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Les commentaires de Rosalys

Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/ciel-sans-etoiles-tome-1-ambition-yoann-dubos

Malgré le temps que j’ai mis à lire (et chroniquer) ce roman, je vous l’annonce d’emblée : Ambition, le premier tome de la tétralogie Ciel sans Étoiles, a frôlé le coup de cœur ! Ce roman de science fantasy aux allures de jeux-vidéos est le premier du genre que je lis. En effet, avant de découvrir cette histoire, je ne connaissais pas encore le style shadowrun, tirant son nom de celui d’un jeu sorti en 1989, et cette histoire m’a permis de m’y plonger en douceur.

« Shadowrun is a science fantasy tabletop role-playing game set in a near-future fictional universe in which cybernetics, magic and fantasy creatures co-exist. » d’après definitions.net.

En gros, Ambition mélange les genres et les créatures, aussi diversifiées les unes que les autres. L’humain augmenté côtoie le surnaturel, les avancées technologiques cohabitent avec des créatures fantastiques et qualifiées de merveilleuses dans les mémoires collectives, rendant ainsi la réalité un peu plus dure. Ce cocktail de genres m’a tout de suite intriguée lorsque j’ai lu le résumé… J’ai plongé dans cet univers spectaculaire dès la lecture du premier chapitre. Il donne le ton doux-amer dont le roman se pare tout du long. D’ailleurs, il nous laisse un souvenir beaucoup plus âcre que sucré ; il semblerait que l’auteur prend un malin plaisir à torturer ses personnages.

Bien qu’un peu lent à démarrer, le scénario s’avère très cohérent dans son ensemble et chargé de péripéties et rebondissements. Il s’agit d’un bon premier tome avec les caractéristiques de ce dernier : une mise en place longue mais nécessaire, l’introduction des personnages-clés, des scènes très emblématiques pour nous faire comprendre les enjeux sociétaux, de nombreux dialogues dynamiques qui en apprennent sur les différents intervenants et leurs objectifs, etc…

L’aspect politique du livre nous attire dans des passages très iconiques où de grands dirigeants entament des débats sans fin autour de plusieurs questions qui, selon moi, peuvent faire échos au racisme encore présent à notre époque. Les humains – souvent augmentés, aux organes vitaux améliorés – s’unifient contre ce qu’ils considèrent comme un « envahisseur », tandis que de l’autre côté, les créatures magiques se disent la même chose de toutes les autres races. Au final, les uns ont vécu sans se douter qu’il existait d’autres formes de vie invisibles autour d’eux, tandis que les autres ne se doutaient pas une seule seconde qu’ils seraient vus du monde entier à un moment donné. Cette société chamboulée doit réagir pour s’adapter (ou refuser ?) le changement. Ce lien, entre le futur de Yoann Dubos et le présent dans lequel nous plongeons actuellement, me fascine.

Selon moi, Ambition s’imprègne tellement de la passion que l’auteur a pour les jeux-vidéos que, en lisant, j’éprouvais la sensation étrange de me trouver ailleurs que dans un livre. Sous mes yeux, je voyais défiler des cinématiques, des scènes d’action en accord avec celles, endiablées, d’un format plus visuel… Ce subtil pont entre littérature et aventure vidéo ludique ancré dans différents genres de SFFF que tout oppose m'a vraiment éblouie !

Ce que j’ai vraiment le plus apprécié dans ma lecture a sans aucun doute été le style de l’auteur. D’une fluidité à toute épreuve – même dans les passages les plus complexes à narrer, comme les discussions enflammées du Conglomérat –, son écriture m’a happée dès que je replongeais dans ma lecture. À partir du moment où je parvenais à me remettre dedans, je ne mettais pas beaucoup de temps à me reconnecter avec son background impressionnant et ses personnages attachants. Je trouve les scènes d’action particulièrement réussies, dotée d’un entrain que l’on retrouve dans sa plume. Comme si l’adrénaline me gagnait autant qu’elle stimulait les différents protagonistes principaux comme récurrents. Un mélange entre langage soutenu et familier, où l’alambiqué cède de temps en temps sa place à la simplicité. Une fusion de genre, un style mixte et beaucoup de répliques marquantes ; le combo gagnant !

Je disais précédemment que les personnages sont attachants. Toutes mes chroniques sont garanties sans spoilers, et celle-ci ne fait pas exception. Sans trop en dévoiler, je vais parler de Miranda Clay, l’une des protagonistes. Je la considérerais même comme « héroïne », même si d’autres personnages gravitent autour de l’intrigue, laquelle dépasse parfois un peu la jeune femme. Malgré son caractère haut en couleurs, j’ai adoré découvrir toutes les nuances de Clay. Elle se montre courageuse, prête à tout pour les personnes qui lui sont chères – et qu’elle compte en général sur les doigts de sa main. Sa loyauté et son impulsivité ont d’ailleurs tendance à dépasser sa raison… Et derrière sa hargne et ses piques salées se cache une véritable pépite. J’ai de plus en plus de mal à me lier aux personnages principaux des romans, surtout ceux et celles qui sont les plus mis(e)s en avant. Ceci dit, avec Miranda, j’ai su dès le début que ça allait coller et que ses interventions me feraient toujours marrer. Elle aura su me faire ressentir diverses émotions fortes et un certain dévouement (que je ne saurais expliquer) envers sa personne. Je me proclame #TeamClay !

Pour en venir à la fin… Eh bien ! je pense que c’est vraiment le seul point du roman qui m’a laissé… perplexe. Je préviens d’avance que ce paragraphe est très subjectif (encore plus que le reste de mon avis !) : les dernières pages m’ont semblé « too much ». Non pas ennuyeuses, non pas lourdes… Disons que le roman mélange beaucoup de genres, d’aspects, de styles, et que le final m’a vraiment donné la sensation que cela allait encore plus loin, sans aucune limite. J’ai cligné plusieurs fois des yeux en me disant « Whaaaaat ? », tant ça m’a déstabilisée. Bien entendu, cela n’est pas du tout un défaut, je vous partage juste mon ressenti quant à l'un des revirements étonnant qui débarque un peu sans prévenir. Cette fin m’a vraiment perturbée ! Ceci dit, elle me donne envie d’en savoir plus, et tout le reste du roman a été un véritable délice. Je suis impatiente de lire Compassion, le deuxième opus de cette tétralogie au potentiel énorme !

