais excellente, et la dernière phrase du livre donne envie de passer illico presto à la suite ! Nate est très doué pour rassurer Adelia, donc je ne m'inquiète pas plus que ça, mais je pense que l'événement va faire remonter ses insécurités, qui nous touchent fortement émotionnellement.

Malheureusement, mon enthousiasme est encore quelque peu douché par des erreurs persistantes, ou encore l'évocation de la douche à deux répétée exactement dans les mêmes termes à des moments différents. L'autrice a probablement rajouté un passage et oublié de faire les changements nécessaires, à moins qu'elle n'ait hésité sur l'endroit où placer ce dialogue. C'est vraiment dommage que de petites coquilles comme ça subsistent, elles nous sortent de la lecture. Enfin, pour autant, je ne boude pas mon plaisir !

Dans ce dernier tome, Adelia et Nate sont confrontés à leur plus grosse crise. Ils s'éloignent longuement. Cela aurait pu s'avérer énervant, mais j'ai surtout trouvé cela poignant : les émotions d'Adelia sont très fortes et parviennent à nous cueillir sans peine.

Bien sûr, l'humour est toujours au rendez-vous, et cela permet d'adoucir l'ambiance un peu moins enjouée de ce tome. La fin est à la fois tendre et passionnée. Les scènes érotiques mettent vraiment le feu.

J'ai adoré le titre du chapitre "Love at first... fall", et je pense qu'il aurait été parfait pour le livre ! Cela révèle d'emblée son aspect comique, et peut aussi annoncer les épreuves qu'ont affrontées Nate et Adelia et dont ils vont devoir se relever.

La mise en abyme avec la publication du livre de Nate était également sympathique. Plutôt convenue, certes, mais cela a donné une déclaration des plus romantiques.

Cependant, j'ai encore une fois noté quelques petites coquilles qui m'ont parfois sortie de ma lecture, mais rien de bien méchant.

En vérité, il y a surtout une phrase qui m'a déplu car je trouve qu'elle conduit une certaine vision des relations amoureuses et/ou sexuelles, un peu trop générale et donc stigmatisante, mais il s'agissait sans doute d'une maladresse : "Est-ce que les hommes sont si différents des femmes ? Sont-ils des êtres dénués de tout sentiment et capables d'initier ce genre d'intimité sans émotion aucune ?"

La question du genre, masculin ou féminin, me semble malvenue et renforce des clichés — et ce dans les deux sens. En outre, il existe autant de types de relations que de personnes. Tant que tout le monde est consentant, bien sûr, il ne nous appartient pas d'émettre de jugement. Et n'oublions pas que certaines personnes ne ressentent pas d'attirance amoureuse. Pour autant, ce ne sont pas juste des machines de sexe ou des coquilles vides. Je préfère mettre les points sur les i pour les éventuel•le•s lecteur•rice•s que cette phrase pourrait déranger, voire blesser.

Mais à part cette remarque que je me devais de faire, j'ai vraiment passé un excellent moment en compagnie de Nate et d'Adelia, et je vais sans doute à présent relire Seduce & Conquer. Autant poursuivre sur cette agréable lancée !

Classer ce deuxième tome des Leçons de séduction n'a pas été une mince affaire...

Je m'explique : le comportement de Tristan m'a ulcérée plus d'une fois. Il va très loin ; trop loin. Et niveau consentement, on était parfois limite. Alors, oui, Elia le désire et finit par se laisser faire, donc ça atténue un peu la chose... mais enfin, c'était quand même parfois limite.

Quant à Elia, elle m'a aussi énervée à rester coite. Je n'avais qu'une envie : lui botter le séant pour qu'elle dise tout à Tristan. On aurait clairement dit un couple de gamins, Spoiler(cliquez pour révéler)notamment lors de leur première fois non protégée... Leur réaction aberrante était presque comique. La pilule du lendemain, ça vous dit rien ? Était-il vraiment besoin de prendre des mesures dignes du XVIIe siècle sans réfléchir plus avant ? Et la manière dont Tristan a obtenu ce qu'il souhaitait... C'était incroyablement pervers, franchement dégueulasse. Spoiler(cliquez pour révéler)Je parle bien sûr de la façon dont il a soûlé Elia pour qu'elle signe les papiers du mariage.

En plus, on tourne quand même pas mal en rond, il faut l'avouer. Heureusement, l'écriture est accrocheuse et parvient aisément à nous faire occulter ce point.

Alors, pourquoi ai-je classé ce livre en argent, me demanderez-vous ?

Comme dans le tome précédent, on ressent les émotions de l'héroïne au centuple. Elisia Blade est très douée pour nous faire rire et pleurer avec ses personnages. J'ai reçu pléthore d'uppercuts. Et la relation entre Tristan et Elia est vraiment électrique, tellement forte que c'en est surprenant. Alors, oui, malgré toutes les limites que j'ai évoquées, je me suis totalement laissé emporter par ce flot ininterrompu d'émotions. C'était encore plus fort que dans le tome 1, pourtant déjà haut en couleur de ce point de vue. Finalement, tous ces éléments qui m'ont parfois ulcérée ont rendu le tourment d'Elia encore plus palpable. Et malgré tout le mal que lui fait Tristan, on comprend sa réaction, car, là encore, on ressent son amour pour lui au centuple. Vraiment, ce roman est un concentré d'émotions fortes.

Je regrette de ne pas avoir réussi à retrouver le tome 3. J'imagine qu'il n'a pas été édité. Sur Wattpad, il n'y a pas tous les chapitres. Je ne me rappelle plus s'il était achevé quand je l'ai lu il y a quelques années, mais peut-être n'était-ce pas le cas, ce qui pourrait expliquer cela. Mais je me souviens que pour moi le deuxième livre avait été le plus saisissant, donc je suis heureuse d'avoir pu le redécouvrir.

Le résumé m'avait bien tenté mais en fait le style et les personnages m'ont déplu.