Ajouter un extrait
Liste des extraits
- Je suis toujours en vie, dis-je d'une voix enrouée.
- Non, sans rire ?
Johanna s'approche et se laisse tomber lourdement sur mon lit. Des ondes de douleur me traversent la poitrine. En la voyant sourire devant ma grimace, je comprends que nos retrouvailles ne vont pas être chaleureuses.
- Tu as encore mal ? ( D'une main experte, elle débranche prestement mon goutte-à-goutte de morphine pour l'enfoncer dans une prise scotchée au creux de son bras.) Ils me réduisent les doses depuis quelques jours. Ils ont peur que je devienne comme ces pauvres camés du Six. Alors, je te pique un peu de la tienne dès qu'ils ont le dos tourné. Je me suis dit que tu ne m'en voudrais pas.
Lui en vouloir ? Comment le pourrais-je alors que Snow l'a pratiquement torturée à mort à la suite de l'Expiation?
Je n'ai aucun droit de lui en vouloir, et elle le sait.
Johanna soupire en sentant la morphine pénétrer dans son sang.
- Ils n'étaient peut-être pas si bêtes, ces vainqueurs du Six. Se droguer et se peindre des fleurs sur tout le corps... Il y a pire manière de mener sa vie. Ils semblaient autrement plus heureux que nous, en tout cas.
Afficher en entier- Comment arrives-tu à tenir le coup ?
Il me dévisage avec incrédulité.
- Je n'y arrive pas, Katniss ! Tu vois bien que je n'y arrive pas. Je fais des cauchemars toutes les nuits, et chaque matin, je constate une fois de plus que le réveil n'arrange rien. ( Quelque chose dans mon expression le dissuade de continuer.) Il ne faut surtout pas te laisser aller. C'est dix fois plus long de se reconstruire que de s'écrouler.
Il est bien placé pour le savoir. J'inspire un grand coup, et je m'efforce de me reprendre.
- Le mieux, c'est de trouver un truc pour te changer les idées, m'explique Finnik. Dès demain matin, on te trouvera ta propre corde. Tiens, prends la mienne en attendant.
Afficher en entierMais j'ai connu des jeux bien pires.
Afficher en entierDonc, il ne me reste plus qu’à dérober l’holo de Boggs a près activation puis à m’éclipser avant qu’il ne s’en aperçoive . Je crois que j’aurais moins de mal à lui subtiliser ses dents.
Afficher en entierJe longe le couloir. Je traverse le dédale des compartiments et me déniche un conduit bien chaud derrière lequel me dissimuler dans la buanderie. Il me faut un long moment avant de comprendre la raison de ma colère. Quand je mets le doigt dessus, je suis si mortifiée que j’ai du mal à l’admettre ; mais tous ces mois durant lesquels j’ai tenu pour acquis que Peeta me trouvait merveilleuse loin derrière. Il me voit enfin telle que je suis vraiment. Brutale. Méfiante. Manipulatrice. Mortelle.
Et je le déteste pour ça.
Afficher en entierEt soudain, il n’y a plus rien au monde que ces deux-là qui se précipitent l’un vers l’autre. Ils se télescopent, s’enlacent, perdent l’équilibre et s’écrasent contre un mur, où ils ne bougent plus.
Irrémédiablement accrochés l’un à l’autre. Indissociables.
Afficher en entierJ’applaudis moi aussi, jusqu’à ce que je réalise que c’est moi, la vedette de l’écran, et qu’il est plutôt malvenu de m'applaudir moi-même, même si ça ne paraît déranger personne.
Afficher en entier-Ne prenez pas cet air méfiant ; ça a déjà fonctionné par le passé.
-Oui, dans les livres, grommelle Haymitch.
-Dans les livres d’histoire, précise Plutarch. Et si nos ancêtres ont pu le faire, il n’y a pas de raison que nous en soyons incapables.
Franchement, j'ai du mal à considérer nos ancêtre comme une référence. Ils nous on t mis dans de beaux draps, avec leurs guerres et la ruine de la planète. De toute évidence, ils se moquaient bien de ce qui arriverait à leurs descendants.
Afficher en entierJ'ai un lit pour moi parce que je suis encore convalescente et que personne ne pourrait dormir avec moi de toute manière, vu les cauchemars que je fais et les ruades que je donne dans mon sommeil
Afficher en entier-J'appelle à un cessez-le-feu. Et à présent, si on demandait à mes gardiens de me ramener en cellule afin que je puisse recommencer mes châteaux de cartes ?
Afficher en entier