Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
722 588
Membres
1 046 424

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Les extraits ajoutés par Pegh

Une résolution nouvelle naquit dans le regard noir, encore vacillante, mais bien réelle. Kenta enroula ses doigts autour du poignet de Salem, peut-être même sans en avoir conscience. En baissant les yeux sur cet infime point de contact, le jeune homme sut que sa décision à lui était prise depuis bien longtemps.

– Je pense que tu vas avoir besoin d’un ami dans les temps qui viennent. Il me semble que le poste est vacant…, ajouta-t-il avec un demi-sourire.

Kenta garda le silence un long moment, tel un homme pesant la valeur d’un serment. Il ne savait pas encore s’il pouvait avoir confiance en Salem, ce qui était bien normal. D’ailleurs, deux heures plus tôt, Salem lui-même n’aurait pas su si qui que ce soit pourrait un jour avoir confiance en lui.

Pourtant, il était là, à moitié à poil, en train de faire cette foutue promesse qu’il avait bien l’intention de tenir…

– Un ami, ce serait une bonne chose, oui. Parce que je n’y arriverai pas seul, avoua Kenta d’une voix presque inaudible.

Lui aussi avait pris sa décision.

Le jeune homme hocha la tête, plus comme on salue que comme on acquiesce.

– Personne ne te le demande, Okami-san. Je ne te laisserai pas seul. Jamais. Cette île est à toi. Et je serai à toi aussi, si tu veux de moi. Mon bras, mon corps, ma vie.

Afficher en entier

De profonds yeux marron foncé le fixaient avec inquiétude et l’homme n’avait pas lâché son bras. Ce n’est pas comme si Remy était pressé qu’il le fasse. Ce n’était pas tous les jours que des personnes masculines d’un mètre quatre-vingts habillés luxueusement lui adressaient la parole, encore moins le touchaient. Remy humecta un délicieux parfum boisé qui l’empêcha davantage de donner une réponse à la question qui lui était posée. Son cerveau devina que les lèvres de l’homme bougeaient et qu’il lui posait donc une seconde question, mais il ne put l’entendre à cause du bourdonnement dans ses oreilles. L’homme fronça les sourcils en signe d’inquiétude et sortit son téléphone portable.

— Quel est votre nom ? Où habitez-vous ?

La panique soudaine que ressentit Remy à l’idée que quelqu’un puisse voir son appartement lui fit relâcher suffisamment ses cordes vocales pour qu’il réagisse.

— Me.. Merci, bredouilla-t-il, mais tout va bien. Je suis en retard. Je dois vraiment y aller.

Maintenant que son cerveau s’était remis à fonctionner, Remy réalisait qu’il allait devoir marcher jusqu’à son travail, et qu’il ferait donc mieux de se mettre en chemin.

— Je pense vraiment que vous devriez vous faire examiner.

Remy secoua la tête.

— Je vais bien, j’ai juste été… choqué, stupéfait, aussi pathétique que d’habitude … surpris.

L’homme n’avait pas l’air convaincu.

Afficher en entier

Je suis un lion, je suis un loup.

Un peu chien, un peu chatte.

Je suis le fauve de mes nuits rouges.

La bête qui se nourrit d’elle-même.

Quand je pense à moi, c’est cette image que j’ai : celle d’un loup blanc qui marche à pas de lui dans une forêt vibrante et dense, noire et troublée.

Une forêt qui cherche à se refermer sur lui à son passage.

Les bras des arbres dansent autour de moi comme des anémones de mer aux tentacules lisses, ondoyant lentement dans l’espoir d’une caresse.

Le désir, c'est moi, mais je l'ai déjà écrit.

Je l'ai éprouvé si intimement.

Dessiné en creux comme des lignes de Nazca sous ma peau.

Le désir, c’est une pieuvre à un million de bras.

Je me voue à trouver les chemins qui me mèneront directement à son foyer.

À la fièvre. Au fort. Au flou.

Je suis un glaçon dans un bain brûlant.

Je me liquéfie sans bruit.

