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Les commentaires de Rosalys

Commentaire ajouté par Rosalys 2022-12-14T14:29:04+01:00
Argent

Une agréable surprise !

Grosso modo, il s'agit d'une romance slow burn originale, entre un jeune Idol de Kpop et une avocate 8 ans plus âgée qui a souhaité faire des enfants toute seule... L'histoire bascule le jour où Iheon, grande star de Kpop, apprend qu'il est stérile et débarque chez Yuchae en lui annonçant qu'il est à l'origine du don de sperme qui a permis à Yuchae de tomber enceinte.

Le roman est très immersif ! C'est la première fois que je lis une histoire contemporaine se déroulant en Corée et on croirait s'y trouver. Les thématiques, quant à elles, sont plutôt bien abordées : parentalité, kpop, violences familiales, justice, etc... J'ai particulièrement apprécié le personnage de Yuchae dans lequel j'ai vu une petite figure féministe.

Malgré le début de lecture compliqué, ce roman est une agréable surprise. Pour être honnête, j'ai eu du mal avec Iheon, à première vue, car son insistance envers Yuchae malgré ses refus répétés et argumentés m'ont fait lever les yeux au ciel plus d'une fois. Finalement, le personnage a gagné ma sympathie à mesure que j'avançais dans ma lecture, et ses comportements sont totalement logiques et cohérents, quand on y pense. Les deux personnages restent fidèles à eux-mêmes mais évoluent le long du récit. Ils avancent chacun malgré leur parcours parsemé d'embûches !

Le style est fluide, pétillant et léger. Je trouve la traduction de Kworld bien faite (bon je ne parle pas coréen, mais le rendu en français est lisible, fluide et prenant). Le roman oscille entre scènes loufoques et scènes tristes. D'ailleurs, les scènes plus dramatiques m'ont énormément touchée. Le personnage de Yuchae et son vécu sont terriblement bien amenés !

Cette histoire donne faim. Très faim. Rares sont les chapitres qui ne mentionnent pas l'emblématique cuisine coréenne. Avec les notes de bas de page, on apprend de nouveaux plats et c'est plutôt cool. Je pense que je ferai une recherche de recette sur Internet (on ne sait jamais !).

Et pour terminer... L'objet-livre est tout simplement magnifique, avec des illustrations à l'intérieur... Franchement, c'est un véritable plaisir de lecture.

[Je poste mes chroniques sur Instagram : https://www.instagram.com/p/CmJlX6GsCTR/]

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Commentaire ajouté par Rosalys 2022-09-16T20:40:51+02:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/laube-est-bleue-sur-mars-florence-hinckel

L’Aube est bleue sur Mars est une histoire qui fait rêver. On peut aisément s'identifier à cette jeune femme qu'est Esther, et l’on plonge pieds joints dans ce rêve qu’elle souhaite réaliser depuis toujours. On peut dire que le scénario est très réussi : un début prometteur (ainsi qu'une suite à sa hauteur), un rythme qui empêche toute lassitude et des personnages entiers. On voit que l’autrice n’en est pas à son premier roman et qu’elle sait ce qu’elle fait et ce qu’elle veut raconter. De prime abord, j’avais été surprise par le nombre de sources présentes à la fin de l’ouvrage. En le lisant, j’ai compris pourquoi il y en avait tant. Florence Hinckel a réussi à intégrer diverses informations et à les vulgariser dans son roman. Je n’ai pas une seule fois été larguée, alors que ce n’est pas un sujet que je maîtrise.

La plume de l’autrice est fluide et accessible, mais surtout polyvalente. Elle alterne entre l’émotion (dans les dialogues), la poésie (les lettres d’Hugo) et la rationalité (la narration d’Esther). Quel magnifique mélange ! Et quelle nuance, également ! L’autrice aborde des thématiques bien visibles qui sont l’écologie et le progrès, des idées qui s'opposent beaucoup au début de l’histoire. Lorsque Hugo et Esther se confrontaient, leurs deux visions restaient légitimes et cohérentes, mais aucun n'imposait sa vérité, et se créait alors un vrai débat sain. Impossible de connaître le fond de la pensée de l’autrice, encore moins de juger Hugo ou Esther. C’était rafraîchissant, totalement en accord avec mon mode de fonctionnement. Et c’était pareil concernant les autres personnages : ils avaient leurs objectifs, leurs idées, leurs modes de pensées, et je n’ai pas eu la sensation que l’autrice projetait son propre point de vue ou son jugement. Cela amenait beaucoup de nuances. Si certains comportements étaient critiqués par un personnage, cela ne définissait toutefois pas les concerné·e·s et nous sommes libres de nous faire notre propre opinion.

Forcément, j’ai été très touchée par le personnage d’Esther, dont on suit le point de vue du premier au dernier mot. Nous la voyons passer par tous les états, toutes les émotions, et son voyage dans l’espace apporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Ce roman se veut proche de la réalité, de la psyché humaine, alors il contient peu d’action mais il est impossible à lâcher. La seule raison de mon retard est le manque de temps, mais si j’ai lu plus de la moitié en une fois, c’est qu’il est très addictif, je vous le garantis.

Autour d’Esther gravitent d’autres personnages, et malgré le choix du point de vue interne, ils finissent tous par sortir du lot à un moment. Nous en apprenons beaucoup sur eux à travers le regard de la protagoniste et, comme Olga a touché Esther, elle m’a aussi beaucoup émue. C’est un personnage fort qui a grandement participé à mon amour pour ce livre. Quant à Jason, même si comme Esther je n’accepte pas tout chez lui, je peux compatir également. Ce roman met en évidence des blessures, des biais cognitifs différents des nôtres, des erreurs de jugement… J’ai aimé cette diversité de psychologies, ces façons parfois opposées de voir les choses, qui ont fait avancer l’histoire et ont contribué à l’évolution des personnages à chaque fois !

Le début et la fin sont liés, formant ainsi une boucle, ce qui permet une conclusion à la fois incroyable et cohérente. J’ai ressenti un « avant » et un « après » durant ma lecture : avant le départ dans l’espace, et après. Lorsqu’Esther part, Hugo prend moins de place dans sa vie (puisque nous n’avons accès qu’à ses lettres) et ça ne m’a pas forcément déplu. Ce n’était pas mon personnage préféré, même si son combat pour l’écologie est juste et honorable. Je n’ai pas accroché à sa personnalité. Mais avant ce départ, on sentait qu’Esther était très entourée, par sa famille et ses amis, et qu’elle aimait bien bouger. Par après, nous avons connu une Esther face à l’immensité de l’espace, limitée dans ses contacts, et coincée avec les mêmes personnes pendant des mois. Il y a eu aussi le passage de l'optimisme au pessimisme, face à de nouveaux éléments de l'histoire. Ce roman s’est vite transformé en un huis-clos qui mettrait n’importe quel claustrophobe en PLS. Ironique quand on sait que les personnages se trouvent dans l’immensité de l’espace, hein ? Pour autant, c’est aussi dans le « après » que l’histoire est devenue très intéressante. La seule thématique constante du roman était le processus de deuil d’Esther. Il n’était pas totalement fait. Ce voyage n’est pas que la réalisation de son rêve, mais aussi celui de sa petite sœur disparue. On peut sans mal associer ce voyage comme étant une quête de soi pour Esther. Un thème constant dans sa présence, oui, mais évolutif dans son développement.

L'Aube est bleue sur Mars est une histoire magnifique, que j’ai du mal à qualifier de « science-fiction » tant elle semble réaliste (tant dans ses aspects optimistes que pessimistes). Pour une autrice que je découvre j’avoue être comblée et curieuse. Sans le savoir, j’avais son roman de la série U4, publié quelques années auparavant. Une chose est sûre : cette extraordinaire épopée vers Mars m’a donné envie d’en savoir plus sur cette autrice et ses romans.

