Commentaires de livres faits par PlzAllow
Extraits de livres par PlzAllow
Commentaires de livres appréciés par PlzAllow
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Autre fait qui ajoute énormément de valeur à ce livre plutôt qu'à un autre du même type : c'est la première fois que je vois être décrite, de manière organique, l'expérience de développer le Trouble Dissociatif de l'Identité (malgré qu'il ne soit jamais nommé de quelque manière que ce soit), et ultimement, d'en guérir. Aucun processus légal n'est entamé et l'abus et ses conséquences (principalement sur le plan sexuel et relationnel) sont écrites de manière continue jusqu'à un terme où l'autrice retrouve ses souvenirs et se libère de ses émotions, et le tout a un ton beaucoup plus léger qu'on pourrait croire compte-tenu du sujet. Il est aussi fascinant que la publication de ce livre suive celle d'un roman dont l'auteure admet, après des années de réflexion, que l'écriture ait été révélatrice de ses traumatismes subconscients.
En somme, je trouve que c'est un livre d'une grande valeur pour ceux qui s'intéressent spécifiquement à la psychologie d'une femme incestée dans un contexte historique antérieur à celui qu'on connaît aujourd'hui. Ou même, au TDI, puisqu'il est si rare d'en voir des témoignages historiques.
C'est un livre qui a satisfait ma curiosité, mais sans m'étonner. Je m'explique très bien, après la lecture d'une centaine de pages, qu'il ait pu en écrire des milliers. Me reste à lire The Realms of the Unreal, pour lequel je garde un intérêt.
Ironiquement, je suis tombé sur ce livre par pur hasard et me suis intéressé au titre avant même de savoir ce c'était la biographie de Tove Jansson. Ça restera un bon souvenir que de l'avoir découvert comme ça, les Moomins étant aussi entrés dans ma vie comme par inadvertance.
Quand même, j'ai aimé connaître ce village et tout le monde qui y habitait. Chaque personnage raconte. Le lieu est entichant. Le drame aussi. Mettons que ça a failli atteindre ma liste de diamant mais que je que je suis trop frustré des mystères qui perdurent pour passer par-dessus.
Aussi j'avais peur que ça ait un gros agenda féministe, à regarder les autres titres de l'auteure. Mais finalement c'était correct. J'y ai presque jamais pensé en lisant.
J'ai toujours suspecté ce qui était écrit dans ce livre mais ça a fait du bien d'en avoir une confirmation, parce qu'il faut vraiment chercher pour en trouver. Le postulat ici c'est que l'être humain est une créature sexuelle dès sa naissance, voire même avant, et que ça ne fait pas de bien de le nier ou de l'ignorer. Notre culture ne rend pas service aux enfants et à leur sexualité et, dans la dimension où on a tous un jour été enfants, elle ne rend finalement service à personne. Quoiqu'on s'imagine qu'elle soit ainsi construite pour faciliter la vie aux adultes qui la construisent, mais je m'égare.
Avec un regard nouveau sur ce que c'est vraiment que d'être humain et surtout sur la manière dont on se traite entre nous, je repars. Si vous êtes prêts à lire quelque chose de sérieux sur ce sujet-là, je recommande ce livre-là.
C'est bon pareil mais c'est pas une histoire de crime, en gros. Plus nostalgique que dramatique.
Pour les gens comme moi, l'itinérance a quelque chose de mystique. Peut-être que ça prend sa source dans la nature de l'être humain, dans le fait que le nomadisme ait eu une grande part à jouer dans l'évolution de ce qu'on est en tant qu'espèce... Mais sur la planète où on vit présentement, l'itinérance est une chose statistiquement rare et généralement indésirable. Pourtant, révolté comme je suis, je ne peux pas m'arrêter d'y penser. Comme à un rêve, comme à un cauchemar, comme à une simple réalité... Peut-être parce que j'ai moi aussi cette impression inexplicable, en regardant le monde qui m'entoure, de mourir souvent.