Grosso modo, Ambition est un roman qui jongle entre la fantasy et la science-fiction, inspiré du style shadowrun propre habituellement aux jeux-vidéos. Si cet ouvrage rappelle sans contexte ce format audiovisuel que j’affectionne tout autant que la lecture, il reste accessible même aux lecteurs qui n’en sont pas férus. Tous les ingrédients pour vous faire passer un merveilleux moment sont au rendez-vous dans ce premier tome introductif : une mise en place maîtrisée, des personnages authentiques, un soupçon d’action survoltée et un style aguicheur. Cette histoire questionne l’humanité, ses enjeux sociétaux, ses réflexions au-delà du réel et de l’impensable et repousse ses limites toujours plus loin, jusqu’à ce que nos questions ne trouvent plus aucune réponse logique. Alors, intrigués ? Pensez-vous être de taille pour affronter la Résonnance originelle ? 2312 n’attend plus que vous… Une aventure très originale que je ne peux que vous conseiller, d’autant plus si vous aimez être surpris dans votre lecture !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2020-04-04T16:30:33+02:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/lobscur-frederic-livyns

Dès le début de l’histoire, je retrouve la plume familière de Frederic Livyns, un auteur dont j’ai déjà lu quelques ouvrages (mon travail chez Séma m’y force un petit peu, mais ce n’est pas pour me déplaire !). À la base, L’Obscur avait déjà été édité chez les Éditions Academia, et c’est en format poche qu’il a été repris chez Séma Éditions.

Il faut savoir que la couverture me parlait vraiment beaucoup, affichant des éléments mystérieux : la grille, la silhouette féminine à l’avant, la maison qui a l’air chaleureuse,…

Le récit débute comme toute autre histoire de ce genre. C’est-à-dire par un déménagement dans une nouvelle demeure, où une famille décide de prendre un nouveau départ, une nouvelle vie. En tant que lecteur, nous nous doutons d’emblée que quelque chose cloche dans ce bâtiment, parce que nous avons eu quelques bribes d’histoires dès les premières pages qui laissent derrière elles des frissons et de la confusion. Je n’avais pas très bien compris ce que ces scènes, entrecoupées d’autres passages, faisaient là, ce que cela évoquait, etc. C’est vraiment à la fin du livre que tout prend son sens ! Je félicite cet auteur pour cette incroyable maîtrise du suspense, mais aussi de l’ambiance d’un roman. Tout du long, je me suis plongée dans l’atmosphère glauque de L’Obscur, pas sûre de savoir si j’allais arriver à en sortir. Alors que l’on évolue dans l’histoire, l’étau se referme, ce qui rend le livre diaboliquement oppressant.

On suit Virginie, l’adolescente de la maison en proie à des recherches poussées dès lors qu’elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond chez elle. J’ai beaucoup aimé la suivre durant l’histoire, parce que cela nous apportait un point de vue à la fois jeune, naïf et bourré d’espoir dans une histoire où on sait par avance qu’il est inutile d’en avoir. Néanmoins, on s’accroche à cette jeune fille dynamique et prête à tout pour sa famille. J’ai bien aimé tous les autres personnages intervenants, notamment la meilleure amie de Virginie, le policier ou encore leur voisin, lequel m’a touché par son histoire.

Je dois dire, en revanche, que j’ai insulté l’auteur quand j’ai fermé la dernière page. La fin de ce livre… D’un côté, connaissant Frederic Livyns, je m’y attendais. Et de l’autre côté, il a réussi à me surprendre, à retourner mon cerveau avec ce dénouement incroyable. Je l’admire autant que je le déteste, je vous jure ! Une fin logique, cohérente, mais… argh ! Comment a-t-il pu ?

Franchement, si vous aimez le fantastique, l’épouvante et les romans de type « horreur soft », je vous recommande L’Obscur les yeux fermés ! Frissons et atmosphère oppressante garantis, on ne s’ennuie jamais avec Frederic Livyns !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2020-03-25T00:29:55+01:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/marraine-emilie-chevallier-moreux

Le scénario se divise en deux. D’un côté, nous avons l’aspect mi-contemporain, mi-fantastique situé dans le présent. De l’autre, des souvenirs de Marraine (ou devrais-je dire Lilas), de sa vie d’antan, où ça fait davantage « ancien », proche des contes originaux, malgré des changements effectués pour convenir à la revisite subtile de l’autrice. D’ailleurs, j’ai découvert les contes de Peau d’Âne et Ric par le biais de ce roman, ce qui est vraiment intéressant. Après avoir fini Marraine, je suis donc allée me renseigner sur les contes originaux, afin de comparer les chemins pris, les fins… Vraiment, c’était enrichissant. L’autrice a modifié de petits détails qui ont changé totalement la donne ; le battement d’ailes d’un papillon qui provoque un ouragan plus tard. Pour le coup, j’ai trouvé les embranchements bien ficelés, que cela soit entre le présent et la réalité, mais aussi entre les différents personnages. Tout a un sens, tout a une explication. Et, bien entendu, tout se dénoue à la fin, sinon ce n’est pas drôle. Aussi, j’ai été subjuguée par les émotions que transmet l’autrice. Elle parvient, sans difficulté, à nous placer dans cette histoire où tout le monde a sa place, où chaque pièce complète un puzzle de prime abord complexe mais, au final, assez logique. Je salue la maîtrise d’Emilie Chevallier Moreux d’avoir pu jouer ainsi à sa guise avec trois contes variés, l’élément qui les attachait les uns aux autres et de changer de moindres détails, provoquant ainsi une escalade de conséquences cohérentes. Le seul point qui m’a légèrement déplu est l’ajout de romance dans l’histoire. Je ne verrais plus l’intrigue sans ça, maintenant, c’est clair. Mais n’étant pas fort fan de ce type d’histoire, de base, c’est le seul point qui me dérange, et c’est complètement subjectif. Par contre, le roman traite de sujets durs comme l’alcoolisme, l’inceste, la mauvaise estime de soi, et j’en passe. De manière élaborée, l’autrice parle de ces thèmes avec maturité, assombrissant ainsi davantage son intrigue. Cela m’a surprise, car comme je vous le disais, je m’attendais à quelque chose de plus drôle. Néanmoins, j’ai adoré cette teinte dramatique. Cela apporte un charme à l’histoire, au goût de sucre et de sel.

En revanche, quelque chose de dingue, je vous le dis : c’est la plume de l’autrice. Une vraie bombe ! C’est fluide, c’est prenant, bien écrit. On entre dans le texte très facilement, on ne s’y perd pas, c’est toujours clair, sans prendre le lecteur pour un idiot. Les pages ne se lisent même pas, elles se survolent tant c’est léger et doux. On ressent une nette différence entre le passé et le présent, ces deux époques toutes deux narrées différemment. J’ai trouvé ça incroyable. C’est tellement bien manié ! Un peu comme si deux auteurs racontaient le même récit, mais avec une certaine homogénéité. Emilie Chevallier Moreux a la fibre d’une conteuse.

Alors, les personnages… Globalement, ils sont tous très bien exploités. Quand je vois le conte d’origine de Peau d’Âne, je comprends ce que l’autrice a fait dans son récit. Elle s’est servie du pire trait chez chacun(e) des filleul(e)s de Marraine et elle les a accentués à l’extrême. C’est tellement ridicule, que ça en devient triste, au final. On comprend pourquoi tout le monde a viré ainsi sur le mauvais chemin. Ainsi, Emilie Chevallier Moreux explore avec Lilas le questionnement de vie que n’importe quel adulte responsable de plus jeunes pourrait avoir : qu’est-ce que j’aurais pu faire pour éviter cela ? On suit une Marraine torturée par son passé, ses choix, ses actes (ou ses non actes). Elle regrette, culpabilise, se sent en colère. Tout ce qu’elle a voulu construire a viré au cauchemar et elle ne sait pas comment arrêter la machine. Dans les pages, on sent sa détresse, son angoisse, son ras-le-bol. Elle veut vivre pour elle, comme jamais elle n’a pu le faire auparavant. On observe une chute douloureuse chez ce personnage. Une chute qui, dans tous les sens du terme, lui ouvre les yeux sur ce qu’elle veut vraiment pour son propre bien. Je trouve cette femme très authentique, bien ancrée dans ses époques. Je ne sais pas si je m’y suis identifiée, si je l’ai appréciée. Je parlerais plutôt d’attachement en mentionnant Ric, personnage très vivant et touchant à sa façon. Évidemment, j’ai détesté Peau d’Âne du début à la fin (alors que dans son conte, elle est moins tarée que ça, elle se retrouve juste dans une drôle de situation). Aurore et Cindy m’ont juste fait un peu « rire », parce que leurs situations sont ridicules, mais conformes au chemin de vie qu’elles ont pris en évoluant. Une chose est sûre, je ne verrai plus jamais la belle aux bois dormants et Cendrillon de la même façon, maintenant !

Sans spoiler, je dirais que la fin du roman convient bien à ce type d’histoire. La boucle est bouclée, de façon douce-amère, et c’est justement ce que j’ai le plus apprécié. D’ailleurs, la seconde partie du roman, je l’ai dévorée en une soirée, tant j’étais prise dedans. Une fois la moitié passée, il m’a été impossible de me stopper, alors que j’avais trouvé le début un tantinet long. Comme quoi… !

Grosso modo, Marraine est une revisite de conte 100% réussie, avec une parfaite maîtrise de l’effet papillon. Chaque personnage change de visage, nous offrant ainsi leur face la plus laide, la plus sombre, la plus… folle. Parce que de la folie, dans ce livre, il y en a (et pas qu’un peu !). Je m’attendais à une histoire humoristique et mignonne, alors qu’en réalité, elle est bien loin de tout cela. L’autrice touche, avec maturité, à des sujets durs qui enfoncent le récit dans les pires tréfonds de l’humanité. Bien que l’aspect romance m’ait un peu gênée, je dois avouer que j’ai adoré le reste. Notamment la plume de l’autrice, douce et légère, en totale adéquation avec la dualité de son univers, situé entre deux époques. Ce roman plaira aux amateurs de revisites, mais également de contes originaux. Parce qu’Emilie Chevallier Moreux ne se contente pas de chambouler les vraies histoires, tel un bourrin, sans but derrière. Non, non. De tout son cœur, elle nous plonge dans l’esprit d’un personnage souvent laissé en arrière et rend un véritable hommage aux textes dont elle s’inspire. Ce roman frôle le coup de cœur, alors il est certain que je le recommande à tous !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2020-03-25T00:25:01+01:00
Diamant

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques-livres/derriere-la-haine-barbara-abel

J’avoue que je ne pensais pas tomber sur une telle histoire lorsque j’ai débuté ce roman.

Dès les premières pages, l’autrice nous emmène directement sur une scène, que l’on devine comme étant située presque à la fin, où la tension et la haine règnent entre Tiphaine et Laetitia, les deux protagonistes féminins du récit. Ensuite, nous revenons des années plus tôt, dans le but de voir ce qu’il s’est passé jusqu’à cette terrible scène…

J’avoue que j’ai tout de suite été happée par l’intrigue que nous proposait Barbara Abel. Nous entrons d’emblée dans la vie de personnages auxquels nous apprenons à nous attacher, nous en apprenons sur eux, sur leurs vies, l’amitié qui unit les deux couples, et bientôt les deux familles (quand les bébés pointent le bout de leurs nez !).

Cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé : je peinais à relâcher ce bouquin. J’ai lu plus de la moitié d’une traite, avide de connaître la suite. Barbara Abel maintient un suspense inébranlable tout du long, sans jamais faillir, sans jamais tomber dans un coup de mou. C’est incroyable, divin. Une lecture addictive et riche en rebondissements, le tout écrit avec une fluidité déconcertante, des figures de style très parlante et les émotions… C’est indescriptible. J’ai eu les larmes aux yeux à un moment !

L’autrice nous emmène dans un scénario qui, aux premiers abords, présente une situation positive et pleine de bonne humeur, malgré les petits couacs de la vie. Bien entendu, on se rappelle… On se rappelle de cette fameuse première scène du roman, durant notre lecture. On sait que ça va tomber, quelque chose va exploser entre les amis, on sent la douleur, les maux et la haine arriver. On se demande juste ce qui se cache derrière. C’est poignant, bien ficelé… Je vous le dis, l’intrigue m’a vraiment fait sombrer avec elle, avec ces personnages brisés à la psychologie de plus en plus instable, à cette noyade dans le deuil, la rancœur, la souffrance. Je trouve que l’autrice retranscrit toutes ces émotions avec beaucoup d’authenticité, ce qui rend ce roman oppressant. Je ne pourrais pas dire quel personnage j’ai le plus apprécié, parce que les quatre principaux rythment l’histoire avec beaucoup de complémentarité. En tout cas, une chose est sûre, la fin m’a marquée…

Je ressors de cette lecture bouche bée, choquée de la facilité déconcertante avec laquelle Barbara Abel s’est joué de nous. Derrière la haine vous fera sombrer dans les abysses de l’affliction sans vous laisser une minute de répit. Si vous choisissiez de vous y abandonner, attendez-vous à ne pas être capable de vous séparer de ce livre avant sa dernière page… ou à ne pas savoir vous en relever.

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Commentaire ajouté par Rosalys 2019-12-27T00:30:27+01:00
Diamant

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/the-generations-tome-3-alone-scott-sigler

Encore une fois, le scénario de l’auteur m’a fait halluciner. Après tout ce qui se passe dans le premier tome, le fameux plot twist de la fin, puis les aventures que vivent les personnages dans le deuxième opus, on se dit qu’à un moment donné, ce fameux parpaing nous ennuierait. Eh bien, non. L’intrigue, menée par une main de maître, nous tire dans ses pans les plus sombres, nous dévoilant son vrai visage, la vraie noirceur dont est capable Scott Sigler. J’adore cet auteur, oh oui, que je l’adore… Mais quel sadique ! Je pensais sincèrement qu’après la mort d’O’Malley, il était difficile de faire pire, mais il y est parvenu, sans forcément passer par des solutions de facilité. Ses héros en bavent, et la cohérence du récit reste incroyablement authentique et réelle. Toujours aussi bien rythmés, ses différents chapitres nous emportent sur Omeyocan, mais pas que… Nous plongeons dans un véritable univers de science-fiction dystopique. Les révélations et les masques tombent, la confrontation arrive, et l’impact qui nous attend au fil des pages nous glace le sang. Elle nous crie de ne pas avancer, de ne pas approcher de la fin du livre, mais nous ne l’écoutons pas. Après un début beaucoup trop calme, Scott Sigler nous transporte dans les aléas d’une vie animée par la guerre. Cela ne change pas des autres tomes.

Sa plume, bien trop fluide, est tellement trompeuse. Elle se pare d’une carapace qui paraît simpliste aux premiers abords, alors que non, elle s'avère très recherchée. Le vocabulaire du roman reste facile à comprendre, même si certains mots utilisés tournent autour de l’univers. Parfois, l’auteur explique quelques termes, quand un éclaircissement devient nécessaire, sinon il laisse ses lecteurs se débrouiller. Ce roman est tellement bien écrit qu’on se retrouverait presque aux côtés d’Em, de Bishop et des autres, à découvrir les nouvelles péripéties qui leur font tourner la tête.

En parlant des personnages, l’auteur en a la pelle, et il les rend tous très particuliers, mais aussi très attachants. J’ai toujours été mitigée en ce qui concernait Em. Un coup je l’aime, un coup je ne l’aime pas, parfois je l’admire, parfois elle me déçoit. C’est une jeune fille qui cherche à évoluer dans ce monde ravagé, tout en gardant des valeurs propres à ce qu’elle est et à ce qu’elle veut devenir. Elle se cherche encore, ce qui la mène à reproduire des erreurs, mais elle apprend comme cela. Au niveau des sentiments amoureux qui l’assaillent, je ne dirais qu’une chose : Merci Scott Sigler de ne pas avoir tourné le roman autour de ça. Malgré l’écriture immersive en « je », l’auteur ne tombe pas dans la réduction de son background en mettant des sujets de côté, il parvient sans mal à développer ses autres personnages, son univers et ses actions sans nous lâcher dans les interminables courants de pensées d’Em. Ce personnage ne perd pas de vue ses objectifs. C’est une fille prête à tout pour protéger les siens. J’ai trouvé son évolution sans O’Malley intéressante à observer. Je me demandais comment l’écrivain parviendrait à pallier ce manque, mais il y est arrivé sans mal. Comme toujours, il atterrit sur ses pattes. Dans ce tome-ci, j’avoue avoir été très énervée par Spingate, mais c’est déjà un personnage qui ne me plaisait pas tant que ça à la base. Sa façon d’être, tout chez elle me rend dingue. Je ne comprends pas les qualités qu’Em lui trouve, ni pourquoi elle reste son amie, cela me dépasse, c’est vraiment un personnage avec qui j’ai du mal. À côté, Gaston est très attachant, adorable, le genre de garçon qu’on souhaite voir heureux et épanoui. Dans Alone, il est père, ce qui offre un certain contraste comparé au précédent tome. On le redécouvre, tout comme on apprend à connaître Spingate différemment, mais en ce qui concerne cette dernière, je trouve qu’elle n’a pas changé, elle est carrément devenue pire, même si ses raisons sont compréhensibles. Bishop, quant à lui, garde sa place de numéro un depuis le début. De toute la trilogie, il est celui que j’ai le plus adoré. Aussi, je trouve que cet opus offre une dimension intéressante de certains autres personnages. Par exemple, Aramovski m’insupportait, j’étais incapable de lire une scène où il se trouvait sans grincer des dents. Le genre de personnage qui me répugnait, que je ne pouvais même pas imaginer, qui me faisait rager. J’avais envie de rentrer dans l’histoire pour lui administrer une ribambelle de claques ! Néanmoins, dans Alone, chose étonnante : j’ai réussi à l’apprécier. Eh, oui. J’ai été très surprise aussi ! Finalement, il s’agit d’un jeune homme qui apprend, qui évolue, il révèle un pan de sa personnalité inconnu jusqu’à présent… Je ne vous en dis pas plus, vous verrez bien par vous-mêmes. Je voulais aussi parler de Victor, mais mon avis sur lui est très mitigé. Je ne sais pas vraiment si je l’aime ou pas, donc je ne vous apporterais pas beaucoup d’informations sur lui. J’ai juste l’impression qu’il ne servait à rien avant ce tome-ci, et que l’auteur a voulu se dire « tiens, si on lui donnait un rôle important » mais il m’a paru faux, ça détonnait un peu. Hormis cela, il reste vaillant et très gentil, donc l’opinion que je me fais de lui est très floue.

Et c’est là que nous en arrivons à parler du final de ce roman… La clôture, l’ultime point au bout de la dernière phrase, celle qui claque comme le tonnerre qui s’éclate sur le sol durant une tempête. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Enfin, en partie. Je me doutais de quelques détails, mais pas de l’ensemble, de cette globalité qui termine une trilogie inoubliable. Pendant plusieurs jours, j’ai été incapable de trancher entre le « j’ai aimé » et le « je n’ai pas aimé ». Finalement, je suis tombée sur cette conclusion : le fait de ne pas avoir aimé fait que j’ai adoré. Paradoxal, n’est-ce pas ? Je trouve que Scott Sigler a l’art et la manière de nous rendre fous, de nous faire apprécier et déprécier certains aspects en même temps, mais c’est de là qu’émane la puissance de son récit. J’ai envie de le remercier, de le frapper, de lui répéter que son univers, son histoire et ses personnages sont incroyables, mais qu’il n’a aucune âme, aucune empathie pour nous, ses lecteurs (à prendre à la rigolade, bien sûr). La façon qu’il a de martyriser ses personnages et nos cœurs est terriblement originale et addictive, malgré le vide que cette fin laisse en nous. Le genre de final qui rend hommage à la trilogie, au concept de base, à tout ce qui définit « The Generations », ce titre qui prend enfin tout son sens.

Grosso modo, Alone clôture The Generations comme il se doit, avec logique, cohérence et émotions. Beaucoup d’actions rythment le roman qui ne se départit pas d’approfondissements psychologiques et de descriptions précises. Une atmosphère pesante, omniprésente, consume les battements frénétiques de notre organe vital alors que nos yeux parcourent les pages, les unes à la suite des autres. L’auteur de cette trilogie est sadique, voire horrible, mais c’est malheureusement ce qu’on adore chez lui. Pire, on en redemande encore et encore. La fin d’une série électrisante que je conseille aux amateurs de Science-Fiction et Dystopie, mais surtout aux amoureux d’histoires originales et exceptionnelles. Au revoir, The Generations, tu fais partie de mes trilogies préférées.

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Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/simon-thorn-et-le-nid-de-serpents-tome-2-aimee-carter

Au niveau du scénario, j’ai trouvé le prolongement de l’intrigue – dans laquelle on nous plonge merveilleusement bien dans le tome 1 – très intéressant. Aimée Carter place avec maîtrise des éléments tout au long de son histoire, disséminant des indices par-ci, par-là. Ce que je trouve génial, c’est qu’elle ne se contente pas de semer des petits bouts de pain, mais elle permet au lecteur de les ramasser au fur et à mesure de son avancée, sans précipitation, sans le prendre pour un imbécile. À l’instar du premier tome, le lecteur apprend beaucoup de choses, il se fait surprendre par des rebondissements inattendus… Dans ce tome, l’auteure ne s’éloigne pas de sa distribution d’informations au compte-goutte, elle manipule les pensées du lecteur avec dextérité. Bien qu’il s’agisse d’une histoire jeunesse, en tant qu’adulte, j’ai été très impressionnée par la technique d’Aimée Carter. Elle sait comment s’y prendre pour nous faire vivre son roman, et non le lire, ce qui est impressionnant. C’est ce genre d’histoire qui me rappelle pourquoi j’aime tant la lecture !

Au niveau de l’écriture, cela n’a pas changé. Elle reste simple, fluide, agréable à lire, si ce n’est la répétition incessante des prénoms des personnages. Ceux-ci reviennent bien trop souvent, ce qui parfois peut alourdir le style, mais vu la qualité du fond de l’histoire et du reste de l’écriture, cela ne m’a pas trop posé de problème. Cela me dérangeait plus dans le tome 1, mais dans le tome 2 je n’y faisais même plus attention tant l’intrigue me prenait aux tripes. Certains passages nous percutent de plein fouet, d’ailleurs je me suis même arrêtée en pleine lecture pour retaper un extrait du livre sur booknode, parce que je trouvais qu’il était magnifique et méritait d’être lu, même par des non lecteurs de la saga. Comme vous l’avez compris, la plume d’Aimée Carter se dévore sans modération.

Du côté des personnages, l’auteure mène bien sa barque, puisqu’elle nous plonge avec plus de profondeur et d’émotion dans le quotidien des protagonistes, leurs pensées, leurs ressentis, leurs intentions… Nous connaissions Simon, Arianna, Jam, Winter et Nolan dans le premier opus, mais dans cette suite, le lecteur en apprend davantage sur eux. En ce qui concerne Simon, nous découvrons comment il vit le deuil de son oncle décédé, ainsi que la nouvelle disparition de sa mère. Arianna et Jam restent fidèles à leur meilleur ami, et on apprend beaucoup sur le jeune homme à lunette qui nous explique comment il vit sa différence avec les autres. Winter, quant à elle, nous paraît plus humaine, même si elle a énormément de mal à s’accepter en tant que serpent, elle souhaite plus que tout être un oiseau et cela lui pourrit un peu la vie. Malheureusement, dans ce tome-ci, Aimée Carter a délaissé Nolan, ce que je trouve dommage, même si elle nous offre un aperçu de ce qu’il ressent également, il a l’impression que son frère le met à l’écart de lui et de ses amis, alors que Simon ressent le contraire. Quand les quiproquos s’en mêlent, rien ne va plus ! Heureusement, l’auteure nous permet de rester accrochés à son univers malgré tout ce qui s’y passe, le lecteur ne s’y perd jamais et dire au revoir à ces personnages à la fin du tome s’est avéré difficile.

