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« Jasmine donna une tape sur le bras de Dawn :
— Tu viens de comparer la passion débridée de Luce à une bouffée de chaleur !
— Désolée, gloussa Dawn. Je suis fascinée, c’est tout. C’est tellement romantique, c’est si génial ! Je t’envie, mais sans jalousie.
— Tu m’envies de mourir chaque fois que j’essaie de vivre avec celui que j’aime ? fit Luce en se repliant un peu sur elle-même. Admets que c’est un peu bizarre.
— Dis ça à la fille qui n’a embrassé, à ce jour, en tout et pour tout qu’Ira Frank, qui souffre de colopathie, railla Jasmine en désignant Dawn. »
Extrait de : Lauren, Kate. « Vertige. »
Afficher en entier« D’une main brûlante, il saisit le poignet de la jeune fille, et Luce se blottit dans ses bras. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes, elle s’abandonna, le cœur débordant d’amour. Elle ne se rappelait peut-être pas ses vies antérieures mais, quand Daniel l’embrassait, elle se sentait proche de ce passé. Et de l’avenir. »
Afficher en entier« — Où sommes-nous ? demanda-t-elle, même si elle le savait déjà.
Shoreline. Un grand bâtiment se profilait au loin, totalement plongé dans la pénombre. Daniel garda la jeune fille plaquée contre lui, comme s’ils étaient encore dans les airs. Elle tenta de lire son expression. Il avait les yeux humides.
— Ceux qui m’ont damné m’observent encore, Luce. Depuis des siècles. Et ils ne veulent pas que nous soyons ensemble. Ils tenteront n’importe quoi pour nous en empêcher. C’est pourquoi il est plus prudent que je ne reste pas ici. »
Extrait de : Lauren, Kate. « Vertige. »
Afficher en entierLeur petit repas intime de Thanksgiving réunissait en fin de compte douze convives : quatre humains, deux Néphilim, six anges déchus ( trois du côté du bien, trois du côté du mal ) et un chien déguisé en dinde, avec sa gamelle de restes sous la table.
Afficher en entier" Parfois, de belles choses entrent dans notre vie, surgies de nulle part."
Afficher en entierLuce sentait le poids de tous les regards rivés sur elle: Callie, Miles, Shelby, Daniel, Arriane et Gabbe, Cam, Roland et Molly. Même ceux des Bannis. Mais elle ne parvenait pas à détacher le sien de la fille aux yeux vides et blancs.
-Tu l'épargnes... uniquement parce que je te le demande? demanda Luce, si abasourdie qu'elle rit nerveusement. Je croyais que tu voulais me tuer.
-Te tuer? Toi? répondit la fille d'une voix plus aiguë, trahissant sa surprise. Pas du tout. Nous sommes prêts à mourir pour toi. Nous voulons que tu te rallies à nous. tu es notre dernier espoir. Notre droit d'entrée.
-D'entrée? répéta Miles, exprimant la pensée de Luce, trop étonnée pour parler. Où ça?
-Au paradis, dit la fille en rivant sur Luce ses yeux morts. Tu constitues le prix.
-Non, répondit Luce en secouant la tête.
Mais les paroles de la fille résonnèrent dans son esprit elle se sentit si vide que c'en était presque insupportable.
L'entrée au Paradis. Le prix.
Afficher en entierMais, au moment de rentrer, elle contempla une dernière fois la vue pour mémoriser les détails de cette nuit où tant de choses avaient changé. Au lieu des étoiles, des arbres et des vagues qui déferlaient, Luce fut attirée par quelque chose, derrière l’une des cheminées du bâtiment. Un tourbillon blanc, une paire d’ailes irisées.
C’était Daniel. Accroupi, à demi caché, à quelques mètres de là où elle et Miles s’étaient embrassés. Il lui tournait le dos, la tête penchée.
— Daniel ! appela-t-elle, la voix brisée.
