Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
715 737
Membres
1 018 808

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Les naufrages de Géricault



Description ajoutée par AdamdeCraponne 2013-03-18T08:36:26+01:00

Résumé

À la manière forte du peintre, basculant entre amour et amertume de la vie, ce récit tout en humanité, dresse un portrait saisissant de Géricault. Écrire sur un peintre aussi talentueux implique une vision exhaustive et englobante de sa personnalité où le moindre détail de sa biographie éclaire à la fois son caractère et son œuvre. La finesse et la sensibilité de Jean-Louis Berthet répondent parfaitement à ce défi.

Partant du récit de la perte de La Méduse, cette frégate de Rochefort dont la disparition au large de l'Afrique constitue le naufrage le plus scandaleux du siècle, Jean-Louis Berthet éclaire magistralement la création du fameux tableau, qui fait de Géricault l'un des peintres les plus doués de sa génération. Cet éclairage - passionnant et tout à fait nouveau - vient d'une passion amoureuse tournant au drame de famille et de l'abandon calculé du petit bâtard qui en résulte. L'auteur raconte de façon poignante les dernières heures des naufragés de La Méduse, car pour réaliser son chef d'œuvre, Géricault se lie avec les rescapés du naufrage et tire de leurs témoignages la force de son tableau. On comprend mieux que ce dernier soit devenu le manifeste du romantisme, en découvrant, en effet, pour la première fois le secret de la vie révoltée de Géricault : la naissance d'un enfant adultérin, dans un milieu bourgeois heurté par les amours du peintre et de sa tante.

Toutes ces vies mouvementées auraient pu donner naissance à de nombreux romans : celui d'une réussite financière en pleine Révolution, celui d'un jeune amoureux banni par les siens, celui d'une femme de la bonne société du XIXe siècle contrainte à renier son amour et son enfant, et le roman des vies brutalement interrompues de ces marins charentais naufragés à cause d'un commandant borné et incapable, nommé à son poste avant tout pour des raisons politiques...

Évoquer un peintre passe évidemment par une série d'illustrations que réunit Jean-Louis Berthet afin de mieux comprendre par des lettres, des miniatures et des autoportraits l'évolution des personnages constituant cette histoire. Le caractère d'Alexandrine, l'amante de Géricault et la mère de l'enfant adultérin, se dérobe encore. Éprouvée par la vie malgré son aisance, elle connut en fait plusieurs existences bien différentes, presque étrangères l'une à l'autre. Son mari, Jean-Baptiste Caruel, l'oncle de Géricault, figure la réussite bourgeoise que rien ne doit obérer. Quant au visage de Georges-Hippolyte, l'enfant caché, on ne le trouve nulle part. Personne ne s'intéresse à lui. « L'inconnu du Lion d'Or » n'est qu'un fantôme anonyme.

Quant à ces soldats embarqués pour l'Afrique et ces marins de Charente peints par Géricault dans Le Radeau de La Méduse, ils sont tellement connus qu'on ne les présente plus. Le tableau qui est accroché au Louvre, abîmé par le bitume dont le peintre a abusé, ne donne qu'une triste idée de celui qu'il avait réalisé et une plus piètre image encore de celui qu'il avait conçu. Enfin, les portraits de Géricault lui-même embrassent tous les autres. Du jeune homme songeur et timide qui se transforme en gandin, sympathique mais un peu prétentieux, à l'autoportrait en cuirassier qui traduit sa lutte devant les malheurs de la vie, puis à l'ultime portrait, celui de l'agonisant, tous sont finalement moins flatteurs que sa tête amaigrie sculptée par Étex pour son tombeau. Il s'agit du seul cadeau que son paria de fils, en recherche de ses origines, fit à celui qui l'avait abandonné.

Étrange destin qu'exprime cette double métaphore remarquablement rendue par Jean-Louis Berthet : l'abandon tragique du Radeau de la Méduse renvoie au fils abandonné, et la quête identitaire de celui-ci, clandestin, méconnu et méprisé, éclaire le génie torturé du grand peintre que fut Géricault. Un texte très actuel et très beau, mettant l'histoire d'un tableau emblématique au centre de son temps et lui donnant sens grâce à l'écho d'une vie personnelle d'un romantisme sombre.