D’ailleurs, en parlant de la fin… À l’instar du premier tome, nous sommes abandonnés à un moment clé de l’histoire, merci Aimée Carter pour un tel sadisme, merci ! Elle a l’art et la manière de nous plonger dans son récit extraordinaire, mais aussi de nous en extirper avec force et frustration. Au moins, on peut dire qu’elle sait comment nous faire languir, aiguiser notre curiosité, ouvrir l’appétit… bref, vous aurez compris, ne pas pouvoir lire la suite, c’est nuuuuul ! J’ai plus que hâte que le troisième tome sorte. Le final ! Je pense qu’Aimée Carter risque de se montrer impitoyable ! Pauvres âmes de lecteurs que nous sommes…

Grosso modo, si vous avez accroché au premier tome, sachez que cette suite fait honneur au début explosif de cette trilogie magique ! Une lecture légère, dynamique, jeune et pleine de peps qui vous fera passer des moments incroyables aux côtés de personnages attachants et authentiques. Si vous avez lu cette chronique sans débuter la saga, je vous somme de réparer cette erreur !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2019-12-27T00:27:35+01:00
Or

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/rouge-rendez-vous-yannick-dubart

Rouge rendez-vous ne fait pas partie de mes genres littéraires préférés. Non pas que je n’aime pas la romance, loin de là, mais je trouve plus facilement chaussure à mon pied dans les récits SFFF plutôt que dans les histoires contemporaines (même si j’en ai aimé et adoré quelques-unes). Dans tous les cas, chez Livr’S Éditions, ce n’était pas ce roman qui m’intéressait le plus, je dois l’avouer. Mais, grande surprise, le scénario m’a happée dès les premières pages. J’étais en Egypte quand je l’ai débuté, il figurait parmi mes lectures en cours à terminer, donc j’ai sauté sur l’occasion (j’ai lu pas loin de quatre livres en sept jours, vive les vacances !). Il s’agit d’une romance qui démarre lentement, plaçant le lecteur dans le contexte avec une progression naturelle. Rien ne va trop vite, et je ne trouve pas les longueurs gênantes, que du contraire. Elles permettent une meilleure immersion dans l’univers créé par l’autrice. Un univers fort approfondi par ses personnages, mais je vous parlerai de ces derniers dans un autre paragraphe. Ici, c’est l’intrigue qui nous intéresse. Au début, elle est assez banale : une femme d’affaires, Marina, perd toute envie de sexe, sa libido est insatisfaite, elle ne sait pas comment la rassasier, jusqu’au jour où… elle rencontre un pompiste, David. Cet homme, un peu passe-partout, rend Marina complètement folle de désir. Et donc, s’ensuit une histoire trépidante animée par la psychologie, la sexualité mais surtout la sensualité. Ce sont des termes qui définissent parfaitement ce livre. Les scènes explicites se font finalement plus rares que je ne le pensais, et quand elles interviennent dans le roman, elles ne sont pas du tout gênantes. J’ai pour habitude de survoler ou de lire entre les lignes, dans les autres romans, parce que souvent, je trouve que c’est exagéré, mal décrit ou simplement inutile. Sachez que dans Rouge rendez-vous, les quelques passages de ce genre s’imbriquent dans l’histoire avec aisance, de manière spontanée, sans jamais détonner. De plus, énormément de moments dans le récit, même en dehors du sexe, se retrouvent imbibés de sensualité, cela mène à une explosion d’émotions, et une atmosphère douce et coquette plane au-dessus du livre, du début jusqu’à la fin. Par ailleurs, Yannick Dubart maîtrise parfaitement le concept du double scénario, voire du triple dans ce cas-ci. En plus de la liaison qu’entretiennent Marina et David, l’autrice parvient sans mal à alterner les deux points de vue, brodant ainsi une histoire profonde autour de chacun de ses personnages. Je n’en dis pas plus, parce que j’exploiterai ce point dans le paragraphe destiné aux protagonistes du récit. Néanmoins, il reste important de savoir que Yannick Dubart connaît absolument toute son intrigue, et cela se ressent. Le principe des lettres m’a également beaucoup plu, je trouve que l’écrivaine a réussi à bien élaborer cette thématique, sans en faire trop. Tout est super bien dosé.

Concernant la plume, je n’ai qu’une chose à dire : wahou. En tombant sur une histoire de ce genre, je ne m’attendais pas du tout à une telle écriture. Non pas que je trouve les romances mal écrites ou quoi que ce soit d’autre, seulement, Yannick Dubart ne se départit pas de poésie. C’est incroyable comme les tournures de phrases sont recherchées, avec un vocabulaire riche et un certain rythme alambiqué qui ne quitte que très rarement le texte. Malgré sa complexité experte, l’écriture dévoile une fluidité non négligeable, à côté de laquelle nous ne pouvons pas passer. En deux heures, dans l’avion qui me ramenait en Belgique, j’avais dévoré plus de la moitié du livre, alors qu’il est quand même assez conséquent, avec une taille de police qui ne fait pas partie des plus grandes. Enfin soit, vous l’aurez compris, c’est quand même un bon bouquin duquel sortir devient difficile. Par après, y retourner se montre tout aussi dur, parce qu’on ne sait jamais combien de temps nous y resterons coincés. Un pur moment de bonheur.

Au niveau des personnages, il y en a pas mal, je trouve, entre Marina, David mais aussi les intervenants secondaires. Pour ne pas faire trop long, je vais surtout parler des narrateurs. D’abord, Marina. Il s’agit d’une femme qui cache derrière elle un passif chargé de souffrance, de cicatrices, même si au début, elle paraît juste cruche et sans cœur. Petit à petit, sa carapace tombe, et le lecteur peut voir au-delà des apparences qui elle est vraiment. Même si je n’ai pas toujours été d’accord avec ses paroles ou son comportement, j’ai trouvé ses raisons légitimes et ses réactions logiques. Tout suit un cheminement parfaitement cohérent. Cet approfondissement psychologique, un harpon duquel il devient difficile de s’extirper, m’a subjuguée. Je restais là, à béer, désireuse d’en apprendre davantage sur cette personne aussi trouble. De plus, les lettres qu’elle reçoit au fil des pages attisent beaucoup la curiosité. Une seule envie nous anime alors : espérer qu’elle recevra d’autres courriers pour lire la suite et connaître davantage de détails sur son passé. Ensuite, David. C’est un homme gentil, plein de compassion, et ses sentiments envers Marina sont réels. De son côté, il traîne également un passé compliqué, dans lequel il a fait beaucoup d’erreurs, confronté malgré lui à la vie adulte beaucoup trop tôt et, surtout, sans l’aide de personne. Il a dû se débrouiller, mais David est quelqu’un qui se laisse facilement piétiner par des émotions négatives… Lorsqu’il rencontre Marina, tout change, et même s’il replonge facilement dans ses vieux démons, on ne peut que remarquer une certaine évolution chez lui. En fait, ces deux protagonistes évoluent tous les deux, avec l’aide de l’autre, et c’est grâce aux deux points de vue offerts par l’autrice que nous parvenons à observer ce cheminement. Pour en savoir plus, il faut le lire, parce que même si cette chronique semble s’allonger, je ne vous ai même pas raconté le quart de l'intrigue !