Alors qui de mieux qu'une itinérante vétérante pour me raconter ce qu'elle a vécu ? Qui de mieux qu'Anaïs Airelle, une personne comme une autre à avoir vécu en marge, pour me partager sa critique de la société ? Je m'extasie souvent encore que ce livre ait été écrit, puis qu'il ait été publié. Parce que tout ça tenait à peu de choses, mais que j'étais certainement le public pour.
Ça fait des années que j'ai lu ce livre, mais j'y repense encore souvent. Dans les bons comme dans les mauvais moments, ce que j'ai appris en lisant ce livre peut à la fois m'encourager et me décourager. Et c'était présicément ce dont j'avais besoin, en tant que révolté.
J'ai appris deux ou trois trucs en lisant ça. Mais c'était pas un drame, en dépit des circonstances; on pourrait dire que les personnages ont vraiment la chance de leur bord parce que c'est rare qu'ils entreprennent quelque chose sans que ça réussisse. Personnellement j'ai trouvé que ça enlevait au réalisme, mais c'est pas tout le monde qui veut lire des déboires j'en conviens. Le récit est très factuel, le personnage narrateur est pas du tout porté sur les émotions (elle le dit elle-même qu'elle ne voit pas de différence entre ce que arrive et ce qu'on ressent face aux événements). Et puis c'est très féministe aussi, quasiment tous les personnages d'importance sont des femmes qui aiment discuter de leur féminité.
Si ça sonne comme une histoire intéressante, vas-y.
Si tu veux seulement les trucs de survie, le personnage principal tire tout ce qu'elle sait du "Guide de survie des forces spéciales".
Le Petit Prince c'est bien des choses en même temps d'être tout simple, ce qui est le gage de toute bonne leçon.
Et non, ça ne vieillit pas. S'il y a quelque chose qui ne vieillit pas, c'est bien la philosophie.
De tous les livres qu'on m'a recommandés comme étant des "incontournables", des "classiques" ou je ne sais trop quelle autre formule de la même prétention, c'est le seul qui m'ait réellement inspiré l'estime qu'on jugeait que je devais lui porter. J'ai profondément aimé ce livre et je voudrais maintenant le recommander à mon tour, si je n'avais pas peur que ça ait pour effet de le grouper dans la tête des gens avec les livres des Grands Auteurs dont on nous chante l'éloge à l'école mais dont les écrits sont, dans les faits, d'une platitude à se frapper la tête dans un mur. La vie devant soi est une histoire qui ne promet rien de plus que ce qu'elle est, et si vous n'êtes pas déjà en amour avec le personnage principal après avoir lu les trois premières pages, sentez-vous libre de disposer de vous-même et de lire des choses qui vous plairont davantage. Mais c'est dire qu'il est aimable quelque chose de rare, le personnage principal.
D'un côté il y a tous les "classiques" dans lesquels les grands hommes de lettres se masturbent intellectuellement à grands coups de tirades dramatiques, de descriptions de lieux longues comme le bras, de phrases dont la grammaire improbable n'a d'autre but que d'épater la galerie, de vocabulaire pompeux et de fiugres de styles saupoudrées sur le texte comme on saupoudre des brillants sur le dessus d'un cupcake, juste pour faire joli, le tout narrant une histoire qui a davantage pour objectif de paraître intelligente que d'être intéressante. De l'autre côté il y a La vie devant soi. Je ne sais pas quoi dire, c'est brut, c'est vrai. La philosophie s'y impose comme une évidence du quotidien, les figures de style y sont révélatrices de la manière de penser du narrateur, la grammaire y est celle du peuple. On s'y sent chez soi. Et je n'ai jamais autant ri qu'en lisant Momo écrire, son style me prenait constamment au dépourvu et c'était ce qui en faisait pour moi un personnage si attachant. C'est pour ça que j'aime souvent les narrateurs-enfants, en fait, mais ça sort du sujet.
Pour faire court, c'est le seul livre "digne de l'éloge générale" que j'ai réussi à lire avec plaisir. Et le seul dont j'approuve qu'il ait reçu un prix prestigieux, mais ça prouve bien que je suis un plébéien.