Mais le livre vaut plus qu'un simpe inventaire factuel tel que le suggère ce résumé. Il vaut par le style de l'auteur, aisé, élégant, souple, imagé, parfois poétqieu qui fait vivre autour du héros une cohorte de personnages représentatifs du XIX e siècle, en précisant leur histoire et leur devenir; il vaut par les interventions mêmes de l'auteur dans son sujet, s'efforçant d'interpréter, d'analyser les réactions psychologiques de chacun des protagonistes qui participent à ce récit véritablement romantique.

Jean-Pierre Dinand, Roccafortis, janvier 2013.

Afficher en entier

Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Chaque morceau de tableau, commencé le matin, devait être achevé le soir. Il était ensuite impossible d’y revenir, l’huile qu’il utilisait séchant rapidement.

Mais, quand les jours rallongèrent, alors qu’il peignait la mer insaisissable, tantôt de vert sombre, tantôt d’un gris sableux, il s’aperçut que ses personnages figés dans leurs poses baroques finissaient par faire une masse de chairs étalées dans laquelle les divers acteurs, qu’il avait si soigneusement individualisés, se confondaient et se neutralisaient.

Il décida de les séparer plus clairement en introduisant des ombres entre les groupes, entre les têtes. Il plongea son pinceau dans des noirs somptueux, des noirs d’une beauté morbide et, pour les faire mieux tenir, il les mélangea à du bitume, comme c’était alors l’usage.

Il se régala de ses noirs et des ombres qui introduisaient dans son tableau la déréliction humaine.

Puis, à la fin du printemps, transformé, épaissi, barbu comme un moine, farouche, il se trouva perdu au milieu de son tableau, entouré de ses créatures hurlantes et mourantes,sous un ciel plus éblouissant que la réalité, dans une mer tumultueuse, seul, naufragé de son long voyage de neuf mois, désespéré.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Diamant

Les "trois mauvais compagnons" chez les francs-maçons sont l'Ignorance, le Fanatisme et l'Ambition. Au sujet des circonstances du naufrage de La Méduse et de la gestion de ses conséquences, il y eût accumulation des trois avec en prolongement meurtres (pour se débarrasser de bouches assoiffées) et cannibalisme (pour se nourrir) sur le radeau. Toutefois ni le commandant, ni ses officiers n’étaient sur ce radeau (comme d’ailleurs le gouverneur de Saint-Louis du Sénégal) car ils avaient pris place sur des chaloupes. Cette affaire fit scandale dans les toutes premières années de la Restauration car elle montra l’incompétence du commandant du bateau, un ancien émigré nommé là en récompense de sa participation à l’expédition de Quiberon sous la Révolution ; cet homme n’avait jamais commandé un navire et sa présence à bord de bateau s’était faire dans la vingtaine années précédant le drame en tant que passager.

Cet ouvrage ne se contente pas de parler de cet évènement historique, il nous montre aussi comment et pourquoi le peintre Géricault le traita. C’est l’ensemble de la vie dramatique de ce dernier qui est en fait le sujet du livre d’où son titre "Les naufrages de Géricault". L’univers familial de Géricault de ses parents à son descendant en passant par ses oncles, tantes, cousins et neveux nous est largement dépeint. À travers les réactions de ses proches et de la société à la naissance de son enfant fruit d’une relation avec une tante par alliance (à peine plus âgée que lui), c’est toute la psychologie des gens d’une époque qui est approchée. Au-delà du cercle familial, on côtoie le futur Louis-Philippe, Lamartine, Dumas, Forbin directeur du musée du Louvre … Avec un récit commencé à la naissance de l’artiste et se terminant au décès de son fils, c’est un siècle qui est parcouru (1791-1882). Cette aventure familiale appartient à l’histoire de Rochefort, de la Normandie et du Chesnay en Île-de-France.

Afficher en entier

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 3
Commentaires 1
extraits 4
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode