Car la vérité oblige à dire que peu de gens vont aux Caraïbes pour apprendre à connaître la population locale et sa culture.

Pour des gens ordinaires,c'est la meilleur façon de faire des économies : au lieu de gagner plus d'argent, réduire ses dépenses, en consommant moins.

Nous autres occidentaux, qui nous disons éclairés, nous devrions savoir qu'il est dangereux de généraliser à propos des mentalités et des traits particuliers des différents peuples. Je désire donc préciser clairement, tout d'abord, la règle que j'adopte en la matière : toujours partir du fait qu'un être que l'on ne connaît pas peut se révéler une exception à la règle. En d'autres termes : ne jamais juger ( encore moins condamner) quelqu'un a priori.

Ils ont fait ce qu'ils ont pu pour pouvoir vivre loin de notre réalité, avec ses embouteillages, ses supermarchés, ses modes vestimentaires, ses restaurants, ses quotidiens, ses crèches, ses stations-service, ses bibliothèques et ses cinémas. Sur toutes les îles au large des côtes il existe des gens comme eux, qui ne cesseront jamais de lutter pour pouvoir rester là où ils sont.

Une guerre, ça commence en soi, en famille, avant de se propager au-delà.

J'avais peut-être tendance à rêver à l'amour idyllique et fusionnel, sans tensions, sans conflits, sans déceptions. Je découvre que le conflit ne conduit pas forcément à la rupture. Au quotidien sur ces milliers de kilomètres, le pardon va devenir notre plus fidèle pansement cicatrisant. Il ne faut jamais l'oublier dans notre pharmacie si l'on veut marcher loin à deux.

Autrefois, le voyage de noces entamait la vie commune des époux et permettait les premiers apprivoisements, les découvertes, les désillusions, les ajustements nécessaires pour avancer. Nous prenons toute la mesure de ce que signifie un tel voyage.

Sous notre tente de noces, au baldaquin du ciel, nos corps engourdis par l'effort du jour espèrent que le vent de l'aventure va souffler sur les braises de nos cœurs endormis.

Dans les toilettes, lieu partagé par tous, une affichette nous rappelle que l'écoute de l'autre est la première des qualités pour bien vivre ensemble. Je lis: Écouter, c'est vraiment laisser tomber ce qui nous occupe pour donner tout son temps à l'autre. C'est comme une promenade avec un ami : marcher à son pas, proche, mais sans gêner, se laisser conduire par lui, s'arrêter avec lui, repartir, pour rien, pour lui.
Écouter, ce n'est pas chercher à répondre à l'autre, sachant qu'il a en lui-même les réponses à ses propres questions. C'est refuser de penser à la place de l'autre, de lui donner des conseils et même de vouloir le comprendre.
Écouter, c'est accueillir l'autre avec reconnaissance tel qu'il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour lui dire ce qui doit être. C'est être ouvert positivement à toutes ces idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, laissant à l'autre le temps et l'espace de trouver la voie qui est la sienne.
Écouter, ce n'est pas vouloir que quelqu'un soit comme ceci ou comme cela. C'est apprendre à découvrir ses qualités spécifiques. Être attentif à quelqu'un qui souffre ce n'est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c'est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour s'en libérer.
C'est en apprenant à écouter les autres que nous arrivons à nous écouter nous-mêmes, notre corps et nos émotions, c'est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie, c'est devenir poète, c'est sentir le cœur et l'âme des choses. A celui qui sait écouter est donné de ne plus vivre à la surface: il communie à la vibration intérieure de tout vivant.
C'est signé André Gromolard et je me demande s'il a existé.

Le Bouddha enseignait que son enseignement était limité et que l'élève devait, après avoir tout appris, tout désapprendre en confrontant cet enseignement à sa propre expérience, à sa propre réflexion. C'est exactement ce que chacun de nous devrait faire pour devenir adulte.

Le vrai soi, l'être profond de chacun de nous, ne désire rien parce qu'il sait posséder tout.Il ne va nulle part parce qu'il est déjà au but. Il sait que le but du voyage est dans la façon de voyager, non dans des buts humains à atteindre. Car se sachant éternel et le reflet de l'infini, comment vouloir aller quelque part dans le Royaume de l'amour omniprésent.