L'histoire en tant que tel n'a pas d'importance. Ou très peu. Ce qui est intéressant, ce sont les personnages. Ce sont des gens qui ne se pourraient pas vraiment dans la vraie vie. Ils sont surréalistes, et pas très aimables non plus. Mais ils sont intriguants.
On pourrait dire de ce livre que "c'est une bonne idée". Ou que c'est une idée tout court. Que ce livre est un "et si".
Et si. Et si quelqu'un faisait n'importe quelle obsénité en son domaine, et si ça existait cette maladie de croire être un personnage de théâtre sans jamais pouvoir les écrire, et si composer un faux numéro en situation d'urgence menait vraiment à une vie amoureuse accomplie, et si on avait une aventure sexuelle avec un professeur d'université qui nous irrite, rien que pour voir. Et si on écrivait un roman rien que pour son titre.
Mais c'est un bon titre, Pitié pour les salauds. Alors ça valait la peine ? Ouais, pourquoi pas. Rien que pour être vu en train de lire un livre duquel le titre me plaisait personnellement, pourquoi pas. Parce que tous ces déboires étaient à propos de la quête du plaisir personnel, non ? Ou peut-être pas. C'est dur de savoir quoi en tirer.
Mais il en parle avec style. Les tournures de phrases sont très artistiques, et le sujet, ma foi... a la pertinence d'être ressassé à ce point. Combien en parle-t-on vraiment, du processus qu'est l'attachement d'une mère à son enfant ? Celui-là ne fait que ça. Même si ce n'est pas exactement un attachement sain, c'est un attachement pour sûr, et il est décrit de long en large. Alors c'est une bonne réflexion. Sur la maternité. Et quand je me suis mis à trouver ça redondant, vers le milieu du livre, il restait encore les subtils indices du drame que je savais à venir qui me gardaient en haleine. Ne serait-ce que d'un point de vue littéraire, la fin est très intéressante. Dois-je la spoiler pour finir de te convaincre que ce livre vaille la peine ? C'est un drame horrible, mais il n'est raconté que très subtilement, comme si la narratrice était en train de minimiser l'impact de ses gestes.
Tout ce que je peux dire finalement c'est que Martyne Rondeau m'a beaucoup impressioné et que je lirai certainement d'autres de ses livres dans le futur.
Il y a peu de livres en ce monde qui arrivent à nous donner envie de pleurer à chaque quatre pages. Mais celui-là est un.
J'ai particulièrement aimé la conclusion qui parlait du tabou de l'inceste et de la nécessité pour les enfants d'avoir une figure paternelle étant à même d'imposer un interdit quant aux relations sexuelles intergénérationnelles. C'était expliqué d'un angle dans lequel je n'avais jamais vu ces explications être données auparavant et ça a immédiatement fait beaucoup de sens à mon esprit. C'était pour ainsi dire une pièce du puzzle qui me manquait.
Si vous voulez lire ce livre, il est disponible gratuitement en PDF sur internet. Si vous savez chercher.
L'idée principale du livre est pas folle : l'inceste peut se trouver ailleurs que dans l'acte sexuel incestueux. On parle alors d'amour incestueux, forme d'amour aussi détrimentale que l'acte lui-même. J'étais d'accord jusque là. Même quand ça s'est mis à parler du fait que le trauma lié à l'inceste était transmissible intergénérationnellement, j'étais d'accord. Et j'ai presque été touché par les parallèles avec la société de surconsommation, vu que c'est un de mes soft spots personnels...