Grosso modo, L’Aube est bleue sur Mars est un one-shot de science-fiction young adult, tellement réaliste que j’ai du mal à le qualifier de SF. Ses personnages touchants m’ont émue, étiré des sourires et aussi parfois arraché des soupirs. J’ai refermé ce livre un peu triste de dire au revoir à Esther, Olga, Micaela, Mitchell et toute la bande. J'ai dû quitter une aventure palpitante malgré les rares scènes d’action, où la science et la psychologie fusionnent pour nous prendre aux tripes. Merci à Florence Hinckel pour ce roman, merci à elle de m’avoir fait voyager dans l’espace aux côté d’Esther.

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Commentaire ajouté par Rosalys 2022-06-20T14:49:41+02:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/la-divinatrice-dawn-g-harris

Dès les premières lignes, et surtout après avoir rencontré Clarissa, j’ai ressenti comme une vibe que j’ai déjà connue auparavant. Après réflexions, je me suis rendu compte que ce roman m’évoquait un peu Ghost Whisperer, une série que j’adorais à l’époque. Bien entendu, c’est très différent, avec un côté horrifique et tragique que l’on pourrait potentiellement retrouver dans Supernatural (même si je n’ai pas vu cette série en entier, seulement un épisode qui m’a traumatisée ah ah). En bref, c’est un récit qui s’adresse à un public cible en particulier : les amateurs et amatrices de surnaturel, avec une dose de suspense et d’histoires passées. Parce que, oui, ce roman contient des liens avec le passé, et au fil de la lecture, nous sommes amenés à tisser des passerelles entre ce qui a été et ce qui est, afin de comprendre comment arrêter ce qui sera. L’autrice ne perd pas de temps ; à peine les premiers chapitres sont-ils passés que des événements dramatiques surviennent, m’ayant laissé plusieurs fois la sensation d’être impuissante. Je lisais, lisais, lisais, toute penaude. Je ne pouvais RIEN faire, Clarissa non plus, et ça a parfois été très dur. Si ça n’avait pas été une relecture de BAT, je l’aurais sûrement lu moins vite, non pas parce qu’il ne me plaisait pas, mais pour pouvoir me remettre de certaines scènes inattendues. Si vous êtes un amateur ou une amatrice de lectures fantastiques et horrifiques, à la sauce Graham Masterton, Stephen King ou, pour les connaisseurs, Frédéric Livyns, je peux vous assurer les yeux fermés que vous adorerez La Divinatrice.

Là où l’autrice montre selon moi tout son talent, c’est avec son style d’écriture. Quelle claque ! Dawn G. Harris a le chic pour décrire des ambiances en jouant sur nos sens tels que l’odorat ou l’ouïe, et bien entendu la vue, le toucher et le goût. Elle arrive à alterner entre tout cela dans ses descriptions, avec un naturel si prenant, que l’on se retrouve malgré soi immergé dans le quotidien de Clarissa. Les mots employés sont accessibles, ni trop compliqués ni trop simples, et les passages très explicatifs n’ont rien de lourd. Elle maîtrise son univers, les liens entre le début, le milieu et la fin, construit de très bons personnages auxquels on s’attache vite (malheureusement…) et on se sent vite plongés dans les lieux où se déroulent les péripéties. À la base, il s’agissait d’un roman en anglais, que Livr’S Éditions a traduit. Sincèrement ? Je n’ai jamais vu une traduction aussi méticuleuse et respectueuse. Alors, non, je n’ai pas lu la version originale car je n’ai pas encore le niveau en anglais mais, contrairement à certains romans traduits que j’ai lus, celui-ci paraît naturel sans pour autant être truffé de répétitions ou formulations mal comprises et retranscrites. Ce roman a subi un travail de malade, à tel point que j’ai vécu ma relecture de BAT comme si je lisais le roman déjà publié. Alors publié… il doit tout simplement être incroyable !

Mais pourquoi est-ce un frôlement de coup de cœur, me direz-vous ? Eh bien, tout simplement parce que j’ai un seul truc à dire de « négatif », et c’est sur la fin. Bien entendu, ce n’est que mon avis et mon ressenti, rien de méchant, et peut-être que d’autres personnes aimeront ce parti pris. Selon moi, l’excipit (aka la toute fin du livre) est un excipit sans conclusion. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de fin précise, je n’ai pas senti une résolution ou une révélation plus importante qu’une autre, d’autant que cela semblait légèrement précipité. J’ai eu la sensation de lire un roman de 430 pages, super bien décrit, avec beaucoup de liens et de logique, des événements qui avaient du sens, et puis… La fin n’a pas comblé mes attentes de lectrice, n’a pas répondu à toutes mes questions et m’a paru un poil rapide. Ceci dit, un excipit sans conclusion, également nommée « fin ouverte » peut tout à fait convenir à d’autres personnes. J’aime beaucoup ce type de fin, c’est sur ce roman que cela n’a pas bien pris pour moi.

En revanche, rien que pour sa façon d’approfondir ses personnages et les ambiances, Dawn G. Harris me donne envie de la lire à nouveau, dans d’autres contextes. J’ai adoré suivre Clarissa, ses peines, ses doutes, ses réflexions, son enfance, et j’ai aussi apprécié découvrir son entourage à travers son regard. Beaucoup de personnes gravitent autour d’elle, et même s’ils sont peu exploités (personnages secondaires be like), ils étaient tous importants dans l’avancée de l’intrigue et l’évolution de Clarissa. J’ai aussi beaucoup aimé sa colocataire mais au vu de mon souvenir des noms, je préfère ne rien dire que me tromper. Si vous lisez, vous verrez par vous-mêmes après tout ?

Grosso modo, La Divinatrice est un roman mêlant à la fois fantastique et horreur. Il propulse loin des ombres une nouvelle autrice en devenir et amie de Graham Masterton, Dawn G. Harris, qui mérite beaucoup de succès. Elle maîtrise les codes du genre, avec un style fluide qui joue sur les sens, immergeant ainsi ses lecteurs. Malgré la fin qui ne répond pas à mes attentes (et qui sont personnelles), cette autrice réussit un tour de force extraordinaire. Haletante, son histoire ne m’a pas lâchée. Comment aurais-je pu la quitter des yeux si longtemps ? Cet art de tenir en haleine jusqu’à la dernière ligne, surtout moi qui galère à lire sur ordinateur et à lire tout court depuis quelques années, ce n’est pas un don donné à tous les artistes. Alors, si vous hésitez à le lire, arrêter de penser : foncez. D’autant que la couverture est méga super canon.

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Argent

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/confessions-dune-fille-invisible-rejetee-et-un-peu-drama-queen-thalita-reboucas

Si je ne m’étais pas interrompue, j’aurais certainement lu ce roman en 2-3 traites tant je m’immergeais bien dedans lorsque je le lisais. Tout est fluide, avec un style naturel – très familier ! – dans la narration. Certaines personnes peuvent trouver ce type d’écriture beaucoup trop simple… Pour ma part, j’ai vraiment apprécié ce vent de fraîcheur propre à une histoire douce, colorée et humoristique.

Avec beaucoup d’humour et de situations gênantes – j’ai beaucoup sué pour Teanira durant ma lecture –, l’autrice parvient sans mal à aborder des thèmes qui font l’actualité ; le harcèlement scolaire, les dérives des réseaux sociaux dans les lycées, l’introversion, la difficulté à se faire des amis, le fait de prendre soin de soi et d’apprendre à s’aimer (des thèmes que j’associe au développement personnel), le deuil, l’importance de la famille (et d’accepter les défauts de ceux qui nous entourent autant que leurs qualités). En bref, cette histoire cache derrière son aspect léger de magnifiques morales et réflexions.

