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Commentaires de livres faits par mandarine43

Extraits de livres par mandarine43

Commentaires de livres appréciés par mandarine43

Extraits de livres appréciés par mandarine43

[ Incipit ]

Dans la cour...

Je suis sournoise et vilaine, en plus d'être vieille. J'habite au fond de la cour, derrière les poubelles. J'ai une fenêtre. A doubles ventaux. De ma fenêtre, je vois la porte d'entrée. Tous les gens qui entrent, je les vois. Et je note. Tout. Sur des calepins à spirales à petits carreaux. Au crayon. Au crayon de papier attaché avec un lacet rouge. Les lacets rouges, ce n'est pas si simple à trouver. Je cherche, je préfère les rouges. Les spirales, c'est mieux pour arracher les pages. Je n'efface pas. Je ne rature pas. Je déchire. Tous ceux qui ne me plaisent pas. Le crayon de papier, ce n'est donc pas pour effacer. C'est pour marquer le temps. Peu à peu, on s'amenuise, on disparaît. Les carnets, c'est parfait pour les poches. D'ailleurs, j'en ai partout, des poches. C'est une obsession. Sans doute parce que j'ai manqué quand j'étais petite. De nourriture. D'affection. Mais aussi de petites choses frivoles et délicieuses : une tartine de pain croustillant revêtue de beurre et saupoudrée de cacao, j'en ai salivé pendant des années, ou posséder une jupe à volants qui tourne avec une poupée aux cheveux d'or lisse dans les bras. On devient une autre avec une jupe qui tourne. Ou bien se frotter à une joue duveteuse poudrée d'iris, des joues de velours odorantes pour petite fille affamée. Le rêve.
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J'ai résisté au couple en tout genre, à la maternité, à l'exclusivité. J'ai choisi. Ils m'ont aimée et je leur ai bien rendu quoiqu'ils en pensent. Je ne pouvais pas être à un seul. Donner la vie. Je ne voulais pas perpétuer mon nom, ma chair. Je voulais être libre de vivre. De mourir. Quand je le voulais. Comme je le voulais.
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Alors, je chante ! C'est ma façon de pleurer en-dedans.
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date : 18-03-2012
Je croyais que ce serait simple, aussi évident que notre étreinte : il faut croire que l'amour - l'amour, vraiment ? - fait perdre quelques facultés. La mémoire, par exemple. Bon Dieu, j'aurais pourtant bien dû penser qu'on ne tire pas si facilement un trait sur autant d'années de solitude et de malheur.
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date : 18-03-2012
En marchant jusqu'à la file des taxis endormis, je me suis appliquée à regarder cette fois la lune bien en face, en cherchant des indices, des réponses, ou peut-être simplement le sentiment d'une protection divine. Dans la voiture, je suis restée collée à la portière tout le long du trajet, et je ne l'ai pas quittée des yeux, c'était douloureux, c'était effrayant, et pourtant tellement essentiel, ce cercle pâle posé dans l'immensité noire, un point de repère, l'unique fenêtre restée ouverte sur ma vie.
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date : 18-03-2012
Mais est-ce que j'étais une jeune femme, moi ? Est-ce que je n'étais pas seulement une grosse salope, un gros tas, un camion, une vache, enfin tout ce que j'ai toujours entendu ? Est-ce qu'on pouvait vraiment être galant avec moi ? Et en avoir envie ?
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date : 18-03-2012
Un paquet de neige tombe au fond de moi. Ma mère glisse une brûlure, je prépare un cri, il sortira plus tard, infiniment, il sortira tant que je vivrai, au rythme d'une respiration sur deux ou trois, on me le resservira, encore et encore, cet abandon froid.
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date : 18-03-2012
Devant la pharmacie, j'appelle mon mari. J'aime bien sa voix sur son répondeur, ça me rappelle la voix qu'il a quand il parle aux autres.
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date : 18-03-2012
Parfois on dit ça va comme on dit ça suffit.
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date : 18-03-2012
Pourquoi ne pouvait-il jamais regarder un match sans boire plusieurs canettes de bière ? "Parce que c'est bon", dit-il à Eva en déposant sur le bout de son nez un peu de crème à raser. Ce geste idiot la troubla, elle aurait aimé que Pierre chahute encore un peu, qu'il la bouscule dans le lit, qu'il mette ses mains froides dans son cou juste pour qu'elle le supplie d'arrêter et qu'il continue. Mais elle ne lui demanda pas.

