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Essai sur la nature du feu



Description ajoutée par Didi03 2013-12-13T17:26:30+01:00

Résumé

INTRODUCTION

Les hommes ont dû être longtemps sans avoir l’idée du feu, et ils ne l’auraient jamais eue, si des forêts ébranlées par la foudre, ou l’éruption des volcans ou le choc et le mouvement violent de quelques corps, n’eussent enfin produit pour eux, en apparence, ce nouvel être : le Soleil tel qu’il nous luit, ne donne aux hommes que la sensation de la lumière et de la chaleur ; et sans l’invention des miroirs ardents, personne n’aurait, ni pu ni dû assurer que les rayons du soleil sont un feu véritable, qui divise, qui brûle, qui détruit comme notre feu que nous allumons.

Nous ne connaissons guère plus que la nature intime du feu, que les premiers hommes n’ont dû connaître son existence.

Nous avons des expériences, qui, quoique très fines pour nous, sont encore très grossières par rapport aux premiers principes des choses : ces expériences, nous ont conduit à quelques vérités, à des vraisemblances, et sur tout à des doutes en très grand nombre, car le doute doit être souvent en Physique ce que la démonstration est en Géométrie, la conclusion d’un bon argument.

Voyons donc, sur la nature du feu et sur sa propagation le peu que nous connaissons de certain, sans oser donner pour vrai, ce qui n’est que douteux, ou tout au plus vraisemblable.

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par sophinette3000 2014-05-17T18:05:48+02:00

ARTICLE SECOND

Comment le Feu agit-il ?

Le Feu étant une substance élémentaire répandue dans tous les corps, et jusque dans la glace la plus dure, ne peut agir sur ces corps qu'en agitant leurs parties. Si cette agitation est modérée comme celle qu'un air tempéré communique aux Végétaux, leurs pores ouvertes reçoivent alors l'eau, l'air et la terre qui les entoure, et les quatre Éléments unis ensemble, étendent le germe de la Plante qu'ils nourrissent. Si l'agitation est trop forte, les parties du végétal désunies sont dispersées, et tout peut en être aisément détruit, jusqu'au germe.

Le Feu agit par sa masse et par sa vitesse

Ce mouvement, qui fait la vie et la destruction de tout, ne peut, ce semble, être imprimé aux corps par le feu, qu'en vertu de ces deux raisons-ci, ou parce qu'ils reçoivent une plus grande quantité de feu qu’ils n’en avaient, ou parce que la même quantité est mise dans un mouvement plus violent ; et comme une quantité de feu quelconque appliquée aux corps, n’agit que par le mouvement, il est clair que c’est le mouvement seul qui échauffe, consume et détruit les corps.

Tous les corps également chauds dans le même air

Il n’y a aucun corps sur la terre, qui ait dans sa masse assez de feu pour faire de soi-même un effet sensible sans fermenter avec d’autres corps : voilà pourquoi du Marbre et de la Laine, du Fer et des Plumes, du Plomb et du Coton, de l’Huile et de l’Eau, du Soufre et du Sable, de la Poudre à canon, appliquées au Thermomètre, ensemble ou séparément, ne le font ni hausser ni baisser, lorsque ces divers corps ont été exposés longtemps à une égale température d’air, ainsi que le Thermomètre.

De grands Philosophes infèrent de cette expérience, qu’il y a également de feu dans tous les corps ; mais on ose être d’une opinion différente.

1.° Parce que si cette égale distribution de feu qu’ils supposent, était réelle, la glace factice en aurait autant que l’alcool le plus pur.

Mais tous les corps n’ont pas en eux également de feu

2.° Parce que les corps s’enflamment beaucoup plus aisément les uns que les autres ; et comme il est certain que nous mettons plus de feu dans des matières que nous préparons dans de la Chaux, par exemple, que dans des mélanges d’autres pierres, aussi paraît-il vraisemblable que la Nature agit en cela comme nous, et distribue plus de feu dans du Soufre que dans de l’Eau*.

*Voy. l’art. 4. de cette seconde Partie.

Il paraît donc très probable, par toutes les expériences et par le raisonnement, que de deux corps, celui qui s’enflammera le plus vite, à feu égal, contenait dans sa masse plus de substance de feu que l’autre ; et qu’ainsi un pied cubique de Soufre, contient certainement plus de feu qu’un pied cubique de Marbre.

Pourquoi donc tous les corps remplis inégalement de Feu élémentaire, ont-ils cependant un égal degré de chaleur, selon cette expérience faite au Thermomètre ?

N’est-ce pas ces raisons-ci ? Le Feu n’agit dans les corps que par un mouvement proportionnel à la quantité, chaque corps résiste à l’action de ce feu qu’il contient, et quand cette résistance est en équilibre avec l’action du feu, c’est précisément comme si le feu n’agissait : or dans tous les corps en repos, la résistance de leurs parties et l’action du feu contenu, sont en équilibre (car sans cela il n’y aurait point de repos). Donc tous les corps en repos doivent avoir un degré égal de chaleur.

Il faut remarquer qu’il n’y a point de repos parfait, mais le mouvement interne des corps est si insensible, qu’il ne peut faire un effet sensible sur la petite quantité de liqueur contenue dans un Thermomètre. On sent assez pourquoi au Thermomètre cette chaleur est égale, et ne l’est pas au tact de nos mains.

Pour qu’un corps s’échauffe et ensuite s’enflamme, etc. il s’agit donc de le pénétrer d’un nouveau feu, et de mettre dans un grand mouvement celui qu’il a.

Des Charbons ardents, ou les rayons du Soleil réunis, appliqués, par exemple, à du Fer, produisent le premier effet, l’attrition seule produit le second.

