Commentaires sur ses livres

https://saginlibrio.over-blog.com/2023/03/ceci-n-est-pas-un-fait-divers-de-philippe-besson.html
coup de coeur
Cette histoire que l'on sait inspirée de faits réels fait froid dans le dos. Pour autant, Philippe Besson romance le tout avec douceur, sans apitoiement.

Léa, 13 ans, appelle son grand frère en études sur Paris et lui annonce "Papa vient de tuer maman".... par ces mots toute leur vie va basculer.

Lui, ce grand frère qui a préféré partir loin de la maison familiale pour pouvoir exister comme il l'entendait, pour s'échapper de la coupe paternelle délétère qui pesait sur lui, va revenir auprès de Léa pour affronter cette horreur.

Il va vouloir nous transmettre par écrit ce qui se passe, dans leur tête, ou du moins essayer, car comment faire face à ce féminicide qui aurait pu être évité si seulement... mais avec des 'si' leur maman serait elle encore en vie?

Alors petit à petit il va remonter le fil de la vie de ses parents, pour savoir, pour mieux les connaitre, déterminer à quel moment cela a basculé.

Magnifiques mots employés, une plume absolument tragique et poignante, je referme cette histoire avec de la peine, pour lui, le grand frère, pour elles Léa et leur maman.
Cette violence conjugale est sournoise, elle s'insinue dans tout le quotidien jusqu'à devenir insupportable, amenant au geste fatal.

Philippe Besson nous conte le féminicide, le deuil et la reconstruction quasiment impossible à envisager. J'ai adoré ce roman, pour autant il remue en moi.

Enjoy!

Un roman fin, délicat, aux allures quelque peu impressionnistes. Philippe Besson a, comme bien souvent, l'art de capter les sentiments humains, les infimes tremblements des âmes, en peu de mots, avec une poésie envoûtante et une précision digne d'un scanner. Ce rêve qu'il nous fait vivre, un huis-clos sentimental et tendu entre une femme et trois hommes, lui a été inspiré par une œuvre picturale d'Edward Hopper, dont il a tiré toute la substance pour écrire ce livre presque magique et pourtant authentiquement humain.

J'ai d'abord vu le film avant de lire le livre, dont les mots m'ont tout autant touchée

Ouah ! Que dire ! Comment mettre par écrit toutes les émotions ressenties à cette lecture ? Et pourtant je ne voulais pas le lire au vu du sujet. Et puis une bibliothécaire, dont je suis les conseils de lecture, l'a vanté au club lecture, donc... "Papa a tué maman." Phrase terrifiante de Léa 13 ans dite par téléphone à son frère de 19 ans. Dès les premières pages impossible à lâcher et ceci on le doit à la plume ensorcelante de Besson. Ce qui m'a surtout révoltée ce sont les procédures et lois française. Vu que la maison est sous scellés, ces "mômes" ne pourront même pas y prendre une brosse à dents, un vêtement et autre. Et quand ils recuperont, un an après les clefs, je me retiens de dévoiler la surprise morbide. L'absurdité du père meurtrier en prison qui continue à exercer les droits parentaux. Terrible ! Combien d'étoiles ? Une pour le sujet ou cinq à cause de l'écriture talentueuse ? Allez, je choisis la seconde option.

Histoire bouleversante d’un premier amour.

Ce court roman sur une femme à la dérive après une rupture amoureuse m'a laissé une impression en demi-teinte: d'une part, trop brumeux, trop linéaire, trop répétitif mais de l'autre, ce récit marque bien le sentiment de honte et d'humiliation que l'on peut ressentir après une relation où l'on n'a été qu"une parenthèse dans la vie de l'autre. Louise, l’héroïne, part en exil volontaire afin de gommer sa souffrance et tenter de revivre, acte que je comprends bien, mais qui est un peu contradictoire avec ses faiblesses et son fatalisme ravageur.

