Katherine Arden

Une très belle surprise. On dit sur internet qu'il est lent et que la suite est meilleure, mais ce tome est déjà excellent. J'ai beaucoup aimé.

Un roman qui souffre de beaucoup de longueurs. Il est un peu brouillon avec une résolution des différents fils de l'intrigue qui m'ont laissé un peu dubitative. Ainsi, j'ai été très très à distance de l'histoire et du personnage principal. Mais, cette conclusion regroupe tout ce que je voulais pour la série : une mise en lumière incroyable de la mythologie russe avec les tchiorti, une précision historique remarquable, une belle dualité entre le paganisme et la religion d'état et des antagonistes brillants. Ensuite, la plume de Katherine Arden reste très poétique, vibrante et cruelle. C'est froid, sombre avec des belles envolées de lumière. Mais voilà je m'attendais à un coup de coeur et ça n'a pas été le cas.

Un polar jeunesse qui place les petits plats dans.... Les petits. Bon, j'essaie de me remettre dans le contexte, c'est un thriller jeunesse donc les codes ne sont forcément pas les mêmes que ceux d'un roman adulte.

On retrouve une héroïne d'une dizaine d'années, Olivia, en perte de repères depuis qu'un drame est survenu dans sa famille. Son refuge ? La lecture. Un jour qu'elle fuit une punition, elle rencontre une femme à qui elle va dérober un bouquin pas comme les autres. S'ensuit une suite d'aventures surnaturelles qu'elle va vivre avec ses camarades de classe, la menant à faire preuve de courage, d'amitié mais aussi de résilience.

L'intrigue est adaptée au public visé, effrayante sans que ce soit digne de l'exorciste. Le suspens monte progressivement installant une tension savamment dosée. Apparitions surnaturelles, figure du diable (l'homme qui sourit), allégorie du purgatoire, autant d'éléments qui prouvent que l'auteure a puisé son imagination au cœur de l'enfer mais en enrobant le tout d'une grosse couche de vernis.

C'est agréable à lire, facile, avec de nombreux dialogues, indispensables pour maintenir le jeune lecteur éveillé tout en faisant en sorte qu'il puisse, par moment, s'identifier aux protagonistes.

Néanmoins, il manque quelques éléments logiques, quelques notions un peu trop tirées par les cheveux. Mais le propre du roman jeunesse n'est il pas aussi de voir au delà des limites imaginaire d'un adulte ? De redonner l'espoir à ses héros et de garder une note positive, peu importe le degré de "chair de poule" engagé ?

En somme, un roman court et efficace, qui peut faire frissonner les plus jeunes sans les traumatiser, tout en leur évoquant des valeurs telles que l'amitié, l'entraide ou encore le respect d'autrui.

Le début est légèrement lent, mais ce n'est pas désagréable. L'auteure prend bien le temps d'expliquer les légendes pour faciliter la compréhension.

J'ai adoré les restes des livres, ça vaut vraiment la peine de les lire!

Attirée par ce titre énigmatique et cette magnifique couverture, j'ai été séduite par ce récit aux airs de conte fantastique.

Pour ce premier tome d'une trilogie, l'auteure nous fait voyager dans la Russie du XIVème siècle et nous amène dans le froid mordant de l'hiver, dans une région isolée aux immenses forêts pleines de secrets et de dangers. Nous partons à la découverte des contes russes et de Vassia, petite-fille d'une femme qui, disait-on, était une fille-cygne qui avait séduit le Grand-Prince de Moscou.

Dans la famille de Vassia, la vieille Dounia raconte aux enfants les vieilles légendes de la Russie, remplies d'êtres mystérieux aux pouvoirs surnaturels, parfois protecteurs, d'autres fois inquiétants, dangereux, voire mortels. Mais Vassia sait que ce ne sont pas de simples histoires pour faire peur. Car elle seule, voit et communique avec ces créatures invisibles des autres. Ce pouvoir la rend étrange, différente et inspire le rejet du village.

