Smarra, ou les démons de la nuit
Auteur
- Charles Nodier (Écrivain)
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Classement en biblio - 14 lecteurs
extrait
Et, pendant qu'elle me parlait, je mordais, obstiné, le bois humecté de mon sang fraîchement répandu, et je me félicitais de sentir croître les sombres ailes de la Mort qui se déployaient lentement au-dessous de mon cou mutilé.
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Lu ce livre pour les besoins d'un cours. Une lecture étrange, que je ne regrette pas. Ce n'est pas le genre de lecture de chevet ça c'est sur xD
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J'ai lu ce récit dans un recueil de nouvelles sur le fantastique : c'est très intéressant de voir les thèmes choisis dans ce récit de 1832 ! Très proches de certains romans d'aujourd'hui ... Nodier, un visionnaire ?
Comme l'indique la préface, l'auteur souhaitait surtout faire un travail sur l'écriture, lui qui était fasciné par le génie des Anciens (Grecs et Latins)... quelle fut sa surprise que son texte rencontre le succès par son univers, et fasse de lui un précurseur du mouvement romantique du XIXe.
Personnellement, je n'ai guère apprécié l'écriture, justement, que je trouve un peu "indigeste","ampoulée", même si c'est bien tourné et plein de mots extravagants !
Même si je n'ai pas de goût particulier pour le dépouillement, j'ai trouvé ce texte un peu trop "baroque"... De plus, la psychologie du personnage qui souffre (entre autres) de se croire coupable de crimes, n'est pas assez fouillée... pour moi.
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Activité récente
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Résumé
Le prologue se déroule dans une petite ville de Lombardie : il est minuit ; un amant, Lorenzo, dit sa joie de retrouver sa maîtresse Lysidis, dont il était séparé depuis un an ; il lui avoue les terreurs dont fut hantée sa solitude et célèbre en sa compagnie les mystères de la vie nocturne.
Mais nous voici tout à coup transportés en Thessalie; le héros s'appelle maintenant Lucius. Il chevauche à la tombée de la nuit et cède progressivement aux hallucinations que fait surgir devant lui sa fatigue : le voilà d'abord bercé par des chants de jeunes filles et enveloppé d'images sensuelles; puis l'horreur succède aux enchantements, il distingue une cohorte de spectres et reconnaît parmi eux Polémon, qui périt autrefois à ses côtés dans une bataille; cette découverte s'accompagne de scènes effrayantes, qu'animent démons et sorcières; mais bientôt résonnent des accents de harpe et tout rentre dans l'ordre. Polémon, à son tour, conte comment la magicienne Méroé l'a envoûté et livré aux maléfices de Smarra, le démon du cauchemar. C'est enfin Lucius qui tombe entre les griffes de Smarra.
Il se voit accuser d'assassinat, condamner à mort, décapiter; sa tête roule sur la plate-forme de l'échafaud, mais sa conscience demeure assez précise, assez cruelle pour lui découvrir le supplice de Polémon, livré à des bacchantes qui lui arrachent le cœur et s'en disputent les lambeaux. Cependant, le cauchemar prend fin; Lorenzo, qui se croyait Lucius, se réveille; Lysidis le rassure par sa présence et dissipe par sa tendresse l'obsession de ses mauvais souvenirs.
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