Absolument pas déçue par cette lecture, la 2eme de Philippe Besson. Après Paris-Briançon, on retrouve l’écriture addictive de l’auteur dans cet ouvrage. Je ne saurais pas expliquer ce qu’elle a de particulier, mais chaque phrase fait son effet et me touche.
L’histoire est tragique, l’auteur arrive à montrer le côté caché d’un fait divers…

Spoiler(cliquez pour révéler)

il est vrai qu’on se dit souvent après un procès « ils vont pouvoir faire leur deuil et reprendre leur vie », mais qu’en savons nous au fond? . J’ai été prise dans le récit du début à la fin, une immersion totale dans l’ambiance de « l’après ».

C'est l'histoire d'un féminicide par un pervers narcissique sous les yeux de leur fille de treize ans. L'auteur insiste beaucoup sur les dégâts psychologiques engendrés par cette scène d'horreur absolue.

Un roman fort et bouleversant !
Un huit clos avec un panel de personnages plus ou moins attachants, plus ou moins différents. Des personnages qui seront à tout jamais liés par ce drame. A travers eux, l'auteur aborde et met en avant différents sujet de notre époque tels que l'homosexualité, les violences conjugales, la maladie…
Ce récit nous rappelle l'urgence de vivre, que la vie ne tient qu'à un fil et qu'un beau jour le train de notre existence arrivera à son terminus.
Pour ma part , il manquait un peu de suspense mais cela n'a en rien entacher ma lecture.

Lecture terrible : dommages collatéraux d'un féminicide. C'est un récit glaçant, très juste, servi par une très belle écriture

C’est toujours difficile pour moi d’évaluer des nouvelles. Soit j’aime et je suis un peu frustrée que ça ne continue pas, soit je n’accroche pas suffisamment.
Les deux qui me viennent à l’esprit quand je pense au recueil : celle de Romain Puértolas que j’ai beaucoup aimée et celle de Michel Bussi qui m’a surprise.

Pour d’autres nouvelles, j’étais bien contente que ça soit court car je n’ai pas accroché.

Ça reste une lecture sympathique, même si je m’attendais à autre chose avec le thème voyage.

J'ai découvert Philippe Besson en fin d'année dernière avec son roman "Le dernier enfant" que j'avais beaucoup aimé. J'avais pu apprécier la plume sensible, et la profonde humanité de l'auteur. J'ai donc naturellement eu très envie de le lire à nouveau, le choix est grand dans sa bibliographie, mais quoi de mieux que de lire le dernier paru. J'étais en plus très touchée par le sujet et j'avais envie de voir comment l'auteur le traitait. Ce sujet, c'est le féminicide, un sujet très grave, très douloureux, dont il faut absolument parler. Et l'auteur le fait ici avec une extrême bienveillance.

L'histoire commence très fort. Dès la fin du prologue, la phrase est lâchée "papa vient de tuer maman". Celle qui dit cela, c'est la fille de 13 ans, elle est au téléphone avec son grand frère de 19 ans. Le jeune homme prend cela comme un coup de poing, le choc est immense, on se doute bien. Il accuse le coup, il se met surtout à la place de sa petite soeur qui a assisté à la scène. Il abandonne tout, et se dépêche de rejoindre sa soeur. Il faut s'occuper de tout, comme pour un décès, sauf que celui-ci est cruel. Le jeune homme va ainsi remonter le temps, sonder leur histoire familiale pour voir où cela a pu flancher, il culpabilise aussi, se reproche de ne pas avoir été là, il est dans une école de danse, sa passion, il va tout laisser tomber. Et puis, il y a cette petite soeur, traumatisée, qui a du mal à parler. Il leur reste un grand-père qui va les aider. Le grand frère raconte, il devient le narrateur, et parle de sa famille, de ses parents, leur rencontre, tout ce qui a fait leur vie jusque là, les failles, les disputes, ces éléments précurseurs qui auraient pu donner des informations sur ce que vivait la mère. Et aussi et surtout, il parle de leur présent, complètement bouleversé, modifié, avec ce père qui doit être jugé, la maison où ils ne peuvent plus aller car c'est une scène de crime. Tous les détails sont abordés.