Je ne résiste pas aux dansantes vagues de chaleur.

Afficher en entier

Pour la première fois depuis des mois, je me sens bien. Dans le flux de la vie, sans effort. Simplement porté, guidé. Sans jugement, sans me trouver à part.Je savoure une bouchée du beignet moelleux, les yeux clos. La réputation de cette enseigne n’est plus à faire. Alvaro a le regard sur la fenêtre, l’air rêveur.

— Je viens toujours seul, ici.

Je bois une gorgée de café et dirige mon attention vers l’extérieur, pour observer la même chose que lui : le passage hâtif des gens.

— C’est ici que tu trouves l’inspiration pour tes textes.

— Ici ou ailleurs. Je voyage énormément, je traque l’inspiration. J’ai besoin de me retrouver seul dans ma voiture, de chasser les orages et les nuits d’étoiles filantes, de rester en contemplation pendant des jours entiers. Je n’aime pas le bruit. Alex, Amy et Sina sont bruyants. Ici, c’est calme, et ça m’aide.

Un chanteur de rock qui n’aime pas le bruit. Il semble lire dans mes pensées, puisqu’il m’accorde un sourire en coin, sans se justifier sur ce paradoxe. Je le tiens au creux de mes mains. Il se noue à toutes ses autres contradictions, autour de mes doigts, jusqu’à ce que je comprenne ce qui n’appelle pas à être expliqué. Je suppose que c’est ce qu’il apprécie chez ses amis. Ils ne lui demandent pas de comptes et apprécient son existence sans s’acharner à la décrypter.

— Ils ont l’air de beaucoup t’aimer, dis-je au bout d’un moment.

— Et je les aime beaucoup. Mais j’ai besoin de silence, parfois. Souvent.

Et moi, j’ai besoin de bruit, alors que je pensais détester ça. Ou peut-être que j’apprécie seulement son bruit à lui, suivi de son calme.

— Tu n’as pas peur que je trouble ta paix ?

— J’aime bien que tu la troubles.

Afficher en entier

Avec le docteur Thomas, nous entrons dans la chambre. Franck est là, allongé sur ce lit d’hôpital, relié à des tas de fils. Un appareil n’arrête pas de biper, de façon régulière ; je pense que c’est un bon signe puisqu’il doit s’agir de son rythme cardiaque. Il me faut un moment pour reprendre mes esprits. Bien sûr que je n’imaginais pas le voir sautillant et plein d’énergie. Seulement là, on dirait qu’il est… Il faut vite que je m’ôte cette idée de la tête.

— Pourquoi le respirateur ?

— Il est dans un semi-coma.

— On est dans le coma ou on ne l’est pas !

— Le semi-coma est provoqué par le choc de l’accident. Quand l’organisme est traumatisé, il déclenche une sorte de système d’autodéfense pour se préserver. Il ne peut pas respirer seul.

C’est bien foutu, le corps humain, en cas de danger il cesse de respirer.

Afficher en entier

Quand elle arriva enfin chez Marie, Neil était assis sur le perron. Ses jambes maigres étaient repliées presque jusqu’au menton, et son regard perçant et intense suivit la voiture dans l’allée. Quand elle sortit, il se leva et courut vers elle. Ses bras semblèrent trop petits et légers autour de son corps. Elle l’étreignit et lui frotta le dos, et, quand il leva les yeux vers elle, il chercha son visage.

— Alors… dit-elle. Il la regarda fixement, et elle sentit qu’il l’évaluait, assimilant chaque détail de son visage, de son corps et de ses cheveux.

— C’est fini, dit-elle. J’espère qu’il enverra les papiers. Et s’il ne le fait pas, alors, tant pis. Je m’en fiche. Nous ne le reverrons jamais.

Neil acquiesça brièvement.

— Bien. Je… je suis désolé.

Elle tapota ses cheveux châtains, doux et spongieux.

— Des choses mauvaises arrivent, Neil. Toutes les filles du Sud le savent. Mais ce n’est pas toi qui es mauvais. C’est lui.