Dans ce premier tome – puisque la suite, Confessions d'un garçon timide, geek et (légèrement) amoureux sort le 25 mai 2022 –, le récit tourne autour de Teanira, une jeune fille qui de fille invisible passe à fille rejetée dans son ancienne école. Lorsqu’elle entame une nouvelle vie, elle n’a pas l’intention de se laisser faire et tente au mieux de ne pas se noyer dans l’océan virulent qu’est la période du lycée. Je me suis beaucoup identifiée à Teanira parce que, adolescente, j’ai aussi vécu du rejet, du harcèlement scolaire et des complications familiales. En grandissant, j’ai réussi à m’en sortir mais certaines situations font beaucoup écho en moi, d’autant qu’il y en a qui se sont presque déroulées de la même façon (et c’en est terrifiant d’ailleurs ! L’autrice m’a observée ?). Je crois que le reproche que je ferais à ce livre est le manque de profondeur chez les personnages secondaires. D’un côté, je trouve ça crédible parce que Teanira vit sa vie à elle, de ses propres yeux, avec ses ressentis et son côté drama queen prenait beaucoup le dessus (sans que ce soit dérangeant). D’un autre côté, je ressens un gros creux au niveau des autres personnages qui, à côté de la protagoniste, me paraissaient parfois trop ternes (même si j’ai adoré Zeca !). Ce qui m’attriste, c’est que le film sur Netflix – malgré ses défauts – parvient à faire ressortir un peu plus chaque personnage que le roman, alors même que la version cinématographique me semble « bâclée » à côté du roman. Ceci dit, ce n’est pas une mauvaise adaptation et j’ai adoré les plans, la colométrie, le fait que des dialogues du roman se retrouvent tels quels dans le film et, hormis des gros aspects changés pour une facilité scénaristique, il est agréable à regarder.

Comme je le disais plus haut, le style de Thalita Rebouças est très simple, ce qui correspond à la mentalité d’adolescente de Teanira. J’étais plongée dans son esprit, ses doutes, ses peurs, ses questionnements, ses moments d’angoisse… Et, je le répète, beaucoup de situations gênantes m’ont fait suer. Je trouve que l’autrice a réussi à faire ressentir toutes les appréhensions de son personnage rien que par son écriture nerveuse, ce qui accentue le côté humoristique mis en avant dans le résumé. Ce qui est assez cool, c’est qu’on dirait que le personnage prend possession des mots, je ne voyais plus l’écriture mais Teanira, dans son entièreté, avec ses excès, ses réflexions, ses qualités, ses défauts. J’ai adoré me sentir si proche de cette jeune fille qui mérite de vivre de magnifiques événements. Un peu comme si je revoyais mon enfant intérieur avec la folle envie de la serrer dans mes bras et de lui dire que « tout va bien se passer, tu verras, tu es géniale ».

J’ai vraiment été charmée par la conclusion du livre qui, d’une boucle, rejoint son début et permet d’offrir à la fois une finalité et une continuité. Un peu comme la vie. Quand un chapitre se termine, un nouveau commence. La fin de Confessions d’une fille invisible, rejetée et (un peu) drama queen donne cet effet-là, un effet qui m’a convaincue. Maintenant, je n’ai plus qu’une hâte (après avoir vu le film), c’est de lire la suite qui tournera autour de Davis, l’un de ses nouveaux amis…

Grosso modo, Thalita Rebouças promettait de l’humour et il en a eu ! Ajoutez à cela de la couleur et de la douceur, avec une touche d’émotions excessives, et vous obtiendrez Confessions d’une fille invisible, rejetée, et (un peu) drama queen. Cette histoire parle à mon enfant intérieur, bouscule mon hypersensibilité et touche à mon âme d’ex-harcelée à l’école. Même si le récit paraît simple, j’avoue que ça m’a fait du bien de lire une histoire ainsi, avec un personnage vrai et plein de peps comme Teanira, où des valeurs que je partage sont véhiculées. Si vous cherchez une histoire légère et colorée, je vous recommande cette lecture.

PS : Je ne l’ai pas dit mais le roman possède plusieurs recettes de cuisine qui ont l’air trop bonnes ! Pour ma part, j’ai mis des post-it pour pouvoir les refaire !Si je ne m’étais pas interrompue, j’aurais certainement lu ce roman en 2-3 traites tant je m’immergeais bien dedans lorsque je le lisais. Tout est fluide, avec un style naturel – très familier ! – dans la narration. Certaines personnes peuvent trouver ce type d’écriture beaucoup trop simple… Pour ma part, j’ai vraiment apprécié ce vent de fraîcheur propre à une histoire douce, colorée et humoristique.

Avec beaucoup d’humour et de situations gênantes – j’ai beaucoup sué pour Teanira durant ma lecture –, l’autrice parvient sans mal à aborder des thèmes qui font l’actualité ; le harcèlement scolaire, les dérives des réseaux sociaux dans les lycées, l’introversion, la difficulté à se faire des amis, le fait de prendre soin de soi et d’apprendre à s’aimer (des thèmes que j’associe au développement personnel), le deuil, l’importance de la famille (et d’accepter les défauts de ceux qui nous entourent autant que leurs qualités). En bref, cette histoire cache derrière son aspect léger de magnifiques morales et réflexions.

Dans ce premier tome – puisque la suite, Confessions d'un garçon timide, geek et (légèrement) amoureux sort le 25 mai 2022 –, le récit tourne autour de Teanira, une jeune fille qui de fille invisible passe à fille rejetée dans son ancienne école. Lorsqu’elle entame une nouvelle vie, elle n’a pas l’intention de se laisser faire et tente au mieux de ne pas se noyer dans l’océan virulent qu’est la période du lycée. Je me suis beaucoup identifiée à Teanira parce que, adolescente, j’ai aussi vécu du rejet, du harcèlement scolaire et des complications familiales. En grandissant, j’ai réussi à m’en sortir mais certaines situations font beaucoup écho en moi, d’autant qu’il y en a qui se sont presque déroulées de la même façon (et c’en est terrifiant d’ailleurs ! L’autrice m’a observée ?). Je crois que le reproche que je ferais à ce livre est le manque de profondeur chez les personnages secondaires. D’un côté, je trouve ça crédible parce que Teanira vit sa vie à elle, de ses propres yeux, avec ses ressentis et son côté drama queen prenait beaucoup le dessus (sans que ce soit dérangeant). D’un autre côté, je ressens un gros creux au niveau des autres personnages qui, à côté de la protagoniste, me paraissaient parfois trop ternes (même si j’ai adoré Zeca !). Ce qui m’attriste, c’est que le film sur Netflix – malgré ses défauts – parvient à faire ressortir un peu plus chaque personnage que le roman, alors même que la version cinématographique me semble « bâclée » à côté du roman. Ceci dit, ce n’est pas une mauvaise adaptation et j’ai adoré les plans, la colométrie, le fait que des dialogues du roman se retrouvent tels quels dans le film et, hormis des gros aspects changés pour une facilité scénaristique, il est agréable à regarder.

Comme je le disais plus haut, le style de Thalita Rebouças est très simple, ce qui correspond à la mentalité d’adolescente de Teanira. J’étais plongée dans son esprit, ses doutes, ses peurs, ses questionnements, ses moments d’angoisse… Et, je le répète, beaucoup de situations gênantes m’ont fait suer. Je trouve que l’autrice a réussi à faire ressentir toutes les appréhensions de son personnage rien que par son écriture nerveuse, ce qui accentue le côté humoristique mis en avant dans le résumé. Ce qui est assez cool, c’est qu’on dirait que le personnage prend possession des mots, je ne voyais plus l’écriture mais Teanira, dans son entièreté, avec ses excès, ses réflexions, ses qualités, ses défauts. J’ai adoré me sentir si proche de cette jeune fille qui mérite de vivre de magnifiques événements. Un peu comme si je revoyais mon enfant intérieur avec la folle envie de la serrer dans mes bras et de lui dire que « tout va bien se passer, tu verras, tu es géniale ».

J’ai vraiment été charmée par la conclusion du livre qui, d’une boucle, rejoint son début et permet d’offrir à la fois une finalité et une continuité. Un peu comme la vie. Quand un chapitre se termine, un nouveau commence. La fin de Confessions d’une fille invisible, rejetée et (un peu) drama queen donne cet effet-là, un effet qui m’a convaincue. Maintenant, je n’ai plus qu’une hâte (après avoir vu le film), c’est de lire la suite qui tournera autour de Davis, l’un de ses nouveaux amis…

Grosso modo, Thalita Rebouças promettait de l’humour et il en a eu ! Ajoutez à cela de la couleur et de la douceur, avec une touche d’émotions excessives, et vous obtiendrez Confessions d’une fille invisible, rejetée, et (un peu) drama queen. Cette histoire parle à mon enfant intérieur, bouscule mon hypersensibilité et touche à mon âme d’ex-harcelée à l’école. Même si le récit paraît simple, j’avoue que ça m’a fait du bien de lire une histoire ainsi, avec un personnage vrai et plein de peps comme Teanira, où des valeurs que je partage sont véhiculées. Si vous cherchez une histoire légère et colorée, je vous recommande cette lecture.