[ "A tout jamais" ]
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date : 18-03-2012
"Un petit chat", disait Pierre en regrettant un peu qu'elle ne fasse pas un effort pour ranger la maison. Oui elle était comme cela, un petit chat et la vie coulait, une vie doucement ensommeillée à l'image d'Eva le matin, une vie libre et sans projet comme celle des chats, mais ils ne le savaient pas, alors ils oublièrent. Ils oublièrent de se serrer dans les bras, très fort, ils oublièrent de sentir combien les joues de Pierre étaient douces et le corps d'Eva brûlant. Comme un œuf. Brûlant.

[ "A tout jamais" ]
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date : 18-03-2012
Décidément, on ne pouvait jamais participer au monde des grands, c'était toujours trop gai ou trop triste : tantôt on parlait si fort devant Luc en clignant de l’œil et c'était un mensonge, tantôt on baissait la voix quand il arrivait et c'était un secret.

[ "Joseph, la nuit..." ]
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Après m'avoir d'abord envahi, ce paysage désormais immobile, au lieu de m'habiter - comme le font les vivants - , gisait en moi, corps inanimé et démesuré dont je n'arrivais pas à me débarrasser de la force d'inertie.
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J'pensais qu'à c't'heure que t'es revenue de chez nous...
les choses allaient s'en revenir comme avant...
comme quand j'étais encore là, pis vivant...
Mais j'vois ben que ça s'peut pas...
Plus depuis Montréal...
La liberté... La liberté de Montréal...
... Tu l'as rapportée avec toi...
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Il n'y a pas de photographe-type. L'essentiel, pour faire techniquement de bonnes photos, c'est de manipuler l'appareil sans y penser.
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date : 18-03-2012
[ Incipit ]

Par un après-midi de printemps de cette année 19.. qui des mois durant sembla menacer si gravement la paix de l'Europe, Gustav Aschenbach, ou d'Aschenbach - depuis son cinquantième anniversaire il avait le droit à la particule - était parti de son appartement de Prinzregentenstrasse à Munich, pour faire seul une assez longue promenade. Surexcité par les difficultés de son travail du matin, auquel il lui fallait apporter une attention toujours en garde, une circonspection et des soins infinis, une volonté pressante et rigoureuse, l'écrivain n'avait pu, même après déjeuner, arrêter en lui l'élan du mécanisme créateur, de ce motus animi continuus par lequel Cicéron définit l'éloquence, et il n'avait pas trouvé dans la sieste le sommeil réparateur qui, la fatigue le prenant désormais toujours un peu plus vite, lui était devenu une quotidienne nécessité. Aussi avait-il aussitôt aprés le thé cherché le plein air, espérant que la promenade le remettrait d'aplomb et lui vaudrait une bonne soirée de travail.
On était au commencement de mai, et après des semaines d'un froid humide venait la surprise d'un faux été. L'« Englischer Garten », quoiqu'il ne fît encore que se parer de feuilles tendres, sentait l'orage comme au mois d'août, et Aschenbach l'avait trouvé aux abords de la ville pleine de voitures et de piétons. Au restaurant de l'Aumeister où le conduisaient des allées de moins en moins fréquentées, Aschenbach avait un moment considéré l'animation populaire de la terrasse, au long de laquelle s'étaient arrêtés quelques fiacres et des équipages ; au coucher du soleil il était sorti du parc et revenait à travers la campagne ; comme il se sentait fatigué et que l'orage menaçait au-dessus de Fohring, il attendit au cimetière du Nord le tramway qui le ramènerait directement en ville.
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- J'ai envie de faire l'amour debout.
- Tu aurais pu dire ça avant qu'on se couche !
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date : 20-03-2012
[ Incipit ]

Au début, il y avait les jambes d'Alice. Fines. Fuselées. Cousues main. Aristocratiques. Sans une ombre de graisse. Des jambes élégantes, lisses, vraiment douces, des jambes qui miroitaient au soleil, satinées, des jambes de gazelle. Des mollets effilés en longueur et des cuisses qui s'élançaient sans complexe, sans retenue, sans pudeur. Elles fusaient vers un ventre plat, ferme, dur, un ventre qui n'en était pas un. Un creux plutôt entre les côtes et sous une poitrine abondante et bien charpentée. Des bras minces presque sans limites, et des poignets fragiles que l'on n'osait toucher de crainte de les briser. Alice avait un corps de rêve qui faisait bander les jeunes gens qui flânaient près de la gare de Termini et ceux qui sirotaient affolés leur cappuccino, piazza Navona.

Alice faisait bander les jeunes bruns, les vieux frisés, les pleins de pasta alla carbonara et de penne all'arrabiata. Les blonds aussi la regardaient, perchés sur leur moto, les yeux rivés sur ses seins et sur ses cuisses qu'ils auraient voulu emporter au loin.