La belle plume de l'auteur nous transporte dans ce monde sombre et hostile à la découverte de Morozko, démon du gel et seigneur de la Mort, ainsi que son frère maudit, l'Ours borgne Medved, le Domovoï protecteur du foyer, le Vazila gardien des chevaux et des étables, la Roussalka aux cheveux perpétuellement trempées, le Vodianoï tapi dans les rivières. Tout ce petit monde prend vie grâce à un récit très visuel chargé en émotions. On perçoit le froid, le vent, la faim, la peur, la colère. Je me suis vue plusieurs fois aller chercher mon plaid chaud et tout moelleux et m'y blottir pour continuer ma lecture.

La description d'une société patriarcale et religieuse est très réaliste. Les personnages principaux comme secondaires sont complexes et très bien travaillés.

Vassia est un personnage singulier et intriguant, qui évolue tout au long du récit pour devenir une jeune femme rebelle, courageuse, éprise de liberté.

Le prêtre Konstantin, en opposition à la servante Dounia protectrice des anciennes traditions, amène une réalité historique, en entretenant la terreur au sein du village afin que les habitants abandonnent leur ancienne religion et se convertissent au christianisme.

Quant à Morozko, le roi de l'hiver, difficile de se faire une idée. Entouré de mystères, parfois cruel, parfois bienfaiteur, on ne sait s'il protège l'héroïne ou la manipule.

Tout se met en place doucement au rythme des saisons grâce à une écriture fluide et envoutante.

Une lecture addictive, étrange et dépaysante qui se lit comme un conte. Mais aussi un roman féministe, une réflexion sur la liberté et le rapport à la foi. Je lirai avec beaucoup de plaisir la suite des aventures de Vassia et j'espère vous avoir donné envie de le lire.

Deuxième tome de la saga d'horreur jeunesse de Katherine Arden. Encore une fois c'est un roman simple à lire et pour lequel je n'ai malheureusement pas particulièrement accroché (pure affinité, je crois simplement que je ne suis pas réceptive à l'horreur pour jeune ado), malgré son potentiel jeunesse.

On retrouve notre trio composé d'Ollie, la solitaire, de Coco, la fausse poupée Barbie et de Brian le sportif au cœur tendre qui se sont rencontrés lors de la première grande aventure à Terreur à Smoke Hollow. Dans cette seconde aventure, ils se retrouvent au cœur d'un chalet/hôtel qui va les faire frissonner comme jamais. Amateur de Shining qui souhaitez un récit moins épouvante, vous pouvez tenter l'expérience. Point positif : il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier roman pour lire celui-ci, l'auteure prend soin d'ajouter des feedbacks pour ne pas perdre le nouveau lecteur.

Au cœur du récit, on retrouve toujours cette notion d'amitié qui comprend son lot de doutes et d'empathie ainsi qu'une introspection des relations familiales. Ollie s'ouvre davantage au sujet de la perte de sa mère et Coco prend une place plus importante (contrairement à Brian qui reste en retrait).

C'est un tome d'aventure qui plaira aux plus jeunes et qui trouve le juste niveau au niveau de l'épouvante en armant ces personnages d'un courage et d'une volonté sans (presque) faille.

"𝑰 𝒔𝒖𝒑𝒑𝒐𝒔𝒆 𝒕𝒉𝒂𝒕 𝒊𝒔 𝒂𝒏𝒐𝒕𝒉𝒆𝒓 𝒑𝒊𝒆𝒄𝒆 𝒐𝒇 𝒂𝒅𝒗𝒊𝒄𝒆 𝒇𝒐𝒓 𝒚𝒐𝒖, 𝑳𝒂𝒖𝒓𝒂. 𝑫𝒐 𝒏𝒐𝒕 𝒅𝒆𝒔𝒑𝒂𝒊𝒓. 𝑬𝒏𝒅𝒊𝒏𝒈𝒔– 𝒕𝒉𝒆𝒚 𝒂𝒓𝒆 𝒃𝒆𝒈𝒊𝒏𝒏𝒊𝒏𝒈𝒔 𝒕𝒐𝒐."

[Lu en VO]

Ma sœur m'a dit que j'avais un souci avec les romans sur la Seconde Guerre mondiale.... donc j'en ai trouvé un sur la Première !

Plus sérieusement, j'aime Katherine Arden et je la suivrai au bout du monde.