PS : Je ne l’ai pas dit mais le roman possède plusieurs recettes de cuisine qui ont l’air trop bonnes ! Pour ma part, j’ai mis des post-it pour pouvoir les refaire !

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http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/aquaal-aurelie-genet

J’ai rapidement remarqué qu’il s’agit de deux histoires en une, chacune séparée par une numérotation de chapitres et une focalisation différentes. En effet, un chapitre sur deux est écrit en « je », l’autre à la troisième personne, et nous comprenons assez vite où nous nous trouvons. D’une part, nous suivons Éléanore qui a atterri sur une île étrange, d’autre part, nous cheminons son parcours sur le bateau pirate sur lequel elle a fini un peu de façon random. Eh oui, elle ne s’attendait pas à toutes ces péripéties… J’ai trouvé cette dynamique incroyablement bien réalisée, même si je n’ai pas compris les raisons qui ont poussé l’autrice à changer de focalisation. Je pense que l’impact aurait été le même avec un roman homogène à la première ou à la troisième personne. Dans tous les cas, hormis ce petit détail de forme – un détail qui ne tient qu'à mois –, l’histoire suit un cours très cohérent. J’ai très vite compris que l’autrice se passionnait pour l’historique quand j’ai vu à quel point elle abordait avec autant de justesse le monde de la piraterie. Si certaines personnes imaginent ce monde-là comme étant celui des Bisounours, détrompez-vous : Aurélie Genêt a redoré sa réputation horrible et meurtrière. Nous n’avons rien à envier aux pirates, si ce n’est leur goût pour l’aventure.

La partie sur l’île comprend beaucoup de suspense. Même si La Mouette se retrouve seule, ces passages contiennent peu de moments creux. Elle ne cesse de tomber sur des obstacles, des créatures toutes aussi flippantes que les autres, sans parler de ses réminiscences proches de la hantise qui lui font prendre conscience d’un tas de choses. Je comprends mieux pourquoi il est important de qualifier ce roman de quête initiatique : nous entrons en plein dedans. La Mouette se construit, se déconstruit, se reconstruit et apprend au fil de ses expériences, de ses erreurs. Et elle en commet, des erreurs. Elle rencontre aussi l’échec, le regret, le remord, l’aventure… Et pas l’aventure qu’elle croyait vivre. Cette protagoniste a ses qualités et ses défauts, grandit et se rapproche aussi de la rédemption. De merveilleux thèmes sont abordés, telle que la place dans une société élitiste qui considère que l’aquaal détermine le niveau de prestige d’une personne, mais aussi dans un milieu où l’homme prend toute la place : la navigation. Dans son monde à elle, Éléanore n’a qu’une voie possible, une voie qu’elle n’a pas choisi et souhaite combattre en allant à contre-courant, apprendre sur elle-même, apprendre la vie. Et même si son chemin est semé d’embûches, de mauvais choix et de décisions parfois catastrophiques – admettons-le –, elle tente du mieux qu’elle peut de rebondir et apprendre de tout cela.

En parallèle, nous suivons aussi cette recherche de la quête de l’Île Originelle comme étant le St-Graal. Cette île permettrait, d’après les rumeurs, d’offrir l’aquaal à ceux qui n’en ont pas – ce qui est le cas de La Mouette – mais aussi d’apporter du pouvoir à toutes les personnes désireuses de l’obtenir. C’est ainsi que nous suivons l’histoire d’une femme perdue, laquelle finira par s’entremêler dans celles de rêveurs insensés qui n’ont de cesse de courir après le « meilleur ». Je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir une allégorie d’une personne à la recherche du bonheur. Quelqu’un qui cherchera à être heureux placera cet état en haut d’une échelle qu’il essayera de grimper coûte que coûte, il s’épuisera tellement à la tâche qu’il en oubliera l’essentiel : le bonheur est là, partout, autour de soi, en soi… Et cette quête de l’Île Originelle m’y fait penser parce qu’elle est introuvable ; elle se soustrait à la cupidité des humains.

Cette histoire, forte en nuances, rappelle qu’il n’existe ni bien ni mal, seulement des actes immoraux, établis par nos valeurs. Elle met à rude épreuve l’éthique d’Éléanore qui devra continuellement se battre contre elle-même pour avancer. Est-elle du bon ou du mauvais côté ? Quel chemin prendre ? Est-ce que les raisons justifient les actes ? Pire, quel fossé entre les intentions et ce qui se déroule vraiment ? Et quelles répercussions cela peut avoir ? Nous entrons dans une intense réflexion, tellement prenante que je me suis prise d’affection pour cette protagoniste – qui n’a rien d’une « héroïne », quand on y pense ! – parce que, malgré ses mauvaises décisions, elle reste humaine et fait ce qu’elle peut. Elle prend des mauvaises décisions, fait des choix erronés par ses biais cognitifs qui changent, qui sont ballottés au gré du vent et qu’elle tente de construire, déconstruire et reconstruire. Aurélie Genêt signe une superbe épopée, lourde de sens, en privilégiant une réflexion personnelle propre à chaque sensibilité, le tout dans un univers solide.

Je n’ai que deux points négatifs à souligner, et cela n’enlève en rien l’appréciation que j’ai eu sur ce livre. Tout au plus, c’est ce qui m’a retenu de le classer dans mes coups de cœur. Je précise aussi qu'il s'agit de mon avis et qu'il est subjectif. D’abord, je dois avouer que la forme m’a parfois laissée dubitative. J’y ai vu beaucoup de verbes un peu ternes, quelques tournures faibles. Je pense que formulé autrement, ce roman aurait gagné en puissance émotionnelle, j’aurais certainement mieux senti les mots « entrer » dans mon esprit, les pensées entremêlées qui n'arrêtent pas de me secouer. Des gens apprécieront, et le roman reste assez fluide malgré cela mais, pour ma part, ça aurait été un plus que certaines descriptions ou certains passages soient moins vagues. L’univers est solide, le personnage très bien construit, alors une écriture toute en précision aurait accentué tout l’amour que je porte à cette histoire, c’est sûr. Ensuite, autre point (hyper personnel) que je ne détaillerai pas – pour ne pas spoiler – concerne la fin du récit. Il se passe un événement que je trouve dommage, j’ai cette sensation que « la boucle n’est pas bouclée », que ça donne un effet « bâclé » à la fin du texte qui, jusque-là, est monté crescendo. Ce livre, bien que neutre et réfléchi, a été trop rapide, trop trash, trop radical sur sa fin. C’est bien la seule chose que je lui reproche concernant le fond parce que tout le reste a roulé comme sur des roulettes, ou devrais-je dire a flotté comme un bateau sur l’océan.