Et sous la plume de Philippe Besson, cela prend une tournure encore plus puissante. Il fait l'autopsie de cette famille en même temps que celle de la mère, tuée à dix-sept coups de couteau, cela montre la férocité du père. Cette histoire est tirée de faits réels, ce qui rajoute une dose d'horreur en plus, parce qu'elle est vraie. C'est affreux de savoir que des femmes meurent sous les coups de leurs compagnons. L'auteur fait une analyse aussi bien du passé que du présent des protagonistes. Il démontre avec brio qu'un féminicide n'est pas un fait divers, d'où le titre qui a tout son sens.

C'est magnifiquement bien écrit, comme je l'ai dit plus haut, j'ai retrouvé la même humanité, bienveillance. Jamais il ne fait dans le dramatique, il relate les faits sans en rajouter de trop, et j'apprécie beaucoup ce point. L'histoire est déjà très dure et éprouvante, pas la peine en plus d'en faire plus. Bien sûr, on s'attache énormément aux deux enfants et on ne supporte pas le père. L'auteur a choisi une narration à la première personne, le lecteur se retrouve ainsi à la place du grand frère. J'avoue que c'est encore plus marquant, j'ai eu l'impression d'être à sa place, de tout ressentir, j'ai été percutée par une multitude de réactions et de sentiments. Il règne tout de même à la fin, un certain espoir.

C'est une histoire marquante, je pense que tout le monde sera touchée par ces deux enfants et par ce meurtre. Un féminicide ne devrait pas être un fait divers, et pourtant ça l'ait, sauf pour ceux qui sont touchés. Certains ne voudront pas lire ce roman à cause du sujet, moi je pense qu'il faut lire de tels livres. Pas par voyeurisme, non, pas du tout, mais pour se rendre compte et être conscient de ce qui se passe, et pourquoi pas, aider une personne, savoir trouver les mots, même si on ne fait que l'écouter, c'est déjà tellement. Vraiment, il faut lire des histoires comme celle de ce roman. Je ne peux que vous conseiller cette lecture. Ce livre se lit facilement, et rapidement, avec des chapitres courts qui rythment bien, et surtout une envie de savoir ce qui va arriver aux enfants.

J'ai retrouvé avec grand plaisir Philippe Besson, ce livre m'a convaincue de mon avis sur son écriture, et je pense que je vais maintenant lire ses précédents romans. Le précédent, "Paris-Briançon" vient de sortir chez Pocket, il va vite rejoindre ma pile de livres à lire. Je vous recommande aussi cet auteur si vous aimez lire des livres contemporains et vrais.

Une mère voit son dernier enfant partir de la maison. Ce n'est pas un nouveau commencement pour celle-ci, mais une fin, un deuil d'une vie entièrement consacré à ses enfants. C'est une ouverture à un nouveau chapitre du cercle de la vie... mais qu'aucune personne ne souhaite atteindre.

Ils sont une dizaine d'inconnus, que les hasards de la vie ont réunis dans la même voiture du train de nuit Paris-Briançon. le temps de traverser la France endormie, le huis clos crée quelques proximités, et les conversations prennent d'autant plus facilement un tour personnel qu'elles n'auront pas de lendemain. Se révèlent ainsi brièvement différentes trajectoires de vie, chacune marquée par les maux ordinaires de notre époque. Personne ne se doute alors que certaines d'entre elles vont bientôt s'interrompre tragiquement, avant même d'arriver à destination...

Très bien écrit, ce roman retrace l’accident mais aussi comment les enfants se relève du drame de la perte de leur mère et l’emprisonnement du péremptoire. Encore un beau roman de Philippe Besson