Mais à l'écouter parler, il n'y a vraiment rien de correct pour Jean-Claude Dubois. Le sexe extraconjugal c'est pas bien, le BDSM c'est pas bien, l'homosexualité c'est pas bien, la prostitution c'est pas bien, la masturbation c'est pas bien, la fellation c'est pas bien, le pardon c'est pas bien, les enfants uniques c'est pas bien, la religion c'est pas bien, les fantasmes c'est pas bien... Parce que tout ça ne serait qu'un habile camouflage de l'inceste. C'est pas moi qui le dis, c'est lui. Un déplacement, comme on appellerait ça en psychologie : on désire commettre l'inceste mais on ne peut pas, alors on le déplace dans d'autres comportements. Ça peut avoir du sens dans certains cas mais selon lui, toute la liste des actes nommés plus tôt sont "systématiquement pédophiliques" et sont un équivalent tout aussi vil à l'agression sexuelle sur mineur. "Tout l'monde est malheureux tout l'temps", cette chanson-là, c'est vraiment son hymne à cet auteur-là... La seule chose que j'ai pu trouver dans son livre de 300 pages qu'il qualifie de "bonne" c'est l'amour entre deux adultes hétérosexuels qui sont en relation strictement monogame, qui n'ont que du sexe vanilla et qui ne se masturbent jamais, surtout pas en pensant à quelqu'un d'autre. Oh, et il ne faudrait pas qu'ils aient de fantasmes trop épicés non plus. C'est vraiment tout ce que Jean-Jacques Dubois peut qualifier de bon.
Oh, eh bien lui-même il peut se qualifier de bon, c'est vrai, il ne faudrait pas oublier ça. Il aime bien se vanter à tout vent de sa "pratique chamano-psychologique", des conseils si bons qu'il donne à ses clients que leur soeur arrête de se prostituer, leur mère guérit du cancer, leur mari arrête de violer leur fille de six ans du jour au lendemain. Il passe des chapitres entiers à s'étendre sur ce que sont les chamanes, ces êtres extraordinaires desquels il fait partie, et à quel point les autres chamanes qui suggèrent de "guérir par la pensée positive" sont des fraudeurs car lui sait bien que, non, c'est la pensée négative avant la pensée positive qui guérit. Il passe aussi son temps à parler des relations entre Néanderthaliens et Cro-Magnons comme s'il était un expert sur la question mais toujours, je le répète, sans citer de sources. C'est merveilleux. Et dans son chapitre où il s'étend sur "ne pardonnez pas, c'est mal de pardonner" IL OSE DIRE. IL OSE DIRE QUE SI ON SE SENT MAL, EN TANT QUE LECTEUR, D'AVOIR PARDONNÉ DANS NOTRE VIE APRÈS AVOIR LU SES EXPLICATIONS SI CONVAINCANTES.... IL OSE DIRE : "NE VOUS EN FAITES PAS, JE NE ME SUICIDERAI PAS POUR ÇA."............. ***L'IRONIE***
Je ne dirai pas que ce livre est dégueulasse et de l'éviter à tout prix parce qu'il apporte quand même des réflexions intéressantes si on est capable de mettre (beaucoup) d'eau dans le vin de Jean-Jacques... Mais je suggérerais de ne pas le lire à mon d'être certain d'être psychologiquement stable. Faut pas lire ça pour boire ce que l'auteur a à dire, parce que des sous-titres comme "Haïr à mort son père et sa mère, c'est la santé" ou "Le masturbateur est un sorcier qui fait de la magie noire"...... Ça serait dangereux de se mettre à y croire, et avec ce que j'ai souligné plus haut par rapport au suicide, j'ai pas de doute que ce gars-là soit un habile manipulateur émotionnel. Donc qu'il soit capable de faire croire ce qu'il veut à qui est assez vulnérable. Il y aurait de quoi partir une secte de la non-masturbation et de la non-fellation autour du chamane idolâtré à partir de ce qui est écrit là-dedans.
En tout cas, ce livre-là a tué ma libido, et c'est un exploit que peu de choses réussissent.
J'ai connu Air pour la première fois en mai 2011, dans sa version animée. Et je sais que ce n'est pas la meilleure production qui soit, bien sûr, tout ça est très quétaine, mais rien ne rend hommage à l'été comme Air. Plus que n'importe quoi d'autre, et autant Misuzu est un personnage duquel je ne me lasserai jamais, la valeur d'Air réside dans son ambiance. J'ai revisionné Air à quelques reprises à travers les années, et j'ai toujours autant adoré l'expérience, mais jamais je ne pourrais y toucher en automne, en hiver ou au printemps. Air, ça s'expérience en été, entre juillet et août si on veut bien faire, et à aucun autre moment de l'année. Parce qu'il faut sentir la chaleur autant qu'elle nous est montrée, il faut que le résonnement des cigales et des grillons continue à travers l'anime / le VN dans la vraie vie, il faut qu'on vive notre propre été en même temps que celui de Yukito. Ce que j'apprécie particulièrement c'est d'arriver à la fin de l'histoire en même temps qu'à la fin de l'été dans la vraie vie.