Grosso modo, Aquaal est un roman qui, de prime abord, semble coloré mais il dévoile toute sa noirceur au fil des pages. Bien que réfléchie, la protagoniste prend des mauvaises décisions qui peuvent toucher notre éthique, et c’est aussi pour ça que je l’ai vraiment aimée. Aurélie Genêt apporte à son histoire tout un panel d'interrogations menant à des réflexions incroyables. Éléanore est très bien construite, se questionne, remet des tas de choses en perspectives. J’ai ressenti plein d’émotions en le lisant, et cette alternance entre les deux timelines n’a fait que renforcer cela. Il y a un vrai jeu temporel, réfléchi pour nous conduire où l’autrice veut nous mener. Une histoire pleine de sens, de réflexion et de magie, où divers thèmes intéressants se rejoignent sur un bateau pirate où le pouvoir domine. Si vous aimez la piraterie, la fantasy et les quêtes initiatiques, je vous conseille d’embarquer illico presto à bord du Narval !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2022-02-15T10:50:45+01:00
Argent

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/dans-tes-yeux-aspi-deth

Nous entrons directement dans l’histoire, avec deux points de vue bien distincts : Alec et Antonella. Alec ouvre la danse, jusqu’à ce que l’on découvre la mystérieuse Antonella. J’ai apprécié ces changements de points de vue car ils permettaient un approfondissement de la psychologie des protagonistes, une confrontation des opinions et la présence de nuances dans une histoire qui emploie la romance pour parler d’émancipation. Bien que court et léger, le roman pose de bonnes bases, nous présente des personnages de prime abord très typés. Par la suite, ceux-ci s’ancrent dans l’histoire, se dévoilent à nous, et nous percevons leurs forces, leurs faiblesses et leurs objectifs. Le plongeon démarre, et nous découvrons la malédiction qui touche la famille des Di Marzi ; un mal qui illustre parfaitement les obligations et les attentes qui se produisent et se reproduisent au sein des schémas familiaux. Rentrer dans le moule, respecter les traditions, glorifier le sacrifice de sa propre personne au service d’une « entité » supérieure et faire la fierté de ses ancêtres. On peut dire que, sous couvert d’une romance osée, Aspi Deth aborde avec perfection diverses thématiques sociétales (le mariage arrangé, voire forcé, malédiction, les traditions familiales, la passion, la cécité, le développement de soi, etc).

Durant ma lecture, j’ai perçu les quatre différents types d’amour selon les Grecs, tels qu’Eros (la passion, l’impulsivité, notamment entre Antonella et Alec), Storgé (un amour fraternel et/ou familial qui se construit avec le temps, on pense notamment à Steve, Carmela ou encore à la relation qu’entretient Antonella avec sa mère), Philia (un peu comme Storgé mais plutôt focalisé sur l’amitié, la camaraderie, on peut tout autant l’entrevoir avec les interactions qu’ont Steve et Alec) et une légère pointe d’Agapé (un amour pur, inconditionnel, où la personne serait prête à se séparer de l’être cher pour que celui-ci soit heureux). On se rend compte que la relation entre Alec et Antonella oscille constamment entre Eros et Agapé ; une véritable explosion dans la romance qui, à première vue, rafraîchit beaucoup. Vous l’aurez compris, j’ai fort aimé l’histoire !

Si ce roman passe à côté du coup de cœur, je pense que c’est uniquement (et à titre très personnel) parce que la romance prend vraiment toute la place. Enfin, vous allez me dire : Mais c’est le principe ? Et, en effet, je l’ai lu pour ça ! Du côté romance, j’ai été très comblée, il n’y a pas à dire. Il me manquait une légère pointe de quelque chose : peut-être souhaitais-je en savoir beaucoup plus sur les personnages, parce que j’ai cette sensation de les avoir découverts sans vraiment les connaître. Aspi Deth a l’art de nous faire nous attacher très fort à des personnages – et j’ai vraiment été touchée par Alec et Antonella – toutefois, ils auraient pu être à mon sens un chouia plus développés. Par exemple : leur background, leurs autres relations, leurs blessures, leurs fonctionnements de pensées, etc. Mais le roman était déjà super ainsi, et j’ai dévoré chaque page. Une petite douceur, tantôt épicée tantôt tendre, que je recommande les yeux fermés pour la St-Valentin comme à n’importe quel moment.

Je ne le dirai jamais assez mais lire Aspi Deth est un plaisir ! Sa plume, très fluide, m’emporte toujours dès les premiers mots, et il m’est souvent impossible de décrocher avant la fin, sauf obligations extérieures. Moi qui ne lis plus depuis un moment, j’avais gobé 50 pages en 30 minutes, sans parler du reste que j’ai pris un plaisir à découvrir lors d’un trajet en train. Mince, que c’était bon ! Un bon rythme, une chouette tonalité et surtout des répliques pétillantes ! Le style de l’autrice retranscrit aussi bien l’ambiance élégante de Venise que celle d’une romance caliente, entre un homme charismatique et une femme réservée.

Alec, un personnage du type « dragueur » remplit un peu les clichés du Dom Juan. Toutefois, sa construction le rend attachant, ainsi qu’Antonella. En fait, je n’ai pas de meilleurs mots que ceux-ci pour décrire cette histoire : un récit avec des codes de romance vus et revus mais original par sa conception, son approfondissement et la plume de l’autrice. En d’autres termes, Dans tes yeux est un roman d’amour sexy, où l’émancipation d'une femme, illustrée par une malédiction familiale, demeure l’une des thématiques les plus intéressantes. Bien que tout semble pousser Antonella à ne vivre qu’à travers sa vie amoureuse – et donc les hommes –, ce personnage surprend par sa faculté à se libérer de ses chaînes ancestrales au cours du récit.

Grosso modo, Dans tes yeux explore des codes de la romance que l’on connaît assez bien, pour les avoir souvent côtoyés, avec un somptueux mélange d’érotisme et de fantastique. Avec une plume fluide et entraînante, Aspi Deth nous embarque à Venise pour une superbe romance abordant des thèmes intrigants tels que la cécité, le mariage forcé et le devoir familial. J’ai passé un très bon moment de lecture et recommande cette histoire aux personnes désireuses de se rafraîchir ou de remplir leur jauge d’amour au maximum !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2021-08-12T16:52:59+02:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/la-chambre-des-merveilles-julien-sandrel

Je me rends compte que j’aime de plus en plus les romans contemporains, encore plus suite à cette découverte. Habituée à lire de la SFFF, je ne jurais que par ça, sans me rendre compte que je passais à côté de plein de romans merveilleux, tels que celui-ci. Plus j’évolue dans ma vie personnelle, plus je comprends que j’ai besoin de fraîcheur avec des livres de ce style-là. Comme vous vous en doutez, La chambre des merveilles est, à mes yeux, une petite pépite qui, malgré les thèmes abordés, m’a rafraîchie niveau lecture.

Concernant l’histoire, c’est simple : on suit Thelma à travers les rêves de son fils Louis qui, de son « vivant » écrivait dans un carnet ses rêves, ses envies, ses objectifs. C’était un garçon dynamique, avec des valeurs et des envies inhérentes à son jeune âge d’adolescent. Cette façon d’aborder le moment présent m’a émue. Julien Sandrel nous présente un ouvrage que je pourrais qualifier de développement personnel, bien qu’il y présente une histoire de fiction. Avec un scénario simple de prime abord, il a construit une véritable réflexion autour de diverses sujets importants.

Pour commencer, le manque de temps n’est pas un vrai manque de temps parce qu’on a le temps qu’on se donne ; nous choisissons la manière dont nous le fragmentons. Si certaines personnes manquent véritablement de temps – car ça arrive –, ça reste toutefois toujours un choix : un choix de carrière, un choix social, un choix personnel (avant tout !). Thelma a choisi de se détacher de sa mère, a choisi d’élever son enfant seule, a choisi de se spécialiser dans sa carrière, probablement pour combler un manque, panser une blessure du passé. Le coma de ton fils remet tout en perspective.

Ensuite, vient ce magnifique aspect qu’est le moment présent. Julien Sandrel parvient avec des mots juste, dénués de jugement et empreint d’une subjectivité propre à son personnage, de mettre en avant un point élément qu’on nie beaucoup trop lorsque l’on vit : on en oublie de vivre vraiment. On court après le temps, après les appels importants, on se précipite pour sauter dans le train à temps, sans nous regarder avec bienveillance, sans nous laisser du répit, sans nous poser et nous demander : mais en fait, pourquoi je me bats ? L’auteur nous explique avec de la couleur, de la nuance et une alternance de points de vue entre Thelma et Louis que la meilleure personne pour qui nous devons nous battre, c’est nous-même. En réalisant les rêves de son fils, un par un, Thelma connaît une véritable évolution sur le plan émotionnel, personnel et social. Son évolution donne envie de nous battre pour notre bonheur, ainsi que ceux qu’on aime.