Alice ne se laissait pas toucher. Regarder, oui. Mais toucher, non. Elle seule avait le droit de caresser sa peau douce et tendue qu'elle admirait pendant de longues heures devant la glace. Elle en scrutait chaque recoin, et elle devait bien l'admettre, elle se trouvait parfaite, absolument parfaite. Elle adorait le creux entre ses deux cuisses, le galbe de ses mollets et le marron glacé de ses mamelons. Elle avait beau chercher, tout était à sa place, comme béni par la main de Dieu...
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date : 20-03-2012
- Hé là ! l'homme, je ne me trompe pas ; c'est bien toi qui as un furoncle et que j'ai exempté de cravate à la visite de ce matin ?
- Oui, monsieur le major, dit Lagrappe.
Le médecin eut un bond sur place et jura :
- Sacré nom de Dieu !
C'était un homme formidable, aux poings d'athlète, semés de poils roux. D'une incapacité notoire dont il avait l'âpre conscience, il la rachetait par un absolutisme outré de brute entêtée et despote, rendant des arrêts sans appel et imposant à ses malades le culte de ses ordon­nances. La cravate de l'homme au furoncle cingla ainsi que d'un soufflet sa susceptibilité chatouilleuse de cancre.
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date : 20-03-2012
Ne doutant plus que le soldat eût voulu faire l'imbécile, s'aérer le cou à cause de la grande chaleur, le colonel avait tourné au vert, et c'était à lui, maintenant, de brailler et de nomdedieuser à gueule-que-veux-­tu, s'abattant des claques sur les cuisses, prenant ses officiers consternés à témoin, et demandant où on allait, si, dans les garnisons de l'Est, les soldats se mettaient à sortir sans cravate.
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date : 20-03-2012
- Eh ! foutre ! qui est-ce qui donne des ordres aux malades ? Est-ce moi ou le maréchal des logis de garde ? Tu seras satisfait, peut-être, le jour où tu auras attrapé un anthrax, et c'est au maréchal des logis de garde que tu iras demander de te poser des compresses ? Bougre de rossignol à glands ! Rhinocéros à boudin ! Buse !
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date : 20-03-2012
Malheureusement, il est, pour l'homme, deux difficultés insolubles : savoir au juste l'heure qu'il est, et obliger son prochain. Dans ces conditions, écœuré d'avoir tout fait au monde pour être un bon garçon et d'avoir réussi à n'être qu'une poire, dupé, trompé, estampé, acculé, finalement, à cette conviction que le raisonnement de l'humanité tient tout entier dans cette bassesse : « Si je ne te crains pas, je me fous de toi » , j'ai résolu de réfugier désormais mon égoïsme bien acquis sous l'abri du toit à cochons qui s'appelle la Légalité.
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date : 20-03-2012
Le Président : Vous savez de quoi vous êtes prévenu ?

La Brige : Du tout. De quoi ?

Le Président : D'avoir montré votre derrière.

La Brige : Moi ?

Le Président : Vous.

La Brige : A qui ?

Le Président : A treize mille six cent quatre−vingt−sept personnes dont les plaintes sont au dossier.

La Brige : J'invoque la pureté notoire de mes mœurs. Montrer mon derrière ! Pourquoi faire ?

Le Président : C'est ce qu'établiront les débats. En attendant, treize mille six cent quatre−vingt−sept personnes déclarent, je vous le répète, l'avoir vu.
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date : 20-03-2012
Vous comprenez, on a beau ne plus être un gamin et avoir passé l’âge où l’on tombe en extase devant les figures de cire des devantures de perruquiers, vous, moi, tous enfin, tant que nous sommes, nous n’en avons pas moins, comme dit le poète, le cochon qui nous dort dans l’âme et auquel il n’en faut pas lourd pour s’éveiller. Or, je ne sais rien de dangereux comme ces jeux de mains avec les femmes ; ça vous fiche dedans, avant même qu’on ait eu le temps d’y penser.
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date : 20-03-2012
- D’abord, si c’était vrai, répondit Laurianne, tu ne viendrais pas me le dire ; et puis ensuite, mon vieux, tu sais, le jour où Angèle me trompera, ce ne sera pas avec toi.
- Très bien ! dis-je ; voilà une pierre dans mon jardin que je suis ravi d’y recevoir : elle m’enlèverait mon dernier remords si j’en eusse conservé quelqu’un ! Rien de tel comme un coup de fer rouge sur l’amour-propre pour cicatriser les scrupules !
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date : 20-03-2012
J’avais fait le voyage sans mot dire, enfoncé dans mon coin, maussade, mécontent, malade de cette triste réaction des sens qui suit l’apaisement du désir.
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