Ce qu'on écoute entre les sons, ce sont les silences qui servent à entendre les pensées. C'est la raison pour laquelle, dans la vie courante, nous avons peur du silence et nous le comblons sans cesse. L'ombre, c'est la mémoire, conclut-il.

L'important dans l'existence n'est pas tant ce qui nous arrive, Lili, que ce que nous en faisons.

Cette armure tombée, me voilà telle que je suis, dans l'authenticité, la vérité la plus absolue, parce que là, je suis moi en parfait accord avec mon âme. Les défenses, les mensonges et tous les subterfuges élaborés pour rester en vie n'ont alors plus lieu d'être, ils auront volé en éclats comme les débris de la coque. Voilà, ma chérie, nous sommes tous à l'image des noix construits d'une coque dure gardant en son sein, comme un trésor, un fruit délicat, parfait, gage d'une vie constamment renouvelée !

Elle avait bien sûr pris soin de garder une lampe allumée sur sa table de chevet, ainsi qu'un stock de bougies dans le tiroir, mais pour ce qui était de dormir seule et sans lumière, elle aurait bien le temps d'essayer, dans quelques mois ou quelques années. Quoique, après tout, si son désir était de dormir avec une veilleuse jusqu'à la fin de sa vie, la simple évocation de ses huit années passées dans les égouts excuserait aux yeux de n'importe qui un tel comportement.

Écrire, n'est-ce pas avoir le courage de tout dire ? Absolument tout ? Le plus osé, le plus scandaleux, l'indicible aussi ? Il a assez lu et rencontré d'écrivains au cours de sa carrière de libraire pour le savoir parfaitement. Écrire! dévoiler ce qu'on ignore de soi jusqu'à l'impudeur.

"C'est curieux, cette manie de tout renouveler, dit-il ensuite.
_Hein ?
_Thorinn, le fils de Bogga, a déjà tout changé plusieurs fois dans leur appartement. Dès qu'une chose à deux ans, il faut la remplacer. Cette manie de renouvellement est loin d'être normale. Tout doit être impeccable. On dirait que l'homme pense échapper à la mort , s'il passe sa vie à renouveler les conduites et les installations", dit l'électricien qui a toujours les placards de cuisine bleu clair qu'il avait fabriqués lorsque maman et lui avaient emménagé dans la maison.

Les chameaux à deux bosses qu'on appelle ici "les vaisseaux du désert" se déplacent dans le décor...Je les observe depuis des jours. J'ai compris que lorsque l'orage de fin de journée éclate (et, croyez-moi, ce n'est pas un petit orage), les chameaux partent tous ensemble dans une direction qui est toujours la bonne. Alors je les tiens à l’œil et , dès qu'ils s'éloignent, je fais de même. Ce sont les meilleurs météorologues que j'ai rencontré.

Les sons, les sensations, les couleurs... tout a une importance lorsque vous mangez.

Notre peau respire, et je pense que de mettre une matière naturelle à son contact est bénéfique.

Le potentiel spirituel est donné à tous, sans exception; c'est la détermination qui est très inégale. Mais je n'ai pas d'explication indiscutable à cela. "il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus", précise l’Évangile.

Plus jamais elle ne mettrait sa propre vie entre parenthèses dans l'espoir de jouir des miettes de la vie d'un autre.

Pour un enfant, tout semble possible ; pourquoi, à l'âge adulte, perdons-nous la foi, pourquoi ne croyons-nous plus en notre créativité, en la dénigrant et la dévalorisant ?

Abandonner notre passé derrière nous, laisser venir le futur tout en vivant consciemment le moment présent, voilà ce qui peut nous aider à stimuler et à pérenniser la force de guérison.

Les différentes traditions religieuses nous parlent des mêmes vérités ; celles-ci sont universelles et faites pour nous réunir et non pour nous séparer.

L’énergie du vouloir est une force électrique, celle de l'amour est magnétique.