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Juifs et musulmans. Retissons les liens !



Description ajoutée par tekyla 2020-08-15T08:56:45+02:00

Résumé

" L'urgence, pour les juifs, pour les musulmans, mais aussi pour le pays lui-même, est aujourd'hui à retisser les liens, à renouer le dialogue, en renonçant aux faux-semblants, aux paroles creuses, à la bonne volonté de pur affichage. À dire – à se dire – les choses avec franchise et dans le respect mutuel. Avec un objectif immédiat, qui est le vivre-avec. Sans renoncer pour autant à un autre, plus lointain mais plus ambitieux, faire société au-delà de ce qui nous sépare "

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Classement en biblio

extrait

Le 13 mai 2004, il y a plus d’une décennie, Jean-Christophe Attias et moi-même organisions déjà une journée de débats entre juifs et musulmans1. 1800 personnes se pressèrent dans le grand amphi de la Sorbonne. Nous étions dans le sillage de la seconde intifada, à un moment où le conflit israélo-palestinien avait déjà commencé à détériorer les relations entre les deux groupes en France.

Et pourtant, dans les années qui avaient précédé, on pouvait encore vivre ensemble sans trop de heurts, partout, dans les banlieues, à Sarcelles, à Créteil et ailleurs. L’exil des juifs des terres d’Islam n’avait pas vraiment entamé les relations, même si l’amertume pouvait parfois s’exprimer. Les juifs avaient vécu en monde musulman pendant des siècles, sans grandes périodes de persécutions, dans une certaine quiétude, certes périodiquement perturbée par des conflits ponctuels. Si l’on fait le bilan historique des relations judéo-musulmanes en terre d’Islam, on peut dire qu’elles furent globalement meilleures – quoique pas sans ombres – que celles entre juifs et chrétiens en Chrétienté.

La colonisation, en particulier en Algérie, où dès 1870 les juifs – et pas les musulmans – accédèrent à la citoyenneté française avec le décret Crémieux, marqua ces relations au fer rouge. Avec les indépendances, au Maghreb, en Libye et en Égypte, les juifs choisirent le chemin de l’exil, d’abord parce qu’ils n’avaient pas pris part, dans leur écrasante majorité et à quelques notables exceptions près, à des mouvements d’indépendance pour lesquels l’islam avait été un référent identitaire (parmi d’autres) et qui laissaient donc peu de place dans leurs rangs aux non-musulmans.

La fondation de l’État d’Israël distendrait d’une manière drastique les liens entre juifs et musulmans. L’expulsion consécutive des Palestiniens de leurs terres et les guerres avec les pays arabes allaient, une fois de plus, y imprimer leur sceau d’humiliation, après plus d’un siècle de colonisation du Moyen-Orient.

D’une manière générale, les juifs ont suivi les forces colonisatrices lorsqu’elles quittaient le pays colonisé, tant leur destin politique restait lié à celles-ci, desquelles ils attendaient une amélioration de leur condition. D’Inde et d’Égypte, ils partirent avec les Britanniques, de Libye avec les Italiens, d’Algérie et des protectorats avec les Français, du Congo avec les Belges, etc. C’est l’accès à l’indépendance de ces nouveaux États qui décida les juifs à les abandonner avant que leur situation, surtout dans les terres arabo-musulmanes, ne se détériore davantage, avec en arrière-fond la mémoire, encore incandescente, des épreuves qu’avaient traversées leurs frères et sœurs d’Europe, faute d’avoir anticipé le pire.

Les partants s’orientèrent vers les pays dont ils connaissaient la langue, dont ils avaient la nationalité, comme pour les juifs algériens et une minorité de juifs marocains et tunisiens, ou dans lesquels ils avaient des liens familiaux. L’exil, tout de même forcé par les convulsions de l’histoire, amena en France son lot de juifs issus des pays d’Islam : quelque 250 000 âmes, là où le judaïsme local, majoritairement ashkénaze, était sorti exsangue de la guerre. Ces nouveaux venus remodelèrent le judaïsme français selon leur propre vision et leur propre expérience.

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