Neil ne semblait pas convaincu, alors elle attrapa son menton et l’obligea à la regarder.

— Tu es spécial. Tu n’es pas comme tout le monde. Et peut-être que certaines personnes vont te détester pour ça. Mais moi, je t’aime. Que Dieu me vienne en aide, je t’aime. Et je ferai tout pour toi. Tu es mon fils.

Neil avait l’air de vouloir dire quelque chose de tranchant ; il le faisait parfois quand elle était trop sentimentale. Mais il dit juste :

— Je t’aime aussi.

Elle se racla la gorge et essaya de ne pas pleurer. Il ne le disait presque jamais, mais elle savait toujours que c’était vrai. Pourtant, ça ne faisait mal que dans le bon sens du terme.

— Je t’aime aussi, répéta-t-il. Et je promets de me rattraper. Je te rendrai fière.

Afficher en entier

Lucas prévint ses grands-parents qu'il se trouvait chez moi pour ne pas qu'ils s'inquiètent. Il m'expliqua qu'ils l'étaient déjà assez de le savoir blessé et seul chez lui, c'est pourquoi ils lui avaient dit de venir habiter avec eux quelque temps. Lucas n'avait pas voulu qu'ils viennent le chercher, il s'était débrouillé avec une voisine pour aller à son travail et du centre à leur maison, il n'y avait pas très loin. Enfin, quand on marchait bien. Il ajouta qu'ils étaient inquiets aussi qu'il vive seul dans cette maison un peu loin du centre du village, mais il ne l'aurait quitté pour rien au monde. Elle regorgeait de souvenirs des temps heureux. Son visage s'assombrit, mais il se reprit très vite, s'excusant. Avoir mal le faisait déprimer et ressasser des trucs pas très joyeux.

— Pas de souci, dis-je en m'accroupissant devant la cheminée avec les allumettes pour le feu.

— Tu as des marshmallows ? questionna-t-il.

— Oui.

— Tu voudrais bien qu'on en fasse griller ?

Je décelai un enthousiasme que je n'avais pas entendu chez lui jusque là. J'allai chercher le paquet que je venais d'acheter et ressortis les pics à brochette que nous avions utilisés la première fois. Lucas tira son fauteuil tout près du feu et je nous fis du chocolat chaud.

— Arrête de t'agiter et viens t'asseoir, Arthur ! m'appela-t-il. C'est bien les gens des villes ça, toujours à courir.

Afficher en entier

— J’invite, dis-je lorsque nous approchâmes du comptoir. Que voulez-vous ?

— Un latte soja, s’il vous plaît.

— Un latte soja, le répétai-je à Cherry, la douce rousse qui connaissait mes préférences, du moins, en matière de boissons caféinées. Et pour moi, comme d’habitude.

— Ça marche, lança Cherry en se retournant pour commencer à préparer la commande.

— Vous nous trouvez une place ? proposai-je à Hunter, pour éviter qu’il regarde par-dessus mon épaule pendant que je payais nos boissons.

Il opina du chef et s’aventura dans le café. Je poussai un court soupir de soulagement.

— Votre nouveau petit ami ? demanda Cherry avec un clin d’œil.

— Oh, non, certainement pas.

— Tant mieux. Vous allez mieux avec l’autre blond.

— Lui non plus n’est pas mon petit ami ! lançai-je en riant, avant de lui tendre l’argent. C’est juste un ami. Un collègue. Un truc du genre.

— Dans ce cas, vous devriez tenter votre coup, dit-elle, en battant des cils.

Je déposai un pourboire dans le bocal et secouai la tête.

— Merci pour les boissons, Cherry.

Afficher en entier

Je traversai la dernière rue et marchai un peu plus vite vers les escaliers menant à mon appartement. Un sans-abri frissonna devant les marches, blotti à côté de ce qui ressemblait à l’un de ces sacs verts fournis par l’armée. Probablement un autre vétéran qui était revenu de la guerre – peut-être le Vietnam, peut-être le Moyen-Orient ; l’un semblait aussi probable que l’autre ces temps-ci – et avait atterri dans la rue.

