Commentaires de livres faits par sariahlit
Extraits de livres par sariahlit
Commentaires de livres appréciés par sariahlit
Extraits de livres appréciés par sariahlit
Minable, disait ce regard. À cet instant, elle était encline à le penser aussi.
« … Malheureusement... Michael, tu ne pourras pas aller à St Malachy's. »
Mr Brown remue la bouche mais il n'y a pas de son. Concentre-toi Mickey – ne décroche pas ! J'entends quelque chose comme « cinq ans... trajets... uniformes et livres... deux bus aller et deux bus retour.
-Mais j'aime bien le bus ». Je regarde M'man pour qu'elle me soutienne, mais elle a les yeux fixés sur Mr Bown, qui se lève et va tripoter les stores tout en continuant à parler. J'entends ma respiration. Je ne comprends toujours pas ce qu'il raconte, comme quand Paddy monte et baisse le sont de la télé pour m'embêter.
L’orage dont son père avait parlé ne menaçait plus, il était là, plein de fureur et hors de tout contrôle. Agrippant la rampe qui courait le long de l’escalier en spirale, elle se hissa marche après marche jusqu’à ce qu’elle arrive en haut. Son cœur manqua un battement : là où se trouvait autrefois une baie vitrée coulissante, il n’y avait plus qu’un trou béant. Les meubles et les photos avaient complètement disparu, laissant des murs nus, du verre brisé et des débris éparpillés dans la pièce.
Une nouvelle vague heurta la coque et de l’eau se rua à l’intérieur. Le bateau tanguait comme une balançoire et elle tomba à genoux. Kate rampa sur le sol, des échardes et des morceaux de verre lui éraflèrent la peau. Elle s’accrocha à un placard mural et passa la tête par l’ouverture, où se trouvait autrefois la porte. Les voiles claquaient au vent, on aurait dit qu’une douzaine de pistolets à bouchon tiraient en même temps. Des embruns et de l’écume la frappèrent au visage, l’aveuglant momentanément.
C’est alors qu’elle repéra une ombre… un homme… son père.
-Une dame, se hâta-t-elle de le reprendre.
Pourquoi tenait-elle tant à insister sur sa condition de femme mariée ?
-Une dame, si vous le dites...
Quelque chose dans l'atmosphère de la pièce avant changé, et Constance sentit une fois de plus la vague de chaleur qui l'avait enveloppée quand elle avait aperçu le capitaine Hadley pour la première fois.
Mon oncle Alexandre était le jeune frère de ma mère. Il était arrivé par un beau matin de printemps, à la plus grande surprise de ma grand-mère qui avait fait une croix sur une autre grossesse. Dix-neuf ans après la naissance de ma mère, Alexandre avait fait son apparition et fut reçu comme un cadeau. Cinq ans plus tard, ce fut à mon tour de voir le jour. Ma mère m’a dit que, lorsqu’il était venu à la maternité pour voir sa petite nièce, Alex en était tombé amoureux.
Elle rappela ses parents pour leur faire partager sa récente visite à Vinci. Puis enfila son maillot de bain et par-dessus la tunique longue en liberty qu'elle adorait et pour laquelle elle avait craqué dans une boutique à Londres.
Un bouquin à la main, elle descendit les escaliers usés en pierre et passa devant la grotte avec un sourire amusé.
Cet endroit était très impressionnant, presque mystique. On pouvait aisément penser qu'il s'agissait d'un endroit sacré. Au sol, elle regarda ma mosaïque qui dessinait une étoile de David. C'était curieux, elle n'avait jamais fait le rapprochement.
Il appuya les paumes de ses mains l'une sur l'autre et récita quelques mots à mi-voix, comme une prière. L'aura orangée s'intensifia alors et prit une teinte bleutée. Au loin, un cri déchira l'air suivi de dizaines de sifflements secs de cordes qui se détendent. Le son gagna rapidement de l'ampleur. Blizzard ouvrit les yeux. Le ciel s'était obscurci. Les flèches fusaient sur lui comme autant de faucons venus le déchirer. Le vieil homme sourit.
Je pleurai sur la douleur lancinante qui irradiait mon sphincter. Sur cette mère qui n’avait pas eu le courage de m’étouffer dès ma naissance. Sur cette existence misérable que je supportais depuis bientôt quinze ans. Quinze années à manquer de tout. De nourriture, de soins, d’attention et d’amour.
Continue ta vie chaque jour, chaque heure et chaque minute.
Apprendre, pour ne pas mourir idiote.
Vivre quelque chose d’unique
Vivre… quelque chose.
J’avais raturé le « Vivre quelque chose d’unique » non pas parce que j’avais pu allaiter un bébé Orang-outan ou rencontrer un Alien, même pas, j’avais simplement réalisé que je ne vivrais jamais rien d’unique, vu ma situation. Cette liste était tout ce que j’avais et m’avait paru tellement optimiste que j’en avais barré une partie. Ça en disait long sur moi et mes espoirs sérieusement ! « L’unique » ne semblait pas à la portée d’une lycéenne.
À part si on comptait comme « unique » le fait d’être une ado atteinte d’une maladie grave avec, à court terme, le risque de passer l’arme à gauche avant même d’avoir eu le moindre petit diplôme. »