Jouer juste

Le livre prend place à la fin du temps réglementaires d'un match de foot et avant les prolongations, en finale de coupe d'Europe.Le score est de 1-1 partout est l'entraîneur analyse le match, mais pas seulement. Il met en parallèle une ancienne histoire amoureuse, les deux se mêlant dans un long monologue d'une petite centaine de page. Dit comme ça, ça semble certainement assez bordélique, mais ça ne l'est réellement qu'à la toute fin, et encore, c'est voulu.

Pour le reste, on découvre déjà le style bien particulier de l'auteur, souvent à la limite de l'absurde sans jamais y entrer pleinement. le tout est trés bien rythmé et se destine à un public qui apprécie ce genre de lecture et il ne faut surtout pas croire qu'il est réservé aux amateurs de foot, ce qui est totalement faux.

Il est vraiment difficile d'en dire plus et je vous conseille de l'essayer, c'est le mieux à faire.

Les jeux de l'amour et du ballon entremêlés dans un roman qui va droit au but. Ça mérite une ola !

Il n'est pas interdit d'y croire encore : le foot et l'amour, il n'y a que ça dans la vie. Ces deux passions sont hélas difficilement compatibles (aller au match ou voir sa copine, c'était le sujet du truculent Fever Pitch, de Nick Hornby), à moins de parier sur une certaine folie, celle-là même qui anime François Bégaudeau, auteur d'un premier roman très maîtrisé, au lyrisme amer, au style stupéfiant. Dans Jouer juste, le foot et l'amour, l'amour du foot, le foot de l'amour, tout cela s'enchevêtre bizarrement et s'emballe jusqu'au vertige.