Je compatissais pour lui. Vraiment. Je compatissais pour tous les gens qui vivaient dans la rue, en particulier avec ce genre de temps.

Ces jours-ci, j’étais aussi absolument terrifié d’aborder quelqu’un que je ne connaissais pas déjà très bien, j’enfonçai donc mon visage un peu plus profondément dans mon col et commençai à grimper les marches.

–– Neil ?

Je m’arrêtai, un pied en suspens au-dessus de la marche suivante. La peur habituelle me donna envie de courir comme un dératé jusqu’au bâtiment, mais la curiosité me fit lentement me retourner.

Le sans-abri se tordit le cou, levant les yeux sur moi de dessous le rebord d’une casquette de base-ball des Dodgers. Il avait une barbe d’au moins deux ou trois jours, et il était maigre, pâle, et épuisé, mais dès que les lampadaires de la rue éclairèrent ses yeux, mon cœur s’arrêta.

–– Jeremy ?

Je descendis l’escalier avec précipitation, oubliant complètement le verglas et atterrissant presque sur le cul pour ma peine. Je retrouvai mon équilibre, et quand je fus stabilisé, je me retrouvai face à face avec Jeremy Kelley, mon meilleur ami d’enfance.

–– Dieu merci, dit-il, en claquant des dents. J’espérais que tu vivais toujours ici.

–– Oui, c’est le cas. Et…

–– Écoute, je sais que j’arrive de nulle part, dit-il, rapidement. Je peux expliquer, mais s’il te plaît, ne me…

–– Jeremy.

Il s’arrêta, et je vis de la terreur dans ses yeux alors qu’il rivait les miens. Je n’avais pas besoin de demander pourquoi. La dernière fois que nous nous étions vus, cela ne s’était pas si bien fini, et il se demandait probablement si j’allais le laisser dehors. J’espérais sincèrement qu’il me connaissait mieux que cela.

Je le regardai de haut en bas, me demandant par quel miracle il n’était pas mort d’hypothermie dans des bottes de facture militaire, un jean, et une parka qui n’était pas faite pour affronter un hiver au nord de la ligne Mason-Dixon. Je ne sais pas ce qui l’avait mené sur le seuil de ma porte, mais il était désespéré et pas du tout en état de rester dehors une minute de plus.

Je fis un geste vers l’escalier.

–– Rentrons avant que tu gèles. Allez viens.

Afficher en entier

Au loin se tenait le type avec qui j’avais échangé quelques mots, quelques regards et une cigarette. Il portait une chemise à carreaux rouges et noirs tandis que son chapeau était accroché dans son dos. Il avait davantage l’air d’un cow-boy, sans compter qu’il se tenait appuyé contre une barrière, jambe pliée et bras croisés, se donnant un air de vilain garçon. Pompelup trébucha dans sa foulée (ce sont des choses qui arrivent, surtout quand le cavalier est déconcentré et déporte son équilibre du mauvais côté). Ce petit incident mineur attira l’attention de l’homme qui se détourna de sa conversation avec quelques-uns de ses camarades. Il me fixa d’un air interrogateur, il me jugea de haut en bas, je sentis ses prunelles me transcender de part en part. Il approcha (et merde !) et s’appuya contre la barrière de notre paddock.

— Belle bête, une race très typée, souffla-t-il.

Je déglutis et fis marcher Pompelup rênes longues quelques secondes pour lui répondre.

— Je dois bien admettre que cette race néerlandaise me plaît beaucoup.

— Tu devrais t’essayer aux mustangs.

— Est-ce une proposition ? le provoquai-je.

Il passa la langue sur la pointe de ses dents. Il me laissa sans réponse et tourna les talons, s’éloignant d’un pas détendu. Je m’efforçai de ne pas le regarder partir et repris mes activités sans trop me soucier de cette petite conversation. De toute évidence, je n’avais pas la tête à mettre le doigt sur ce je ne sais quoi de bizarre chez lui.

Afficher en entier

1027 résultats