Aristote, je connais !
Auteur
- Paul Strathern (Écrivain)
Acheter neuf
Acheter d'occasion
Classement en biblio - 1 lecteurs
extrait
Nous avons de la chance, car Aristote semble avoir été un brave homme. Pour lui le but de l’humanité est la recherche du bonheur, qu’il définit comme la réalisation du mieux dont nous sommes capables. Mais quel est le mieux dont nous sommes capables ? Selon Aristote, la raison est la plus haute faculté de l’homme. Donc « l’homme le meilleur (et le plus heureux) passe le plus de temps possible à l’activité la plus pure de la raison, à savoir la réflexion théorique ». Il s’agit bien là d’une vue innocemment professorale du bonheur : l’hédonisme comme quête théorique. Il y a peu de gens dans la réalité qui y souscriraient. On peut ainsi affirmer qu’Alexandre, l’élève d’Aristote, a cherché à accomplir ce qu’il avait de mieux en lui – en infligeant au passage mort et souffrance à des milliers et des milliers de gens. On peut aussi prétendre qu’Aristote cherche à limiter les excès en morale avec sa célèbre doctrine du Juste Milieu.
Afficher en entierCommentaires récents
Intéressant mais moins passionnant que celui sur Platon. Il a cependant le mérite de nous faire revoir nos classiques.
Afficher en entier
Livres ayant des thèmes similaires
Editeurs
Résumé
Aristote est probablement le premier et le plus grand de tous les esprits universels. On sait qu’il a écrit sur tous les sujets, de la forme des coquillages à la stérilité, de la nature de l’âme à la météorologie, de la poésie à l’art en passant par l’interprétation des rêves. On dit de lui qu’il a transformé tous les domaines de la connaissance auxquels il a touché (à l’exception des mathématiques où Platon et la pensée platonicienne sont restés dominants). Mais plus que tout, c’est à Aristote qu’on doit la fondation de la logique.
En divisant pour la première fois le savoir humain en catégories, Aristote a permis à notre compréhension du monde de se développer de façon systématique. Mais depuis quelques siècles, notre savoir s’est étendu à un point tel qu’il est handicapé par cette division en catégories. Un tel système de pensée ne permet à la connaissance de se développer qu’en suivant des chemins prédéterminés, au risque de se perdre et de disparaître. Il nous fallait une approche radicalement différente qui a donné la science moderne telle que nous la connaissons.
Qu’il nous ait fallu plus de vingt siècles pour découvrir les limites de la pensée aristotélicienne ne fait que démontrer son originalité sans égale. Au point que la disgrâce même de la pensée d’Aristote a pu soulever de fascinantes questions philosophiques. Combien de limites nous reste-t-il encore à découvrir ? Quel danger représentent ces tares de notre système de pensée ? Et que nous empêchent-elles d’apprendre au juste ?
Afficher en entier