Un autre aspect que j’ai adoré dans cette histoire est l’insertion de l’amour sous toutes ses formes. Il n’existe pas que l’amour sentimental, surtout pour se sortir d’une mauvaise passe. Il existe l’amour d’un frère ou d’une sœur, d’un père ou d’une mère, et de son enfant, l’amour qu’on n’a pas eu et qu’on espérait de tout cœur avoir, l’amour escroc qui nous fait mal mais qui nous permet de grandir, l’amour d’amis ou encore d’inconnus. Mais surtout… l’amour de soi. Julien Sandrel aborde l’amour sous des tas de formes, ce qui rend ce bébé de 308 pages encore plus magique qu’il l’est au départ.

Je n’ai pas pleuré en lisant La chambre des merveilles, mais j’aurais pu. Mon ventre s’est plusieurs fois noué, des frissons ont parcouru mon échine suite à des mots, des pensées, des situations. Avec cette sensation de se retrouver au cœur de l’histoire de Thelma et de Louis, que j’ai trouvé touchants. Mais il n’y a pas qu’eux. D’autres personnages gravitent autour de Thelma durant cette aventure aussi belle que triste, et chacun d’eux passe par plusieurs étape du deuil, de la guérison. Les émotions sont au cœur du récit. Nul besoin de descriptions travaillées, de dialogues travaillés ; tout coulait parfaitement, naturellement, et c’est en 1 jour et demi que j’ai dévoré cette merveille.

Tourner la page m’a fait l’effet d’une claque. D’une véritable claque. Je n’ai qu’une envie : revivre cette histoire, la recommencer à zéro. De ce que je sais, un film est prévu, et je l’attends avec impatience. Julien Sandrel a su toucher mon cœur, ma sensibilité. Il a créé des personnages vrais, une histoire cohérente et emplie d’émotions – on sent les recherches effectuées pour le côté hospitalier, sans que ça soit pompeux, le tout est bien vulgarisé.

Je ne peux que vous recommander cette lecture, peu importe le genre que vous lisez. Ce roman ne touchera pas tout le monde de la même façon, cependant il est dur de rester de marbre en le lisant. Rien que le résumé m’a secoué le cœur, secoué mes tripes. Le reste de l’histoire secouera votre âme. Merci à Julien Sandrel d’avoir écrit un roman aussi simple, aussi beau, aussi touchant.

En bref, La chambre des merveilles de Julien Sandrel aborde des thématiques incroyables telles que la prise de décision, le temps que l'on se donne, le moment présent, la vie qu'on mène, les rêves qu'on développe ou qu'on abandonne, ainsi que l'amour des autres et de soi. Avec une protagoniste attachante, entourée de personnages intéressants, l'auteur nous permet de découvrir la vie d'une adulte avec une âme d'enfant.

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Commentaire ajouté par Rosalys 2021-07-08T23:48:50+02:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/manuel-dune-fille-culottee-candace-bushnell-katie-cotugno

Lorsque j’ai lu le résumé, j’ai tout de suite compris que j’allais kiffer ce roman. En effet, tout amène à penser qu’il s’agit d’une histoire féministe – et elle l’est ! – avec une véritable morale derrière. De plus, je meurs d’envie de lire de plus en plus de romans contemporains en ce moment, ce qui remet ma passion pour la lecture en perspective, étant d’habitude intéressée par les genres SFFF. Comme quoi, tout peut changer !

Dans Manuel d’une fille culottée, on suit Marine, une lycéenne plutôt heureuse dans sa vie, avec des parents aimants, un petit-ami, une meilleure amie – Chloé – partageant les mêmes délires qu’elle, et surtout un professeur très charismatique sur lequel elle aime poser parfois les yeux… Un jour, pourtant, tout bascule, et c’est là que Marine va commencer à se poser des questions qu’elle ne s’était jamais posée auparavant. Durant l’histoire, les autrices nous ballottent comme elles le font avec leur héroïne et nous amènent à nous poser les mêmes questions qu’elle, sans jamais rien imposer. En effet, ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman est la réflexion que l’on a, en tant que lecteur·ice, en lisant les lignes rédigées par Candace Bushnell et Katie Cotugno, accompagnées d’outils mentaux et de nuances non négligeables. L’histoire est simple, légère, et je la mettrais sans hésiter dans les mains d’une adolescente, vu qu’il s’agit du public-cible principal. Toutefois, ce bonbon sucré qu’est Manuel d’une fille culottée cache un arrière-goût amer et pique un peu la bouche… Les autrices ont mené d’une main de maîtresses un sujet qu’il n’est pas facile d’exploiter dans un roman pour adolescents, avec ce qu’il faut de remise en question et de développement personnel. Peu importe que cette lecture paraisse banale à première vue, elle fait du bien. Elle permet à notre âme de hurler toutes les injustices sexistes qu’il reste encore à retravailler, tandis que nos yeux parcourent les lignes de cette gourmandise à mi-chemin entre le cuberdon et une sucette au citron qui pique les lèvres.

Si les thèmes abordés sont conséquents et nuancés, la plume des autrices permet de parcourir l’histoire de Marine avec beaucoup de légèreté. Il ne fait aucun doute que, écrit autrement, le récit ne m’aurait peut-être pas autant happée. Candance Bushnell et Katie Cotugno ont su se glisser dans la peau d’une adolescente avec brio. Leur protagoniste était humaine, avec des qualités comme des défauts, une réflexion personnelle, des conclusions propres à ses expériences, son vécu, ses idées reçues, son habitus, et autre. J’ai adoré la façon dont ses pensées étaient étalées, puissantes et justes, ce qui m’a plus d’une fois donné envie de serrer Marine dans mes bras. Elle pense à chaud, se contredit, revient sur ce qu’elle croit, sur ce qu’elle dit, se remet en question, réfléchit, prend du recul… Tout m’a paru cohérent du début à la fin grâce à la justesse des mots, à la finesse des phrases et tournures qui, par leur simplicité, nous engouffre dans les états d’âme d’une véritable adolescente qui souffre d’une situation et se cherche pour pouvoir en sortir.

Une chose est sûre, ce roman ne m’a pas laissée indifférente (évidemment, je vous ai spoilé en disant que c’est un coup de cœur !). Ce que je veux dire par là, c’est qu’il m’a fait réagir plus d’une fois. Les palpitations cardiaques qui s’accélèrent, des onomatopées qui s’échappent de ma bouche, les doigts qui picotent, une vague d’émotion qui monte et monte jusqu’à ce que mes cils s’humidifient… Ce livre a beau présenter une histoire banale à première vue, il n’en reste pas moins incroyablement poignant, empli de vérités et d’émotions. Au début de ma lecture, j’avais un peu peur qu’il s’agisse d’une romance puisque tous les éléments menaient à penser cela. Quand j’ai remarqué que ça n’en était pas une, il m’a été impossible de me décrocher du roman, à tel point que je dévorais chaque page qui passait. Certes, il y a un peu de romance dans cette histoire mais elle reste un thème secondaire, voire très secondaire même. Cet aspect fait surtout partie de l’évolution de la pensée de Marine, de l’impact qu’elle a sur son entourage et de comment elle-même gère l’impact de son entourage sur elle. En ce qui me concerne, je me suis beaucoup identifiée à Marine, surtout quand je me retrouve face à des personnes qui, comme ça lui est arrivé, ne m’écoutent pas vraiment quand je tente d’expliquer en quoi je trouve notre système sexiste. Que cela soit pour les femmes et les hommes d’ailleurs, et je pense que ce récit signé Candance Bushnall et Katie Cotugno exprime bien à quel point ce n’est pas qu’une question de genre, de sexe ou de couleurs de peau, mais de stigmatisations stupides nées d’incompréhensions, de peurs et de faits discutables normalisés depuis trop longtemps.

