Oh ! pardon tu dormais...
Auteur
- Jane Birkin (Écrivain)
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"Pardon,tu ne dors pas",c'est ce que ELLE dit à LUI,alors qu'il dort.
S'ensuit un échange entre ELLE et LUI qui s'envenime petit à petit, trajectoire d'un couple d'une quarantaine d'années.
ELLE se sent moins aimée LUI reprochant de ne pas faire attention à ELLE,de ne pas lui montrer des gestes d'amour.
LUI s'est installé douillettement,sans se poser de question,dans une existence ronronnante, accaparée par le travail et la matérialité de la vie. Son seul souci c'est d'éviter de tomber malade et en conséquence de mourir.
ELLE ,elle voit dans le temps qui passe,une érosion des corps et se pose maintes questions sur l'amour et l'amour de LUI pour ELLE alors qu'elle vieillit.
Les échanges sont cinglants surtout de sa part,au début,car LUI veut dormir.ELLE, elle se perd dans ses questions et petit à petit devient comme folle.
Menaces de partir,départs ratés,prise intempestive de médicaments,explosion de paroles jamais dites,constituent le tissu de cette pièce de théâtre : huit-clos quand même glauque, même s'il frise le comique,tant le décalage est profond entre ELLE et LUI.
L'histoire du couple avec ses errances,ses doutes,ses questions ; l'âge qui avance est écrite avec simplicité,force mais aussi légèreté et humour par une Jane BIRKIN qui montre une facette de son talent que je ne connaissais pas....et on peut imaginer son succulent accent répondant aux répliques moroses,et fatalistes qu'un taiseux comme LUI est obligé de sortir de LUI.
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Résumé
Chanteuse, comédienne, fan des sixties, femme fatale ou douloureuse, mère de famille ou égérie sulfureuse, Jane Birkin a tous les dons. Même celui d'écrire, avec une force et une justesse rares.
On le découvre aujourd'hui dans cette comédie dramatique à l'image de la vie : un couple s'aime et se déchire, une union se brise pour rien, à cause d'un rien. D'un besoin de se rassurer, d'entendre un mot qui ne vient pas... Chacun affûte ses poignards, prisonnier d'une nuit d'insomnie et de solitude à deux. Au matin, la rupture est consommée. Une rupture pathétique et tristement ordinaire.
Mieux qu'un jeu cruel de désir, d'amour et de mort entre celui qui voulait dormir et celle qui ne voulait pas, mieux qu'un dialogue ironique, douloureux, amoureux et violent, Oh ! Pardon tu dormais... est la révélation d'un écrivain.
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