Les extraits appréciés par Zorgloub
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Certes il y a dans ma maison toutes les choses inutiles. Il n'y manque que le nécessaire, un grand morceau de ciel comme ici. Tâchez de garder toujours un morceau de ciel au-dessus de votre vie.
Afficher en entierJe me sentais engourdi de sommeil, car le sommeil diurne est comme le péché de la chair : plus on en a eu, plus on en voudrait, cependant qu'on se sent malheureux, rassasié et insatiable en même temps.
Afficher en entierJe voudrais te remercier. Je suis là, debout devant toi, debout devant ton cercueil, en esprit puisque je n'y suis pas réellement - tu l'auras compris - nous sommes séparés par le temps et l'espace - et je te salue, une dernière fois. Je t'écris pour te dire que je t'aime. Et ma main tremble pendant que j'esquisse sur le bout de papier blanc, une toute dernière fois, les mots tant chéris, tant repris et exaltés comme dans une lettre à l'absent : Cher Grand-père...
Puisses-tu entendre ces mots qui se perdent dans le silence et l'oubli. Je t'écris d'ici et d'ailleurs, de ce monde qui n'est plus le tien, de cette terre qui devient tombeau, du printemps que tu ne verras plus et des feux de brousse congolais qui s'embrasent pour la saison sèche sans que tu ne le saches jamais. Je suis ce que tu fus. Je serai ce que tu es. Mais avant, entends ma complainte. C'est une prière que je fais tous les matins. Je la répète aujourd'hui pour toi. Je n'ai pas toujours été des plus présents. N'ai pas souvent appelé non plus. Du jour où je suis arrivé en France, j'ai posé un voile sur mon passé et sur tout ce qui pouvait m'y ramener. Puisqu'il fallait à tout pris oublier. J'ai jeté un voile sur toi, Grand-père. Je m'en excuse. Te demande pardon.
Afficher en entierPasser des vacances à quatre-vingts kilomètres de toute ville c'est alimenter le songer, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C'est donner à l'ennui sa raison d'être et de durer.
Afficher en entierLes romans vous donnent une idée tout à fait fausse de la vie, ils racontent des bobards et laissent entendre qu'il y a un dénouement, alors qu'en réalité il n'y en a pas : ça n'en finit jamais
Afficher en entierLe temps est un voleur, il vous dépouille de votre vie et la seule façon de la récupérer, c'est de jouer au plus malin avec lui et de la lui reprendre.
Afficher en entier"Où sont-ils ces beaux militaires
Soldats passés où sont les guerres
Où sont les guerres d'autrefois "
Afficher en entierL'atmosphère était si humide que les poissons auraient pu entrer par les portes et sortir par les fenêtres, naviguant dans les airs d'une pièce à l'autre.
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