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Et vous mourrez longtemps



Description ajoutée par FKatt 2017-04-15T16:19:52+02:00

Résumé

8 nouvelles de Jean-Paul Nozière, publiées dans divers recueils et réunies pour la première fois. Un curé tenté par le meurtre, un tueur à gages à l’âme sensible, un adolescent machiste, deux amis amoureux de la même fille. Une palette de nouvelles policières du gris vers le noir, très noir. Jean-Paul Nozière a un vrai talent pour installer un décor, une atmosphère, des personnages qui en très peu de mots prennent vie, c’est tout l’art du nouvelliste.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par FKatt 2017-04-15T16:23:48+02:00

Les projecteurs s’allument. Sur la scène, deux corps sont allongés sur un sol couvert de poussière rouge. Un homme, une femme. Au fond, le décor monté sur un haut praticable représente une impressionnante falaise rocheuse. Le jour se lève. L’homme et la femme se mettent debout.

– En route, Hugo. Il ne faut plus tarder si nous voulons atteindre la falaise avant la nuit. Le soleil est déjà une coulée de lave.

– Je n’en peux plus, Inès. Je n’en peux vraiment plus.

– Cesse de gémir. Tu ne fais que ça depuis notre départ. Si je n’étais pas là…

– Si tu n’étais pas près de moi, Inès, pourquoi je vivrais? À quoi bon? Je suis fatigué, si fatigué. Nous marchons depuis deux mois. J’ai si faim, si soif.

– Il n’y a plus rien à manger, Hugo. Il reste à peine de quoi boire trois fois d’ici la falaise.

– Le chien?

– Oh, Hugo, tu es désespérant! Marche plus vite avant que le soleil n’essaie de nous fondre. Tu veux que nous devenions de la poussière rouge? Tu sais très bien que nous avons mangé entièrement le chien. J’ai eu beaucoup de chance de tomber sur lui, la nuit où je l’ai tué. Je croyais qu’il n’en existait plus nulle part. Il était maigre et faible. Si faible qu’il n’a pas cherché à fuir et n’a pas bronché quand j’ai posé le canon du pistolet sur son ventre.

– Sa viande était délicieuse. D’y penser me donne encore plus faim. Tu sais, Inès, quand j’ai vu le chien mort, ça m’a fait un choc. J’avais oublié à quoi ressemblait un animal.

– Tu oublies tout, Hugo, parce que tu refuses d’ouvrir les livres. Tu aurais dû les ouvrir. Ils disent comment c’était. Ils racontent les animaux, les plantes, les fleurs.

La vie. Tu as même oublié nos deux chiennes, Loïca et Lola.

– Inès! Il y a si longtemps!

– Marche plus vite, Hugo. C’était il y a dix ans.

– Tu les as tuées et nous les avons mangées. Ne crois pas que j’ai oublié ça. Donnemoi une gorgée, seulement une gorgée avant d’entamer la pente qui mène à la falaise. Je te promets, Inès, qu’après je ne réclamerai plus.

«

«

– Non, Hugo, ou nous mourrons avant d’atteindre la falaise. Il n’y a pas une seule goutte d’eau autour de nous, à part ce que contient la gourde. Marche, Hugo, et parle-moi. Tu oublieras ta soif.

– Cette nuit, je ne dormais pas. Je t’ai entendue partir en chasse.

– J’ai cherché pendant trois heures et pas une seule goutte, Hugo. Les rivières ont disparu depuis longtemps. Tout autour de moi, des ombres rôdaient et cherchaient.

J’ai eu très peur.

– On aurait pu te tuer, Inès.

– Oui, mais la lumière de la lune suffisait à montrer que je ne portais rien, alors

à quoi bon? Les ombres des autres chasseurs ne portaient rien non plus, sinon…

– Sinon, Inès?

– Hugo!

– Tu aurais tué l’ombre qui possédait l’eau? Même si près du but?

– Oui, Hugo, et tu le sais. Nous sommes partis depuis deux mois et je l’ai déjà fait, parce que…

– Parce que je suis faible, Inès. Parce que si tu n’avais pas tué pour voler l’eau, je ne serais pas parvenu jusqu’ici. Oui, Inès, je le sais. Sans toi…

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