Donc, ce que je suis en train d'écrire c'est un review pour le Visual Novel. L'anime étant plutôt court, je commençais à me demander combien de contenu avait été coupé par rapport à la version originale. Alors j'ai joué au VN, et je dois dire que l'histoire, bien que condensée, est très bien rendue dans l'anime, et cela même avec un impact additionnel. J'aime beaucoup qu'ils aient pris la décision, dans l'anime, de faire vivre les arcs de Kano et de Minagi à Yukito mais tout en entretenant sa relation avec Misuzu, ce qui n'est pas possible dans le VN étant donné qu'il faut jouer une route à la fois. Mais dans mon coeur Misuzu est best girl, alors c'était un plus qu'elle soit là tout le temps, même si ça donnait lieu à quelque laxisme dans le scénario. Et j'aimais beaucoup que Yukito ait une vie sociale fleurissante en marge de ses interractions amoureuses. Enfin.
Si vous voulez voir le dernier chapitre avec Misuzu, celui à partir du moment où le corbeau arrive dans le portrait (il s'appelle "Air", le dernier chapitre), le jeu vous oblige à compléter d'abord les routes des trois filles dans le chapitre "Rêve". Quelle est la plus-value pour quelqu'un qui a déjà vu l'anime ? Sur la route à Misuzu, pas grand-chose, les keypoints sont tous là mais il y a davantage de moments heureux et quotidiens. Si comme moi vous adorez cette fille-là avec une passion, ça fait juste sourire de voir chaque petit détail qui n'a pas été adapté. Par exemple les soirs où elle et Yukito regardent la télé ensemble, ou les tours variés que Yukito peut lui jouer selon les décisions du joueur. Et bien sûr la sex scene. Toutes les filles ont une sex scene à la fin de leur acte.
Kano, j'ai détesté faire son arc. Déjà, j'aime pas beaucoup la fille, mais c'était l'arc le plus vide il m'a semblé. Quasiment rien de plus à savoir que ce qu'on savait déjà dans l'anime, sauf qu'en prenant en compte la sex scene son histoire de bandeau autour du poignet est un tantinet plus symbolique. Aussi, si c'est sa relation avec sa soeur qui te fait baver, il y a beaucoup plus de scènes Hijiri / Kano. Ça serait presque correct s'il n'y avait pas également plus de scènes avec Potato et ses "PIKOPIKOPIKOPIII PIKKORI" qui me sont personnellement insupportables. Ai-je oublié de mentionner que le voice acting du VN est le même (littéralement les mêmes fichiers audio) que celui de l'anime. Très bon voice acting. Je pourrais écouter Misuzu parler toute la journée. POTATO PAR CONTRE...
L'arc de Minagi, j'ai trouvé qu'il valait bien la peine. Son histoire est compliquée, bien plus compliquée que celle de Kano, et j'ai toujours trouvé que l'anime aurait gagné à s'y attarder un épisode de plus afin que je comprenne totalement les détails. Enfin ça feelait très rushé comme histoire. Mais dans le VN on a le temps de comprendre, d'ailleurs l'arc de Minagi est le plus long des trois filles. Aussi, j'apprécie bien Minagi et Michiru, si c'était de ma liberté personnelle je ne leur ferais pas de romance mais j'aimerais bien être leur ami, pas comme Kano que je laisserais à sa soeur. Et puis leur histoire est touchante, et on peut en tirer une belle morale.
