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Nous n'étions qu'au début du chemin et tout, grâce à Dieu, pouvait encore s'améliorer et changer, surtout si la femme est de bonne famille et qu'elle sait que c'est l'homme qui est la tête de la femme, que c'est lui qui a autorité sur elle et que c'est cela l'ordre voulu par Dieu dans la création.
C'était un danger de l'alpinisme : croire que le surplomb physique autorisait à mépriser le monde d'en bas. L'analogie était facile entre l'air de cristal et l 'esprit pur, la grande santé et la haute pensée. Cette symbolique de comptoir avait inspiré une littérature d'acier sur les vertus purificatrices de la montagne où se confondaient conquête du sommet et domination morale. En réalité le sommet ne rehausse jamais la valeur de l'être. L'homme ne se refait pas. Quand il atteint les altitudes splendides, il y transporte sa misère.
[...]
En outre, une rafale ramène à la réalité le Tartarin qui prend la montagne pour le piédestal de sa majesté : il n'a rien à faire là et doit remettre son cache-nez.
L'idéal était de skier tôt le matin et d'éviter les conques de relief qui retenaient les neiges. Le manteau idéal s'apparentait à une couche de neige fraîche, transformée par le soleil, refroidie par l'air, tassée par le temps. La finesse, la fraîcheur, le soleil et le temps : ces ingrédients rassemblaient les termes d'une bonne définition de la vie.
Puis nous atteignîmes la pièce d'hiver du refuge de Chambeyron à 2626 mètres et ce furent, dans l'ordre : le poêle, la soupe et l'écrasement du corps devant les braises. Ces minuscules conquêtes s'augmentaient parce que nous les avions gagnées de haute lutte. Ces délices étaient salvateurs : la porte après le vent, la table après la pente, le poêle après la neige, la soupe après l'effort, la flamme après la blancheur.
Le poste, l'abri, la cabane, la tente deviennent palatiaux pour peu qu'on les ait conquis. Là réside une définition du luxe : dans la cessation de l'effort davantage que dans la sophistication ou l'abondance des jouissances. Le luxe, c'est le comblement.
On n'a cessé de me répéter que ce qui se passe dans une pièce close est inaccessible à une tierce personne. Le procureur a qualifié cette situation de black box, "boîte noire".
Est-ce que les goûts de la victime ou ses expériences sexuelles passées sont supposés modifier le regard sur un viol ou avoir un quelconque rapport avec l'enquête ?
(...) c'étaient les mêmes individus qui constituaient l'Empire invisible, qui haïssaient les catholiques ; des Anglo-axons au sang rouge à cent pour cent, habités par l'ignorance et la peur, rubiconds, rustres, respectueux de la loi, ses compatriotes américains - la lie.
Il l'ouvrit et dit: "Notre texte, aujourd'hui, est tiré du livre d'Isaïe, chapitre 21, verset 6 :
Car ainsi m'a parlé le Seigneur :
Va et poste une sentinelle ; qu'elle annonce ce qu'elle verra"
J'ai enfin compris ce que j'avais tant recherché. Rien ne pouvait être plus essentiel que cette légèreté, cet absolu de notre être réduit à sa plus simple expression, lorsque rien ne pèse, ni pensée, ni désir, ni corps, ni matérialité.
Toujours cette obsession du temps. Occuper le temps, tu ne penses qu'à ça. Si tu craignais moins le vide, tu comprendrais que le temps n'est rien. Le temps n'existe pas.
Le temps passe, que nous soyons ou non occupés. La différence est que toutes nos activités nous évitent de nous attarder sur le sens intrinsèque de ce temps.
Peut-être avons-nous toujours confondu le bien et le mal, inversé les valeurs. Le divin empêcherait l'humain de prospérer tandis que le malin l'encouragerait à se répandre.
C'était si vrai, cette histoire d'invisibilité, que j'en ai été saisie. Femmes entre cinquante et soixante-dix-ans, nous étions nombreuses, dans les rues, les cafés, au cinéma, au théâtre, à la piscine, dans les supermarchés, les boutiques, à commencer par toutes mes amies, mes collègues.Nous étions le pivot de cette société, aidant nos enfants à s'établir, soignant nos parents, payant pour toutes les générations. Nous étions partout dans la vraie vie, mais pas à l'image.
Et qu'est-ce que cela signifie ? Que la femme ordinaire de plus de cinquante ans doit devenir invisible. Si elle n'existe pas pour le cinéma, qui se veut être le reflet de la société, c'est que la société ne veut plus la voir.
Mes frères et mes soeurs sont ce qu'ils sont depuis toujours, on ne les influence pas, ni moi ni quiconque, un peu comme ces personnages des romans dont nous tournons la dernière page et pour qui, quels qu'aient été nos craintes et nos espoirs, nous n'avons rien pu faire.
Je me languis de mon konbini. Là-bas, tout est plus simple, rien ne compte hormis notre position dans l'équipe. Peu importent le sexe, l'âge ou les origines, tous sont des employés, égaux, vêtus du même uniforme.
Tu es la personne la plus absurde que j'aie jamais rencontrée. Tu as évolué tant bien que mal et tu t'es conduit comme un idiot ; tu as emprunté tous les chemins à contresens, tu as employé les mots qu'il ne fallait pas, tu as trébuché sur tout, et sur tous ceux qui se trouvaient sur ton passage - et tu as gagné. Et tu ne t'en rends même pas compte.
Ecoute-moi. Tu ne peux pas passer ta vie à dessiner. De temps en temps, c'est très bien. Comme violon d'Ingres. Mais avant, il faut que tu étudies la Torah, Asher. Mon neveu n'est pas capable d'étudier une page de la Guémara ? Que va-t-on penser ? Tu veux dessiner. Très bien, vas-y. Je suis même prêt à t'acheter des dessins. Mais dessine de temps en temps seulement. Qu'est-ce que c'est que cet enfant qui passe sa vie à dessiner ! Tu finiras par ne plus pouvoir te servir de ta tête.
La saison des pluies n'en finit pas, quantité de crapauds ont envahi le jardin, je me demande ce qu'ils mangent pour arriver à être aussi énormes. Chienne et chats se gardent bien de les approcher.
Entre nations, on parle de guerre, entre confessions, tribus, cultures, c'est la jalousie, c'est l'envie, c'est la rancoeur, et moi qui contemple mes chats plongés dans le sommeil autour du brasero, j'ai conscience d'être un peu primitif, car même si c'est moi qui assure leur bien-être, j'avoue qu'ils me font envie.