Les rayons du Soleil, ou le Feu ordinaire, ajoutent une nouvelle substance de matière ignée à ce Fer ; l’attrition causée par un caillou, n’y ajoute que du mouvement sans nouvelle matière. Ce mouvement seul fait un si grand effet par les vibrations qu’il excite dans ce Fer, qu’une partie de lui-même en tombe incontinent brûlante, lumineuse et vitrifiée.

L’action presque instantanée des rayons du Soleil, par le plus grand Miroir ardent, produit un effet entièrement semblable.

Si les rayons agissent les uns sur les autres.

Il faut voir à présent si une nouvelle quantité de traits de Feu, qui pénètrent dans un mixte, agit par le nombre de ses traits, et par le mouvement avec lequel chaque trait pénètre ce mixte ; ou bien si cette force augmente encore par l’action de ces traits les uns sur les autres.

Par exemple, mille rayons arrivent d'un Verre ardent à un morceau de bois ; dans le foyer de ce Verre ardent, je demande si ces mille rayons agissent seulement par leur masse multipliée par leur vitesse (on n'entre point ici dans la question, si la force est mesurée par la masse multipliée par le carré de la vitesse) ou si à cette action il faut encore ajouter une force résultante de l'action mutuelle de ces rayons les uns sur les autres.

Il paraît probable que la masse seule des rayons, multipliée par leur vitesse, sans autre augmentation, fait tout l'effet du Verre Ardent ; car s'il y avait une autre action quelconque, cette action ne pourrait être que latérale, c'est-à-dire que les rayons augmenteraient mutuellement leurs puissances en se touchant par leurs côtés ; mais cette prétendue action ne ferait que détourner les rayons qui vont tous en ligne droite, et par conséquent affaiblirait leur pouvoir au lieu de le fortifier. Plusieurs coins enfoncés à la fois dans un morceau de bois, plusieurs flèches lancées à la fois dans un rond, se nuiront si elles se touchent ; et comment agiront-elles sensiblement les unes sur les autres si elles ne se touchent pas ?

J'ajouterai encore, que si les rayons du Feu augmentaient leur force par cette action mutuelle, (ce qui n'est pas assurément conforme aux lois mécaniques) les rayons de la Lune, reçus sur un Miroir ardent, sembleraient devoir au moins faire sentir quelque chaleur à leur foyer, mais c'est ce qui n'arrive jamais : donc on paraît très bien fondé à penser que les rayons n'agissent point réciproquement l'un sur l'autre en partant d'un même lieu et en allant frapper le même corps. Il s'en faut beaucoup que le nombre des traits de flamme qui pénètrent un corps, reçoivent une nouvelle action, par leur agitation mutuelle.

Qu'on mette sous un métal quelconque, une mèche allumée, trempée d'Esprit de Vin, et qu'on observe, à l'aide de l'ingénieuse invention du Pyromètre, le degré d'expansion de raréfaction que ce métal aura acquis dans un temps donné ; si le feu augmentait son action par le choc mutuel de ses parties, deux mèches pareilles devraient raréfier.

Si le feu agissait dans ce cas, par la force d'une action mutuelle de ses parties les unes contre les autres, la flamme de ces deux mèches devrait se joindre, pour produire ces effets réunis ; et ces deux flammes devraient échauffer, raréfier cette lame beaucoup au delà de 160 ; mais ces deux flammes voisines, au lieu de se réunir, s'écartent, chacune se dissipe de côté et d'autre.

On peut donc, encore une fois, conclure que les rayons du Feu n'agissent point l'un sur l'autre pour augmenter leur puissance, soit qu'ils viennent du Soleil en parallélisme, soient qu'ils soient réunis au foyer d'une Verre ardent, soit qu'ils s'échappent en cercle d'un charbon allumé, etc....

Voici donc ce qui arrive à un corps auquel on applique un feu étranger ; plus ce corps résiste, plus la quantité de feu multipliée par la vitesse, agit sur lui ; et tant que l'action de ce feu et la réaction de ce corps subsistent, la chaleur augmente, jusqu'à ce qu'enfin de nouveau feu entrant toujours, les parties solides de ce corps, qui résistent, par exemple à 1000 parties de feu, ne pouvant résister à 10 000, à 100 000, le désunissent et s'évaporent. Un morceau de bois de 100 pouces carrés, pourra très aisément être percé dans 100 demi-pouces d'étendue sans perdre sa figure, mais s'il est percé dans 144 000 lignes, il est réduit en poussière.

Comment le feu appliqué à un corps, agit.

Comment un corps s'embrase sans addition de feu étranger.

Voici maintenant ce qui arrive à un corps dont on met en mouvement le feu propre qu'il contenait. Qu'un morceau de Fer, par exemple, soit conçu partagé en mille lamines élastiques, que chaque lamine contienne dix parties de feu, que ce corps reçoivent un choc violent qui ébranle ces mille lamines, et que ce choc réitéré augmente cent fois le ressort de chaque partie de feu ; ces atomes de feu qui ne pouvaient agir auparavant, vu le poids dont ils étaient accablés, prennent une force égale à celle des mille lamines : que ce ressort soit augmenté encore, on voit aisément comment enfin cette centième partie de feu contenue dans cette masse, l'enflamme toute, et la dissipera à la fin, sans qu'il y soit intervenu une seule particule de feu étrangère.

Les corps sont donc échauffés, enflammés, consumés, ou par le feu qui est en eux, et donc ont a augmenté le mouvement, ou par la quantité d'un feu étranger qu'on leur a appliqué, et qui par son mouvement vient agir sur ces corps ; et dans les deux cas, le feu agit toujours par les lois du mouvement.

(source : fontesdart )

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