Alors les arcs de Kano et de Minagi ont bien quelque chose à apporter à celui de Misuzu, c'est dans le folklore, mais être obligé de les jouer en VN, je ne mentirai pas, c'est plutôt long et j'ai eu le temps d'arriver à la fin du mois d'août avant de conclure le chapitre "Rêve". (J'avais commencé au début du mois)
On débloque ensuite le chapitre "Été", qui se passe avec Kanna dans le Japon féodal. Je n'ai jamais beaucoup aimé cet arc dans l'anime parce que je n'aime pas Kanna premièrement, et parce que je trouvais qu'il paraissait cheap deuxièmement. Il n'a tout simplement les mêmes détails artistiques que le reste de la série, les mêmes détails dans l'éclairage ou dans l'ambiance, on dirait qu'ils l'ont fait parce qu'ils n'avaient pas le choix et pas par amour pour ce qui s'y passait. Je n'ai moi non plus pas d'amour pour ce qui s'y passe; les personnages arrivent comme un cheveu sur la soupe dans un contexte historique qu'on ne connait pas, dans le feu de l'action, enfin...
Je concluerai ce commentaire l'été prochain, quand j'aurai pu jouer aux derniers chapitres.
J'aurais aimé aimer ce livre. J'aimerais que quelqu'un aime ce livre à ma place. J'aimerais que ce soit une oeuvre classique de la littérature absurde, du genre de La cantatrice chauve ou de L'étranger, seulement pour que quelqu'un s'en extasie devant moi, m'en fasse l'éloge, m'explique tout ce qu'il croit y comprendre, me convainque que c'est du grand art. Mais j'ai l'impression que ça n'en est pas et que ça n'en sera jamais. Il y avait tous ces personnages sortis de nulle part et avec si peu de traits pour les définir; qui essayaient d'être drôles et qui essayaient de dire des choses profondes, mais passé les "voyons donc, est-ce que j'ai bien lu" des premières pages, ça m'a paru complètement insipide. Le narrateur s'approfondit en tant que personnage à mesure qu'il retrouve la mémoire mais je n'ai tout de même rien su en tirer, je ne retiens rien de ce livre ou rien qui vaille la peine de l'être.
Alors si un jour quelqu'un lit ça et aime ça, par pitié laissez un commentaire pour que je sache qu'au moins ce livre aura valu la peine d'être édité.
Beaucoup de drames mais dans les faits, dans le présent de l'histoire, il ne se passe que très peu de choses et les personnages n'y ont que très peu de réactions. En fait c'est ça je crois, tous les personnages ont l'air de s'ennuyer alors ça m'a ennuyé aussi.
Bref, quelque soit le rôle que vous jugez avoir à tenir, dans votre vie personnelle, par rapport au thème de la pédophilie, je pense que cette lecture-là remet bien les choses en perspective pour tout le monde. Et ce n'est pas un mode d'emploi, ce ne sont pas des solutions, mais les réflexions qui y sont présentées sont celles qu'il vaut la peine qu'on ait, tous autant qu'on est, en tant que membres de l'espèce humaine. Et il faut chercher pour en trouver, des réflexions comme celles-là, alors si vous si vos recherches vous ont mené à ce livre je voulais juste vous dire; je pense que vous en avez avez trouvé un bon.
Pour mettre ça simplement, ce livre-là ne s'arrête pas à l'usuel "wesh la pédophilie c tro tro mal tous des dégueus". Plutôt, il se demande ce qu'est la pédophilie en premier lieu, pourquoi l'amour des enfants est parfois sexuel, quel lien on peut faire entre ça et la sexualité de l'enfant (qu'on ne peut pas nier qu'il ait), pourquoi les agressions sont si peu dénoncées, pourquoi est-ce que ça fait si peur. Mature et réfléchi, comme je l'ai dit. C'est un middle-ground où la loi, le crime et les jugements moraux bienséants ne sont plus le centre du débat, et ça a tout le mérite du monde.
Y'a rien de plus réconciliant avec la vie que cette petite fille-là pis sa tête à claques, I swear to god, c'en est émouvant.
Et c'est con mais c'est l'une des fins les plus tristes que j'ai jamais lues. Fuck.
Et la manière dont c'était écrit ! Et tous les figurants dans la vie de cette petite fille, et l'Empire ! Et puis les orchidées, de toute manière, hein ? Ah...
Lire ça ça m'a fait sentir impliqué dans quelque chose, et ça ça arrive rarement.