Il se retourna vers elle. Son visage exprimait une terrible souffrance. Comme si Luce venait de lui arracher le coeur, il fléchit les jambes, déploya ses ailes et décolla dans la nuit. Quelques instants plus tard, une nouvelle étoile semblait étinceler dans le ciel noir.
Afficher en entier— Très tôt, il s’est livré à une lutte de pouvoir contre Dieu, marmonna Miles en feignant de réciter une leçon par coeur, tout en plantant sa fourchette dans un bout de viande.
— Avant cela, ils étaient liés comme les deux doigts de la main, ajouta Shelby en arrosant ses minifeuilletés de sirop d’érable. Dieu considérait Satan comme son étoile du matin. On ne peut pas dire qu’il était négligé ou mal aimé.
— « Mais il a préféré régner en Enfer que servir au Paradis », déclara Luce.
Elle n’avait peut-être pas lu ces histoires de Néphilim, mais elle connaissait Le Paradis perdu, du moins le « Profil d’une oeuvre », qui lui était consacré.
— Joli ! commenta Arriane, ravie, en se penchant vers elle. Tu sais, Gabbe était très amie avec la fille de Milton, à l’époque, et elle adore s’attribuer cette citation. Moi, je trouve qu’elle en fait trop, mais bon…
Afficher en entierIl se dirigea vers la bibliothèque la plus éloignée et prit un volume épais dont la couverture rouge était poussiéreuse. La République, de Platon. Steven l’ouvrit à la page qu’il cherchait, puis il retourna le livre, face à Luce.
Elle vit l’image d’un groupe d’hommes dans une caverne, menottes l’un à côté de l’autre, contre un mur. Derrière eux flambait un feu. Ils montraient du doigt les ombres projetées sur le mur par un second groupe d’hommes placés derrière eux. Sous l’illustration, elle lut la légende suivante :
L’allégorie de la caverne.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda la jeune fille.
Ses connaissances sur Platon se limitaient au fait qu’il était proche de Socrate.
— Une preuve que ton choix de mot, pour désigner les Annonciateurs, est plutôt avisé, répondit Steven en désignant l’image. Imagine que ces hommes passent leur vie à ne voir que les ombres sur ce mur. Ils en viennent à comprendre le monde et ce qui s’y passe grâce à ces ombres, sans voir ce qui les projette. Ils ne comprennent même pas que ce qu’ils voient, ce sont des ombres.
Luce observa le second groupe d’hommes :
— Donc ils ne peuvent jamais se retourner, voir les gens et les choses qui créent les ombres ?
— Exactement. Et, parce qu’ils ne voient pas ce qui projette ces ombres, ils supposent que ce qu’ils perçoivent – ces ombres sur le mur – c’est la réalité. Ils n’ont pas idée que ce ne sont que des représentations et des déformations de quelque chose de bien plus vrai et de plus réel.
Afficher en entier— La limite entre le bien et le mal n’est pas aussi claire que tu le crois.
Il regarda les bâtiments du lycée, qui semblaient sombres et abandonnés.
— Tu viens du Sud, non ? reprit-il. Enfin, dans cette vie. Tu devrais comprendre la liberté dont disposent les vainqueurs pour récrire l’histoire. Tout est question de sémantique, Luce. Ce que tu considères comme le mal… Pour moi, ce ne sont que des mots.
— Ce n’est pas ce que Daniel pense.
Luce aurait aimé pouvoir affirmer qu’elle était du même avis que lui, mais elle n’en savait pas encore suffisamment pour se forger une opinion. Elle avait l’impression de prendre les propos de Daniel pour argent comptant.
Cam se gara sur l’herbe, derrière le dortoir, et vint lui ouvrir la portière.
— Daniel et moi sommes les deux faces d’une même pièce, expliqua-t-il en lui tendant une main qu’elle ignora. Cela doit te faire de la peine d’entendre ça…
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