Danielle Martinigol

Les sondeurs des sables est une intégrale comprenant Les Sableux de Veddem et Les Hydrans d’Irgane. Publié dans un premier temps dans une collection pour les lecteurs d’une dizaine d’année, l’intégrale est publiée sous le label Naos qui cible les adolescents et jeunes adultes.

Dans Les sondeurs des sables, on suit Gaïdy et Celian, deux sondeurs, c’est-à-dire des humains avec de forts pouvoirs de manipulations mentales. Ne voulant plus être des pions et commettre des actes plus que discutables, ils fuient leur employeur respectif et se retrouvent par hasard sur le même vaisseau. Le trajet ne se déroule pas comme prévu. Ils atterrissent sur Veddem, une planète désertique oubliée où les sondeurs sont des natifs de la planète et non des humains. Cette rencontre est le point de départ d’un space opéra jeunesse/ado très réussi.

La galerie de personnages s’étoffe petit à petit. Chaque protagoniste qu’il soit principal ou secondaire est crédible et bien construit. Les liens qui se tissent entre eux sont intéressants et la gestion de l’inconscience de certains est d’une grande finesse. Cette intégrale peut être abordée comme un divertissement ou comme un prétexte à réflexions. Le lecteur est libre du type de lecture qu’il veut faire mais dans les deux cas le texte fonctionnera. L’attachement à des personnages bien construits et l’intrigue prenante et rythmée permet une lecture plaisir.

Les nombreuses thématiques abordées fournissent aussi des pistes de réflexions et la possibilité de faire un parallèle avec notre société actuelle. Dans ce space opéra, le thème de la colonisation est central avec tous les aspects qui en découlent : l’instauration d’une domination, les problèmes de discrimination, la prépondérance du racisme, la soumission intériorisée et l’envie de reprendre sa liberté…. L’aspect écologie n’est pas en reste avec la gestion et l’exploitation des ressources, les catastrophes naturelles et l’adaptation à son environnement. L’existence des sondeurs de différentes espèces sert à d’aborder les manipulations génétiques avec les conséquences inévitables quand on s’y adonne. Et pour lier le tout, quoi de mieux qu’une bonne dose de guerre de pouvoir ?

Ce qui marque encore une fois avec cette autrice, c’est sa capacité à développer des sujets importants de manière accessible et avec la sensation qu’autant de choses ne peuvent pas rentrer en si peu de pages. A partir d’une idée de départ assez classique, une fuite clandestine, l’autrice réalise un récit qui est à la fois une belle aventure et une mise en avant de préoccupations actuelles importantes. C’est un bon point d’entrée pour commencer la science-fiction.

J’avais aimé l’auteure lors d’une visite dans mon collège il y a plus de quinze ans et déjà elle écrivait sur des thématiques modernes avec Les oubliés de Vulcain. Dans Les soleils de Bali, les scientifiques travaillent sur des plantes transgéniques pour une future installation sur Mars. C’est à travers l’Indonésie que nos deux héros, Méric et Albane, vont partir à la cherche du scientifique disparu. J’aime bien l’intrigue, elle est bien rythmée, indispensable pour un roman jeunesse selon moi.

Les enjeux écologiques du futur, le livre a été publié en 1993, le rendent on ne peut plus actuel. L’écologie a toujours tenu une place importante dans les œuvres de Danielle Martinigol, en effet, elle permet de rendre accessible aux plus jeunes des notions complexes et ça me plaît en tant qu’adulte aussi. Le roman est adapté pour tous, à partir du collège je dirais, il y a une moto futuriste, du folklore, une intrigue policière crédible qui ne prend pas les enfants pour des imbéciles.

L’auteure offre matière à réflexion aux jeunes lecteurs, sur leurs places dans des domaines variés tel que la responsabilité de chacun sur la planète, la protection de l’environnement ou encore sur l’entre-soi à éviter. J’ai aimé ce livre principalement pour l’ouverture d’esprit qu’il donne, pour ses thématiques variées, et je pense qu’il devrait être un peu plus connu aussi.

En bref, que l’écologie soit à la mode ou non, l’auteure en parle avec justesse et accessibilité pour le jeune public. J’aime.

J'ai vraiment aimé ce livre car il parle surtout de la planète dans 50 ans et ça montre qu'il faut vraiment faire plus attention à la planète.

Danielle Martinigol est une autrice dont les livres ont souvent un aspect lié à l’écologie. Avec Cantoria, on s’éloigne un peu de cette thématique pour découvrir un univers où l’énergie et la religion dépend du chant. D’un côté, il y a la version la plus noble où le chant permet d'être en contact avec les dieux. De l’autre, il y a la version pour le « bas peuple » qui fait fonctionner les usines. Si en théorie, c’est la beauté et la puissance de la voix qui décide de son destin, en pratique les riches finissent du côté prestigieux et les autres à l’usine. Khena est choisi pour partir au cantorium, elle n’a pas spécialement envie d'y aller mais bon c'est le prestige assuré pour sa famille qui est à la tête d’une petite bourgade. Arth, bien que non issu de la classe dirigeante est proche de Khena et chante divinement bien. Il décide de la suivre et de tenter le concours qui ait censé permettre à tous d’accéder au cantorium. Dans ce roman, sous couvert d’amour et d’exploration spatiale, il va être question du poids de la religion, de la lutte des classes et du conflit entre science et religion. J’ai beaucoup aimé la prise de conscience de l’enfermement dans sa classe sociale et le besoin de justice. La dualité science/religion est très bien amenée avec les questionnements autour de ce qui s’explique de manière scientifique et ce qui tient de la croyance sans oublier la guerre de pouvoir qui va avec. Aborder de telles thématiques en mettant au coeur la musique est une excellente idée qui donne un roman original, engagé et divertissant. Encore une fois je recommande la lecture de cette autrice.


