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Commentaires de livres faits par chantwal

Extraits de livres par chantwal

Commentaires de livres appréciés par chantwal

Extraits de livres appréciés par chantwal

date : 20-02-2012
« Quand mon père me battait il criait en anglais, comme s'il ne voulait pas mêler notre langue à çà. Il frappait bouche tordue, en hurlant des mots de soldat. Quand mon père me battait il n'était plus mon père, seulement Patraig Meehan. Gueule cassée, regard glace, Meehan vent mauvais qu'on évitait en changeant de trottoir. Quand mon père avait bu il cognait le sol, déchirait l'air, blessait les mots. Lorsqu'il entrait dans ma chambre, la nuit sursautait. Il n'allumait pas la bougie. Il soufflait en vieil animal et j'attendais ses poings.
Quand mon père avait bu, il occupait l'Irlande comme le faisait notre ennemi. Il était partout hostile. Sous notre toit, sur son seuil, dans les chemins de Killybegs, dans la lande, en lisière de forêt, le jour, la nuit. Partout, il s'emparait des lieux avec des mouvements brusques. On le voyait de loin. Il titubait des phrases et des gestes. Au Mullin's, le pub de notre village, il glissait de son tabouret, s’approchait des tables et claquait ses mains à plat entre le ? Il répondait comme çà. Sans un mot, les doigts dans la bière et son regard. Les autres se taisaient, casquettes basses et les yeux dérobés. Alors il se redressait, défiait la salle, bras croisés. Il attendait la réplique. Quand mon père avait bu, il faisait peur. »
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J'ai l'impression d'attendre quelque chose qui ne viendra peut-être jamais.
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Nous ne sommes que des vaisseaux par lesquels circulent des identités, songe Esme : On nous transmet des traits, des gestes, des habitudes et nous les transmettons à notre tour. Rien ne nous appartient en propre. Nous venons au monde en tant qu'anagrammes de nos ancêtres.
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date : 19-06-2011
Penser moins pour travailler plus.
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date : 27-04-2011
J'avais vécu dans un monde de livres, écrits pour la plupart au XIXe siècle. Même si je m'étais préparée à dormir sur des bancs, dans le métro ou dans des cimetières jusqu'à ce que je trouve du boulot, la faim qui me tenaillait constamment me prenait au dépourvu.
J'avais beau n'avoir que la peau sur les os, j'avais un métabolisme élevé et un solide appétit. Le romantisme ne suffisait pas tout à fait à apaiser mes besoins de nourriture. Même Baudelaire devait manger. Ses lettres contenaient de nombreux cris de désespoir dus à son manque de viande et de bière brune.
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date : 11-04-2011
Je veux combler le vide que je ne cesse de découvrir en moi. Oser dès lors s'asseoir et ne rien faire, se contenter d'être, me risquer à une sobre présence, voilà le défi majeur.
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date : 11-04-2011
Au fond, j'ai l'oisiveté malheureuse. Je ne sais résider un heure, seul dans ma chambre, tant l'ennui me taraude.
Voilà pourquoi, je veux posséder, chercher au dehors matière à mon bonheur, tandis que la joie se cultive à domicile.
J'ai longtemps cru que philosophie et spiritualité coïncidaient avec la richesse intérieure. Il fallait donc à tout prix conquérir, m'enrichir de connaissances, d'outils existentiels. Aujourd'hui, je me sens plutôt invité au dépouillement. Il y a un trop-plein, de l'excès, un fatras en moi. [...]
Je veux désormais observer la matière humaine dont je suis fait, tenter de la sculpter, car il n'y a rien à y ajouter. Simplement, avec délicatesse, je peux me débarrasser du superflu.
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date : 11-04-2011
Entre les mots, les discours et le quotidien, il y a un gouffre, d'où ce journal... Je devise sur la paix et je vis dans le trouble. Je console, encourage, prodigue mille et un conseils et pourtant mon coeur est en miettes. Singulières contradictions !
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date : 20-02-2011
Comment se fait-il que je sois la seule à sentir que j'ai une intelligence lacunaire ? Les autres peuvent être bêtes ou brillants, ils ont toujours l'air d'être convaincus de ce qu'ils disent et de ce qu'ils font.
Moi, dès que je prononce une phrase - même si personne ne la contredit - je suis ébranlée dans mes certitudes. Mais j'ai vu des gens vraiment débiles qui claironnaient des énormités avec une suffisance... Tout le monde est suffisant.
Je suis la seule à ne pas pouvoir me suffire à moi-même. La seule dont l'intelligence est trouvée. Je peux lire n'importe quelle quantité de livres - pendant les vacances j'en consomme deux par jour - et ça ne change strictement rien, les trous restent béants.
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date : 20-02-2011
Tu protestes, aussi quand je bois du café le soir pour pouvoir lire avant de me coucher. Mais il le faut : il faut être vigilant et à aucun autre moment de la journée je n'ai de temps pour la lecture.
Quand je prépare, après dîner ce breuvage épais et foncé avec la cafetière italienne, et que je m'installe à la table pour renouer contact avec Gramsci, ou Benjamin, ou Adorno, c'est comme si j'étais véritablement en train de dialoguer avec eux dans un café.
Petit à petit, je vois les lumières s'éteindre dans les HLM d'en face, je sens que bientôt il n'y aura plus que ma lampe à moi d'allumée, et que ma veille est nécessaire : je ne dois pas m'abandonner à mon tour aux ténèbres de l'ignorance.
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date : 20-02-2011
Il vous est arrivé parfois de voir votre propre vie à travers mes yeux et vous l'avez trouvée dérisoire. Vous savez que vous trahissez ce que vous pourriez être : que vous faites, tous les jours, des concessions qu'au fond vous réprouvez.