Je ne m’exprimerai pas beaucoup sur la fin, pour ne pas spoiler, mais elle était au-delà de mes attentes. Cette clôture, parfaite pour un livre de ce style, m’a donné le sourire. Il s’agit d’un livre qui, peu importe la direction prise, nous rendra bien quand même, de par la douceur et la sensualité qui en découlent sans nous laisser de répit. De plus, quelques plots twist parsèment cette histoire, ce qui rend cette lecture encore plus surprenante.

Grosso modo, que vous aimiez les romances ou pas en général, Rouge rendez-vous n’est pas un récit à prendre à la légère. Derrière son résumé banal se cache en réalité un scénario chargé de profondeurs, animé par des personnages authentiques dont la psychologie suit un fil logique, mais surtout cohérent. Par son originalité, empreinte d’érotisme bien employé, cette histoire fera vibrer votre cœur, votre âme, vos émotions. Laissez-vous emporter par cette sensation écarlate, celle qui rougira vos joues, intime rendez-vous avec une lecture renversante.

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Bronze

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/the-vanishing-girl-tome-1-laura-thalassa

Aux premiers abords, le roman me paraissait merveilleux. Le résumé, présenté par l’attachée de presse et trouvable sur divers sites de lecture, m’a directement happée. Un roman qui parle de téléportation, purement et simplement ? Sans autre aspect magique ? Voilà qui promettait une aventure intéressante ! Et, le scénario m’a semblé se calquer dans ce que j’attendais. J’ai accroché à l’histoire, bien qu’elle reste un peu trop romancée à mon goût. Je vous préviens pour que vous ne soyez pas surpris, la romance prend une énorme place dans le récit. Pas que cela me dérange, mais je n’y étais pas préparée. Le résumé annonçait l’intrigue, en laissant planer le suspense, mais je n’imaginais pas que l’amour prendrait autant de place dans ce roman. Je trouve cela dommage, parce que le scénario et les péripéties se constituent d’un potentiel qui n’atteint pas son apogée. Bien que prenante, l’histoire n’en demeure pas moins limitée par une romance qui balaye un peu trop le reste. Il y a des gens à qui cela plaît, et je ne crache jamais sur une bonne romance, c’est même un genre que j’affectionne beaucoup. Mais, ici, je trouve qu’il aurait fallu atténuer un tout petit peu ce côté-là, afin de laisser s’épanouir la richesse de l’intrigue principale.

En revanche, là où j’ai vraiment eu du mal, c’était avec la plume de l’auteure (ou la traduction, je ne sais pas où ça a coincé). Sans vouloir être trop dure, j’ai trouvé la plume bancale, scolaire et lourde à certains endroits. Notamment, à un passage, où le verbe « être » apparaît trois fois en deux phrases, lesquelles ne se constituent d’aucun verbe hormis ces fameux « être ». Je n’ai rien contre les verbes dits faibles comme être, avoir, faire, aller… C’est un style, mais là… J’ai trouvé ça insoutenable. Cela alourdissait énormément le style d’écriture. J’ai tenté de passer outre, parce que le scénario, quant à lui, me rendait curieuse et avide de connaître la suite, mais parfois, cela restait difficile. Heureusement que l’intrigue me plaisait !

Pour en venir aux personnages, seuls Ember et Caden nous sont dépeints avec le plus de détails. Et encore… C’est dommage, parce que j’ai l’impression qu’Adrian, que l’on voit beaucoup moins que Caden, s’avère moins transparent que ce dernier. Je trouvais cela aussi dommage que seule une scène témoigne de l’humanité de Caden. Ce personnage me paraît fait et refait, le badboy cliché que l’on retrouve dans les histoires de ce type. D’habitude amoureuse de stéréotypes, je me suis retrouvée déçue à propos de ce personnage. J’ai de loin préféré Adrian, bien que le revirement de situation de fin m’a fait un peu plus apprécier Caden… Et, au cas où vous vous poseriez la question, il n’y a pas de triangle amoureux. Le personnage d’Adrian se montre important dans l’histoire, sans vraiment apparaître tout le temps, mais le récit se concentre surtout autour du couple principal. Enfin, je terminerai ce paragraphe en vous parlant d’Ember qui, à ma grande surprise, s’est montrée agréable comme héroïne. D’habitude, la narration en « je » ça passe ou ça casse. Ici, c’est passé comme une lettre à la poste. Hormis la plume que j’ai trouvé affreusement lourde, j’ai adoré suivre l’histoire du point de vue de la protagoniste, parce que beaucoup de révélations sont faites et on en apprend en même temps qu’elle. Je pense que l’histoire n’aurait pas la même saveur si on savait tout, et la première personne nous permet une immersion totale sans pour autant nous plonger tout le temps dans des questions existentielles insensées. Durant l’histoire, Ember se pose des questions, elle ressent des émotions, elle pense, elle réfléchit… Tout ça se transmet au lecteur, sans tomber dans l’exagération ou le lasser une seule fois.

Bien vite, nous atteignons la fin du récit, avec un cliffhanger insupportable… Pire que la fin d’un épisode de série ! L’auteure nous tient en haleine au cours de scène finale qui, comme on s’en doutait, ne se déroulerait pas comme prévu. Sans spoilers, tout part en vrille, des révélations sortent et des situations improbables s’instaurent, sans nous perdre, sans que cela n’ennuie une seule fois. Arrivée au mot final, je n’ai pu m’empêcher de jurer. Si le début ne parvenait pas à m’accrocher, je peux vous assurer que la deuxième moitié du roman gagne en intensité et en rebondissements. Avec une telle fin, j’ose espérer découvrir la suite rapidement…

Grosso modo, le premier tome de The Vanishing Girl emmène sans mal le lecteur dans son univers, chargé de complots, où le thème de la téléportation se retrouve exploité avec finesse. Malgré une absence de fluidité dans la plume de l’auteure (ou sa traduction), j’ai adoré suivre les aventures d’Ember de sa rencontre avec Caden, jusqu’à la dernière ligne de l’histoire. Une héroïne qui s’avère attachante, même si l’auteure a tendance à rendre ses personnages secondaires plus transparents. De l’action, de l’amour, des secrets qui émergent et un gouvernement prêt à tout pour arriver à ses fins… Une lecture mitigée, mais qui devient surtout transcendante par son final explosif !

