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Parce qu'il y a quelque chose de fondamentalement tordu chez une créature prête à sacrifier la vie de ses enfants pour parvenir à ses fins.
Afficher en entierPuis je me fraie un chemin à travers la foule, comme je l’avais fait ce jour-là. J’essaie de crier son nom au milieu du tumulte. J’y suis presque, à deux pas de la barricade, quand j’ai l’impression qu’elle m’entend. Car, l’espace d’un instant, elle croise mon regard et ses lèvres forment mon nom.
Et c’est là que les autres parachutes explosent à leur tour.
Afficher en entier-Ta couleur préférée... C'est bien le vert? me demande-t-il.
-C'est ça(Puis un détail me revient.) Et la tienne, c'est l'orange.
-L'orange?
Il ne semble pas convaincu.
-Pas l'orange vif. Mais un orange doux, comme dans un coucher de soleil. En tout cas, c'est ce que tu m'as dit un jour.
-Oh.(Il ferme les yeux brièvement, peut-être pour évoquer le coucher de soleil en question, puis hoche la tête.) Merci.
D'autres mots se bousculent hors de ma bouche:
-Tu es un peintre. Un boulanger. Tu adores dormir la fenêtre ouverte; Tu ne mets jamais de sucre dans ton thé. Et tu fais toujours un double noeud à tes lacets.
Puis je plonge sous ma tente avant de me laisser aller à quelque chose de stupide, comme me mettre à pleurer.
Afficher en entier- Alors, que crois-tu qu'ils vont lui faire ? je lui demande.
Prim a l'air d'avoir mille ans quand elle répond :
- Ce qu'il faudra pour te briser.
Afficher en entier-Ces gens, dis-je en indiquant les blessés allongés sur la place, ne sont pas vos ennemis! (je me retourne vers la gare.) Les rebelles ne sont pas vos ennemis! Nous n'avons qu'un seul ennemi, et c'est le Capitole! Nous tenons enfin une chance de mettre un terme à son pouvoir, mais pour ça nous avons besoin de tous les habitants des districts!
Les caméras zooment sur moi alors que je tends les mains à l'homme, aux blessés, à tous les indécis de Panem.
-Je vous en prie! Rejoignez-nous!
Mes paroles restent suspendues en l'air. Je regarde l'écran, dans l'espoir d'y voir une immense vague de réconciliation balayer la foule.
Au lieu de ça, je me regarde me prendre une balle en direct.
Afficher en entierFulvia Cardew s'approche et lâche un soupir de frustration en me voyant débarrassée de mon maquillage.
- Tout ce travail fichu en l'air. Je ne t'en veux pas, Katniss. Mais il y a si peu de personnes capables d'impressionner la caméra au naturel. Comme lui tiens. (Elle attrape Gale, qui discutait avec Plutarch, et le fait pivoter face à nous.) Est-ce qu'il n'est pas craquant ?
Je dois convenir que Gale porte l'uniforme avec beaucoup d'aisance. Mais étant donné ce qu'il y a entre nous, la question nous embarrasse tous les deux. Je cherche une réplique spirituelle quand Boggs déclare d'un ton brusque:
- Bah, ça ne va pas nous impressionner. On vient de voir Finnik Odair en sous-vêtement.
Décidément je l'aime bien, ce Boggs.
Afficher en entierJe me laisse tomber sous un porche, les yeux mouillés de larmes. "Tue-moi." Voilà ce qu'il me soufflait du bout des lèvres. J'étais censée l'abattre ! C'était mon job. Une promesse tacite entre nous.
Afficher en entierMes enfants' qui prennent pour argent comptant les paroles de la chanson :
Sous le vieux saule, au fond de la prairie,
l'herbe tendre te fait comme un grand lit
Allonge-toi, ferme tes yeux fatigués,
Quant tu les rouvriras, le soleil sera levé
Il fait doux par içi, ne crains rien
Les pâquerettes éloignent les soucis
Tes jolis rêves s'accompliront demain
Dors, mon amour, oh, dors, mon tout-petit.
Mes enfants qui ne savent pas qu'ils jouent sur un cimetière.
Peeta dit que tout ira bien. Nous sommes ensemble. Et nous avons le livre. Nous saurons leur expliquer d'une manière qui les rendra plus courageux. Mais un jour, il faudra bien leur parler de mes cauchemars. D'où ils me viennent. Pourquoi ils ne s'effaceront jamais complètement.
Afficher en entier"Il est en vie", soupirais-je, pressant mes mains contre mes deux joues, sentant que mon sourire était si grand qu'il devait plus ressembler à un grimace. Peeta est vivant. Et un traître. Mais pour le moment, peut m'importe. Ce qu'il a dit, ou pour qui il a dit ça. La seule chose qui compte est qu'il soit encore capable de parler.
Afficher en entierOn me conduit jusqu'à ma place et on rallume la machine à fumée. Quelqu'un réclame le silence, les caméras commencent à tourner et j'entends :
- Action!
Alors je brandis mon arc au-dessus de ma tête et je crie, avec toute la colère que je parviens à rassembler :
- Peuple de Panem, courage, bats-toi pour le triomphe de la justice!
Un silence de mort s'abat sur le plateau. Et dure. Longtemps.
Finalement, l'interphone grésille et le rire acerbe d'Haymitch résonne à travers tout le studio. Il s'interrompt juste le temps de déclarer :
- Et voilà, mes amis, comment meurt une révolution!
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