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date : 20-02-2011
Comment se fait-il que je me retrouve si seule ? Si seule à ne rien pouvoir oublier ?
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date : 22-01-2011
C'était une fondue de cinéma. Elle pouvait citer les noms des acteurs dans tous les films roumains des années cinquante. Aujourd'hui, lorsqu'elle va au cinéma, c'est pour voir des dessins animés. Je ne dis pas que c'est mal, je ne regrette pas une sorte une sorte de paradis perdu, je dis seulement que nous avions dévié loin de notre trajectoire initiale.
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date : 29-12-2010
C'est l'acte de lecture lui-même qui me manque, la possibilité de me retirer de plus en plus du monde jusqu'à ce que je trouve un peu d'espace, un endroit où l'air n'est pas vicié et n'a pas déjà été inhalé par ma famille un millier de fois.
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date : 29-12-2010
Oh, je ne parle pas de l'amour passion, du désir fou pour une personne que l'on ne connaît pas très bien. Et les sentiments qui sont ma ration quotidienne - la culpabilité, bien sûr, mais aussi la peur, l'irritation, et quelques autres ignobles distractions qui ne servent qu'à l'empoisonner la moitié de mon existence - ne me suffisent pas, pas plus qu'ils ne suffiraient à qui que ce soit. Je parle de cet amour qui avait le goût de l'optimisme et de la bienveillance.... Où est-il passé, celui-là ? J'ai du m'essouffler quelque part en chemin. Et pour finir j'ai été déçue par mon travail, par mon mariage et par moi-même, et je suis de ceux, ou plutôt de celles qui ne savent plus quoi espérer.
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date : 29-12-2010
Je n'ai ni le temps ni l'énergie de lire Virginia Woolf, d'où l'obligation où je me trouve de rechercher du sens et du réconfort dans les vidéos de mon fils. Je suis obligée d'être Luke Skywalker, puisque je n'ai pas d'autre modèle.
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date : 20-11-2010
Maintenant, imaginez que vous êtes sur un phare, mon phare...
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date : 20-11-2010
Comment expliquer cette alchimie si subtile des lieux qui composent la géographie spirituelle de tant de personnes ?
Pour ma part, je crois qu'à bien y réfléchir, ces sites, qu'ils soient naturels ou non, mais ces derniers sont rares, comptent davantage que mes rencontres humaines.
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date : 20-11-2010
J'ai cultivé la passivité et le silence. Pour un professeur en communication, ce n'est pas banal. Ne plus penser, ne rien lire, tenter de se déposséder d'un bagage intellectuel longuement acquis au cours de mes études et de ma vie professionnelle : face à mon drame tout ce savoir devenait inutile.
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date : 28-10-2010
Tout de même, elle vient d'avoir quarante ans. Adulte, sans contexte, le doute n'est plus possible. Mais alors pourquoi a-t-elle l'impression d'être encore au début ? D'attendre quelque chose qui ne vient pas ? De ne pas être arrivée là où elle se projetait, à l'endroit où elle se voyait vingt ans plus tôt ? C'était bien elle, pourtant la silhouette à contre-jour découpée sur une brume dorée. Riche d'expériences, sereine, désirable et complexe. Difficile à distinguer, mais elle elle devinait des traits embellis par le temps, une personne à la fière allure, tête haute, sûre d'elle et accomplie. Vivant de sa passion (laquelle ? elle s'emballait pour tant de choses alors, les livres, les films, le chant, l'engagement humanitaire). Cette femme vers laquelle elle avait pensé marcher pendant des années lui était si familière. Elle guettait avec impatience le moment de la métamorphose, le moment où le corps gauche et l'esprit peu assuré de la jeune fille se glisseraient dans ceux dans la femme et l'habiteraient avec naturel. La jointure tant espérée n'avait jamais eu lieu.
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date : 28-10-2010
Elle n'avait qu'une hâte : retrouver le livre, se sentir absorbée par lui, reprendre place dans cette vie secrète et intense où tout lui était possible, où tout était vivable.
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Si le Seigneur avait voulu que nous posions des questions, Il nous aurait faites hommes.
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Les gens disaient qu'il était simple d'esprit parce qu'il lisait tout le temps. Les livres lui avaient fait perdre la tête, et plus il perdait la tête, plus il lisait.
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date : 24-10-2010
Les draps avaient l'odeur de Tove. Et Malin s'est mise à pleurer.
La tristesse est venue d'une manière très simple : pourquoi sa relation avec Jan en était-elle arrivée là ? Elle pleurait, parce qu'elle se voyait elle-même et ce qu'elle ne pouvait nommer, cette chose que la psychologue Viveka Crafoord avait devinée rien qu'en la regardant. Mais ensuite Malin a fait ce qu'elle fait toujours. Elle s'est reprise, a séché ses larmes, s'est levée et a quitté l'appartement. Cette sorte de solitude est la que n'importe quelle autre.
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date : 24-10-2010
Le môme a donc environ neuf ans, presque plus un lambeau de tissu sur lui et pas un mot en bouche lorsqu'il décide d'entrer dans l'un des abris de la rue voisine, pour s'approvisionner en couleurs qui bousculent, calment, réchauffent, nourrissent et endorment.
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date : 24-10-2010
Le môme n'a pas de mots pour penser, mais à la place il a des images.
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