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Commentaire ajouté par Rosalys 2019-12-27T00:25:44+01:00
Bronze

Un chouette recueil frissonnant aux nouvelles atypiques... J'ai bien aimé le concept des nouvelles dans une nouvelle (comprendra qui pourra). Une bonne façon de découvrir la divine plume de Frederic Livyns !

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Bronze

http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/partenaires-de-sang-tome-1-leveil-maria-amini

Des vampires, du sang, Paris… le mélange parfait d’Urban Fantasy auquel j’ai toujours accroché, ayant un faible pour le surnaturel depuis que ma passion de la lecture régit ma vie. Le roman commence par une Genèse qui annonce la couleur, d’abord sur les vampires mais aussi… sur les loups garous. Je sentais, avec cette entrée en matière calculée, que ça pourrait me plaire. De fait, j’ai été imprégnée par l’univers de l’autrice, bien expliqué de par la Genèse, mais aussi par les premiers chapitres. Le background prouve sa richesse à bien des égards. Notamment le traitement des créatures surnaturelles, mais aussi leurs modes de vie, différents de ce qu’on a l’habitude de voir. Elle a su se détacher de certains codes du genre, de ce côté-là, tout en les respectant et en se servant quand même de quelques caractéristiques nécessaires. Néanmoins, si l’univers est bien agencé, le scénario de l’histoire a eu du mal à me convaincre. J’ai apprécié le début, j’ai bien aimé la fin, mais j’ai décroché au milieu. Pire, je me suis ennuyée, je n’ai vraiment pas aimé. Après, un avis est subjectif, et peut-être que ça plaira à d’autres personnes. Il se passe des choses, les péripéties s’accumulent, avec son lot de rebondissements et de quelques petites surprises. En dehors de cela, c’était difficile pour moi de continuer ma lecture. Mais, heureusement que je me suis accrochée, parce qu’au final, certains aspects sont vraiment chouettes.

Côté écriture, la plume reste simple, basique, mais surtout très fluide. Personnellement, pour avoir lu des textes plus récents de l’autrice (partages d’extraits entre nous, etc), j’ai remarqué le changement de sa plume entre ce roman et les plus récents (n’oublions pas que Partenaires de sang, tome 1 : l’Éveil est l’un de ses premiers écrits). Et ce changement est assez conséquent, quand même. Cela me faisait bizarre de (re)découvrir Maria Amini sous un autre angle, avec une façon d’écrire différente. La narration, étant en –je, nous mène à suivre les pensées et les états d’âme d’une lycéenne dont la vie change du tout au tout. Nous entrons en contact direct avec ses sentiments, sa façon de réfléchir, son langage de jeune fille en pleine croissance. Tout dans l’écriture nous rappelle à quel genre d’héroïne nous avons affaire, dans quel univers on évolue au fil des pages. Partenaires de Sang est avant tout un récit de Young Adult, dédié à un certain public, rythmé par des péripéties propres à l’Urban Fantasy. Entre le bit-lit et la romance surnaturelle, il se fait sa petite identité bien à lui. De manière subjective, je n’ai pas été plus happée que ça par le style de l’autrice, mais globalement, il se lit facilement et peut plaire à d’autres personnes.

Beaucoup de personnages m’ont, malheureusement laissé indifférente, comme Victoria, la narratrice du récit. Je n’ai pas vraiment accroché à elle, même si j’ai quand même aimé suivre ses aventures, de manière générale. Disons que j’ai souvent du mal avec les protagonistes, ayant une forte attirance pour les antagonistes/méchants, ainsi que les personnages plus récurrents et secondaires. Les héros parviennent rarement à me plaire du premier coup. Je sais, c’est bizarre, mais c’est comme ça ! Mais, si Victoria ne m’a pas fait vibrer, j’avoue avoir eu un petit coup de cœur pour Tybalt. Il sort du lot, atypique et spécial dans son genre, mais surtout, il emploie beaucoup de sarcasme. J’adore ce type d’individu, un peu dérangeant, décalé. Quand ils sont là, on le sait, on le sent. Il a une identité propre, et c’est un personnage qu’on voit évoluer, malgré la petite taille du premier tome. On ne peut pas s’empêcher de voir ce qu’il va devenir par la suite… Contrairement à Tybalt, je n’ai pas accroché à Dimitri. Lui, il ne me laissait pas indifférente (quoique…), mais je ne sais pas, je ne le sens pas. Il ne me touche absolument pas. Je ne sais pas définir ça… Après, je sais que certains lecteurs pourraient s’y attacher, mais moi, ça n’a pas du tout été mon cas ! Globalement, les personnages avaient leurs personnalités, des interventions utiles et cohérentes, mais comme nous suivons l’histoire du point de vue de Victoria, une atmosphère d’incertitude plane cependant au-dessus de l’intrigue… Qui est sincère ? Qui ne l’est pas ? Ont-ils des choses à cacher ? Nous ne jurons que par la vision de l’héroïne. Et si elle se trompait ? Cela donne une certaine dynamique au scénario, finalement.

La fin de ce premier tome m’a vraiment surprise ! J’avoue que je ne m’attendais pas à ça… Au début, je la trouvais longue à arriver, parce que tout se dénouait. On aurait dit que l’autrice cherchait à allonger le récit, qu’elle comblait des pages, mais en fait non… Ce final nous ramène sur le véritable sujet mis de côté un long moment : le principe du partenaire de sang. Et, c’est là qu’un rebondissement surgit de nulle part, pour conclure le roman de manière obscure… mais qui promet quelque chose de bien par la suite ! Vers le milieu de l’histoire, j’avais trouvé que ça partait un peu dans tous les sens, je m’étais ennuyée à quelques reprises, mais le dernier chapitre nous emmène sur un chemin plutôt inattendu. Il s’agit donc d’une lecture mitigée qui me donne envie de découvrir le deuxième tome.

Grosso modo, le premier opus de Partenaires de Sang signe le début d’une saga Young Adult, écrite par Maria Amini, et rééditée chez une maison d’édition à grand potentiel. L’univers riche impressionne, de par son originalité. En revanche, le scénario et les personnages m’ont moins convaincue, surtout vers le milieu du roman, quelque peu brouillon et creux. Heureusement, l’autrice parvient à ramener le cours du récit sur les rails, clôturant ce premier tome de façon de façon imprévisible, brute et un chouïa frustrante. Bien que mitigée sur ce livre, je vous invite chaudement à vous faire votre propre avis dessus, parce que certains aspects en valent la peine !

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