Les commentaires de Loloduf
J’ai vécu dans l’Ouest américain et j’ai pu explorer quelques états voisins du Wyoming c’est donc d’abord avec curiosité puis intérêt que je me suis plongée dans ce road trip. Jim Harrison, l’un des grands écrivains américains du XXème siècle, dresse ici le portrait d’un ancien professeur, fermier à ses heures, pour qui le départ de sa femme et la mort de son chien Lola déclenchent l’envie de prendre la route pour découvrir tous les états américains (une sorte d’hommage à son frère handicapé décédé jeune avec qui il faisait un puzzle des états US). Les longues heures de conduite sont propices aux souvenirs personnels et aux réflexions sur l’état de la société américaine et sur ses fondements (le massacre des indiens autochtones). Le texte est cru par moment car Cliff a une vie sexuelle bien remplie, il a aussi une admiration sans borne pour les bovins croisés sur sa route. Avec un texte accessible, Harrison dresse donc le portrait d’une Amérique désenchantée et pleine de mélancolie.
Afficher en entierLa lecture de ce livre m’a replongée au début des années 90, quand les médias nous saoulaient de non-informations concernant la 1ère guerre du Golfe, et j’ai redécouvert la société bourgeoise de l’époque, très occupée par l’importance d’apparaître dans les médias (le début des excès actuels où influenceur est devenu un métier). Le style de Françoise Dorin est un régal : alerte, plein d’humour avec des dialogues qui font mouche. Par moment, je me disais même que ce livre pourrait être adapté au théâtre. Le personnage principal, Georges, est excessif dans sa peur du qu’en dira-t-on et apparait bien rétrograde : il m’a fait penser à l’un de mes oncles !
Afficher en entierC’est léger, çà se lit très vite et çà fournit assez d’évasion pour oublier le temps pourri de cette fin mai pendant 3H. L’histoire se passe au bord de la mer Tyrrhénienne, au sud de Naples, et l’on découvre le quotidien pas toujours facile (mais raconté avec beaucoup de légèreté) de l’héroïne femme de ménage et mère célibataire. Les personnages sont sympathiques et certains sont attachants (je pense à la mamie du mardi). Un agréable moment.
Afficher en entierJe découvre Jane Harper avec ce titre. L’histoire est prenante et l’écriture fluide mais j’ai trouvé que la canicule n’était pas assez présente dans l’histoire et ne devenait pas comme dans certains titres un élément à part entière du roman (je pense ici à « L’été où tout a fondu » de Tiffany MacDaniel). Aaron Falk, le héros qui revient dans la ville de son enfance, n’est pas l’archétype du mâle alpha mais plutôt un type sympathique auquel le lecteur peut s’identifier surtout quand il se demande s’il connaissait vraiment son ami d’enfance suspecté d’avoir tué sa famille avant de se suicider. L’autrice entretient le suspense en ouvrant des pistes variées en lien avec le drame qui a secoué la ville du temps de l’adolescence de Falk et la fin m’a suffisamment surprise pour me laisser une impression positive du roman.
Afficher en entierCe roman m'a replongée quelques années en arrière dans cette période si particulière de l'après confinement quand les restrictions étaient encore là. On suit les vies de personnages qui se croisent au fil d'une journée dans un bar tenu par Fabrice, assez timide, et son employé José. C'est doux amer et çà se lit facilement même si le rythme est assez inégal.
Afficher en entierCe deuxième volet des aventures de Céleste Ibar est une totale réussite. D’une part j’ai aimé retrouver ce personnage charismatique mais en proie aux doutes et qui avec l’aide d’Ithri, son second, doit résoudre une énigme criminelle aux ramifications insoupçonnées. L’intrigue est parfaitement menée, sans temps mort, et dévoile au fil des pages des informations qui permettent au lecteur de s’impliquer dans l’enquête. J’ai aussi aimé les personnages secondaires en particulier Gwil, mais surtout Flora, trisomique attachante, dont la présence apporte une touche de douceur et de poésie à une enquête très sombre. Le cadre des marais de la Brière avec ses habitants atypiques se prête parfaitement à une intrigue avec des moments angoissants. J’attends maintenant avec impatience de mettre la main sur le 3ème tome.
Afficher en entierJ’ai lu ce livre dans le cadre du Prix Relay Kitkat 2024. Il se lit très rapidement car il ne compte que 200 pages avec beaucoup de pages blanches. L’histoire commence un peu comme le film « Vénus beauté Institut » avec les petites histoires du salon de coiffure tenu par Mme Habib (un rôle en or pour Karin Viard si le livre est un jour adapté en film). Le hasard du livre abandonné, bien que peu crédible, modifie complétement le cours de l’histoire qui devient un hommage appuyé au génie de Marcel Proust et perd en partie ses aspects les plus humoristiques. L’héroïne est relativement sympathique mais on a l’impression de ne la connaitre que superficiellement. En refermant le livre, on ne peut que penser à un second hommage à Fabrice Luchini (d’ailleurs cité dans le roman) qui lui aussi a commencé coiffeur. Au global, un roman à la lecture facile, charmant mais pas complètement satisfaisant.
Afficher en entierC’est le tout premier roman d’une série avec des personnages récurrents : deux enquêteurs atypiques mais complémentaires (Céleste et Ithri) au sein du commissariat de Nantes. J’ai apprécié cette enquête provinciale qui s’appuie sur le contexte local (biscuiterie) et prend le temps d’introduire les personnages et les différents éléments contextuels qui permettent de s’impliquer dans la lecture. Céleste est charismatique avec un passé tourmenté qu’il me tarde de découvrir plus amplement dans les prochains opus. Cette enquête est pleine d’imprévus et de ramifications et j’ai beaucoup apprécié ma lecture une fois les personnages mis en place. Au final, un premier roman très prometteur.
Afficher en entierC’est un premier roman et l’on sent quelques maladresses dans l’articulation des paragraphes (ou bien est-ce dû à une traduction malheureuse de l’italien en français ?) et dans le surnombre de personnages (on s’y perd un peu !), néanmoins la passion de l’autrice pour son sujet (la parfumerie, la transformation des plantes en essences olfactives, l’association entre odeurs et traits de caractères…) et sa grande documentation rendent le contexte très intéressant (bien au-delà de l’histoire qui reste assez banale). Les personnages secondaires sont assez caricaturaux mais la lecture est divertissante.
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Superbe fresque historique qui permet de suivre le destin d’une famille coréenne déchiré par l’occupation japonaise du début du XXème siècle puis par l’exil au Japon jusqu’au début des années 90. On suit avec intérêt les péripéties de chaque membre de la famille qui font écho à la Grande Histoire (et à mes lointains cours d’histoire de terminale). La troisième partie du roman est moins prenante que les deux premières. L’écriture fluide et rythmée de l’autrice permet de donner vie et substance à tous les personnages. J’ai été happée par le récit, par contre contrairement à « Filles de la Mer » de Mary Lynn Bracht que j’avais trouvé poignant et dont certains aspects font écho à l’histoire racontée ici, je n’ai ici pas développé d’empathie particulière pour les personnages.
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