Un catadioptre dans la nuit

Dans le coeur d’un homme

Marc Vidon nous livre un roman assez court à la première personne qui nous emporte dès les premières lignes. Un mystère plane sur cet homme sans histoires qui rentre chez lui comme chaque soir.

Nous le suivons alors dans ses pérégrinations émaillées de questionnements, de doutes, de peurs, mais aussi d’émerveillements et d’un amour profond pour la nature et l’environnement.

L’auteur parvient à créer un personnage fort et auquel il est facile de s’identifier – malgré le peu de personnages que comprend le roman – et cette exploration tout intérieure est riche en émotions. Laissez-vous porter par le style sensitif et précis de l’auteur, qui, on le devine, maîtrise parfaitement son univers et son sujet.

Coucou à tous, je viens de terminer Un catadioptre dans la nuit de Marc Vidon et je vous livre mon ressenti.

Un roman court bien ficelé qui m’a emportée dès les premières lignes. Philippe, après avoir fauché quelqu’un en voiture, décide par peur d’affronter la réalité, de quitter la scène de l’accident. Sans même savoir de quoi il en retourne, il panique et s’enfuit là où personne ne pourra le retrouver. Il traversera le parc du Mercantour afin de gagner l’Italie. Cependant la fuite n’estompe pas les questionnements, les remords, les cauchemars. Fuir pour un autre ailleurs, pour oublier son erreur... est-ce vraiment la solution ? Le destin malgré son échappée le rattrapera et lui fera payer la facture quelque peu salée.

Une jolie plume, des descriptions qui donnent l’impression de traverser ces paysages magnifiques, une analyse psychique bien dépeinte, un roman que je vous recommande.

Je connaissais la plume de Marc Vidon par ses autres ouvrages, de genres très différents, mais toujours agréables à lire.

"Un catadioptre dans la nuit" ne fait pas exception : c'est une histoire qui emporte le lecteur de la première à la dernière page, avec son suspense et sa réflexion sur les thèmes de la responsabilité, du remords, du destin. Le format est relativement court, mais sans temps mort, et le récit offre en plus une jolie évasion dans les décors naturels du parc du Mercantour.

On suit avec intérêt Philippe qui, face à un accident dont il est responsable mais dont il ignore la gravité, choisit de fuir. Mais de fuir quoi ? Sa responsabilité ou la réalité toute entière ? Le contact de l'humanité en général ? Ses pensées et ses propres peurs ? Un peu de tout cela sans doute. Ses choix ne le conduiront-ils pas à des conséquences plus dramatiques encore ?

Il m'est arrivé lors de certains passages de m'interroger sur la possibilité que cette histoire ne soit qu'un cauchemar, tant on la vit à travers les pensées de Philippe. Pris dans un engrenage de déni et de fuite, il est rapidement contraint d'aller toujours plus loin, sans retour en arrière possible. Son périple pour franchir la frontière le plongera au cœur de la nature, un endroit où il semble trouver sa place bien plus que dans la société des hommes, mais où il ne peut cependant se fuir lui-même. La Nature se révèlera impitoyable et, pour un homme à la santé fragile comme le héros, cette fuite laissera des traces aussi bien physiques que morales...

Intriguée par le titre et la couverture de ce roman, je suis partie à la découverte du texte. J’ai suivi Philippe dans ses errances psychologiques et physiques après une fuite irréfléchie face à ses responsabilités.

Un bon moment passé avec cette histoire, assez courte, qui mériterait peut-être un développement plus conséquent.

Panique et désarroi

J Je découvre l’écriture de Marc Vidon avec ce roman très psychologique. La voiture de Philippe a heurté « quelque chose », il fait nuit, il ignore s’il s’agit d’un vélo, d’un scooter…. Paniqué, il ne s’arrête pas et rentre chez lui. Le lendemain, il retourne sur les lieux et trouve un morceau de catadioptre. La panique ne le lâche plus et lui fait prendre des décisions incohérentes. Marc Vidon, fin psychologue nous entraine dans sa tête et dans ses pas. Le récit écrit à la première personne nous rend proche du héros ou plutôt de l’anti-héros. Une écriture agréable avec de jolies descriptions du Mercantour, un sujet original qui nous amène à nous interroger. Si la panique ne lâche plus Philippe, moi, je n'ai plus lâché ce roman jusqu'à la fin.

Voilà un roman qui nous emmène en promenade dans plusieurs sens du terme !

Le narrateur est un homme qui mène une vie paisible entre sa femme et son fils : il fait partie d'une chorale et travaille chez lui. Mais un soir, en rentrant d'une répétition, il heurte un véhicule, s'arrête et repart sous le coup de la panique. Une fois chez lui, sa fuite le tourmente au point qu'il s'enfuit dans la montagne pour gagner l'Italie, sans même songer vraiment aux conséquences...

Ainsi l'auteur nous fait voyager dans le parc du Mercantour, nous décrivant joliment la faune et la flore, mais aussi dans l'esprit d'un homme en proie aux affres de la culpabilité et de la panique.

J'ai apprécié ces aspects, mêlant descriptions et étude psychique. L'auteur nous invite ainsi à nous poser la question suivante : est-on jamais sûr de ses réactions ?

Et si c'était nous ?

Une plongée dans la psychologique du héros en mode anti-héros (et conscient de l'être) à la sauce Vidon.

Le présupposé de départ, le déroulé du récit et la fin nous recadrent quant au comportement à avoir mais... nous amènent à l'inévitable question : " Et si c'était nous, qui paniquions ? "

Une lecture fluide (comme toujours), prenante pour (re)découvrir une écriture minutieuse que j'adore... Well done !