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- Il faut choisir ses combats dans la vie, Hazel, a dit ma mère. Mais si c'est la cause que tu veux vraiment défendre, sache qu'on sera derrière toi.
- Mais loin derrière, a ajouté mon père, et maman a ri.
Afficher en entier"Tu es d'accord avec moi, les aires de jeux des hôpitaux sont les endroits où on joue le moins au monde?"
Afficher en entier"Nous avons écrit l'annonce ensemble en nous corrigeant mutuellement. Au final, on s'est mis d'accord sur le texte suivant:
BALANÇOIRE ATROCEMENT SEULE
RECHERCHE MAISON ACCUEILLANTE
Balançoire usagée mais en bon état recherche nouvelle maison. Créez-vous des souvenirs avec votre (vos) enfant(s) pour qu'un jour il(s) regarde(nt) au fond du jardin, et ressente(nt) le même pincement au coeu que celui que j'ai ressenti cet après-midi. La balançoire est fragile et ne durera pas, cher acquéreur, mais avec celle-ci votre (vos) enfant(s) sera(ont) initié(s) avec douceur et en sécurité aux hauts et aux bas de la vie humaine, et apprendra(ont) peut-être aussi la plus importante des leçons : on a beau pousser avec les pieds et s'envoler très haut, on ne peut pas faire le tour complet."
Afficher en entier" "Cher Monsieur Waters. Je vous écris en réponse à votre correspondance électronique, reçue par l'entremise de Mlle Vliegenthart, le 6 avril dernier, en provenance des Etats-Unis d'Amérique, si tant est que la géographie continue d'exister dans cette contemporanéité triomphalement numérisée."
_Augustus, c'est quoi ce truc?
_ Il a une assistante, a-t-il répondu. Lidewij Vliegenthart. Je l'ai retrouvée et je lui ai envoyé un e-mail. Elle lui a transmis le mien et il m'a répondu par son intermédiaire.
_D'accord, d'accord. Continue à lire.
_"Je vous écris au stylo à encre et sur une feuille de papier dans la glorieuse tradition de nos ancêtres, Mlle Vliegenthart convertira mes mots en séries de "1" et de "0" afin qu'ils traversent la Toile insipide dans laquelle l'espèce humaine s'est fait prendre récemment. Aussi, je vous prierais de m'excuser pour toute erreur ou omission qui découlerait de cette conversation. Compte tenu de la débauche de divertissement à la portée des jeunes gens d'aujourd'hui, je suis reconnaissant à tout individu, d'où qu'il vienne, de consacrer quelques heures à la lecture de mon petit livre. Mais je vous suis doublement redevable, jeune homme, à la fois pour les mots gentils que vous avez eus à l'endroit d'Une impériale affliction, mais aussi pou avoir pris la peine de me dire que le livre, et là je vous cite : "compte beaucoup pour vous". Toutefois, votre remarque me pousse à m'interroge sur ce que vous entendez pas "compte beaucoup". Vu l'inutilité finale de notre combat, est-ce le bref éclair de sens que procure qui est précieux? Ou est-ce de passer le temps dans les meilleurs conditions possibles? Quel est le rôle d'une histoire, Augustus? Une perfusion de morphine? Bien sûr, comme tous les mystères de l'univers, ce genre d'interrogation nous amène à nous demander ce que c'est qu'être humain, et si -pour emprunter au vocabulaire des ados boudeurs que vous devez conspuer - "tout ça à un sens". Je crains que non, mon ami, et doute que vous trouviez la moindre réponse dans mon oeuvre si vous la relisez. Mais pour répondre à votre question : non, je n'ai rien écrit de plus et ne compte pas le faire. Il me semble que continuer à partager mes pensées avec des lecteurs ne leur apporterais rien, pas plus qu'à moi. Encore merci pou votre bel e-mail. Bien à vous, Peter Van Houten, grâce au concours de Lidewij Vliegenthart."
_ Waouh! Tu as tout inventé?