Plus sérieusement encore, ce roman a répondu à toutes mes attentes : très différent de la pépite originelle de la même autrice, j'ai nommé la trilogie 𝑊𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑛𝑖𝑔ℎ𝑡, il raconte le périple de Laura pour retrouver son frère sur le front franco-germanique au début de l'année 1918, et même si Arden a rajouté une dimension surnaturelle qui m'a fait un peu bizarre au début, le message que ce roman tente de faire passer et l'ambiance qu'il traduit ne peut pas laisser indifférent.

"𝑯𝒆'𝒅 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒏 𝒕𝒉𝒆 𝒏𝒆𝒘 𝒘𝒐𝒓𝒍𝒅, 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒏 𝑾𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓, 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒏 𝑳𝒂𝒖𝒓𝒂, 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒏 𝒕𝒉𝒆 𝒘𝒂𝒔𝒕𝒆𝒍𝒂𝒏𝒅 𝒐𝒇 𝒉𝒊𝒔 𝒍𝒊𝒇𝒆, 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒘𝒉𝒂𝒕𝒆𝒗𝒆𝒓 𝒈𝒓𝒆𝒆𝒏 𝒔𝒉𝒐𝒐𝒕𝒔 𝒉𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒍𝒅 𝒄𝒐𝒂𝒙 𝒐𝒖𝒕 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒉𝒆𝒅 𝒕𝒆𝒓𝒓𝒂𝒊𝒏 𝒐𝒇 𝒉𝒊𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒍. 𝑯𝒆 𝒔𝒂𝒘 𝒕𝒉𝒂𝒕 𝒕𝒉𝒆 𝒘𝒐𝒎𝒂𝒏 𝒉𝒂𝒅 𝒎𝒂𝒅𝒆 𝒕𝒉𝒆 𝒐𝒕𝒉𝒆𝒓 𝒄𝒉𝒐𝒊𝒄𝒆, 𝒕𝒐 𝒈𝒐 𝒊𝒏𝒕𝒐 𝒕𝒉𝒆 𝒅𝒂𝒓𝒌 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒕𝒉𝒆 𝒔𝒕𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆𝒓, 𝒂𝒏𝒅 𝒂𝒍𝒍𝒐𝒘 𝒉𝒆𝒓𝒔𝒆𝒍𝒇 𝒐𝒃𝒍𝒊𝒗𝒊𝒐𝒏."

Tout ça parle de guerre, évidemment, et de trauma, et du combat à mener contre soi-même pour ne pas perdre la tête, de la force dont on est capable de faire preuve aux moments les plus importants et de résilience.

L'histoire est très belle, merveilleusement écrite, et je vais maintenant aller me poster un peu en hauteur pour guetter le prochain livre de Katherine Arden.

Ce livre est une belle découverte pour moi ! J'ai beaucoup aimé l'ambiance, le style de l'autrice, les personnages, et le suspense mis en place, je ne m'arrêtais plus de lire !

Au fur et à mesure de l'avancée dans la lecture, on comprend le sens du titre. Je me suis bien attachée à Vassia et j'ai l'intention de lire les prochains tomes bientôt !

J'ai été happé par ce roman qui m'a fait découvrir le folklore et les superstitions de la Russie médiévale.

C'est dépaysant, l'écriture est fluide et on découvre une quantité de créatures magique : Domovoï, Oupyr, Roussalka, ... Ne vous inquiéter pas, un glossaire vous permettra d'obtenir toues les informations voulues l'histoire débute simplement : Vassia, une adolescente rebelle qui ne veut pas entendre parler de mariage, va se retrouver pris entre les créatures magiques et un prêtre qui veut 'convertir' les païens de villageois à la foi chrétiennes. Mais l'autrice va en faire une fabuleuse épopée.

Tout comme dans le premier tome, on y découvre les tensions entre la nouvelle religion et l'ancienne ainsi que les conditions des femmes à cette époques. Fidèle à elle même, Vassia continue de s'affranchir de ces règles.

La confrontation c'est déplacé de son village à Moscou mais on y retrouve le peuple magique qui l'aidera à cntrer les manigances politiques des uns et des autres.

Vassia pourra aussi compter sur l'énigmatique Morosko, sur lequel nous en apprendrons un peu plus.