Je ne m'attendais pas du tout à ce style d'histoire. Et je suis agréablement surprise.

C'est un livre entre jeunesse et enquête policière.

Une mort à élucider et qui mieux que deux élèves de la professeur décédée pour comprendre ce qui a bien pu se passer ?

J'ai bien aimé la façon qu'a eu l'auteur de tourner l'histoire.

On a des questions, des réponses, puis de nouvelles questions etc au fur et à mesure que l'on avance.

Mais on ne trouve pas la solution dès le début et ça rend l'histoire super intéressante du coup.

Avec en fond un attentat, des élèves dévastés par le décès de leur prof et des aides un peu surnaturelles, ce roman peut en surprendre plus d'un, c'est sûr. C'est ce qui lui donne de l'intérêt je trouve.

Ce n'est pas un récit très original ni créatif car il s'agit en gros de Dune mais en version jeunesse simplifiée, avec le même principe d'humains colons qui exploitent la population indigène d'une planète désertique et les fait creuser le sable pour récolter des ressources vitales.

Cela reste intéressant, avec une écriture adaptée au public cible, l'immersion sur la planète Veddem est plutôt bien faite malgré quelques longueurs. Les personnages sont sympathiques : Perla est attachante, tandis que Gaïdy m'a bien fait rire avec son sacré caractère et ses disputes avec Celian.

Malheureusement, le dernier quart du livre a tout gâché pour moi car subitement la narration devient ultra rapide et superficielle. Des événements pourtant importants font l'objet d'ellipses et sont racontés après coup alors qu'il aurait été bien plus intéressants de les relater en temps réel avec le point de vue du personnage.

De plus, les héros vivent de nombreuses péripéties mais l'autrice a choisi de se concentrer sur le point de vue des personnages les moins intéressants à ce moment de l'intrigue. Si bien qu'on apprend après coup ce qu'ont vécu les héros, alors qu'il aurait été génial de les suivre dans leurs explorations, leur intégration au sein du peuple indigène et la préparation du dénouement.

Comme tout est trop rapide, trop facile et qu'on se contente de raconter vite fait ce qu'il se passe et les conséquences sans vraiment approfondir les émotions des personnages, difficile de ressentir quoi que ce soit. L'adolore est quand même émouvante car racontée sur un rythme plus lent et détaillé, tout comme l'épilogue - qui était toutefois prévisible et manquait d'explications concernant la générosité des exécuteurs.

Les défauts du premier tome ont été améliorés dans celui-ci ; le récit ne souffre plus d'ellipses incompréhensibles, on suit bien l'action par les yeux des personnages principaux lorsqu'elle survient et non pas après coup à travers un bref résumé survolé. Le découpage en parties est beaucoup plus équitable : là où la quatrième et dernière partie représentait la moitié du premier tome à elle seule, cette fois les cinq parties ont à peu près les mêmes proportions et sont pertinentes. L'intrigue prend de l'ampleur et des allures d'un véritable space-opéra, avec des passages sur plusieurs planètes différentes et de véritables enjeux politiques à l'échelle galactique. Le tout s'éloigne de la pastiche de Dune - même s'il y a encore quelques similarités - pour se tendre davantage vers un univers à part entière.

Pour autant, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et je me suis ennuyée pendant les trois quarts. La faute à l'intrigue trop éparpillée, justement, les personnages étant quasiment tous sur des planètes différentes et même si j'ai été contente de les retrouver, leurs interactions m'ont vraiment manqué car c'était ce qui faisait toute la dynamique du livre. En outre, l'apparition de nouveaux personnages a renforcé cette impression de fragmentation, d'autant plus qu'ils ne m'ont pas spécialement plu et que toutes les révélations qu'ils ont amenées étaient soit prévisibles soit peu intéressantes à mes yeux.

C'est donc seulement dans le dernier quart du récit que j'ai vraiment apprécié ma lecture et là, effectivement, j'ai été émue par les personnages et leurs relations. J'ai même été agréablement surprise par Maëlie, ce qui était pourtant très mal parti ! J'ai beaucoup aimé la fin d'Enki et l'épilogue apporte une conclusion satisfaisante à cette duologie dans son ensemble (même si j'ai trouvé ça trop facile pour le père de Donnie).

Une très bonne lecture pour faire passer différent message comme le recyclage et la pollution par exemple. Même si le livre n’est pas long on arrive à s’attacher aux personnages

Je suis visiblement passée à côté de ce classique SF pendant des années. C'est une bonne lecture, il faut garder à l'esprit que ce roman a été écrit en 1989. Les sujets abordés peuvent peut-être nous paraitre banals aujourd'hui, mais c'était certainement un récit avant-gardiste pour l'époque.

Bien qu'il ne soit pas le plus palpitant, les thèmes abordés y sont plus que jamais d'actualité, notamment l'écologie.

J'ai (re) découvert la SF à travers ce livre.

Un univers qui fait beaucoup pensé à Fondation (Asimov) et une histoire très prenante.