_ Hazel Grace, comment veux-tu qu'avec mes maigres ressources intellectuelles, je puisse inventer une lettre de Peter Van Houten, qui contiennent en plus des phrases comme "contemporanéité triomphalement numérisé"?
_ Impossible, ai-je reconnu."
Afficher en entier" J'avais consacré le plus clair de ma vie à m'efforcer de ne pas pleurer devant les gens qui m'aimaient, je savais donc ce qu'Augustus était en train de faire. Vous serrez les dents, vous relevez la tête, vous vous dites que, s'ils vous voient pleurer, ils vont avoir mal, et que vous ne serez jamais rien d'autre que de la tristesse dans leur vie. Et, comme vous ne voulez pas qu'ils vous résument à de la tristesse, vous ne pleurez pas, vous vous dites tout ça dans votre tête en regardent le plafond, puis vous déglutissez un grand coup, même si votre gorge s'y oppose, et vous regardez la personne qui vous aime en souriant. "
Afficher en entier" Selon Maslow, j'étais coincée au deuxième niveau de la pyramide, incapable de me sentir en sécurité sur le plan de la santé et, par conséquent, incapable d'accéder à l'amour, à l'estime de moi-même, à l'art et à je ne sais quoi encore, ce qui est complètement débile. "
Afficher en entierUn jeune serveur aux épaules carrées avec des cheveux blonds ondulés est apparu. Il était plus grand qu'Augustus.
-Savez vous ce que don Pérignon a dit après avoir inventé le champagne ? nous a-t-il demandé avec un accent adorable.
-Non,ai-je répondu.
-Il a appelé ses frères moines et leur a dit: <<Venez vite: je goûte les étoiles.>> Bienvenue à Amsterdam. Voulez-vous consulter le menu, ou vous en remettre au chois du chef?
J'ai regardé Augustus et il m'a regardée.
-Le chois du chef est très tentant, mais Hazel est végétarienne.
Je ne lui avais dit qu'une seule fois, le jour de notre rencontre.
- Ce n'est pas un problème, a dit le serveur.
- Formidable. Et peut-on en avoir encore? a demandé Augustus en désignant la bouteille.
- Bien sûr, a répondu le serveur. Ce soir jeunes gens, nous avons mis toutes les étoiles en bouteilles. Ah, ces confettis! s'est-il exclamé en retirant délicatement une graine sur mon épaule nue. C'est pire que tout cette année. Il y en a partout. C'est vraiment agaçant.
Le serveur s'est éclipsé. On a regardé les confettis tomber du ciel, glisser dur la chaussée, poussés par la brise, et atterrir en contrebas dans le canal.
- J'ai du mal à croire qu'on puisse les trouver agaçants, a dit Augustus quelques instants plus tard.
- Les gens s'habituent à la beauté.
- Je ne me suis pas encore habitué à toi, a-t-il répliqué en souriant.
J'ai rouge.
- Merci d'être venue à Amsterdam, a-t-il ajouté.
- Merci de m'avoir laissée profiter de ton voeu, ai-je répondu.
- Merci de porter cette robe divine.
Afficher en entierJe n'ai pas reparlé à Augustus de la semaine. Je l'avais appelé le soir du Massacre des trophées, donc c'était à son tour d'appeler. Mais il ne l'a pas fait. N'allez pas croire pour autant que j'ai attendu toute la journée dans ma plus belle robe jaune, les yeux fixés sur mon téléphone, que mon amoureux se manifeste.
Afficher en entier- Tu sais si ça fais mal ? m'a-t-il demandé
- Il n'arrivait pratiquement plus à respirer, ai-je répondu. Il a fini par perdre conscience, mais je crois que oui, ce n'était pas trop le pied. Ca craint de mourir.
Afficher en entierIl t'aimait tant, m'a dit la mère de Gus. Il t'aimait vraiment. Ce n'était pas une amourette, a-t-elle ajouté comme si j'en avais douté.
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