Grosso modo, Manuel d’une fille culottée est un roman féministe destiné principalement aux ados. Du haut de mes 22 ans, j’ai adoré cette lecture où l’on découvre une héroïne profondément humaine, avec des questionnements propres à ses expériences et son âge, mais aussi aux idées reçues. Les plumes des deux autrices se mélangent tellement bien que la fluidité du récit nous plonge avec grâce au milieu de doux nuages. Attention quand même à cette couleur rose bonbon, parce que l’arrière-goût plein d’amertume de cette histoire descend facilement à la gorge. Si vous aimez les histoires contemporaines qui se déroulent au lycée – avec un brin d’originalité et de nuances – et que vous êtes à la recherche d’une lecture facile, malgré tout emplie d’émotions, je vous recommande cet ouvrage signé Candace Bushnell et Katie Cotugno !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2021-01-22T17:25:35+01:00
Diamant

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/sorciere-de-chair-tome-2-chair-morte-sarah-buschmann

[SPOILERS DU PREMIER TOME OBLIGENT]

Dès les premières lignes, mon cœur a battu la chamade un nombre incalculable de fois. Chaque mot tranchait mon esprit, cisaillait ma pensée, consumait mes émotions ; d’abord lentement, puis d’un coup net. Jusqu’à ce que l’espoir s’étiole dans la nuit. Ce premier tome m’a touché autant que le premier, si pas plus. Il est dans la continuité de ce que nous a proposé l’autrice dans Sorcière de Chair en nous offrant cette fois-ci le point de vue de Chiara (Noalle) en plus de celui d’Arabella (Sterenn). Ces deux narrations opposées sont entrecoupées de flash-backs, la force même de ce récit, lesquels nous plongent dans l’horreur du passé de ces deux sorcières torturées. De temps en temps, la narration laissait place à des passages écrits dans une autre police et nommés « essais ». Je les ai trouvés extrêmement difficiles à lire tant le ton neutre de ces analyses faisaient froid dans le dos. Aussi, j’ai trouvé ce second tome très riche par rapport à la société des sorcières. Si dans le premier tome, nous restions beaucoup dans la tête d’Arabella à ressasser avec elle son passé, à suivre une enquête plus que troublante, Chair Morte propose cette fois de nous retrouver aussi dans celle de la grande « méchante » : la sœur et némésis de Sterenn. Nous suivons parallèlement ces deux âmes en souffrance, chacune ayant baissé les bras quant à espérer retrouver le bonheur. Toutefois, elles mettent tout en œuvre pour atténuer au maximum la douleur qui régisse, depuis bien trop longtemps, leurs vies.

Je tiens à féliciter Sarah Buschmann pour ce scénario des plus bluffant. Malgré mon impatience à l’idée de lire ce roman, j’éprouvais l’appréhension du deuxième tome ; allait-il être à la hauteur du premier ? n’allais-je pas m’ennuyer dans le huis-clos de la prison ? comment allaient être exploitées Arabella et Chiara cette fois-ci ? Tant de questions trottaient dans ma petite tête, néanmoins les premières pages ont balayé mes inquiétudes. Les mots de Sarah ont aspiré mon âme comme l’on avale un grand verre d’eau. Je me suis perdue dans un océan noir poisseux duquel a jailli l’horreur du sexe, la perversité humaine, ainsi qu’une mélasse gluante d’angoisses pétrie par les fantômes du passé. La puissance de ce livre réside tant dans les mots que dans la cohérence de cette nouvelle intrigue violente, percutante, déchaînée. Elle s’étire et s’enroule autour du cou pour étouffer, faire s’expirer notre dernier souffle de vie. L’autrice nous propulse d’une narration à une autre, capable d’arracher un rire puis un sanglot la seconde d’après, un soupir de soulagement suivi d’une irrésistible envie de vomir. Elle nous torture du début à la fin et ne relâche sa bride que pour mieux la resserrer.

De manière plus personnelle, j’ai préféré l’enquête d’Arabella du premier tome, toutefois ce qui importe dans celui-ci n’est pas la finalité de son investigation mais son déroulement. Elle se retrouve face à des morts inexpliquées, des complots politiques au sein d’une prison semblable à un tombeau enfoui sous le désert. J’ai apprécié suivre sa nouvelle aventure durant son incarcération, ainsi que ses doutes, sa souffrance, sa régression, une certaine évolution, ses qualités, ses défauts. La prison transforme Arabella, ce qui renforce l’attachement ressenti lors du premier opus.

Ce qui permet de supporter l’aspect huis-clos du roman est sans aucun doute la grosse rupture qu’a effectuée Sarah Buschmann par le biais de Chiara. En nous emmenant dans son enquête à elle, on quitte le désert, on respire, on rigole, on grince des dents, on serre les poings, on les relâche, on mouille ses cils, le front se plisse, l’estomac se noue, se relâche, se renoue. On découvre la cause des sorcières et celle des aborigènes en Australie, ce qui nous apprend un peu plus sur le fonctionnement cette île, qui est à la fois le plus petit continent du monde. On sent l’authenticité et la recherche derrière ces thèmes abordés. Et, bien sûr, les neurosciences viennent compléter ce tableau dégoulinant de sang et de larmes. Encore une fois, l’autrice nous emmène dans les tréfonds de son esprit sadique et nous secoue jusqu’à ce que nous ressentions le haut-le-cœur tant attendu. Une main sur la poitrine, puis le ventre, les yeux fixés sur ces pages encrées de tourments. Et nous voilà enchaînés, sans nous en rendre compte, jusqu’à la toute dernière ligne.

Une autre force de cette histoire est, sans hésiter, la plume de l’autrice que je visualise comme de la porcelaine brisée. De la douceur éclatée, de la tendresse mutilée, une poésie hachée. Elle nous happe et entre en nous comme de l’air. Il nous permet de vivre, de tenir debout, mais une fois corrompu par de la toxicité ou de la pollution, ce même oxygène peut s’avérer fatal. C’est ainsi que Sarah Buschmann écrit ; elle puise dans ce qui constitue un être humain puis l’écrase entre sa paume, avant d’inhaler la poussière que nous sommes devenus. Elle nous respire comme son air vital pour mieux respirer, et nous en redemandons encore parce que sans ses mots, nous perdons pied. Son style m’a touchée, à tel point que je suis tombée amoureuse de son écriture. À tel point que je désire lire tout ce qu’elle écrira à l’avenir. À tel point que si je devais perdre la vie, là tout de suite, ce serait avec ses mots en tête. L’échos des pensées d’Arabella, de Chiara, de ces bourreaux et victimes que l’on se plaît tant à détester qu’aimer. Le lyrisme de sa prose m’a encore une fois conquise.

Ayant pas mal parlé d’Arabella et Chiara, je voudrais aussi mettre en avant la faculté que l’autrice a de mettre en avant certains personnages secondaires sans les laisser de côté comme Nolan ou Alcyn. Ces derniers m’ont peinée (dans le cas d’Alcyn, il y a eu aussi un peu de rire face à ses piques) tant ils ne méritent pas ce qu’ils vivent. Aussi, je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais j’ai apprécié qu’un certain personnage du premier tome prenne un peu plus de place lors de cette suite. Malgré toute la violence prédominante de l’histoire, on ne peut s’empêcher d’espérer une bonne fin face à cette montée en escalade de souffrance.

Quant à la fin… Elle m’a d’abord laissée perplexe. J’avais l’impression que Sarah Buschmann avait enfoncer sa main dans ma poitrine pour m’écraser un peu plus le cœur jusqu’à ce que les battements cessent. Ce final sonnait juste, sans mauvaise note, toutefois cela restait une mélodie difficile à écouter jusqu’au bout. Chaque mot me cisaillait un peu plus, j’avançais le ventre noué par l’appréhension quand je comprenais ce qu’il se passait, et puis l’épilogue m’a achevée comme une guillotine. Si ce roman n’a pas de suite, ce n’est pas un mal parce que cette fin se suffit à elle-même, tout comme celle du premier opus. En revanche, si l’autrice décide d’écrire un troisième tome, je me demande bien ce qu’elle pourrait mettre en œuvre pour nous torturer encore plus. Ce qui m’inquiète, c’est que je ne suis même pas sûre qu’elle ait puisé dans l’entièreté de son sadisme à l’heure actuelle. En outre, le tomber de rideau laisse un goût amer ; trois-cents pages supplémentaires ne m’auraient pas du tout déplu.

Grosso modo, Chair Morte est plus qu’à la hauteur de Sorcière de Chair, peut-être même davantage plus sombre et violent. Il met en avant la perversité de l’âme et aborde plusieurs thèmes difficiles. Ce livre n’est pas à mettre dans toutes les mains ! Pour ma part, il s’agit d’un coup de foudre ; j’ai dévoré les mots de Sarah Buschmann du début à la fin sans m’en lasser. Je ressors de cette lecture toujours aussi assoiffée qu’après lecture du premier opus ! Je recommande ce roman aux amateurs de mélanges de genre tels que l’urban fantasy, le thriller, voire l’horreur pour ce second tome, et le policier. Venez suivre les nouvelles aventures d’Arabella au sein de la prison du désert et explorer la complexité de Chiara… Vous allez adorer les détester. Et n’oubliez pas de surveiller le contenu de votre assiette !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2020-07-20T21:59:20+02:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/seconde-humanite-adrien-mangold

Le début d’un roman offre toujours une première impression de celui-ci. Dès les premières pages de Seconde Humanité, je dois avouer que j’ai été subjuguée par la toute première scène. Je ne la décrirai pas afin de ne pas spoiler, mais elle est vraiment très bien rédigée et emplie d’émotions alors qu’on ne connaît même pas encore tous les personnages de l’histoire. On y rencontre César, un scientifique, qui doit gérer les conséquences d’un virus échappé de son laboratoire. Je ne vais pas vous cacher que lire cette histoire en pleine période de confinement fut une sacrée expérience. Si j’avais été plus attentive au résumé, peut-être l’aurais-je gardé pour plus tard. Pourtant, malgré la situation anxiogène, j’ai vraiment réussi à me plonger dans cette lecture auprès de personnalités fortes, munie d’un scénario bien ficelé. Le tout ancré dans un concept original : l’idée d’un livre dans un livre. Eh oui, parce que notre cher César doit trouver une solution pour guérir ce virus. Durant ses recherches, il tombe sur un manuscrit un peu spécial qu’il décide de parcourir… Et nous, lecteurs et lectrices, sommes embarqués avec lui dans une toute autre histoire mouvementée.

Sans trop en dévoiler, je dirais que le scénario coupé en deux parts distinctes forme un tout cohérent. Dès le commencement du second récit, on sent qu’il existe un lien entre la situation actuelle vécue par César et les péripéties des personnages de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore (le titre du roman dans le roman). Si je dois soulever un point négatif (le seul !) qui ne tient qu’à moi : les transitions. Même si l’auteur a très bien structuré ses deux parties et qu’il a coupé où il fallait, j’ai éprouvé des difficultés à passer d’une histoire à une autre. Lorsque j’ai quitté César pour découvrir Matis le Sélénite, j’avoue avoir eu du mal à me plonger dedans. Ce nouveau personnage ne me disait rien, et le changement de police d’écriture a chamboulé ma lecture. Ayant une très mauvaise vue, je la trouvais même plutôt inconfortable. Ceci dit, je le redis : ça ne concerne que moi. D’un point de vue objectif, les transitions sont bien gérées et la typographie ne m’a pas empêché de passer un excellent moment au final. D’ailleurs, quand je suis arrivée à la fin de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore, j’ai ressenti un vide après avoir versé ma petite larme et j’ai eu du mal à revenir à la première histoire. Le roman que lit César m’a touchée. Peut-être pas autant qu’à lui, mais il ne laisse pas indifférent, c’est évident. On peut même dire que l’auteur, impitoyable, sait comment s’y prendre pour triturer nos sentiments et jouer avec nos nerfs. Toutefois, il ne manque pas de messages et de valeurs à véhiculer, notamment par le personnage de Pino. Selon moi, ce récit souligne les défauts de l’humanité, les erreurs qu’elle peut commettre et ce qui la mène à sa première chute dans l’histoire de ce roman. Il évoque la guerre, la résilience, la reconstruction. Un monde sans pitié où existe une dernière once d’espoir, représentée sous la forme d’un Arbre particulier.

Si le scénario est plaisant à découvrir, j’ai surtout été charmée par la plume de l’auteur. Le texte recèle de beaucoup de descriptions poussées et de formulations raffinées, ce qui ne fait que renforcer la qualité littéraire du récit. Des figures de style maîtrisées parsèment cet ouvrage excellent. Même si je n’ai pas lu une tonne de classiques, il m’est arrivé de me plonger dedans – ces œuvres d’un autre temps – et de visionner des films cultes (comme Metropolis). Outre la modernité présente dans ce récit qui fait échos à l’actualité, je le trouve presque similaire à ces lectures ancrées dans le passé. L’écriture soutenue épouse parfaitement l’intrigue dont elle conte l’histoire avec une fluidité et une technique non négligeables. J’ai trouvé la plume de l’auteur très poétique, voire onirique. Certains passages nous plongent dans une autre dimension, plus proche de l’irréel, de l’inexplicable. De plus, certaines descriptions et pensées relèvent plutôt de l’imaginaire et du rêve que de la réalité. Il s’agit du point fort de cette histoire de virus à première vue anodine : l’auteur sait conter en surprenant, torturant, émouvant. C’est un livre qui ne touche pas que l’esprit. Il touche le cœur aussi.

Il m’a été difficile de m’attacher aux personnages au début. Comme dit plus haut, nous débutons l’histoire sur César Séfria et, même si son sort n’est pas des plus joyeux, ce n’est pas le personnage qui m’a le plus ému. Il m’a fait ressentir quelques émotions, une petite montée de tristesse à un moment particulier sans toutefois parvenir à me bouleverser autant que l’ont fait Pino, Matis, Sarah et Lazaro. Je ne vais pas trop m’étaler sur eux parce qu’ils sont au cœur de l’intrigue de la partie noire du roman. Cependant, je voudrais souligner que, même si j’ai eu du mal à apprécier Matis et Lazaro, le courant est tout de suite passé avec Sarah. Plus difficilement avec Pino au début. En terminant de lire leurs aventures, j’ai versé ma petite larme et pris conscience que j’avais aimé les suivre, connaître leurs pensées, leurs espoirs et leurs peurs. Ils m’ont tous les quatre affectée à leur façon (même Pino !), et c’est le cœur lourd que j’ai refermé Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore pour revenir à la narration de César Séfria afin de connaître le dénouement de cette situation catastrophique. En ce qui concerne Pino, Matis, Sara et Lazao, leur bravoure et leur dévotion sont admirables. J’ai adoré les relations qui se sont créées entre certains d’entre eux, l’évolution de ces quatre individu que rien n’était destiné à rassembler et qui, pourtant, représentent l’espoir de la Seconde Humanité.

La fin du roman clôture bien l’histoire générale. D’ailleurs, on peut même parler de deux conclusions différentes : celle de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore et celle du roman tout court. La première m’a plus touché que la seconde, comme vous avez pu le remarquer. Ceci dit, l’auteur a très bien terminé Seconde Humanité en restant cohérent et logique avec ses idées, sans pour autant fermer entièrement les portes de son univers. Je ne parle pas ici de cliffhanger. Le roman n’en contient pas, étant un one-shot. Toutefois, on sent qu’Adrien Mangold n’a pas fini de nous conter des histoires du même style. Et, pour ma part, Seconde Humanité m’a donné envie de lire ses prochaines publications !

Grosso modo, Seconde Humanité plaira sans aucun doute aux amateurs et amatrices de science-fiction ! Si vous appréciez les personnages forts et emblématiques, peut-être la mise en abîme de cet ouvrage original vous chamboulera autant qu’elle l’a faite avec moi. La plume de l’auteur, soutenue, reste très accessible. Un ouvrage qui pousse la réflexion beaucoup plus loin sur notre monde et l’humanité toute entière. Je vous recommande cette lecture et cet auteur au grand potentiel dont j’ai hâte de découvrir les prochaines sorties !

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